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La question de l ’ identit é du sujet

La question de l ’ identit é du sujet. s é ance n°7. Introduction …. Un lieu commun : « Il y a des gens plus intelligents que d’autres, plus créateurs, plus affectifs, plus doués pour les mathématiques, etc. ». Et son contraire : « On peut tout obtenir de quiconque… ».

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Presentation Transcript


  1. La question de l’identité du sujet séance n°7

  2. Introduction… • Un lieu commun : « Il y a des gens plus intelligents que d’autres, plus créateurs, plus affectifs, plus doués pour les mathématiques, etc. » • Et son contraire : « On peut tout obtenir de quiconque… » Histoire des idées et courants éducatifs

  3. Cette problématique renvoie très fortement…. • À la question de l’éducabilité et de ses dérives… • Au statut de « l’inné » et de « l’acquis »… • A la temporalité de l’éducation (« Tout se joue avant sept ans… »?)… • A la manière dont sont traités les questions d’orientation scolaire et professionnelle… • Aux problèmes sociaux de dépistage et de « classification »… Histoire des idées et courants éducatifs

  4. 1) L’approche phénoménologique • L’ETRE ET LE NEANT, le titre du principal ouvrage de Jean-Paul Sartre (1943)… une opposition fondatrice entre : Initiée par Hegel, développée et popularisée par l’existentialisme (Sartre)… L’ETRE, la chose, l’essence, l’en-soi LE NEANT, le sujet, l’existence, le pour-soi Histoire des idées et courants éducatifs

  5. Suite : L’approche phénoménologique • L’homme, en tant que sujet, n’a pas d’en-soi… • A chaque instant, il peut faire des choix qui remettent tout en cause… • Pour l’homme, « l’existence précède l’essence »… Histoire des idées et courants éducatifs

  6. Suite : L’approche phénoménologique • Mais l’homme a la nostalgie de l’essence, stable et définitive… • D’où la course aux « définitions » qui lui permettent de ne pas avoir à se remettre en jeu régulièrement… • D’où la recherche d’une forme de « chosification » dans le regard d’autrui : « l’être-pour-autrui »… • Mais, pour celui qui cherche à trouver une essence dans son « être-pour-autrui », « l’enfer, c’est les autres »… Parce que nul n’est jamais assuré de la représentation que l’autre a de lui. Histoire des idées et courants éducatifs

  7. Suite : L’approche phénoménologique • De même, les autres cherchent toujours à nous traiter « comme des choses », car cela leur permet de nous « manipuler » mentalement… • Mais ils sont condamnés à l’insatisfaction puisqu’ils ne savent jamais ce qui nous anime vraiment… • Et que, surtout, nous avons toujours, à chaque instant, le pouvoir de subvertir les images ou définitions que l’on donne de nous. Histoire des idées et courants éducatifs

  8. 2) La question de « l’identité » en pédagogie • Le pédagogue veut travailler à ce que chaque enfant puisse subvertir toutes les déterminations, tout « le donné » afin qu’il « se fasse œuvre de lui-même » (Pestalozzi). • Mais, en même temps, le pédagogue veut « connaître » l’enfant le mieux possible pour l’aider le plus efficacement possible. Histoire des idées et courants éducatifs

  9. Suite : La question de « l’identité » en pédagogie • La volonté de « connaître » l’enfant amène le pédagogue à chercher ce qui relève de son hypothétique « nature »… • dans le domaine psychologique, • dans le domaine sociologique. • A partir de là, le pédagogue pense qu’il pourra s’adapter aux « vrais besoins » de l’enfant. Histoire des idées et courants éducatifs

  10. Suite : La question de « l’identité » en pédagogie • D’où la fascination du pédagogue pour… • Les diagnostics préalables, • Les classifications et typologies, • Les regroupements sur des standards, • Les groupes de « niveau », « besoin », « projet », etc. Histoire des idées et courants éducatifs

