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Mémoire, vulnérabilité et évaluation de la crédibilité chez les demandeurs d’asile

Mémoire, vulnérabilité et évaluation de la crédibilité chez les demandeurs d’asile. Janet Cleveland, LL.L, M.Sc., Ph.D. Psychologue et chercheure Université McGill. Mémoire: de l’encodage au récit. Pas un enregistrement vidéo! Attention – ressource limitée

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Mémoire, vulnérabilité et évaluation de la crédibilité chez les demandeurs d’asile

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  1. Mémoire, vulnérabilité et évaluation de la crédibilité chez les demandeurs d’asile Janet Cleveland, LL.L, M.Sc., Ph.D. Psychologue et chercheure Université McGill

  2. Mémoire: de l’encodage au récit • Pas un enregistrement vidéo! • Attention – ressource limitée • Majorité des informations pas encodées • Centrée sur ce qui est important • Perception → Interprétation • Attentes, stéréotypes, connaissances • Le temps: peu mémorisé • Date/heure/durée: Inférées, pas perçues • Secondaire

  3. Encodage en contexte de stress élevé Émotions intenses • Rétrécissement du champs attentionel • Centré sur les éléments ‘essentiels’ au dépens des éléments ‘secondaires’ • ‘Weapon focus’ Peur/horreur très intenses • Peut empêcher l’encodage même d’éléments essentiels

  4. Étude: Interrogatoire - entraînement militaire • Militaires américains • Détention en ‘Mock POW camp’ – 12h • 2 interrogatoires (40 min – 2 personnes) • Stress élevé – agression physique • Stress ‘faible’ – hostile sans agression physique • Identification des agresseurs (lendemain) • Stress ‘faible’: 30% se trompent • Stress élevé: 60% se trompent

  5. Autres études – peur et encodage Étude: Vaccination - étudiants • Identification de l’infirmière: 41% • Identification d’une personne qui prend le pouls (2 min. après): 66% Étude: ‘Horror Labyrinth’ • Identification de la personne épeurante - Individus + anxieux: 17% correct - Individus - anxieux: 75% correct

  6. De l’encodage au récit • Mémoire: dynamique • L’essentiel est mieux retenu, les détails secondaires s’estompent - Même pour les souvenirs traumatiques • Raconter les événements les transforme en un récit cohérent • Combler les trous – ‘scripts’ et inférences • Incorporer de nouvelles données – confusion quant aux sources • Événements répétés: consolidation • Hypermnèsie – souvenirs additionnels

  7. Récit: Effet du contexte • Anxiété trop intense lors du récit • Augmente la confusion, les omissions, l’incohérence - Même pour les informations ‘neutres’ • Débordement des capacités cognitives • Pire pour les individus anxieux/déprimés • Nuit à l’évaluation de la crédibilité • Essentiel de réduire le niveau de stress • ‘Stereotype threat’

  8. PTSD et mémoire: divergences Amnésie? • Traumatisme crânien ou VIH/SIDA Effet du PTSD sur la mémoire: deux écoles École 1. • Plus de contradictions et d’incohérence • Peur extrême peut empêcher l’encodage • Dissociation peut modifier les perceptions École 2. • Peu d’impact négatif sur la mémoire SAUF en cas de dissociation importante

  9. PTSD et mémoire: consensus • Souvenirs intrusifs, cauchemars (pf flashbacks) - Involontaires, vifs, bouleversants - Évitement des souvenirs traumatiques et des déclencheurs • Peut causer confusion, omissions, réticences, anxiété • Audience CISR peut être déclencheur • Réticence à divulguer trauma (surtout sexuel) - Parfois réticence à consulter psy

  10. PTSD et mémoire: consensus (suite) • Insomnie et autres problèmes physiques • Problèmes de concentration • Parfois: Symptômes dissociatifs (déréalisation, dépersonnalisation, etc.) • Lors du trauma: distorsions perceptuelles (temps, etc.) • Après: moments d’absence, confusion • Surtout: impact négatif+++ du stress de l’audience

  11. Dépression – impact sur le témoignage Dépression modérée ou sévère • Problèmes d’attention et de concentration • Réponses au ralenti (peut être perçu comme un manque de sincérité) • Insomnie – nuisible pour la mémoire et la concentration • Désespoir, tendances auto-punitives

  12. Directive 8 – Personnes vulnérables • Pourquoi limiter aux cas “les plus sévères”? • Adaptations procédurales • Permettent de mieux évaluer la crédibilité • Diminuent l’interférence du stress • Questionner la personne vulnérable • Manuel de formation de la CISR sur les victimes de torture (pp. 24-39) • Directive 8, art. 10

  13. Rapports psy: fonctions principales • Incapacité à comprendre les procédures • Représentantdésigné 2. Capacitédiminuée à présenter son cas • Adaptations procédurales • Évaluation de la crédibilité - effetsprobables de l’état mental sur la cohérence, la confusion, le retard de divulgation, les omissions, etc. 3. Compatibilité trauma/symptômes: plausibilité 4. Impact négatif du renvoi au pays d’origine 5. Capacité de rechercher protection de l’état

  14. « Notre mémoire se modifie avec le temps. On oublie des circonstances, on confond les dates, on mélange les attaques, on se trompe sur les noms, […].Toutefois on se souvient de tous les moments terribles que l’on a vécus personnellement, comme s’ils s’étaient déroulés l’année dernière. Avec le temps, on garde des listes de souvenirs très précis; […] ils deviennent de plus en plus véridiques, mais on ne sait pas les ordonner dans le bon sens » JeanetteAyimkamiye, survivante du génocide rwandais - citée par Hatzfeld, Dans le nu de la vie

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