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CHAPITRE 1- LES BASES DE L ’ ECONOMIE 1

CHAPITRE 1- LES BASES DE L ’ ECONOMIE 1. UNE RAPIDE PRESENTATION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE ET DE SON HISTOIRE. INTRODUCTION : Epistémologie et sciences sociales. ● Qu ’ est-ce que l ’ épistémologie ? ● Qu ’ est-ce que la science ? ● Que sont les sciences sociales ?  Définition

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CHAPITRE 1- LES BASES DE L ’ ECONOMIE 1

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Presentation Transcript


  1. CHAPITRE 1- LES BASES DE L’ECONOMIE 1 UNE RAPIDE PRESENTATION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE ET DE SON HISTOIRE

  2. INTRODUCTION : Epistémologie et sciences sociales ● Qu’est-ce que l’épistémologie ? ● Qu’est-ce que la science ? ● Que sont les sciences sociales ?  Définition  La scientificité des sciences sociales  Positivisme et sciences sociales

  3. I- LA DEMARCHE DE L’ECONOMISTE 1) L’économie, un objet ou un regard ? Les questions économiques sont omniprésentes dans le débat public Deux définitions complémentaires de la science économique

  4. L’économie se définit par son objet d’étude Lionel Robbins, professeur à la London School of Economics dans les années 30’s, a proposé ce qui est sans doute la définition la plus connue de la science économique : « la science économique étudie l’allocation optimale des ressources rares à des fins alternatives ».

  5. Edmond Malinvaud : « L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part, aux opérations essentielles que sont la production, la distribution, et la consommation des biens, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations »

  6. L’économie est une démarche Etienne Wasmer : « L’économie est avant tout une méthodologie d’analyse des faits sociaux et humains. Elle permet de traiter un très grand nombre de sujets à partir d’un nombre limité de principes » Krugman : « Toute analyse économique est fondée sur un ensemble de principes communs qui s’appliquent à des sujets très différents ».

  7. c) Quelques caractéristiques de la science économique Quelle perspective ? Economie littéraire ou mathématisée ?

  8. b) … ou par son approche Etienne Wasmer : « L’économie est avant tout une méthodologie d’analyse des faits sociaux et humains. Elle permet de traiter un très grand nombre de sujets à partir d’un nombre limité de principes »

  9. 2) Comment construire des savoirs en science économique La démarche du scientifique : inductivisme versus hypothético-déductivisme La démarche du scientifique La démarche inductive La démarche hypothético-déductive

  10. b) A la base de la démarche de l’économiste : la construction de modèles  Qu’est-ce qu’un modèle ? Un modèle est une représentation simplifiée de la réalité utilisée pour mieux comprendre les situations réelles. Paul Krugman dans Microéconomie: « la théorie économique consiste principalement en un ensemble de modèles, une série de représentations simplifiées de la réalité économique qui nous permet de comprendre une grande diversité de problèmes économiques ».

  11.  Des exemples de construction de modèle Pour comprendre le monde qui l’entoure, l’économiste a deux choix : créer de toute pièce une économie « miniature » pour pouvoir « tester » toute une série de lois économiques et tenter de les valider ou de les invalider par l’expérience… mais on imagine à quel point cela serait coûteux et difficilement réalisable ! simuler le fonctionnement d’une économie sur un ordinateur à partir d’une « maquette » idéale de l’économie que l’économiste aura au préalable réalisé.

  12. C’est ce deuxième choix qui a été retenu par les économistes. Un modèle est donc en premier lieu une « maquette » de l’économie, qui tente de reproduire à une échelle plus réduite le fonctionnement réel de l’économie. Pour cela, il faut donc bien « simplifier » cette réalité, en garder les traits les plus importants, et oublier l’accessoire, comme on le fait lorsque l’on réalise une vraie maquette.

  13. Un « modèle » n’est donc pas une représentation parfaite de la réalité, mais une représentation schématisée, idéalisée, simplifiée, qui a pour ambition d’en montrer les principaux aspects afin de mieux les comprendre et les analyser… en laissant de côté les détails inutiles ou secondaires.

  14. Il existe deux grands types de modèles :

  15. Les modèles théoriques visent à tirer des conclusions vérifiables sur des comportements économiques en partant du principe que les agents cherchent à atteindre autant que possible des objectifs spécifiques dans les limites de contraintes bien définies dans le modèle.

  16. Les modèles empiriques visent à vérifier les prévisions qualitatives des modèles théoriques et à les convertir en résultats chiffrés précis.

  17. Par exemple, un modèle théorique du comportement de consommation d’un agent conclura généralement à une relation positive entre ses dépenses et son revenu. L’adaptation empirique de ce modèle cherchera à donner une valeur chiffrée à la hausse moyenne des dépenses en cas d’augmentation du revenu.

  18. Tout modèle comportera :- des variables exogènes (ex : changement dans la politique publique)- des variables dépendantes (dont le modèle va tenter de spécifier le niveau)- des coefficients, qui mesurent le degré de réaction d’une variable dépendante à la variation des données exogènes.

  19. Des exemples de modèles Exemple 1

  20. Exemple 2

  21. Exemple 3 : la constitution d’un atome Exemple 4 : les résultats scolaires d’un élève

  22. Un élève est un fan absolu de l’équipe de France de football. A la suite d’une petite enquête, son enseignant de SES a fait la découverte suivante : si le devoir de SES se situe le lendemain d’un match télévisé de l’équipe de France de football, l’élève a zéro sur vingt; dans le cas contraire, l’élève a douze sur vingt. L’explication est simple : en cas de match, l’élève ne révise pas et voit toute son attention accaparée par le match. Voilà un déterminant assez simple des résultats de l’élève, qui va nous permettre de modéliser ses résultats.

