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La philosophie de l ’ esprit  Le contenu conceptuel : holisme et externalisme (ch. 11)

La philosophie de l ’ esprit  Le contenu conceptuel : holisme et externalisme (ch. 11). Michael Esfeld Université de Lausanne Michael-Andreas.Esfeld@unil.ch. Hilary Putnam (*1926) « La signification de ‘ signification ’  ». Terre-jumelle : L ’ eau est XYZ au lieu de H 2 O.

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La philosophie de l ’ esprit  Le contenu conceptuel : holisme et externalisme (ch. 11)

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Presentation Transcript


  1. La philosophie de l’esprit Le contenu conceptuel : holisme et externalisme (ch. 11) Michael Esfeld Université de Lausanne Michael-Andreas.Esfeld@unil.ch

  2. Hilary Putnam (*1926)« La signification de ‘signification’ » • Terre-jumelle : L’eau est XYZ au lieu de H2O. • Oscar et Oscar-bis vivent dans des communautés qui ignorent la composition chimique respective de leur eau. • Oscar : « Ceci est de l’eau ». • Oscar-bis : « Ceci est de l’eau ». • Le contenu conceptuel n’est pas le même : Sur Terre, le contenu conceptuel inclut que la chose est composée de H2O. Sur Terre-jumelle, le contenu conceptuel inclut que la chose est composée de XYZ.

  3. L’intension primaire • le stéréotype : le rôle inférentiel du concept dans un langage donné eau :liquide inodore, transparent, désaltérant, etc. • référent : tous les objets qui satisfont à la description en question, et seulement ceux-là H2O dans le monde réel, XYZ sur Terre-Jumelle • désignateur non-rigide : le référent du concept varie d’un monde possible à l’autre

  4. L’intension secondaire • le référent du concept en question dans le monde réel eau :H2O • extension fixe à travers les mondes possibles • désignateur rigide Terre-Jumelle :pas d’eau, car pas de H2O • intension secondaire : invariante • intension primaire : varie en fonction des connaissances que nous acquérons du monde

  5. Le contenu large et le contenu étroit • seul l’intension primaire pertinente pour l’explication des actions d’une personne • contenu large : inclut des relations à l’environnement • contenu étroit : fixé par le rôle inférentiel du concept en question dans un langage donné • Oscar : « Ceci est de l’eau » • Oscar-bis : « Ceci est de l’eau » même contenu étroit / même intension primaire, même explication des actions

  6. L’externalisme physique et l’externalisme social • externalisme physique : l’intension secondaire / le contenu large • fonctionnalisme des rôles causaux : rôle inférentiel d’un concept dans un langage donné = rôle causal = dispositions du sujet pensant d’établir certaines inférences • Qu’est-ce qui détermine le rôle inférentiel ? • externalisme social : rôle inférentiel = intension primaire / contenu étroit déterminé par des interactions sociales

  7. Le holisme sémantique • concepts théoriques : exposés en indiquant leur position dans une théorie • holisme sémantique : tous les concepts • eau • vert

  8. Wilfrid Sellars (1956)Le holisme sémantique • maîtriser un concept = maîtriser les conditions de son application • Les conditions d’application d’un concept impliquent d’autres concepts. • La maîtrise d’un concept implique la maîtrise d’autres concepts. « … on ne peut avoir le concept de vert qu’en ayant toute une batterie de concepts dont il est un élément. … il y a un sens important en lequel l’on n’a pas de concepts appartenant aux propriétés observables des objets physiques … à moins de les avoir tous … »

  9. Le holisme sémantique • thèse sur les conditions de maîtrise des concepts: pas possible d’acquérir des concepts pris isolément ; maîtriser un concept  maîtriser un nombre d’autres concepts • thèse sur le contenu des concepts:relations inférentielles entre des concepts • fonctionnalisme : conditions de maîtrise d’un concept consistent en un rôle inférentiel, ce rôle inférentiel est le contenu du concept

  10. Comment est-ce qu’onapprend un langage? • pas possible d’apprendre un langage mot par mot • L’enfant apprend en même temps une série de concepts qui constituent un langage rudimentaire. • Puis, il élargit ses capacités linguistiques en apprenant de nouveaux concepts et de nouvelles règles d’inférence.

  11. Le holisme socialLe problème de suivre des règles • Si une personne possède un concept F, elle a la capacité d’appliquer le concept F dans un nombre indéterminé de situations nouvelles. • Elle suit une règle qui lui dit ce qui est correct et ce qui ne l’est pas en appliquant le concept F pour former des croyances de type « Ceci est F ».

  12. Le problème de suivre des règles • l’aspect de l’infinité : Comment quelque chose de fini (comme une idée mentale ou une disposition comportementale) peut-il exemplifier une règle définie, et non un nombre infini de règles logiquement possibles ? • l’aspect de la normativité : Qu’est-ce qui détermine la manière correcte d’appliquer un concept F dans une situation nouvelle – de sorte que la personne en question ait à sa disposition une distinction entre suivre la règle F de façon correcte et la suivre de façon incorrecte ?

  13. Ludwig Wittgenstein (1889-1951)Investigations philosophiques (1953) • Seules les interactions sociales peuvent mettre à notre disposition une distinction entre le fait de suivre une règle de façon correcte et le fait de la suivre de façon incorrecte. • Une personne prise isolément ne peut pas faire une telle cette distinction : tout ce qu’elle tient comme correct est correct pour elle. • En mettant cette distinction à notre disposition, les interactions sociales déterminent un contenu conceptuel pour nos croyances.

  14. Donald Davidson (1917-2003) • Afin de maîtriser un concept F et former des croyances, il est nécessaire de posséder le concept de vérité objective : il faut savoir que les croyances sont soumises à une distinction d’être soit correctes, soit incorrectes. • Une personne prise isolément ne peut pas avoir à sa disposition cette distinction. • L’interprétation mutuelle dans des interactions sociales est une condition nécessaire pour acquérir cette distinction.

  15. Les pratiques sociales • des attitudes normatives • des sanctions • des interactions sociales qui déterminent le contenu conceptuel

  16. Robert Brandom (*1950)Making it explicit (1994) • L’engagement(« commitment ») • La permission(« entitlement ») • La permission exclue (« precluded entitlement »)

  17. Robert Brandom (*1950)Making it explicit (1994) • Nous sommes des êtres pensants parce que nous nous attribuons mutuellement des engagements, des permissions et des permissions exclues. • pensée et langage :seule l’énonciation d’une croyance peut fixer son contenu conceptuel en déterminant des relations d’engagement, de permission et de permission exclue.

  18. Le fonctionnalisme social • holisme social : fonctionnalisme des rôles sociaux et normatifs • La fonction d’un état intentionnel (son contenu conceptuel) consiste en des relations normatives à d’autres types d’états intentionnels qui sont déterminées par des pratiques sociales. • Wittgenstein : la fonction d’un état intentionnel est son rôle dans une forme de vie en commun (Lebensform).

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