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L’Organisation régionale des échanges

L’Organisation régionale des échanges. Economie internationale – CH2 J. Trotignon 2013-2014. Régionalisation, Régionalisme et Intégration économique régionale. Régionalisation concentration des flux économiques entre les pays d’une même zone. Régionalisme

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Presentation Transcript


  1. L’Organisation régionale des échanges Economie internationale – CH2 J. Trotignon 2013-2014

  2. Régionalisation, Régionalisme et Intégration économique régionale Régionalisation concentration des flux économiques entre les pays d’une même zone Régionalisme construction politique entre États, en vue de coordonner leurs relations + = Intégration économique régionale (IER) 2

  3. L’Organisation régionale des échanges I- Les différents degrés d’intégration régionale II- Les concepts de création et de détournement de commerce III- La théorie statique des unions douanières IV- L’élargissement de l’Union européenne : effets domino et moyeu-rayon V- La nouvelle configuration des accords commerciaux régionaux

  4. I- Les différents degrés d’intégration régionale : portée et limite de la classification de Balassa

  5. Typologie de B. Balassa (1962) • Zone de libre-échange (ZLE) • Union douanière • Marché commun • Union économique Intégration croissante

  6. Cette classification est devenue trop schématique • Elle ne tient pas compte des accords préférentiels • Elle correspond aux prémisses de l’intégration européenne (CEE) mais ne convient plus aux nouvelles associations de libre-échange • Elle exclut les associations mixtes (union douanière et ZLE)

  7. Insuffisance de la classification de Balassa (1) Elle ne tient pas compte des accords préférentiels t = 5% > A t = 5% B t = tarif douanier > t = 15% t = 20% C Exemple : la zone de libre-échange de l’AFTA (Asean Free Trade Area) était initialement un accord préférentiel (1977)

  8. Insuffisance de la classification de Balassa (2)Les nouvelles associations de libre-échange L’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), comme l’AFTA, ajoute au contenu traditionnel de la ZLE une composante du marché unique, la libre circulation des capitaux

  9. Insuffisance de la classification de Balassa (3) : associations simples ou mixtes • La Communauté andine (1996) : union douanière associant la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, le Vénézuela • Le Mercosur (Marché commun du Sud de l’Amérique latine, 1991) : union douanière entre Argentine, Brésil, Paraguay, et Uruguay, associée en ZLE bilatérales avec la Bolivie (1996), le Chili (1997), le Pérou (2003), et le Vénézuela, l’Equateur et la Colombie (2004)

  10. II- Les concepts de création et de détournement de commerce (Jacob Viner)

  11. J. Viner (1950) Une création de commerce survient “lorsque, à la suite de la mise en place de l’union douanière et de l’abaissement consécutif des tarifs entre pays membres, un bien qui auparavant était fourni par des producteurs locaux est maintenant offert par un pays membre de l’union et donc échangé internationalement, parce que les producteurs de ce dernier pays sont plus efficaces dans sa production. Il y a donc une meilleure allocation des ressources productives”.

  12. CREATION DE COMMERCE A B B importe de A un produit qui n’était pas importé avant union du fait d’un coût de production unitaire moindre en A

  13. Exemple de création de commerce Exemple : après avoir pratiqué en 1957 des tarifs douaniers sur les automobiles de 30 % (France) et de 17 à 21 % (Allemagne), les tarifs entre les deux partenaires sont progressivement diminués puis annulés au 1er juillet 1968, suscitant des créations de commerce en faveur de l’Allemagne

  14. J. Viner (1950) Un détournement de commerce survient “lorsque, à la suite de l’élimination de tarifs dans l’union et de la mise en place d’une protection commune, on substitue dans l’approvisionnement local, des producteurs de pays partenaires de cette union à des producteurs extérieurs à cette union pourtant plus efficaces, du fait du régime tarifaire discriminatoire”. Il y a donc une moins bonne allocation des ressources productives.

  15. DETOURNEMENT DE COMMERCE A B B C A B importe de A un produit importé de C avant union, alors que C a de meilleurs coûts de production unitaires que A

  16. Exemple : la “guerre du poulet” Exemple : En 1961, la PAC institue un droit forfaitaire de 13,5 cents ($) la livre sur les importations de poulets allemands, contre 5 cents auparavant, tout en exonérant les partenaires de la CEE. Les approvisionnements français et néerlandais ont alors rapidement remplacé ceux originaires des Etats-Unis, en dépit de leur moindre coût. Est-ce que j’ai une tête de détournement de commerce ? !

