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Organisation institutionnelle de la recherche Procédures de recrutement des enseignants-chercheurs et chercheurs

Nicolas Vibert, CR1 CNRS, CeRCA (UMR 6234 – Université de Poitiers - Université de Tours). Organisation institutionnelle de la recherche Procédures de recrutement des enseignants-chercheurs et chercheurs. Ecole Doctorale « Sciences Humaines, Economiques et Sociales » (SHES) Mardi 24 Mars 2009.

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Organisation institutionnelle de la recherche Procédures de recrutement des enseignants-chercheurs et chercheurs

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  1. Nicolas Vibert, CR1 CNRS, CeRCA (UMR 6234 – Université de Poitiers - Université de Tours) Organisation institutionnelle de la rechercheProcédures de recrutement des enseignants-chercheurs et chercheurs Ecole Doctorale « Sciences Humaines, Economiques et Sociales » (SHES) Mardi 24 Mars 2009

  2. Le paysage institutionnel de la recherche en France. L’évaluation et les carrières des personnels de recherche • Un cadre national : le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche • Le secteur public : • opérateurs de recherche • structures de recherche • ressources humaines : les personnels • agences de recherche 3) Evaluation et carrières dans le secteur public

  3. Cadre National : politique et administration de la recherche en France (1) • Forte évolution depuis 2005. « Pacte pour la Recherche », puis Loi de Programme pour la recherche d’Avril 2006. • Loi « LRU » Libertés et Responsabilités des Universités, Août 2007. • Buts affichés : meilleure efficience, prise en compte des demandes économiques et sociales • Orientation stratégique et pilotage du système de recherche : le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR – Valérie Pécresse), qui dépend du Ministère de l’Education (Xavier Darcos).

  4. Cadre National : politique et administration de la recherche en France (2) Ministère de la Recherche : la Direction Générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) – Gilles Bloch • Six départements sectoriels : - Sciences de la terre et de l’univers - Chimie et sciences de l’ingénieur - Mathématiques, physique et STIC - Biotechnologies, agronomie - Santé - Sciences de l’Homme et de la Société

  5. Le secteur public de recherche : les principaux opérateurs de recherche (1) Les Etablissements Publics à Caractère Scientifique, Culturel et Technologique (EPSCP) • 82 universités et 4 écoles normales supérieures, Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) • 14 « grands établissements » (Collège de France, Museum National d’Histoire Naturelle, EPHE, EHESS,IEP,…) • Certaines grandes écoles nationales (Ponts et Chaussées, les INSA, certaines écoles centrales,…)

  6. Le secteur public de recherche : les principaux opérateurs de recherche (2) Etablissements publics à caractère scientifique et technique (EPST) : Organismes nationaux déployés sur l’ensemble du territoire • Le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), organisme « généraliste » • L’INSERM, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale • CEMAGREF Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts • INED Institut national d'études démographiques • INRA Institut national de la recherche agronomique • INRETS Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité • INRIA Institut national de recherche en informatique et en automatique • IRD Institut de recherche pour le développement • LCPC Laboratoire central des ponts et chaussées

  7. Le secteur public de recherche : les principaux opérateurs de recherche (3) 15 Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC), qui incluent par exemple : • ADEME Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie • CEA Commissariat à l'énergie atomique • CNES Centre national d'études spatiales • IFREMER Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer • ONERA Office national d'études et de recherches aérospatiales Des Fondations : Institut Curie, Instituts Pasteur de Paris et de Lille

  8. Le secteur public de recherche : les principaux opérateurs de recherche (4) En résumé : - Etablissements d’enseignement supérieur (Universités) et CHU : implantation locale, emplois de fonctionnaires (enseignants-chercheurs, ITRF), nombreux locaux et infrastructures. • Grands organismes de recherche : structures nationales, emplois de fonctionnaires (chercheurs, ITA), relativement peu de locaux et infrastructures propres. Notion de labellisation. • Qui dit « fonctionnaire » dit « recrutement sur CONCOURS » • EPIC et Fondations : les employés ne sont pas des fonctionnaires, les contrats de travail relèvent du droit privé. Les recrutements ne sont pas forcément sur concours

