Exposé présenté par Dassé Melissa,Da Silva Joël et Stel Brandon

1. L’ enfance au moyen âge Exposé présenté par DasséMelissa,Da Silva Joël et Stel Brandon 5°1 2008-2009

2. Au Moyen âge, la vie humaine est généralement divisée en trois phases : l’enfance, l’âge viril, la vieillesse, liées à l’idée de croissance, de stabilité et de déclin. L’enfance est donc considérée comme l’âge de la croissance. Mais grandir à l’époque médiévale n’est pas une mince affaire, surtout lorsqu’on naît fils ou fille de paysans. Les enfants de seigneurs sont en revanche privilégiés et ne connaissent pas la vie difficile des petits campagnards. Introduction

3. I. Être enfant au Moyen âge • Les âges de l’enfance : On distingue 3 grandes périodes pour définir les âges de l’enfance. L’âge de 3 ans est considéré comme le début de la lente transformation de l'enfant en adulte ; c'est l'âge de la parole, de la maîtrise de la marche et de la course, de l'habileté manuelle.

4. A l’âge de 5 ans, les parents estiment que c'est le moment de commencer l'éducation de leurs enfants, même s'ils ne vont pas encore à l'école et n'ont pas atteint l'âge de raison. On considère surtout cette période comme celle de l’âge du jeu. Un enfant de 6 ans jouant à courir à califourchon sur un cheval-bâton et brandissant une lance moulinet. Barthélemy L'Anglais, Le Livre des propriétés des choses, France (Anjou, Maine), XVe siècle. Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 218, fol. 95.

5. 7 ans marque une rupture : c'est « l’âge de raison ». Tous les enfants : riches ou pauvres, nobles ou paysans, ont l'obligation d'assister à la messe du dimanche et, depuis le milieu du XIIIe siècle, d'apprendre les prières majeures (le Notre Père et le "Je vous salue Marie", en latin). L'enfant de cet âge est jugé capable d'assumer des responsabilités matérielles, il commence à comprendre la différence entre le bien et le mal, et il est susceptible d'être puni. L’image qui suit en fournit d’ailleurs une illustration…

6. Cette image extraite du Livre des propriétés des choses, de Barthélemy l'Anglais, révèle les différentes attitudes face à la nécessité ou non de punir les enfants. Celle-ci ne dit pas qu'il faut battre les enfants : elle traduit le débat sur les méthodes d'éducation. France (Anjou, Maine), XVe siècle . Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 135, fol. 193

7. C’est dans le cadre familial et sous la houlette des femmes que l’enfant reçoit les premiers rudiments de son éducation : • l’apprentissage de la parole • de la marche • des bonnes manières • de l’alphabet • de la foi religieuse [1] Être sous la houlette : être sous la conduite de quelqu'un.

8. Matthaus à 5 ans En 1502, à l’âge de 5 ans et quatre mois, Matthaus apprend l’alphabet. Matthaus Schwartz, Livre des costumes, Allemagne, début du XVIe siècleParis, BnF, département des Manuscrits, Allemand 211, fol. 4

9. Émerveillement autour du nouveau-né. L'émerveillement du cercle de famille autour du nouveau-né est une scène récurrente dans l'iconographie médiévale. Qu'il s'agisse de Nativités ou de naissances ordinaires, les artistes prêtent la même gestuelle attendrie aux acteurs. Jean Mansel, La Fleur des histoires, Flandre, XVe siècle Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 297, fol. 1 • La naissance d’un enfant :

10. La fessée et le premier cri Une sage-femme aidant une jeune maman à accoucher. Il faut savoir que le premier cri du nouveau-né était attendu avec angoisse, car il attestait, en cas de décès immédiat de l'enfant, qu'il était né vivant, chose importante dans la dévolution des héritages. Livre d'heures de Neville, France, XVe siècle . Paris, BnF, département des Manuscrits, Latin 1158, fol. 74v.

11. La scolarisation : L’enfant doit être scolarisé et socialisé à l’âge de 6 ans. A partir de 7 ans tout enfant est par conséquent jugé bon pour l’école, pour l’enseignement en latin du chant d’église et pour l’initiation aux bonnes manières. Dans l’idéal, les pédagogues souhaitent que la transition de l’âge du jeu vers l’âge de raison soit douce et que les parents se montrent tolérants.

12. L’enfance, un passage difficile : • Être enfant au moyen âge n’est pas une chose facile puisque nombreux sont victimes de mauvais traitements. • Les enfants très pauvres mendient devant les portes d’église lorsqu’ils ne sont pas abandonnés par leurs parents.Certains sont même vendus comme esclaves sur les marchés.

13. Au Moyen âge, il faut savoir que toute maladie est dangereuse, même un rhume. Les médicaments sont souvent inefficaces et il va donc sans dire que le taux de mortalité est très élevé : un enfant sur trois meurt avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans.

14. II. Être enfant à la campagne Plus de 90% des enfants vivent à la campagne. Les garçons comme les filles sont sollicitées pour effectuer les travaux quotidiens avec leurs parents. Un père n’espérait avoir que des garçons, pour qu’à l’âge adulte ils deviennent des hommes au travail ou des combattants pour servir le roi.

15. Les garçons : • Des l’âge de 8 à 10 ans, les garçons travaillent au champ avec leur père. Au moment des labours, ils aident à guider le bœuf pour l’obliger à aller droit. La laisse est lourde et si les enfants tombent le père ne peut pas arrêter le bœuf. Il n’est pas rare alors que l’animal casse la jambe d’un enfant.

16. 2) Les filles : Les filles, quant à elles, restent à la ferme pour aider leur mère. Celles-ci sont davantage à l’abri car leur tâches domestiques et agricoles sont circonscrites autour de la maison : dans le poulailler, le jardin potager et la cuisine. Mais il arrive quelque fois que les jeunes filles aillent aussi au champ. Les risques de la vie à la campagne Une fillette de 3 à 4 ans s'est noyée dans le bief d'un moulin à eau. Guillaume de Saint-Pathus, Vie et miracles de Saint Louis, France, milieu du XIVe siècle Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 5716, fol. 288

17. III. Être enfant au château Naître dans un château assure une vie bien plus heureuse que dans les champs. Le fils d’un seigneur a son existence toute tracée : il va succéder à son père. Jusqu’à l’âge de 7 ans, l’enfant reste avec sa mère. A partir de sa septième année, l’enfant est confié à un précepteur qui lui enseigne l’essentiel (lire, écrire en latin, et compter).

18. Lancelot et son précepteur Lancelot, France (Poitiers), vers 1480-1490 Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 111, fol. 7

19. Il participe aux activités sportives de l’époque (courir, jouter, lancer le javelot, tirer à l’arc…). Vers l’âge de 12 ou 13 ans, le jeune enfant quitte ses parents et se rend à la cour d’un seigneur où il apprend les bonnes manières ainsi que le maniement des armes. Ce sera la fin de son enfance ; il deviendra alors écuyer avant d’être fait chevalier.

20. Conclusion Au Moyen Age, les enfants qui vivent dans un milieu campagnard ont une vie misérable tandis que les fils de seigneurs connaissent une existence plus paisible et plus divertissante. A cette époque, les jeunes paysans doivent se rendre au champ pour travailler. Ils n’ont malheureusement pas accès à l’école comparé à nous qui allons au collège 5 fois par semaine pour apprendre plein de choses.

21. Sources • www.bnf.fr