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Séance 1

Le combat contre l’injustice est-il toujours juste?. Séance 1. Séance 3. Gouverner juste?. ?. Séance 3 : gouverner juste?. Séance 1. Le programme. Capacités. Analyser une prise de position en fonction de son contexte de production

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Presentation Transcript


  1. Le combat contre l’injustice est-il toujours juste? Séance 1 Séance 3 Gouverner juste? ?

  2. Séance 3 : gouverner juste? Séance 1 Le programme Capacités Analyser une prise de position en fonction de son contexte de production Confronter sur une question de société un débat du XVIIIe siècle et un débat contemporain Connaissances La littérature des Lumières se référant au juste et à l’injuste Les supports Extraits des articles Tyran et Autorité politique de l’Encyclopédie, de l’article Tyrannie du Dictionnaire philosophique de Voltaire, un extrait du livre XI de L’Esprit des lois de Montesquieu. Extraits de la Lettre au tsar Nicolas II de Tostoï ; extraits de déclarations des tsars Alexandre III et Nicolas II ; extrait de la pétition des ouvriers de Saint-Pétersbourg au tsar ; L’Étudiant de Dostoïevski Les activités • Caractérisation des régimes autoritaires à partir du 1er corpus. • Mise en relation du 2ème corpus avec le 1er afin de définir la nature du régime tsariste. ?

  3. Séance 3 : gouverner juste? TYRANNIE. On appelle tyran le souverain qui ne connaît de lois que son caprice, qui prend le bien de ses sujets, et qui ensuite les enrôle pour aller prendre celui de ses voisins. [...] On distingue la tyrannie d’un seul et celle de plusieurs. Cette tyrannie de plusieurs serait celle d’un corps qui envahirait les droits des autres corps, et qui exercerait le despotisme à la faveur des lois corrompues par lui. [...] Sous quelle tyrannie aimeriez-vous mieux vivre? Sous aucune; mais s’il fallait choisir, je détesterais moins la tyrannie d’un seul que celle de plusieurs. Un despote a toujours quelques bous moments; une assemblée de despotes n’en a jamais. Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, 1764

  4. Séance 3 : gouverner juste? Il y a, dans chaque État, trois sortes de pouvoir : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du choix des gens et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil. […] Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point de liberté; […] il n'y a point encore de liberté, si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance législative et de l'exécutrice. [...] Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs: celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. Montesquieu, L’Esprit des lois, livre XI, 1748

  5. Séance 3 : gouverner juste? TYRAN. Aujourd'hui par tyran l'on entend, non - seulement un usurpateur du pouvoir souverain, mais même un souverain légitime, qui abuse de son pouvoir pour violer les lois, pour opprimer ses peuples, & pour faire de ses sujets les victimes de ses passions & de ses volontés injustes, qu'il substitue aux lois. De tous les fléaux qui affligent l'humanité, il n'en est point de plus funeste qu'un tyran ; uniquement occupé du soin de satisfaire ses passions, et celles des indignes ministres de son pouvoir, il ne regarde ses sujets que comme de vils esclaves, comme des êtres d'une espèce inférieure, uniquement destinés à assouvir ses caprices, et contre lesquels tout lui semble permis ; lorsque l'orgueil et la flatterie l'ont rempli de ces idées, il ne connait de lois que celles qu'il impose ; ces lois bizarres dictées par son intérêt & ses fantaisies, sont injustes, et varient suivant les mouvements de son cœur. Dans l'impossibilité d'exercer tout seul sa tyrannie, et de faire plier les peuples sous le joug de ses volontés déréglées, il est forcé de s'associer des ministres corrompus ; son choix ne tombe que sur des hommes pervers qui ne connaissent la justice que pour la violer, la vertu que pour l'outrager, les lois, que pour les éluder. L’Encyclopédie, 1751

  6. Séance 3 : gouverner juste? AUTORITE POLITIQUE. Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison. Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle : mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l'état de nature elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire. Toute autre autorité vient d'une autre origine que de la nature. Qu'on examine bien, et on la fera toujours remonter à l'une de ces deux sources : ou la force et la violence de celui qui s'en est emparé ; ou le consentement de ceux qui s'y sont soumis par un contrat fait ou supposé entre eux, et celui à qui ils ont déféré l'autorité. La puissance qui s'acquiert par la violence, n'est qu'une usurpation, et ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux qui obéissent ; en sorte que si ces derniers deviennent à leur tour les plus forts, et qu'ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit et de justice que l'autre qui le leur avait imposé. La même loi qui a fait l'autorité, la défait alors : c'est la loi du plus fort.L’encyclopédie, 1751

  7. Séance 3 : gouverner juste? Pourquoi, d’après les philosophes, le régime tyrannique est-il un régime politique injuste?