  9. Le secteur public de recherche : les structures de recherche (1) • Les opérateurs de recherche (universités ou organismes) sont organisés en Instituts, UFR, ou Départements disciplinaires. • Il hébergent et soutiennent financièrement, de manière récurrente, des laboratoires ou unités de recherche. • Ces laboratoires ou unités sont évalués, puis créés, renouvelés ou dissous tous les 4 ans : phases A, B, C et D. • La plupart des chercheurs et de nombreux ingénieurs et techniciens sont rattachés à ces unités de recherche. Mais il existe aussi des enseignants-chercheurs isolés et des services communs

  10. Le secteur public de recherche : les structures de recherche (2) • Les équipes d’accueil (EA) universitaires ou d’autres grands établissements. • Les unités mixtes de recherche, ou l’université est associée à un organisme national. Différents formats. Cas des UMR au CNRS. • Les unités propres des organismes de recherche, où l’université n’intervient pas ou peu (UPR CNRS). • Il existe des structures de « service » (UPS, UMS CNRS, directions dans les universités)

  11. Le secteur public de recherche : les ressources humaines (1) Le personnel des grands organismes de recherche • Chercheurs plein temps. Chargés de Recherche et Directeurs de Recherche. CR2, CR1, DR2, DR1, DRCE. • Ingénieurs, techniciens, administratifs (ITA) : techniciens, ingénieurs d ’étude et de recherche. • Des personnels non –permanents : contractuels, visiteurs étrangers, doctorants, post-doctorants, enseignants-chercheurs en délégation ou détachement. • Pas d’obligation d’enseignement

  12. Le secteur public de recherche : les ressources humaines (2) Le personnel des établissements d’enseignement supérieur • Enseignants-chercheurs statutaires, qui font recherche + enseignement (192 heures équivalent TD / an) + administration. Maîtres de Conférence et Professeurs, mêmes salaires que dans les organismes. MC, MCHC, PU2, PU1, PUHC, PUCE. • Les ITRF (Ingénieurs et techniciens recherche et formation) et personnels des bibliothèques universitaires • Cas particulier des PRAG (professeurs agrégés en université, 384 heurs d’enseignement par an) • Les mêmes personnels non-permanents qu’au CNRS, + moniteurs et ATER (Attachés temporaires d’enseignement et de recherche).

  13. Le secteur public de recherche : les agences de recherche • Une agence de recherche est un organisme qui évalue, sélectionne et finance des projets de recherche précis de manière « ponctuelle » • Les projets sont soumis directement par les chercheurs (aidés éventuellement de personnels administratifs). C’est le « financement par projets » (opposé au financement récurrent). • Les projets sont sollicités sur des thématiques par des « appels à projet ». Fonctionnement classique dans de nombreux pays. • Création nouvelle en France (1er Janvier 2007): Agence Nationale de la Recherche (ANR) Regroupement, coordination et centralisation de très nombreux « appels à projets » dans tous les domaines de la recherche.

  14. Evaluation et carrières dans le secteur public : les chercheurs des organismes (1) Ils sont évalués en interne, en général tous les deux ans, par des commissions d’évaluation. Au CNRS, le Comité National de la Recherche Scientifique 40 sections disciplinaires composées chacune de 21 membres - 14 élus : 3 CR, 3 DR, 3 ITA CNRS, 3 PU, 2 MCU - 7 membres nommés par le Ministère de la Recherche Evaluation par avis (favorable, réservé, d’alerte, différé), mais peu de sanctions possibles (vote d’insuffisance professionnelle). Les sections du Comité National interviennent aussi pour les promotions (CR2-CR1, DR1-DR2).

