1 / 23

Salaires, que répondre aux libéraux ?

Salaires, que répondre aux libéraux ?. Samedi 1 er Septembre 2012 9h-10h30 Sébastien Elka. 1 – Comprendre son adversaire La vision libérale des salaires et de leurs enjeux. 2 – Faire face Les propositions communistes, des armes pour la lutte. 3 – Aller au-delà

orinda
Download Presentation

Salaires, que répondre aux libéraux ?

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Salaires, que répondre aux libéraux ? Samedi 1er Septembre 2012 9h-10h30 Sébastien Elka

  2. 1 – Comprendre son adversaire La vision libérale des salaires et de leurs enjeux 2 – Faire face Les propositions communistes, des armes pour la lutte 3 – Aller au-delà Quelques repères pour garder le cap

  3. 1 – Comprendre son adversaire La vision libérale des salaires et de leurs enjeux 2 – Faire face Les propositions communistes, des armes pour la lutte 3 – Aller au-delà Quelques repères pour garder le cap

  4. Comprendre son adversaire Pour un libéral1, le salaire c’est…un coût. Le salaire (direct + socialisé2) représente la majorité du coût du travail, donc une part importante des coûts totaux d’une entreprise. Part qui varie d’une entreprise à l’autre…mais ces dernières années c’est plutôt le coût du capital qui a énormément monté ! Qui veut maximiser ses profits doit contenir/réduire le poids des salaires dans son bilan Leur argument massue: Dans une économie ouverte, le coût du travail est un élément essentiel de compétitivité. Le SMIC (et ceux qui se battent pour le défendre et l’augmenter) est la cause des délocalisations, car les entreprises n’ont le choix qu’entre aller chercher le travail pas cher ou se faire étrangler par leurs concurrents. 1: patron, capitaliste, économiste orthodoxe, médiacrate… 2: salaire socialisé = cotisations de sécurité sociale

  5. Comprendre son adversaire Pour un libéral, le salaire c’est…un outil de management. L’homo economicus est un entrepreneur avisé, motivé par l’argent. Une entreprise doit savoir jouer du salaire pour garder les meilleurs ! Cadres sup et grands capitaines d’industrie doivent être grassement payés, sinon ils iront mettre leur talent au service des américains ! Conséquence : Pour utiliser le salaire comme une carotte il faut l’individualiser: primes au mérite, primes sur objectifs, parts variables, etc. Dans un rapport individuel salarié-patron, peu de salariés seront gagnants, ce qui permettra de combiner motivation individuelle et « compression » globale des salaires: doublement gagnant ! Et s’il faut vraiment du collectif, alors qu’au moins ce soit responsabilisant: intéressement au chiffre d’affaire, participation aux résultats.

  6. Comprendre son adversaire Pour un libéral, le salaire c’est…une horrible contrainte Etatiste. Puisque le contrat de travail est un accord entre 2 volontés indépendantes, c’est une affaire privée qui ne devrait concerner que l’entreprise et ses salariés, individuellement autant que possible, et surtout pas l’Etat ni le législateur, incompétents économiques notoires ! En se mêlant de tout l’Etat crée des lourdeurs, coûte cher et désavantage les entreprises nationales dans la compétition internationale. Un parfait exemple: le SMIC. Fixé par l’Etat, il ne tient aucun compte des réalités économiques des entreprises ! (les seules qui comptent) La « solution » libérale: Déréguler, casser le code du travail, inverser la hiérarchie des normes (contrat individuel > accord d’entreprise > accord de branche > Loi)

  7. Comprendre son adversaire En résumé, pour un libéral, il faudrait : 1- Comprimer les salaires, pour être compétitifs et attirer les capitaux avec la garantie de juteux profits. 2- Individualiser les rémunérations, généraliser primes au mérite et variations sur objectifs, pour motiver et responsabiliser, et pour attirer les meilleurs. 3- Déréguler, faire primer le contrat sur la loi et laisser patrons et salariés négocier sans l’Etat, qui ne comprend rien à l’économie d’aujourd’hui.