  17. III- La théorie statique des unions douanières A- Le modèle statique avec rendements différenciés B- Le modèle statique avec rendements croissants

  18. Enjeu et méthode • La création d’une union douanière a-t-elle une justification économique ? • Evaluation de l’effet d’une union sur les quantités (production, consommation, flux commerciaux) et aussi sur le bien-être • Approche statique : comparaison de l’équilibre avant et après union

  19. Le cadre d’analyse de la théorie statique • La théorie statique des unions douanières adopte les hypothèses de la théorie néoclassique • L’analyse s’effectue en équilibre partiel • On suppose qu’un pays domestique s’associe avec un pays partenaire au sein d’une union

  20. A- Le modèle statique à rendements différenciés • La production du pays domestique s’effectue à rendement décroissant et celle du pays partenaire et du reste du monde à rendements constants • Le pays domestique est supposé suffisamment petit par rapport au partenaire et au reste du monde pour que sa demande d’importation soit toujours satisfaite au même prix • Le reste du monde produit à des coûts inférieurs à ceux du pays partenaire • On assimile le coût au prix

  21. Pays domestique : surplus du consommateur Surplus du consommateur : dif- férence entre la dépense que les agents étaient disposés à engager et la dépense effective P 8 $ SC = 1000 x (8 - 5 ) / 2 SC = 1500 $ 5 $ 2.5 $ S D 1000 Q

  22. Pays domestique : surplus du producteur P SP = 1000 x (5 - 2.5 ) / 2 =1250 $ 8 $ S Surplus du producteur : diffé-rence entre la recette effective et celle que les producteurs étaient disposés à accepter 5 $ 2.5 $ D 1000 Q

  23. Pays domestique / Rdm : les effets d’un tarif douanier sur les quantités Hausse de l’offre E’ Pa Baisse de la consommation Pm + t Pm E S1 D1 S2 D2 Pm = prix mondial Pm + t = prix mondial tarif inclus

  24. Pays domestique / Rdm : effet d’un tarif douanier sur les surplus S Surplus du Consom. E’ Pm + t a c b d E Pm Surplus du producteur D S1 D1 S2 D2 Pm = prix mondial Pm + t = prix mondial tarif inclus

  25. Effet du tarif sur les recettes fiscales S Surplus du consom. Recettes douanières c Pm + t c Pm Surplus du producteur D S1 D1 S2 D2 Pm = prix mondial Pm + t = prix mondial tarif inclus

  26. Gains et pertes (bien-être) • Surplus du producteur : + a • Surplus du consommateur : - a – b – c – d • Recettes fiscales : + c • Effets nets - b – d • b et d sont les « triangles marshalliens » • b correspond à l’« effet de production » • d correspond à l’« effet de consommation »

  27. Pays domestique / futur partenaire et Rdm (ET) Surplus du consom. S ET Pm + t Surplus du prod. c’ Pf c’’ Pm D S1 D1 Pf = prix du futur partenaire Pm + t = prix du reste du monde tarif inclus On décompose maintenant les recettes fiscales en c’ et c”

  28. Effet de l’union douanière (EU) S Surplus cons. Pa ET Pm + t ’ a b c’ d EU Pf Surpl. prod. . c’’ Pm D S2 S1 D1 D2

  29. Gains et pertes (bien-être) • Surplus du producteur : - a • Surplus du consommateur : + a + b + c’ + d • Recettes fiscales : - c’ – c’’ • Effet net : + b + d – c’’ • Le bilan est ici positif : b + d > c’’ mais il aurait pu en être autrement …

  30. Les effets nets sur le bien-être dépendent des conditions initiales • La protection initiale : plus elle est élevée, plus le bilan est positif (si Pm + t = Pa , alors c’ + c’’ = 0 ) • L’élasticité-prix de l’offre et de la demande du pays domestique : plus elle est forte, plus les surplus b et d sont importants • L’écart de compétitivité entre le partenaire et le Rdm : plus il est serré, plus le bilan est positif (à compétitivité égale, c’’ disparaît)

  31. Effet de l’union douanière (EU) S Surplus cons. ET Pm + t ’ a b c’ d EU Pf Surpl. prod. . c’’ Pm D S2 S1 D1 D2

  32. Création et détournement de commerce Lors du passage à l’union douanière (ET EU), quel est le volume de commerce créé ou détourné ?