  15. Evaluation et carrières dans le secteur public : les chercheurs des organismes (2) • Chaque section définit et valide ses propres critères • Principales missions du chercheur CNRS : • Production scientifique (le plus important), bibliométrie de plus en plus utilisée • Valorisation des résultats : brevets, contrats • Responsabilités administratives / scientifiques • Encadrement de doctorants et stagiaires, enseignement • Vulgarisation et diffusion de l’information scientifique

  16. Evaluation et carrières dans le secteur public : les enseignants-chercheurs (1) • Pas d’évaluation périodique, ni d’évaluation de la qualité de l’enseignement (pour le moment du moins) • Evaluation au moment des promotions et changements de corps (passage MCU – PU) • Les promotions (changements de grades) sont décidées par les 76 sections disciplinaires du Conseil National des Universités (voir liste sur internet). • Deux tiers d’élus, un tiers de nommés par le Ministère. Moitié-moitié MCU et PU. Section 16 : 36 membres (12-6-12-6). Section 69 : 24 membres (8-4-8-4). Certaines sections ont 48 membres. • Les promotions sont souvent attribuées en fonction de la qualité de la recherche.

  17. Evaluation et carrières dans le secteur public : les enseignants-chercheurs (2) • Les sections du CNU jugent de la « qualification » des candidats aux concours de recrutement. • La mobilité des enseignants-chercheurs est moins facile que celle des chercheurs des organismes puisqu’ils sont attachés à une université donnée.

  18. Evaluation et carrières dans le secteur public : l’évaluation des structures • Jusqu’en 2007, assurée par le Ministère sans visite (pour les EA), et par les organismes pour les UMR (comités d’évaluation ou de visite, intervention du Comité National au CNRS). • Depuis 2007, Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES) autonome. • Trois sections : établissements, unités ou structures (y compris les EA), formations universitaires. • Mise en place de comités de visite ou d’évaluation par des Délégués Scientifiques, avec des membres étrangers. Standardisation. Comités Sectoriels. • Les organismes et les établissements gardent le pouvoir de décision : l’AERES évalue mais ne décide rien.

  19. La formation par la recherche et le recrutement des enseignants-chercheurs et des chercheurs des organismes • Le Doctorat et ses débouchés, la phase post-doctorale des carrières de recherche • Modalités de recrutement des chercheurs et enseignants-chercheurs du secteur public

  20. La formation par la recherche : le système Licence – Master - Doctorat • Processus de Bologne, engagé en 1999 : construction d’un espace européen de l’enseignement supérieur • Cadre commun pour des systèmes nationaux diversifiés • Licence en 3 ans, Master en 5 ans, Doctorat en 8 ans • Système européen de transfert et d’accumulation de « crédits » (ECTS). Il en faut 30 par semestre, 300 jusqu’au Master

  21. Les différents débouchés du Doctorat • Près d’un tiers des doctorants (toutes disciplines confondues) intègrent 3 ans après la fin de thèse le secteur privé. La proportion est toutefois moins forte en SHS ! • Problème : la formation par la recherche n’est pas valorisée, notamment dans les conventions collectives… • Débouchés dans le secteur public hors recherche : bibliothèques universitaires, administration de la recherche, police scientifique, armée • Débouchés dans la recherche publique, comme chercheur mais aussi parfois comme ingénieur de recherche. Pour avoir un poste, le post-doctorat est presque obligatoire

  22. La phase post-doctorale des carrières de recherche • Le recrutement sur un poste stable n’intervient quasiment plus juste après le Doctorat, sauf peut-être en mathématiques • Section 27 du CNRS : CR2 recrutés 3 à 4 ans après la thèse (31 ans), CR1 de l’ordre de 6 ans après (36 ans) • Le post-doctorat devient aussi obligatoire dans le privé, sous forme de CDD ou autres contrats temporaires • Post-doctorat dans le laboratoire où l’on a fait son Doctorat = faux post-doctorat… • Ce critère de mobilité, y compris en France, devient très important. Il est mieux de changer de laboratoire pour le post-doctorat, encore mieux de partir à l’étranger (c’est la norme en sciences dures)

  23. Le recrutement dans le secteur public : les EPIC et autres structures mixtes • Les EPIC et les autres structures mixtes public-privé recrutent de manière variée, sur des CDD ou CDI, comme les entreprises privées. Certains organisent toutefois des campagnes de recrutement annuelles (CNES).