  11. Un exemple de questionnaire de dépistage des problèmes de comportement en maternelle… • Une volonté d’identifier pour remédier… • Mais des stéréotypes non interrogés… • Pas d’interrogation sur les contextes… • Aucune question sur les comportements positifs pouvant servir de points d’appui… Histoire des idées et courants éducatifs

  12. Suite… La question de « l’identité » en pédagogie : quand la classification devient délirante ! Adolphe Ferrière, Vers une classification astrologique des types psychologiques, Nice, 1942 Histoire des idées et courants éducatifs

  13. Suite : La question de « l’identité » en pédagogie • La typologisation prend aujourd’hui des formes nouvelles : • mesure et classements systématiques (Q.I.), • dépistage précoce des troubles du comportement ou de l’apprentissage, • spécialisation de plus en plus poussée des types d’aide… • C’est le triomphe des dispositifs de « contrôle insidieux » que décrivait Michel Foucault dans Surveiller et punir (1975). Histoire des idées et courants éducatifs

  14. 3) Pour sortir du dilemme… • Interroger toutes les « mesures » • Le QI lui-même a été créé par Binet en 1905 pour permettre de distinguer les « arriérés d’asile » et les « arriérés d’école » : identifier, parmi les prétendus débiles, ceux qui pouvaient progresser. • Le QI est une somme de données hétéroclites ajoutées les unes avec les autres de manière artificielle. • Les psychologues rigoureux n’utilisent le QI que si ses résultats sont supérieurs aux résultats scolaires (ce qui prouve que l’école doit obtenir mieux de l’enfant), jamais si les résultats du QI sont mauvais. Histoire des idées et courants éducatifs

  15. Suite : Pour sortir du dilemme… • Parce que les tests de QI ne mesurent que la capacité à passer les tests de QI… parce que leurs résultats sont très différents selon les contextes… parce que l’usage idéologique de la « naturalisation de l’intelligence » présente de graves dérives… • Les pédagogues doivent distinguer « la performance », observable, de la « compétence » supposée et jamais observable à coup sûr. • Ils doivent s’interroger sur les conditions optimales de manifestation de la compétence. • Ils ne doivent jamais imaginer que la compétence est absente, mais toujours qu’il faut inventer des situations pour qu’elle se construire. Histoire des idées et courants éducatifs

  16. Suite : Pour sortir du dilemme… « Une aptitude n’est pas autre chose que le pouvoir de satisfaire, dans des conditions déterminées au test choisi… Par nature, un test est impropre à exprimer vraiment l’intelligence si cette dernière consiste en actes originaux d’adaptation à des situations nouvelles et non en des routines plus ou moins subtiles… » Henri Wallon, 1930, Principes de psychologie appliquée TOUJOURS INTERROGER LES MESURES, QUI NE SONT QUE DES INDICATEURS Histoire des idées et courants éducatifs

  17. Suite : Pour sortir du dilemme… 2) Refuser de confondre le descriptif et le prescriptif • à cause de l’effet Pygmalion, • Parce que nul ne doit être condamnéà reproduire son passé, • parce que le droit à la différence, c’est le droit de « différer », y compris de ce dont on a hérité d’une manière ou d’une autre. NE JAMAIS ASSIGNER QUICONQUE DANS UNE « NATURE » Histoire des idées et courants éducatifs

  18. Suite : Pour sortir du dilemme… 3)Réinterroger en permanence toutes les frontières et toutes les classifications • les regroupements doivent être des outils provisoires et révisables. • aucun regroupement ne doit être un enfermement: les groupes homogènes doivent toujours être articulés sur des groupes hétérogènes. OUVRIR DES POSSIBLES Histoire des idées et courants éducatifs

  19. Conclusion • L’identité, c’est à la fois, selon Paul Ricoeur : • l’idem (ce qui est stable et qui relève de notre « carte d’identité), • l’ipse (ce qui nous spécifie dans notre altérité et dont l’éducation doit accompagner l’émergence). Histoire des idées et courants éducatifs

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