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1. L’ASEPSIE PROGRESSIVE Le risque d’infection nosocomiale à l’hôpital et plus précisément d’un geste chirurgical invasif, nécessite une maîtrise de l’environnement opératoire en matière d’hygiène. Celui-ci,est aujourd’hui dangereux et complexe par les micro-organismes hospitaliers devenant de plus en plus pathogènes et résistants, ainsi que par la multiplicité des acteurs et des technologies.
2. Le concept de l’asepsie progressive C’est l ’établissement d’une série de barrière successives pour limiter le risque de contamination de la plaie opératoire; donc il vise à faire barrage à l’introduction de particules grâce à une série de sas ou douanes; ce douanement se trouve:
À l’entrée du bloc opératoire
Au niveau de l’enceinte opératoire
Au niveau de la salle d’opération
Au niveau de la zone opératoire
Chacune de ces zones bénéficie d’une protection contrôlée et d’une pression atmosphérique croissante depuis l’extérieur du bloc opératoire jusqu’au champs opératoire.
3. ASEPSIE PROGRESSIVE A l’intérieur de l’hôpital Le bloc opératoire est considéré comme une :
Enceinte Protégée: espace clos dans lequel s’exerce une activité médicale à l’abri de l’ambiance du reste de l’hôpital.
4. Enceinte protégée La notion d’enceinte protégée est celle d’un volume déterminé de l ’hôpital, dans lequel, les conceptions architecturales et les rigueurs de l’usage sont organisées pour interdire au mieux les risques d’infection.
Le bloc opératoire est donc d’un contenant tendant à être bactériologiquement étanche aux pénétrations de l’hôpital.
Une exécution très soigneuse de la paroi périphérique et une motivation profonde du personnel aux nécessités de la discipline sont les garants de l’efficacité des enceintes protégées.
5. Asepsie progressive La matérialisation de ce concept est réalisé au moyen d’une cloison périphérique hermétique à l’air , dans laquelle les seules voies d’entrée ou de sortie sont figurées par des DOUANES dans lesquelles, les personnes et le matériel en transit sont soumises à des procédures de dédouanement destinées à interdire l’accès vers l’enceinte protégée au maximum des germes en provenance de l’hôpital et en tout cas à ceux qui sont les plus en évidence.
Il y a d’autre part, à l’intérieur de l’enceinte, une organisation architecturale et une discipline d’utilisation adaptée.
Certains aménagements aident à l’application stricte des protocoles.
6. Les douanes Une douane pour le patient
Un pour le personnel
Une pour le matériel propre
Dans le principe de l’asepsie progressive , plusieurs circuits peuvent être proposés:
Double circuit
Simple circuit
7. législation L’arrêté du 07/01/1993 relatif aux caractéristiques du secteur opératoire:
Art 2 : le secteur opératoire inclut une zone protégée
Cette zone est garantie par des dispositions techniques, une organisation de travail et une hygiène spécifique et adaptée.
Tour secteur opératoire et toute zone opératoire protégée doivent être physiquement délimitées et signalées
8. législation Art 8 :
L’organisation du secteur opératoire doit être précisée et consignée dans un document prévu à cet effet. Ce document définit et précise :
Les modalités d’établissement du programme opératoire
Les procédures et modalités d’entrée de déplacement et de sortie des instruments, matériels et linges.
Les procédures d’évacuation des déchets
Les procédures et modalités de nettoyage, décontamination, désinfection et stérilisation.
9. Double et simple circuits Il existe 2 grands principes.
Double et simple circuits
Bloc septique et aseptique (avec la particularité de distinguer les différentes spécialités considérées comme « + ou – » septique type : uro,gynéco,certains pathologies abdominales
ou bloc aseptique (ortho, cardio, vasculaire, neuro-chir….)
10. Avantages et inconvénients du double circuit Avantages :
Les déchets
Le linge sale
Le matériel souillé
Ne repassent pas par le couloir propre.
Inconvénients :
perte de place
Risques de dérives dans l’utilisation de l’ouverture du couloir « sale »
Risques de perturbation aéraulique de la salle d’intervention par l’ouverture du couloir « sale »
11. Avantages et inconvénients du simple circuit Avantages:
Permet d ’avoir plus d’espace pour la salle d’intervention
Un éclairage naturel des salles d’opération est plus facile à réaliser
Possibilité d’une seule porte coulissante limitant les flux de particules et les baisses de pression de la salle d’intervention.
Les circuits plus simples
La tendance actuelle est en faveur du circuit simple
Contraintes :
Lors de l’évacuation du matériel, il est indispensable d’emballer
Le linge sale
Le matériel souillé
Les déchets
Dans un contenant propre, afin d’éviter toute contamination du circuit.
12. commentaire « Pour LAUFMAN, on ne peut jamais préjuger de l’asepsie d’une intervention, il faut donc prévoir la salle en conséquence, c’est à dire, être en mesure de neutraliser rapidement les risques présentés en cours d’intervention subitement devenue septique. »
13. L’ASEPSIE PROGRESSIVE Rappel définition de l’asepsie:
Ensemble de mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organisme ou de virus. L’asepsie associe la désinfection de l’environnement et de l’air,l’architecture, la tenue de travail, la rigueur de la technique, l’utilisation de matériel stérile et d’antiseptique.
14. L’ASEPSIE PROGRESSIVE Pour limiter au maximum l’infection nosocomiale liée à l’acte opératoire, il est nécessaire de mettre en œuvre une démarche qui va prendre en compte tous les éléments de l’environnement: les professionnels et leurs comportements, le matériel et son traitement, les locaux et leur entretien.
15. L’ASEPSIE PROGRESSIVE L’objectif de cette démarche est d’obtenir un niveau d’asepsie le plus élevé possible dans la zone d’effraction chirurgicale.Pour l’atteindre, une graduation est nécessaire.
C’est l’établissement d’une série de barrières successives pour limiter le risque de contamination de la plaie opératoire; donc il vise à faire barrage à l’introduction de particules grâce à une série de sas ou douanes ; ce douanement se trouve :
- à l ’entrée du bloc opératoire
- au niveau de l’enceinte protégée
- au niveau de la salle d’opération
- au niveau de la zone opératoire
16. L’asepsie progressive Chacune de ces zones bénéficie d’une protection contrôlée et d’une pression atmosphérique croissante depuis l’extérieur du bloc opératoire jusqu’au champs opératoire.
17. ASEPTIE PROGRESSIVE Rappel des différentes zones:
ZONE 1 : Risque minimum n’accueillant pas les patients
ZONE 2: Risque faible, lieux communs: où transitent patients, visiteurs, matériel.
ZONE 3: Haut risque , concerne les locaux sensibles :lieux avec hyper concentration de germes, de préparation, occupés par des patients,
ZONE 4: A très haut risque : lieux où sont pratiqués des gestes hautement aseptique.
18. ASEPSIE PROGRESSIVE EN CONCLUSION
le principe d’asepsie progressive semble évident et pourtant son application manque de rigueur.