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Seniors : Un taux d’emploi qui s’est effondré à partir de 1980

Refonder le pacte social de solidarité entre les générations pour la retraite et l’emploi. Les enseignements de l’étranger  A.M. GUILLEMARD Université Paris Descartes - Sorbonne Institut Universitaire de France Academia Europaea.

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Seniors : Un taux d’emploi qui s’est effondré à partir de 1980

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  1. Refonder le pacte social de solidarité entre les générations pour la retraite et l’emploi.Les enseignements de l’étranger A.M. GUILLEMARDUniversité Paris Descartes - SorbonneInstitut Universitaire de FranceAcademia Europaea A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  2. Le véritable défi posé par le vieillissement des populations et la longévité accrue n’est pas tant celui des retraites que celui de l’emploi des salariés qui avancent en âge.Faire face au défi du vieillissement passe par l’allongement de la vie professionnelle. Cet objectif relève avant tout d’une gestion préventive du capital humain à tous les âges. Différer la sortie du marché du travail apporte un double dividende pour le financement des retraites et des dépenses sociales : augmente le nombre de cotisants et réduit le nombre de pensionnés. - A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  3. MON PROPOS : Intégrer la perspective du cours de vie dans l’analyse des politiques sociales et des temporalités sociales • Relever le défi du vieillissement et de la longévité suppose d’adopter une perspective de cours de vie et de réviser nos manières de répartir les temps de travail et de non travail sur le cycle de vie. • Un cours de vie plus flexible et l’émergence de nouveaux profils de risques constituent autant de défis pour les politiques sociales et la protection sociale. • Comment reconfigurer la protection sociale afin de garantir la sécurité des individus tout au long d’un parcours des âges devenu flexible et individualisé ? A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

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  5. La France dans la comparaison internationale France : se singularise par ses mauvaises performances en matière d’emploi tant des seniors que des jeunes Seniors : Un taux d’emploi qui s’est effondré à partir de 1980 • Il stagne à 39% (2010 à 38,7%) La moyenne 2010 UE 15 = 48,4%. • A peine plus d’une personne sur trois âgée de 55 à 64 ans est en activité. • 17% seulement au travail entre 60 ans et 64 ans. • Parmi les plus bas de l’Europe des 15 • Peu d’infléchissement dans l’évolution de l’activité des seniors en France depuis 1995 (DARES 2007) Une progression de +35% entre 1996 et 2010 contre +64% pour la Finlande et +86% pour les Pays-Bas Juniors : le taux d’emploi des moins de 25 ans : l’un des plus bas d’Europe • France : 31% contre Europe des 15 : 41% en 2008 • Suède : 46% • UK : 56% A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  6. Singularités françaises (2) • Une déconnexion problématique entre l’âge de sortie du marché du travail et l’âge de liquidation de la retraite. • En 2010 : • Age médian de sortie du marché du travail : 58,9 ans • Age moyen de liquidation de la retraite (CNAVTS) : 61,6 ans • 40% de ceux qui font valoir leur droit à pension ne sont plus en activité • Depuis 2003 la réforme des retraites a fait reculer l’âge de liquidation de la pension mais très peu l’âge de sortie du marché du travail A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  7. Evolution du taux d’emploi des 55-64 ans, EuropeSource : Eurostat-EFT