  8. 1 – Comprendre son adversaire La vision libérale des salaires et de leurs enjeux 2 – Faire face Les propositions communistes, des armes pour la lutte 3 – Aller au-delà Quelques repères pour garder le cap

  9. Faire face ! A l’opposé des libéraux, nous nous battons pour : Augmenter les salaires, en particulier les plus bas, reconnaître les qualifications, réduire les inégalités, répondre aux besoins humains… C’est nécessaire, c’est juste et c’est possible ! Qu’attend-t-on ? …sans cesser de défendre le collectif, ce qui nous rassemble, l’intérêt général, le commun. La primauté de la loi, le SMIC , la protection sociale comme salaire socialisé, la négociation collective sont des conquêtes sociales, pas question de les laisser affaiblir !

  10. Augmenter les salaires, une nécessité (1/2) Faire face ! Une nécessité avant tout humaine 1 salarié français sur 2 touche moins de 1653€ nets /mois 1770€ pour les hommes, 1515€ pour les femmes 2 millions de travailleurs sous le seuil de pauvreté (1000€ nets /mois) Au total 4 millions de personnes dans ces foyers de travailleurs pauvres Plus de 1 million de femmes et 500,000 hommes sont à temps partiel subi. A cause de cette précarité qui pèse sur le temps réellement travaillé par an, depuis 30 ans le salaire moyen réel stagne. Depuis 2008, la tendance serait même à la baisse. Les entrées et sorties d’emploi, souvent via chômage, se concentrent fortement sur 20% des salariés, intérimaires et précaires de toutes sortes. A l’entrée en retraite, les revenus diminuent encore. Les dépenses contraintes des ménages (loyer, énergie, assurances, eau, factures, etc.) ne cessent d’augmenter, or ce sont justement celles qui pèsent sur les foyers les plus pauvres, jusqu’à 45% de leurs revenus. On ne peut pas vivre dignement de son travail avec les bas salaires d’aujourd’hui !

  11. Augmenter les salaires, une nécessité (2/2) Faire face ! Aussi une nécessité économique L’argent des salaires ne part pas dans les fonds spéculatifs ou paradis fiscaux, il est consommé, investi, et alimente l’économie. Il est utile, et c’est exactement ce dont l’Europe a besoin pour sortir de son interminable crise ! OU ?

  12. Augmenter les salaires, une question de justice ! Faire face ! Il faudrait donner de plus en plus et recevoir de moins en moins, où est le progrès ? Salaires stagnants, en recul, recul du pouvoir d’achat, organisations « zéro gras », surqualifications non reconnues, stress et autres pénibilités traités par la culpabilisation psychologisante, précarité sans fin, perte de sens et nouvelles « prolétarisations », etc. Le travail n’a jamais été aussi intense, aussi complexe, aussi mouvant, aussi productif. Il faudrait être toujours plus formé, polyvalent, performant, engagé, disponible, soumis, … TIC, nouvelles organisations, nouveaux enjeux… il faut monter toujours plus en compétence et en technicité ! Un effort de chaque travailleur, de chaque citoyen, qu’il est juste de reconnaître et récompenser, et qu’il s’agit de poursuivre en encourageant la formation tout au long de la vie. Une Sécurité d’Emploi ou de Formation qui sécurise nos revenus. De bons salaires qui encouragent les entreprises à investir vraiment les nouvelles technologies, l’innovation, le progrès technique et social, au lieu de chercher toujours partout le lowcost.

