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Prof. Pierre Tattevin Service des Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale (SMIRM)

Staphylococcus aureus : Epidémiologie, physiopathologie, traitement. Prof. Pierre Tattevin Service des Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale (SMIRM) INSERM U835, Centre Hospitalo-Universitaire de Rennes

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Presentation Transcript


  1. Staphylococcus aureus : Epidémiologie, physiopathologie, traitement Prof. Pierre Tattevin Service des Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale (SMIRM) INSERM U835, Centre Hospitalo-Universitaire de Rennes Department of Infectious Diseases, University of California, San Francisco (UCSF) CNU 45-03, 15/04/2010

  2. INTRODUCTION – Staphylococcus aureus • Pathogène majeur pour l’homme • Prévalence colonisation = 1/3 de la population en bonne santé • Mortalité 80% si bactériémie (Boston, 1940) • Nombreux facteurs de virulence finement régulés • Capacités d’adaptation • Environnement, antibiotiques • Transferts horizontaux d’éléments génétiques mobiles Chambers, EID 2001; Lowy, NEJM 1998; Diep et al. Annals 2008

  3. Quorum sensing et accessory gene regulator (agr) Colonisation : Croissance exponentielle Adhésines (MSCRAMM) Infection : Croissance stationnaire Exotoxines MSCRAMM = Microbial Surface Component Recognizing Adherence Matrix Molecules Gordon, Clin Infect Dis 2008

  4. Historique des SARM S. aureus résistant à la méticilline (SARM) 1961: Commercialisation de la méticilline 1962: Apparition de la résistance à la méticilline • Codée par un gène porté par une cassette chromosomique (SCCmec) • Résistance à toutes les béta-lactamines • Impact fort (prescriptions, pronostic) 1962-1993: SARM confinés aux structures de soins (‘hospitalier’) • Émergence progressive, très liée à la consommation d’antibiotiques • Dissémination mondiale de quelques clones (5 lignées ou CC) • Multi-résistance associée à un coût (‘fitness cost’) 1993-2000: Premières épidémies de SARM ‘communautaire’ • Australie, Europe, Amérique du Nord • Clones indépendants entre eux et vis-à-vis des SARM hospitaliers • Multi-résistance rare Lowy, JCI 2003; Miller et al, NEJM 2005; Gillet et al, CID 2005

  5. L’émergence Mondiale des SARM communautaires Diep and Otto, Trends in Microbiol 2008

  6. L’émergence Mondiale des SARM communautaires Diep and Otto, Trends in Microbiol 2008

  7. L’émergence Mondiale des SARM communautaires Diep and Otto, Trends in Microbiol 2008

  8. 2000-2010 : Le raz-de-marée USA300 • Apparition en 2000 • 2004 • 57% des infections cutanées vues aux urgences USA = SARM • dont 97% = USA300 • 2005 :‘Les SARM causent plus de décès aux USA que VIH, tuberculose et hépatites virales réunis’ (CDC) Moran, NEJM 2005; Klevens, JAMA 2007; Miller, Clin Infect Dis 2008

  9. San Francisco, 2007-2008

  10. 1. Epidémiologie moléculaire des SARM communautaires 2. Evaluation des traitements anti-SARM 3. Physiopathologie des SARM communautaires

  11. Principes de l’épidémiologie moléculaire des infections à Staphylococcus aureus Collection de tous les SARM isolés dans les centres de santé publics à San Francisco (1996-) 1 épisode/patient/an (doublons exclus); n > 10 000 Typage moléculaire spa typing recherche pvl et ACME par PCR Etudes complémentaires (PFGE, SCCmec) si nécessaire

  12. Annual incidence of USA300 infections by San Francisco ZIP codes (citywide incidence rate is 1 in 363) * Liu et al., CID 2008

  13. Quartier Castro, San Francisco

  14. Etude 1. Epidémiologie moléculaire des bactériémies à SARM au San Francisco General Hospital, 1996-2006

  15. Tattevin et al., ICAAC 2008

  16. Tattevin et al., ICAAC 2008

  17. Tattevin et al., ICAAC 2008

  18. Bactériémies à SARM, SFGH (2000-2006) USA300 vs non USA300: analyse univariée – Forme clinique

  19. Bactériémies à SARM, SFGH (2000-2006) USA300 vs non USA300: analyse univariée – Forme clinique

  20. Bactériémies à SARM, SFGH (2000-2006) USA300 vs non USA300: analyse univariée – Forme clinique

  21. Bactériémies à SARM, SFGH (2000-2006) USA300 vs non USA300 Analyse multivariée (régression logistique) Tattevin et al., ICAAC 2008

  22. Comparaison des souches isolées d’hémocultures et d’autres sites 76 des 445 bactériémies à SARM (17%) précédées de l’isolement de SARM d’un autre site (30 jours précédents) Globalement, 98% (74/76) paires identiques (typage moléculaire) Pour USA300, 100% (28/28) paires identiques, dont les 13 bactériémies précédées d’infections cutanées documentées

  23. Discussion - Conclusions (1) Bactériémies à SARM le plus souvent communautaires Chaque année depuis 2003, > 50% diagnostics aux urgences Implications pour les traitements empiriques L’épidémie de bactériémie USA300 suit celle des infections cutanées Evolution superposable (‘en miroir’) Infection cutanée = FDR indépendant de bactériémie USA300 105/224 (47%) des bactériémies USA300 ont une infection cutanée simultanée 100% concordance entre souche d’hémoculture et souche cutanée pour USA300 L’épidémie USA300 est aussi marquée pour les infections invasives que pour les infections ‘superficielles’