  33. Création et détournement de commerce • Diversion de commerce : S2 D2 • Création de commerce : S1S2 + D2 D1 • Dans notre cas : créations > diversions Mais il aurait pu en être autrement (même conditions que précédemment) …

  34. Conclusion du A : les effets de l’union douanière sont ambigus • Alors qu’au début des années 50, les théoriciens du commerce international admettaient, par simple transposition des résultats HOS à l’échelle régionale, qu’une union était bénéfique à ses membres, la théorie statique des UD démontre que le bilan peut être tout aussi bien positif que négatif • Aboutit-on à la même conclusion pour le pays domestique lorsque l’on introduit des rendements croissants pour les 2 partenaires ? Objet du modèle B.

  35. Création / détournement-évaluation empirique(CEE) * Chiffre négatif = Création externe de commerce Source : B. Balassa (1975)

  36. Bilan des évaluations empiriques • L’ensemble des études montre que la valeur des créations de commerce est beaucoup plus élevée que celle des détournements • La valeur des créations représente à peu près 1/5ème des importations totales des pays membres • La valeur des détournements est très faible ; ils surviennent essentiellement dans le secteur agricole • Cela traduit le respect de l’article 24 du GATT par la CEE (Cf. le CH3)

  37. Mechanism of the external trade creation Internal trade creation Intra-zone imports cheaper Higher purchasing power Higher demand for imported product, including from the rest of the word External trade creation

  38. B- Le modèle statique avec rendements croissants pour les deux membres P P P Db Da Dab Pta ET Ob ET Ptb Oa a Ob b EU EU EU Pu Omtab c Pm Om O Qa Q’a Qb Q’b Qab Q Pays A Pays B Union AB D’après E. Nevin (1990)

  39. Situation avant et après l’union AvantAprès Pays A B A B Prix pta ptb pu pu Demande Qa Qb Qa’ Qb’ Offre 0 Qb 0Qab Rec. douanières a + c - 0 -

  40. Gain et perte de bien-être pour le pays domestique lors du passage à l’union • Surplus du producteur : 0 • Surplus du consommateur : a + b • Recettes fiscales : - a - c • Effet net (positif ici) : b - c

  41. Création et détournement de trafic • Création de trafic : QaQ’a • Détournement de trafic : OQa Les importations en provenance du reste du monde sont remplacées par des importations en provenance du partenaire

  42. Conclusion du B • Bilan : le bilan est ici positif pour A en terme quantitatif (créations supérieures aux détournements) et en terme de bien-être (b > c), mais il aurait pu en être autrement (tarif douanier initial, élasticité-prix de la demande, ...)

  43. Effets différenciés de l’union douanière selon le tarif initial du pays A P P P Db Da Dab Pta ET Ob ET Ptb Oa Ob a b EU EU EU Pu Omtab c Pm Om O Qa Q’a Qb Q’b Qab Q Pays A Pays B Union AB D’après E. Nevin (1990)

  44. Union douanière et rendements croissants : un renforcement de la compétitivité internationale Courbe de coût Coût unitaire 1,2 1 A 0,9 B C Unités produites Economies d’échelle dans la production italienne de machines à laver A : Production italienne avant la constitution de l’union douanière (2,4 millions d’unités) B : Exportations italiennes vers ses partenaires en 1976 (1 millions d’unités) C : Production des partenaires remplacée par les exportations italiennes (1 million d’un.) Source : calculs de N. Owen (1983)

  45. Economies d’échelle et “régionalisme éducateur” • Les économies d’échelle réalisées au cours de la formation d’un marché régional renforcent la compétitivité de ses entreprises • La régionalisation constitue de ce fait une préparation au multilatéralisme • Cette idée élargit à la dimension régionale la thèse de A. Hamilton (1791) et de F. List (1841), reprise par P. Krugman (1984), du protectionnisme éducateur

  46. III- Une théorie de l’élargissement (R. Baldwin) - Effets domino et moyeu-rayon -

  47. L’Evolution de l’intégration en Europe de l’Ouest • Les élargissements successifs de l’UE traduisent l’attraction exercée par un groupe régional sur les pays tiers • La coexistence de 2 groupes de dimension inégale (CEE et AELE) engendre le basculement des pays membres du groupe le plus petit vers le groupe le plus grand

  48. L’effet domino ou la dynamique de l’élargissement Les adhésions des pays tiers sont motivées par l’accès au marché régional, l’incitation à adhérer s’intensifiant au fur et à mesure des élargissements, et donc de l’agrandissement de ce marché (potentiel de réalisation d’économies d’échelle croissant)

  49. Le rôle des grandes firmes -Les firmes des pays tiers exercent une action de lobbying auprès de leur gouvernement pour engager des négociations d’adhésion ou de transfert d’un groupe à un autre -En cas d’élargissement de l’union régionale, la pression des firmes non-membres se fait plus intense

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