  13. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (1/6) Des leviers politiques pour agir et se donner les moyens d’agir, il y en a. Hausse du SMIC Le salaire socialisé aussi ! Exemplarité de la fonction publique Inciter par la fiscalité et le crédit modulés Conférence annuelle sur les salaires, la formation et le revenus, nationale et régionale De nouveaux pouvoirs aux salariés Une organisation de l’économie moins prédatrice

  14. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (2/6) Hausse du SMIC Outil politique le plus direct pour agir sur les salaires. A chaque fois qu’une revalorisation importante a eu lieu, elle a entraîné en écho les autres salaires à la hausse. Il est à 1425€ bruts, il doit être porté à 1700€ bruts tout de suite, nets en 5 ans (voir chiffrage p. suivante). Incitations par la fiscalité et le crédit modulés Pour réduire la précarité et pousser les bas salaires à la hausse, décourager le dumping social et inciter à la création de bons emplois bien payés, mettre en place: Une fiscalité des entreprises modulée en fonction de nouveaux critères de gestion, prenant en compte les pratiques sociales (et écologiques) de l’entreprise ; Un crédit bancaire à taux bonifié, d’autant plus bas que l’entreprise créerait de bons emplois bien payés Pour spéculer, taux usuraire, pour créer vraiment de l’activité responsable, taux zéro !

  15. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (3/6) Le SMIC à 1700€ bruts, chiffrage En 2012: 3,7 à 4,4 M salariés au SMIC horaire + 2 à 3 M < 1700€ bruts + 3 à 5 M juste au dessus => ferait une augmentation globale de masse salariale 60 à 80 Mds€ (privé + public) 320 Mds€ en charges financières (intérêts aux banques + dividendes), en les réduisant de 10% on finance la moitié du surcoût ! 45Mds€/an d’intérêt de la dette de l’Etat. A taux 0% disparaîtrait. 2000Mds empruntés par les entreprises, qui en ont fait quoi ? Avec une vraie volonté d’agir sur les leviers disponibles, il y a très largement les moyens d’assumer aujourd’hui cette hausse du SMIC, et alors d’enclencher un cycle vertueux de soutien à l’économie, de lutte contre le dumping et la spéculation, de montée en compétence et en efficacité réelle des entreprises ! C’est beaucoup, mais pas hors de portée !

  16. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (4/6) Zoom PME • Bien sûr, les PME ont moins de moyens d’assumer une hausse des salaires que les grands groupes, mais : • Si l’on desserre l’étau du crédit, • Qu’on développe une politique industrielle adaptée qui leur permette de mieux tenir tête aux multinationales qui les étranglent, • Qu’on les aide/encourage à monter en qualité/gamme/compétence • Alors pourront passer le cap et bénéficier de la reprise d’activité que créera l’augmentation des salaires. Exemple: Une PME de 100 salariés qui investit 6 M€ en empruntant à taux zéro au lieu de 8%, grâce au pôle public bancaire, économise 341€/salarié/mois, la moitié de l’augmentation du SMIC à 1700€ bruts. Et elle renouvelle son outil de production !

  17. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (4/6) Le salaire socialisé aussi ! Les exonérations de « charges » sociales coûtent chaque année 30Mds€ à la Sécurité sociale, en pure perte. C’est une perte de salaire car il faut les compenserpar d’autres taxes (TVA « sociale » par exemple) et/ou une baisse de la protection sociale, salaire socialisé. Et les dispositifs qui les portent sont des trappes à bas salaires ! => Au contraire, il faudrait une extension de la socialisation, et notamment la création d’une Sécurité d’Emploi ou de Formation/ Sécurité Sociale Professionnelle, qui intégrerait une protection du revenu au long de la vie. Exemplarité de la fonction publique L’Etat, l’hôpital et les collectivités sont des employeurs importants, loin d’être exemplaires ! 5,2 millions d’agents publics, 900,000 précaires ! De 1981 à 2008, recul de 26% nets du point d’indice par rapport aux prix à la consommation, alors que la qualification des agents n’a cessé d’augmenter, sans qu’elle soit reconnue. Il faut titulariser les précaires du service public, augmenter les qualifications, revaloriser les traitements. Conférence annuelle sur les salaires, la formation et le revenus, nationale et régionale Un RDV régulier pour aider les syndicats à rendre visibles leurs revendications, et obliger les entreprises à rendre des comptes sur leur action. Un 1er objectif: revaloriser le 1er niveau de la grille de salaire de chaque convention collective.

