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La prévention de l’illettrisme à l’école primaire

La prévention de l’illettrisme à l’école primaire. Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de l’éducation nationale Paris, 9 juillet 2010. Prévention de l’illettrisme : en lien avec les deux grandes finalités de la réforme de l’école primaire de 2008 : - réduction de l’échec scolaire,

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La prévention de l’illettrisme à l’école primaire

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Presentation Transcript


  1. La prévention de l’illettrisme à l’école primaire Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de l’éducation nationale Paris, 9 juillet 2010

  2. Prévention de l’illettrisme : en lien avec les deux grandes finalités de la réforme de l’école primaire de 2008 : - réduction de l’échec scolaire, - réduction du poids des déterminismes sociaux. Enjeu à ne pas négliger = dans un grand nombre de cas, rompre une spirale intergénérationnelle de la difficulté scolaire d’abord liée à des usages restrictifs du langage, à une maîtrise linguistique défaillante, qui ont des conséquences sur l’éducation des enfants. Importance cruciale du travail précoce avec les parents : - donner à voir et à comprendre les usages de la culture écrite ; - travailler avec les partenaires.

  3. 1 - A l’école maternelle Tout le programme, mais seulement le programme : le travail effectué aura un caractère préventif s’il est ajusté aux capacités et aux besoins des enfants ; attention aux exigences prématurées Des dérives à réguler • Survalorisation des parties du programme relatives à l’entrée dans l’écrit aux dépens de l’essentiel : l’oral. • Anticipation dangereuse du « travail du code » qui reflète des incompréhensions. • Approche du vocabulaire centrée sur des listes de mots hors « scénario ». • Evaluations nombreuses sur bases écrites mais une incapacité à dire comment parlent les enfants.

  4. A l’école maternelle Un travail de fond sur l’oral : enjeu majeur = l’accès à /la maîtrise de l’« oral scriptural » • Langage oral hors situation, avec prise de distance : langage dit d’évocation, « l’oral scriptural » : le langage seul porte le sens ; il doit donc être précis et structuré. En ce sens, il est proche de l’écrit (explicitation) même si subsistent des formes-types orales. • Des constantes : la réception précède la production (l’enfant parle parce qu’il est dans un milieu de parleurs ; id. pour écrit). Importance du langage adressé à l’enfant, des histoires écoutées mais plus encore des échanges avec l’enfant. • Un élément déterminant : la parole magistrale, le « parler professionnel » (un parler modélisant ; reformulations ; modes de questionnement).

  5. A l’école maternelle Un enseignement organisé du lexique et de la syntaxe LEXIQUE : • Séances intégrées : fondamentales car ancrage dans les situations qui donnent du sens aux acquisitions ; important dans les phases de repérage, découverte, réemploi.Pas de « leçons de mots » désincarnées. • Séances spécifiques essentielles pour la structuration (catégorisation, « attributs »), la capitalisation. SYNTAXE : • Importance des modèles : langage du maître, textes entendus, textes appris. • Une condition essentielle pour développer la maîtrise de la syntaxe : le « parler en continu » (cf. CECRL) qui oblige à enchaîner des énoncés.

  6. A l’école maternelle L’entrée dans l’écrit (double facette) • Dimension d’acculturation : approche culturelle, patrimoniale et linguistique : entendre et comprendre la langue du récit. • Dimension linguistique : • En réception : compréhension de textes : au-delà de l’imprégnation, le travail se fait dans les échanges (PARLER AVEC en parlant SUR ). • En production : conception de phrases et de textes destinés à être lus par d’autres : importance de la prise de distance, de la prise de conscience que l’on n’écrit pas comme on parle. • Dimension cognitive : • Accès à une des caractéristiques de l’écrit : sa stabilité ; en comprendre les ressorts : un code que tout le monde utilise de la même manière. • Entrée dans l’étude du code : DE LA MESURE ; important = prendre la langue comme objet d’étude.

  7. A l’école maternelle Des considérations plus générales • Transversalité : toutes les activités doivent être des supports d’apprentissages langagiers : séances d’apprentissage (découverte du monde en particulier) ; communication avec retours sur … (cahier de vie de la classe, affichages, albums, blogs, etc.). • Importance de la mémorisation : textes de qualité, exploitation dépassant la restitution. • Importance de la « secondarisation » : langage = outil de prise de distance par rapport au vécu, au présent, à l’action. Essentiel pour les enfants de savoir ne pas prendre les choses au premier degré, de dépasser le stade de l’expérience par la formalisation. Etre devenu élève = pouvoir adopter cette posture réflexive qui exige un certain usage du langage.