  24. Discussion - Conclusions (2) Les SARM dits ‘communautaires’ sont devenus les principaux responsables d’infections nosocomiales Epidémie fulgurante Sensibilité aux autres classes d’ATB évolue Prévention Transmission hospitalière probablement pas au 1er plan Accès aux soins ? (mieux traiter les infections cutanées) Etude à replacer dans le contexte (Hôpital public USA) 50% SDF 50% toxicomanes…

  25. Etude 2. Hôpital Laguna Honda, San Francisco (Long séjour, 1000 résidents, âge médian 70 ans) CNU 45-03, 15/04/2010

  26. Rationnel de cette étude Les SARM hospitaliers traditionnels ont émergé massivement dans les centres de long séjour depuis 1990 Points communs avec l’épidémiologie hospitalière Pression antibiotique Clones similaires Moyens de prévention Quelques particularités Infections urinaires et respiratoires Quid en zone d’endémie USA300 ? Kerttula et al. JCM 2005; Lucet et al. Infect Control Hosp Epidemiol 2005

  27. CNU 45-03, 15/04/2010

  28. Etude 3. Les prisons de San Francisco(2200 résidents - Durée médiane de séjour ~ 30 j) CNU 45-03, 15/04/2010

  29. Rationnel de cette étude Prisons = Théâtre des premières épidémies d’USA300 Californie New York Georgie Texas Etudes des FDR de colonisation et d’infection New York Los Angeles Aucune donnée à moyen ou long terme Que se passe t’il lorsque USA300 est introduit dans ces structures ? Aiello et al. Lancet ID 2006; Carleton et al. CID 2004; Kajita, Nature 2007

  30. Les prisons aux USA(0,8% de la population versus 0,1% en France)

  31. CNU 45-03, 15/04/2010

  32. Implications Prisons = Catalyseurs des épidémies d’USA300 ? Durée de séjour médiane = 30 j puis retour communautés Incarcération récente = FDR USA300 (grandes villes USA) Corrélation prévalence USA300 - % pop. incarcérée (Boston) Rôle des politiques carcérales dans l’hétérogénéité des épidémies de SARM communautaires ? Problématique de l’accès aux soins Agence Reuters 2008; Kajita, Nature 2007; Popovich K, CID 2010

  33. Quand évoquer une infection à SARM communautaire en France ? Contexte Pas de FDR classiques de SARM traditionnels Populations défavorisées (foyers) Provenance zone d’endémie (Amérique du Nord, Maghreb) Forme clinique Infections cutanées suppuratives récidivantes et transmissibles Pneumopathie nécrosante et hémorragique Antibiogramme Sensibilité aux fluoroquinolones USA300 : S à doxy, cotri, clinda ST80 (clone européen) : R à kana tétra fuci Confirmation = Toxine PVL (PCR) Recommandations Françaises du Groupe ‘SARM-co’, 2010

  34. 1. Epidémiologie moléculaire des SARM communautaires 2. Evaluation des traitements anti-SARM 3. Physiopathologie des SARM communautaires

  35. Evaluation de nouveaux traitements dans les endocardites du lapin à SARM - 1 CNU 45-03, 15/04/2010

  36. Evaluation de nouveaux traitements dans les endocardites du lapin à SARM - 2 CNU 45-03, 15/04/2010

  37. CNU 45-03, 15/04/2010

  38. 1. Epidémiologie moléculaire des SARM communautaires 2. Evaluation des traitements anti-SARM 3. Physiopathologie des SARM communautaires

  39. Arbre phylogénétique des 5 principaux complexes clonaux de SARM communautaires PVL + PVL + PVL + PVL + PVL + Vandenesch F, Emerg Infect Dis 2003; Diep B and Otto M, Trends in Microbiol 2008

  40. Quel est le rôle de la leucocidine de Panton-Valentine (PVL) dans l’émergence et dans la virulence des infections à SARM communautaires ?

  41. PVL = Leucocidine de Panton et Valentine • Toxine synergohyménotropique • Première description 1894 • Publication princeps 1932 (SASM PVL+) Lien épidémiologique fort PVL-SARM communautaires • Les 5 principaux groupes clonaux de SARM-co sont PVL + • versus~2% c/o SARMnon communautaires et SASM Corrélation étroite avec certains tableaux cliniques • Pneumopathie communautaire nécrosante • Lésions cutanées suppuratives Lina et al. CID 1999; Gillet et al. CID 2005; Miller et al. NEJM 2005

  42. Diep et al. Lancet 2005

  43. Robinson D, Lancet 2005; Boyle-Vavra, Lab Invest 2007

  44. Leucocidine de Panton-Valentine (PVL) = ‘Signature’ SARMco * Boyle-Vavra, Lab Invest 2007

  45. Boyle-Vavra, Lab Invest 2007

  46. Lesions cutanées suppuratives et S. aureus PVL+ Lina G et al. CID 1999

  47. Les pneumopathies nécrosantes à S. aureus PVL+ Gillet et al. Lancet 2002; Micek et al. Chest 2005

  48. Pas si simple… Voyich, Clin Infect Dis 2006

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