  24. Le recrutement dans le secteur public : le recrutement local des enseignants-chercheurs (1) • Les enseignants-chercheurs (MCU et professeurs) sont recrutés LOCALEMENT par une université ou un établissement d’enseignement supérieur (école, IUFM, etc…). Chaque poste a un profil précis en termes d’enseignement et de recherche. • Concours MCU accessibles avec un Doctorat, concours de professeurs avec une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR, format variable selon disciplines et universités) qui sanctionne la capacité à diriger des Doctorats. • Première étape dans les deux cas : obtenir la « qualification », attribuée par les sections du Conseil National des Universités. Liste Nationale de Qualification. Qualification attribuée pour 4 ans. • Seconde étape : concours local pour chaque poste. Pré-sélection sur dossier, puis audition par le Comité de Sélection composé de PU, MCU et assimilés. Classement par ordre de mérite puis validation par l’Université.

  25. Le recrutement dans le secteur public : le recrutement local des enseignants-chercheurs (2) • Deux session de recrutement annuelles, une au printemps (de loin la plus pourvue), l’autre à l’automne • Droit, politique, économie, gestion : professeurs recrutés par l’agrégation (concours national) • Quelques établissements ont des procédures spécifiques pour les MCU : MNHN, EPHE, EHESS, Ecole Nationale des Chartes • Procédures spécifiques aussi pour les MCU-PH des domaines médicaux, concours dont les jurys sont constitués par des membres des sections médicales / paramédicales du CNU • Rémunérations : MCU 1er échelon 2 069 euros bruts / mois. Début de carrière habituel : 2 328 euros bruts. Dernier échelon HC : 4 388 euros bruts. Primes possibles. • Profs : de 3 000 à 6 015 euros bruts / mois

  26. Le recrutement dans le secteur public : le recrutement local des enseignants-chercheurs (3) Critères de qualification pour les concours MCU • Dépot des dossiers en décembre de l’année N-1 • Chaque section du CNU a ses critères affichés : nombre minimal de publications, expérience d’enseignement, études dans la discipline concernée Critères de recrutement • Publications (internationales de plus en plus, selon les domaines) • Post-doctorat en dehors de son université d’origine • Expérience d’enseignement • Adéquation au profil d’enseignement et de recherche affiché pour ce concours. Prise de contact fortement conseillée • « Bonus » aux candidats « locaux » ?

  27. Le recrutement dans le secteur public. Recrutement des chercheurs des EPST, cas du CNRS (1) Concours nationaux ouverts par section Pour les psychologues ou neuropsychologues, sections 27 (SDV), 34 (SHS) et Commissions inter-disciplinaires (variables) Conditions d’accès aux concours (admission à concourir) • CR2 : Doctorat, ou titre ou travaux équivalents. Plus de limite d’âge • CR1 : Doctorat + 4 années d’exercice de la recherche ou travaux équivalents. 3 ou 4 présentations maximum • DR2 et DR1 : Doctorat + 8 ou 12 années d’exercice de la recherche ou travaux équivalents. HDR fortement conseillée. Recrutement externes rares.

  28. Le recrutement dans le secteur public. Recrutement des chercheurs des EPST, cas du CNRS (2) La section du CNRS concernée par le concours forme le jury d’admissibilité (18 membres) La phase d’admissibilité comporte une audition par, en général, un sous-jury du jury d’admissibilité. Audition systématique. Le jury d’admissibilité déclare admissible un certain nombre de candidats (environ 2 fois plus que de postes à pourvoir) et les classe par ordre de mérite Le jury d’admission, distinct, est monté par Département du CNRS pour les recrutements CR Il peut modifier l’ordre de mérite parmi les admissibles et donc déclasser des candidats a priori recrutés

  29. Le recrutement dans le secteur public. Recrutement des chercheurs des EPST, cas du CNRS (3) Un calendrier annuel (1 seule session par an) • Appels à candidatures mi-décembre • Dépôt des dossiers mi-janvier • Audition par un sous-jury d’admissibilité en mars-avril (2008) • Délibérations et admissibilités : mode d’établissement du classement • Jurys d’admission début mai (2008) • Recrutement au 1er Octobre

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