  23. On peut en effet écrire sans se tromper que sa note N est systématiquement égale à 12x : N = 12x, avec « x »une variable représentant l’existence d’un match de l’équipe de France de football le soir précédent le devoir, variable pouvant prendre deux valeurs : 0 et 1 (0 si l’équipe de France joue, 1 si elle ne joue pas). Comme c’est une fonction, on peut même écrire N (x) = 12x.

  24. On peut facilement vérifier que ce modèle est juste : quand l’équipe de France joue, x = 0 et alors N = 0 ; quand l’équipe de France ne joue pas, x = 1 et alors N = 12. Nous venons de faire quelque chose de très important : nous venons de « formaliser » en utilisant l’instrument mathématique un comportement humain.

  25. Imaginons à présent qu’un enseignant de SES ait demandé à un élève au cours du premier trimestre de noter systématiquement le nombre d’heures qu’il passait à travailler ses SES avant un devoir, et qu’il a mis ce nombre en relation avec la note obtenue dans le tableau suivant :

  26. N (t) = 2t, avec « t » représentant le nombre d’heures de travail.

  27. · Exemple 4: La consommation Un modèle simple nous montre alors que

  28.  A quoi ça sert un modèle ?  Les trois principales fonctions d’un modèle Un modèle pour l’économiste a principalement trois fonctions : - il lui permet de comprendre le passé - il lui permet d’anticiper l’avenir - il lui permet de tester les conséquences possibles de mesures de politiques économiques

  29. Pour illustrer les 3 fonctions…

  30. Fonction 1: comprendre le passé L’année précédente, c’est-à-dire en 2009, la consommation des ménages a diminué, ce qui a eu un impact négatif sur l’activité économique. Comment expliquer cette diminution ? Notre modèle nous permet de comprendre pourquoi la consommation a diminué en 2009 : elle a diminué car en 2008 le revenu a diminué par rapport à 2007. Or, notre modèle nous permet de comprendre que si une année donnée le revenu diminue, nécessairement l’année suivante la consommation doit diminuer. g

  31. Fonction 2: anticiper l’avenir Nous sommes en 2009, et le gouvernement souhaiterait savoir comment va évoluer la consommation en 2010. En utilisant notre modèle, on peut en déduire que C (2010) = 0.85 Y (2009). Cela signifie simplement qu’en 2010, la consommation sera égale à 85% des revenus qui auront été distribués en 2009 (car nous avons posé l’hypothèse que les individus consomment le revenu avec une période de retard). Donc, nous pouvons en déduire que C (2010) = 0.85 x 15 000 = 12 750 euros.

  32. Fonction 3: tester les conséquences possibles de mesures de politiques économiques Le gouvernement souhaiterait relancer la consommation en 2010. Pour ce faire, il veut augmenter les revenus des individus, par exemple en leur versant une prime spéciale. Il veut connaître les conséquences de cette prime, en sachant qu’il hésité entre trois  niveaux : une prime de 1 000 euros, une prime de 5 000 euros, ou une prime de 10 000 euros. En utilisant le modèle, on peut anticiper les conséquences suivantes sur la consommation de l’individu :

  33. Ø Dire ce qui est ou ce qui devrait être ?

  34. L’importance du principe ceteris paribus

  35. En regardant bien, nous pouvons en déduire la relation suivante : C (t) = 0.8 S (t-1) + 0.5 I (t-1), avec S étant le niveau du salaire et I celui de l’intérêt touché.

  36. Pourquoi les économistes sont-ils parfois en désaccord ? Comment valider ou invalider un modèle ? · Les limites posées par l’utilisation des modèles - La question de l’irréalisme des hypothèses

  37. 2007 : C (t) = 0.66 Y (t-1) 2008 : C (t) = 0.70 Y (t-1) 2009 : C (t) = 0.68 Y (t-1) Ici, clairement, sur les trois années dont nous disposons, nous pouvons construire le modèle suivant : C (t) = 0.68 Y (t-1)

  38. - La critique de Lucas

  39. Pour finir: une « vraie » modélisation Voici un exemple de modélisation réalisé par l’Insee à partir d’une note de conjoncture datant de juin 2012 :

  40. c) Un point essentiel : corrélation ou causalité ? Une démarche scientifique Comme toute science, la science économique cherche à établir des liens de causalité entre des phénomènes. En ce sens, la science économique est bien une science de la causalité, car elle cherche à mettre systématiquement en lumières les effets d’une ou de plusieurs variables sur une ou plusieurs autres.

  41. Définitions Il y a causalité lorsque l’on a pu isoler théoriquement un mécanisme particulier qui relie une variable à une autre de telle sorte qu’au moins le niveau de l’une de ces deux variables influe sur le niveau de l’autre. Une corrélation est l’existence d’une liaison entre deux variables, de telles sortes que l’on constate des régularités dans les variations des deux variables.

  42. Corrélation n’est pas nécessairement causalité… … et causalité n’est pas nécessairement corrélation Comment mesurer une causalité? Stratégie 1 : la causalité au sens de Granger Stratégie 2: les expériences naturelles Stratégie 3 : les expériences contrôlées

  43. On mesure la causalité en utilisant la notion de contrefactuel. Le contrefactuel est une situation virtuelle qui se serait produite si le phénomène dont on cherche à mesurer l’impact causal n’avait pas eu lieu. L’écart entre la réalité, affectée par le phénomène en question, et le contrefactuel, correspond alors à l’impact causal.

  44. d) Une hypothèse comportementale fondamentale : la rationalité des agents économiques Qu’est-ce que « l’homo oeconomicus »? Herbert Simon et le principe de rationalité limitée

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