  8. Séance 3 : gouverner juste? Cher frère, Cette appellation me semble la plus convenable parce que, dans cette lettre, je m’adresse moins à l’empereur qu’à l’homme, qu’au frère. Je ne voudrais pas mourir, sans vous dire ce que je pense de votre activité présente, ce qu’elle pourrait être, et quel grand bien elle pourrait apporter à des millions d’hommes et à vous-même, et quel grand mal elle peut faire si elle se poursuit dans la voie où elle est actuellement engagée. Un tiers de la Russie est soumis à une surveillance policière renforcée : l’armée des policiers, avoués et inavoués, augmente sans cesse ; les prisons, les lieux de déportation et les bagnes sont combles ; outre deux cent mille criminels de droit commun, il y a une quantité considérable de condamnés politiques parmi lesquels maintenant on compte aussi des ouvriers. La censure a atteint dans les mesures répressives une absurdité à laquelle elle ne parvint point dans les pires moments des années qui suivirent 1840. Les persécutions religieuses ne furent jamais si fréquentes ni si cruelles que maintenant, et deviennent de plus en plus cruelles et fréquentes. Dans les villes et les centres industriels sont concentrées des troupes qui, armées de fusils, sont envoyées contre le peuple. En plusieurs endroits, des chocs meurtriers se sont déjà produits, et partout il s’en prépare qui seront encore plus cruels. Le résultat de toute cette activité cruelle du gouvernement, c’est que le peuple agriculteur, ces cent millions d’hommes sur qui est fondée la puissance de la Russie, malgré un budget d’État qui s’accroît considérablement, ou plutôt grâce à cet accroissement du budget, s’appauvrit d’année en année, de sorte que la famine est devenue l’état normal, ainsi que le mécontentement général de toutes les classes et leur hostilité envers le gouvernement…… Début de la lettre de Tolstoï écrite au tsar Nicolas II en 1902.

  9. Séance 3 : gouverner juste? Le point de vue des tsars sur leur pouvoir « Le droit d’initiative m’appartient et est lié inséparablement au pouvoir autocratique que Dieu m’a confié » Alexandre III, 1865 « Tant que je ne serai pas convaincu que le régime représentatif est nécessaire au bonheur de la Russie, je m’y opposerai de toutes mes forces. Mais il est peu probable que je sois convaincu, car je vois trop le mal qu’un tel régime peut causer à la Russie » Alexandre III, 1881 « je maintiendrai le principe de l’autocratie aussi fermement et aussi inflexiblement que mon inoubliable père » Nicolas II, 1984

  10. Séance 3 : gouverner juste? Les revendications populaires en Russie Sire, Nous travailleurs et habitants de Saint-Pétersbourg, venons vers toi, Sire, pour trouver vérité et protection. Nous sommes devenus des mendiants ; nous sommes opprimés ; nous sommes surchargés de travail au-delà de nos forces, on ne nous considère pas comme des êtres humains, on nous traite en esclaves. En nous, comme en tout citoyens russe, aucun droit de l’homme n’est reconnu, pas même le droit de parler, de penser, de se réunir, de discuter de nos besoins. Celui d’entre nous qui ose élever la voix pour défendre la classe ouvrière est jeté en prison ou envoyé en exil. Éloigne de ton peuple l’intolérable oppression des fonctionnaires. Abats le mur entre toi et ton peuple et laisse-le gouverner le pays avec toi. Extrait de la pétition des ouvriers de Saint-Pétersbourg au tsar, 8 janvier 1905

  11. Séance 3 : gouverner juste? L’Étudiant « Il était de race humble, Il grandit parmi le peuple, Mais poursuivi par la vengeance du tzar, Par la haine des boyards, Bravant supplices et tourments, Risquant la prison et la mort, Il alla prêcher au peuple Liberté, égalité, fraternité. Ayant préparé la révolte, Il s’enfuit en pays étranger, Échappant aux casemates du tzar, Au knout, aux tenailles, au bourreau. Et le peuple prêt à se soulever, A briser le joug mortel, De Smolensk jusqu’à Tachkent Attendait, frémissant, l’étudiant. Plein d’impatience il l’attendait, Pour aller sans hésiter Détruire les vils boyards Et tout l’empire de Russie, Pour rendre communs les biens Et abolir à tout jamais Églises, mariage et famille, Opprobre du monde ancien. » Fédor Dostoïevski. 1821-1881 Romancier russe, condamné à mort en 1849 pour complot contre l’État. Sa peine commuée, il fut déporté 4 ans en Sibérie.

  12. Séance 3 : gouverner juste?

  13. Séance 3 : gouverner juste? D’après l’ensemble des documents et particulièrement la lettre au tsar écrite par Tolstoï, comment peut-on caractériser le régime politique incarné par le tsar Nicolas II ? Ce régime est-il celui dont les philosophes des Lumières dénoncent l’injustice?

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