  18. Faire face ! Augmenter les salaires, c’est possible ! (5/6) De nouveaux pouvoirs aux salariés Les salariés et leurs représentants doivent pouvoir agir sur la gestion : représentation dans les conseils d’administration, de surveillance et de rémunération, droit de reprise en coopérative en cas de faillite, négociations obligatoires avec obligation de résultat, droit de contre-proposition appuyé par des fonds publics dédiés…. L’entreprise doit accueillir plus de démocratie, et tirer pour cela partie de l’expérience précieuse de l’économie sociale et solidaire. Une organisation de l’économie moins prédatrice A coups de fusions-acquisitions, délocalisations, LBO, etc., la finance a imposé partout ses critères fous de rentabilité qui écrasent l’emploi. Avoir pour ennemi la finance, cela devrait aussi vouloir dire que l’on veut recréer des conditions favorables aux luttes pour l’emploi et les salaires. A l’intérieur des filières économiques, une politique industrielle courageuse devrait impulser et imposer des organisations de l’économie moins prédatrices, qui étendraient par exemple les droits des salariés de grands groupes à leurs sous-traitants, créerait des relations de coopération plutôt que de domination, etc.

  19. Faire face ! En résumé, nous disons qu’il faut : 1- Augmenter les salaires, le SMIC mais aussi le salaire socialisé, les traitements des fonctionnaires et tous les salaires Parce qu’on ne vit pas dignement avec 1000€, et parce que c’est grâce à nos efforts que l’on produit toujours plus de richesse. 2- Admettre que cet effort est possible, à condition d’avoir la volonté politique d’imposer des changements profonds, et qui font système: Incitations à des gestions responsables par le crédit et la fiscalité, plus de pouvoir aux salariés, plus de visibilité des luttes sociales, des politiques industrielles qui visent la coopération plutôt que la prédation…nous ne manquons pas de propositions, concrètes et applicables ! 3- Toujours allier le mouvement social et de la politique, l’unité et l’intérêt général . Ce n’est que par l’alliance de la loi et de la lutte que l’on imposera des progrès sociaux.

  20. 1 – Comprendre son adversaire La vision libérale des salaires et de leurs enjeux 2 – Faire face Les propositions communistes, des armes pour la lutte 3 – Aller au-delà Quelques repères pour garder le cap

  21. Aller au delà La bataille des salaires: On reste à l’intérieur du modèle de capitalisme productiviste ET consumériste qui a dominé le 20èmesiècle Même de bons salaires n’empêchent pas: le salariat d’être un rapport de domination ; l’économie ne cesse pas d’être aveuglément productiviste (au contraire !), doncécologiquement intenable; un capitalisme de société de consommation (compromis social-démocrate / keynésien) peut se nourrir de bons salaires et être extrêmementaliénant. La bataille pour les salaires n’est pas forcément révolutionnaire !

  22. Aller au delà Une mission historique des communistes Dans une visée d’émancipation, le plus important serait donc de porter l’émergence massive de formes économiques post-capitalistes et post-salariat. Des formes bien connues – associatives, coopératives, contributives – pourraient d’ailleurs bien être en train de prendre un nouvel essor grâce aux potentialités des technologies de la Révolution Informationnelle. Mais c’est un mouvement qui prendra du temps ! En attendant, la bataille pour l’augmentation des salaires et l’extension de leur dimension collective demeure une ambition et une mission historique majeure des syndicats et des communistes, jamais achevée et aujourd’hui plus que jamais nécessaire.

  23. Merci pour votre attentionEt maintenant, place à la discussion ! Sébastien Elka PCF Fédération de la Drôme / section de Valence Pour me recontacter: O6 16 07 03 82 ou sebastien.elka@gmail.com

More Related