  8. 2 - A l’école élémentaire L’oral • En compréhension : mieux utiliser l’ensemble des domaines disciplinaires pour mettre les élèves en situation d’écouter pour comprendre / apprendre : récit du maître, documents audio, etc. • En production : dépasser le dialogue didactique usuel. • pour de nombreux élèves, maîtrise du « récit » à parfaire (« parler en continu »); fort enjeu car base de la production écrite et fondement pour l’étude de la langue; • pour tous, conquête d’un langage précis et de mieux en mieux structuré ; construction de la compétence à participer de manière active et positive à des inter-actions, en sachant tenir compte de la parole des autres ; • usages variés de l’oral, intégrés aux activités scolaires : reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter, justifier… • mémorisation et restitution de textes à ne pas négliger (choix de textes de qualité).

  9. A l’école élémentaire La lecture • Cycle 2 : objectif : apprendre à lire • lire : identification de mots (enseignement du code grapho-phono.) ; • comprendre : des mots au texte (intégration sémantique des informations). • Cycle 3 : objectif : savoir lire pour apprendre et pour satisfaire d’autres besoins • acquisition des compétences du "lecteur expert" : automatisation du déchiffrage ; compréhension fine : inférences, interprétation ; • acquisition des attitudes et des stratégies du "lecteur polyvalent" : lecture fonctionnelle, documentaire et littéraire (lecture dans toutes les disciplines). • De manière longitudinale, Lecture à haute voix du maître (accès à des textes « difficiles ») - Travail de la compréhension -Elaboration d'un parcours de lecteur.

  10. A l’école élémentaire L’écriture (à ne pas séparer de la lecture) • Cycle 2 : objectif : apprendre à écrire • acquisition des « codes »(on n’écrit pas seulement « comme ça se prononce ») ; • débuts de la production de textes de manière autonome ; • Cycle 3 : savoir écrire pour apprendre et pour satisfaire d’autres besoins • écrire … (récits, descriptions, explications, justifications, etc.) pour … (destinataires et finalités variés) ; • écrire en s’appuyant sur des outils bien repérés : cohé-rence et cohésion des textes ; « révision » des textes. • De manière longitudinale, faire vivre les usages et fonctions de l’écriture • Communiquer / s’exprimer • Essayer / s’essayer (écritures intermédiaires, brouillons) • Penser / Structurer / Mettre en mémoire

  11. A l’école élémentaire La lecture et l’écriture en interaction avec l’étude de la langue • Se référer aux compétences de fin de cycle (paliers 1 et 2 du socle commun) : l’étude de la langue fournit des ressources linguistiques et méthodologiques. • Etude de la langue : vocabulaire, grammaire, orthographe • De l’approche implicite à l’étude explicite (structuration, mémorisation, applications). • Visées = des connaissances sûres et des raisonnements adéquats. Les « raisonnements » sont à enseigner explicitement. Les élèves les maîtrisent grâce à un entraînement en situation. Les raisonne-ments s’automatisent par la pratique régulière, guidée d’abord puis autonome, dans des situations variées. La mobilisation adéquate des raisonnements utiles suppose l’intelligence de la situation. Sens et automatismes ne sont jamais disjoints.

  12. 3 - Une action à la fois générale et ciblée Prévention généralisée : mise en œuvre optimale des programmes : mobilisation partout et pour tous Prévention ciblée : une action pilotée résolument Ciblage des objectifs, impulsion, suivi, évaluation, régulation Ciblage des objectifs : Différences territoriales, différenciation de l’action Nécessité d’une mobilisation de nature particulière là où les améliorations à obtenir concernent la majorité des élèves de la classe (Cf. RAR et RRS).

  13. Une action à la fois générale et ciblée Impulsion : jouer sur la « convergence » des messages et des actes en mobilisant tous les leviers • Construire une parole commune -----> formation de toutes les équipes de circonscription. • Utiliser au maximum les 18 heures de formation en circonscription, les conseils de maîtres de cycle. • Aider à (re)penser l’aide personnalisée et les PPRE pour les rendre plus efficaces ; mieux exploiter l’accompa-gnement éducatif (renforcement de la lecture par des projets divers ; « déscolarisation » de la lecture). • Solliciter les ressources de manière cohérente (RASED – Personnels supplémentaires – Partenaires).

  14. Une action à la fois générale et ciblée Suivi – Evaluation : trois pistes prioritaires • Mettre sur pied un programme d’inspections et d’évaluations d’écoles en approfondissant le volet Langage, langue systématiquement. • Se donner les moyens de réguler les dispositifs d’aide (aller y voir : inspecteurs, conseillers pédagogiques). • Evaluation des acquis des élèves : • mieux exploiter, d’une part, les évaluations nationales et, d’autre part, la situation de validation des paliers du socle commun ; • proposer des situations complémentaires d’évaluation (pas trop ! ; à mi-année du CP en particulier) ; • aider à mettre en place un suivi des progrès (tableau de bord avec indicateurs significatifs).

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