  8. A-M Guillemard. Séminaire de Comptrasec, Bordeaux,17 novembre 2011

  9. Expliquer cette diversité de participation au marché du travail des seniorsFace à une même réalité démographique,selon les pays, des options politiques opposées en termes de formation, d’emploi, de protection sociale. L’Europe continentale, dont la France, au nom de la sauvegarde de l’emploi, a opté, durant deux décennies, pour l’indemnisation de la sortie anticipée des seniors avec les préretraites et les mesures d’âge. Les pays scandinaves et le Japon ont choisi de renforcer leurs politiques actives de l’emploi, en direction des plus de 45 ans. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  10. Configurations nationales de politiques publiques,et cultures de l’âge • Les effets normatifs et cognitifs des politiques publiques construisent des cultures de l’âge spécifiques et antagonistes. • La « culture de la sortie précoce » du marché du travail des pays d’Europe continentale = inactivation des seniors. • La « culture du droit au travailà tout âge » des pays scandinaves = activation des seniors. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  11. Le recours massif aux mesures d’âge a entraîné une spirale d’effets pervers • Fait de l’âge la variable principale d’ajustement aux fluctuations du marché du travail • La gestion des âges se réduit à une gestion segmentée par l’âge • Elle entraîne dépréciation et externalisation des plus âgés ainsi que des pratiques systématiques de discrimination par l’âge • Elles affectent aussi les plus jeunes qui se trouvent dépréciés et discriminés en raison de leur jeune âge et de leur inexpérience • Résultat : une seule génération est au travail en France les 30-50 ans. Les 25-54 assurent :80% des emplois du pays et représentent 41% de la population totale A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  12. PROLONGER LA VIE ACTIVE : Un défi d’ampleur inégalefonction des options politiques retenues en termes de formation, d’emploi, de protection sociale et de la culture de l’âge produite. • Pour les pays scandinaves : • Aménagements à la marge. • Prolonger l’effort d’activation entrepris pour accroître la propension à travailler des femmes et des salariés âgés. • Aménager les trajectoires professionnelles en emploi. • Pour l’Europe continentale et du Sud immergée dans la culture de la sortie précoce du marché du travail : • Une véritable « révolution culturelle ». • Rompre avec la culture « d’inactivation ». • Engager une mobilisation sans précédent de la main-d’œuvre vieillissante. • Un tel effort ne s’improvise pas. Il impose une stratégie préventive globale de la perte d’employabilité. • Il se programme sur le moyen ou long terme et exige coordination,concertation et temps. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  13. S’extraire de la culture de la sortie précoce et inverser la tendance Le cas de la FinlandeUn plan national quinquennal pour l’emploi des plus de 45 ans (1998 -2002)« L’expérience est une richesse nationale »° Une perspective dynamique de cycle de vie et de parcours professionnel qui appelle un nouveau management de la diversité et de la synergie des âges ° Un programme cohérent de + de 40 mesures intégrées qui joue tant sur l’offre de travail senior que sur la demande des entreprises en seniors • et fait évoluer simultanément les représentations et les pratiques A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  14. CHANGER DE CAP : LES LEVIERS D’ACTION : • Une stratégie préventive globale de maintien de la capacité de travail des salariés à tous les âges • Le maître mot : PARCOURS et non plus ÂGE Une stratégie impérativement multidimensionnelle mobilisant les leviers suivants : • Offre de perspectives professionnellesaux différents âges avec une gestion prévisionnelle des parcours et des compétences • Développement de parcours de formationen connexion avec les parcours professionnels avec une attention particulière à la formation des plus de 40 ans (cf. Eurostat). • Amélioration des conditions de travail, de la santé au travailet plus largement du bien-être au travail • Reconnaissance de l’expérience et de l’entretien du capital humain comme atouts pour l’entreprise • Revoir l’organisation du travail afin de favoriser la coopération entre les âges et les générations et les transferts de compétences. • Expérimentation et évaluation des actions A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  15. Relever le défi du vieillissement Les générations actives ne peuvent plus « porter » l’activité et les transferts sociaux. Le pacte entre les générations pour l’emploi et la retraite doit être refondée sur une nouvelle solidarité des âges au travail et une nouvelle répartition des temps de travail et de non travail indemnisé sur le cycle de vie. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  16. Le pacte de solidarité entre les générations pour la retraite de l’après seconde guerre mondiale : • Portait sur les manières de répartir les temps de travail et de non travail indemnisé entre les générations • En échange d’un droit à quelques années de repos pour la vieillesse, jeunes adultes et adultes se réservaient l’emploi de manière stable et durable après une courte période de formation. • Depuis, la vie de travail s’est considérablement raccourcie, alors que l’espérance de vie a progressé • OCDE (1998) : • En 1960 un homme moyen travaillait 50 ans sur ses 68 ans de vie. • En 1995 un homme moyen travaillait 38 ans sur ses 76 ans de vie. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  17. REFONDER LE PACTE DE SOLIDARITÉ ENTRE GÉNÉRATIONS • De nouveaux risques sociaux ont émergé : obsolescence rapide des connaissances, nouveaux profils de risque sur le cours de vie : les jeunes en difficulté de s’insérer en emploi. Précarité du travail et exclusion. • Disjonction entre un parcours de vie plus flexible et un système de protection sociale rigide conçu sur la base d’un parcours de vie standard à 3 temps avec ses risques répertoriés et ses seuils d’âge standards marquant les transitions d’un âge à l’autre : • > âge de fin de scolarité obligatoire pour l’entrée dans l’âge adulte • >âge de la retraite pour l’entrée dans la vieillesse • Une réponse : fluidifier les parcours. Accompagner la mixité des temps sociaux à chaque âge (voir taux d’inactivité par âge selon les pays) A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  18. Evolution du taux d'inactivité des hommes selon le groupe d'âge 1970-2009 15-24 ans 55-64 ans A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

  19. Evolution du taux d'inactivité des hommes selon le groupe d'âge 1970-2009 35-44 ans 45-54 ans A-M Guillemard. Séminaire de Comptrasec, Bordeaux,17 novembre 2011

  20. DES ENJEUX MAJEURS • En finir avec la segmentation par l’âge des dispositifs publics et d’entreprise. • Passer de la gestion par l’âge à la gestion de la diversité des âges : De nouveaux instruments de politiques sociales neutres sur le plan de l’âge et qui adoptent la perspective du cycle de vie. La notion de parcours devient centrale. • Reconfigurer la protection sociale afin qu’au delà de l’indemnisation du risque, elle investisse préventivement dans le développement du capital humainet des mobilités. La réforme des retraites ne suffit pas, les politiques actives de l’emploi sont cruciales • Inventer des formes plus flexibles,optionnelles et incitatives de sécurisation des trajectoires des individus. • La coopération entre les âges au travail est un enjeu majeur pour la compétitivité des entreprises et du pays. Refonder le pacte social entre les générations est un impératif de cohésion sociale. A-M Guillemard. Pour Futuribles le 12 janvier 2012

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