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Activités des entreprises minières canadiennes à l’étranger et leurs impacts sur les communautés.

Activités des entreprises minières canadiennes à l’étranger et leurs impacts sur les communautés. Fodé-Moussa Keita, Groupe de Recherche sur les Activités Minières en Afrique. Cas de Bonte Gold Mines, Ghana. Maison-mère canadienne: Akrokeri-Ashanti. - N’a pas décontaminé le site.

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Activités des entreprises minières canadiennes à l’étranger et leurs impacts sur les communautés.

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Presentation Transcript


  1. Activités des entreprises minières canadiennes à l’étranger et leurs impacts sur les communautés. Fodé-Moussa Keita, Groupe de Recherche sur les Activités Minières en Afrique

  2. Cas de Bonte Gold Mines, Ghana Maison-mère canadienne: Akrokeri-Ashanti. • -N’a pas décontaminé le site. • -N’a pasaverti et payé ses employés qui se retrouvent désormais sans travail. • -N’a pas payé les compensations dues aux agriculteurs qui lui ont cédé leurs terres. • -N’a paspayé sa dette due à l’État Ghanéen.

  3. La particularité de l’industrie minière La relation entre l’entreprise et les communautés est difficile dès le début, parce que: -Une mine ne s’ouvre pas comme une usine. -L’Afrique et l’Amérique latine ont une tradition multi centenaire d’exploitation de leurs minéraux. -Dans le monde de la finance internationale, les investissements dans l’industrie minière demeurent marginaux.

  4. La particularité de l’industrie minière La relation entre l’entreprise et les communautés est difficile dès le début, parce que (suite): -Les mines des pays du Nord s’épuisent peu à peu. -Beaucoup de dépenses et d’endettement sur une très longue période de temps.

  5. Les phases d’un projet minier. Phase I: Exploration. Travaux de recherche sur le terrain afin de découvrir un dépôt de minerai dont la valeur économique reste encore à prouver. Phase II: Développement du dépôt. Suite à la découverte d’un dépôt de taille significative en Phase I, on cherche à développer son potentiel économique. Phase III: Production. Cette phase consiste principalement en une opération industrielle

  6. L’émission de licences au Ghana en trois étapes : 1- Une licence de reconnaissance est attribuée pour une période d’un an renouvelable annuellement (Phase I du projet). 2- Une licence de prospection d’un maximum de trois ans est donnée pour une superficie ne dépassant pas 150 km². Elle peut être renouvelée sous conditions pour une période de deux ans (Phase I et II). 3- Une licence d’exploitation est accordée si une étude de faisabilité incluant des étudesd’impacts environnementaux est acceptée. Elle est accordée pour une période de trente ans, renouvelable pour un autre trente ans et concernant une superficie ne dépassant pas cinquante km² (Phase III).

  7. Mines d’or africaines. Mine d’or Ghanéenne Mine d’or de Morila, Mali

  8. Mine de Minjar, Australie Mine de Grasberg, Indonésie

  9. L’entreprise minière junior: • Une entreprise minière junior [ou société minière d’exploration et de développement] est une entreprise qui entreprend l’exploration et/ou le développement d’un site minier et dont les activités et opérations sont principalement financées par l’émission d’actions destinées à cette fin. Elle ne possède pas suffisamment de capital lui permettant de raisonnablement dresser un budget ni de planifier d’opération en fonction de revenus provenant d’activités minières. Cela n’empêche pas l’entreprise d’avoir des intérêts dans la production minière.

  10. Les impacts environnementaux et sociauxdes activités minières (Phases I et II) • Constructions de routes d’accès qui augmentent les flux de population. • Déboisements provoquant une érosion des sols. • Creusements laissant des cicatrices sur les sols. • Forages provoquant bruits et vibrations. (image ci-contre) • Autres cas parfois extrêmes.

  11. Les impacts environnementaux et sociauxdes activités minières (Phase III) • Bruits des installations et de la mine. • Santé et sécurité reliés à la manipulation des explosifs. • Pertes de sols et de végétation. • Production de déchets solides ainsi que de poussières et de gaz toxiques. • Rejets toxiques dans les cours d’eau.

  12. Les impacts environnementaux et sociauxdes activités minières (suite…) • Consommation d’énergie contribuant au changement climatique. • Abandon d’équipement sur le terrain. • Pertes de sites archéologique, de réserves naturelles, de sites culturels et historiques. Il existe aussi des cas extrêmes de confrontations avec les communautés (Ex. Anvil Mining, Glamis Gold…).

  13. Pourquoi ces problèmes? • Les pays en voie de développement regorgent de ressources mais ne peuvent les exploiter eux-même. • Ils sont aussi endettés et ne peuvent financer leur industrie minière nationale. • Les organismes internationaux leur conseillent de privatiser leur économie pour attirer les investissements.

  14. Pourquoi ces problèmes? (suite) • Conséquences : Depuis les années 80, les mines d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine sont exploitées par des entreprises étrangères qui créent une part de richesse qui profite un peu à l’État qui les accueillent au prix de sa soumission aux règles du jeux souvent définies par les entreprises. • L’État-hôte bénéficiant de sa mince partie qu’il n’aurait jamais pu produire de lui même, prend donc le choix de jouer le jeu. Autrement, il ne pourrait jouir de la richesse de son sous-sol.

  15. Contribution du secteur minier aux revenus du gouvernement ghanéen(en millions de Cedis)

  16. Problèmes des pays en développement et puissance du Canada. • 30% des travaux d’exploration minière réalisés dans le monde et 76% des mines que possèdent les entreprises canadiennes cotées à la bourse de Toronto sont situées en dehors du Canada; 19% sont en Afrique. • De plus, 45% des concessions minières des entreprises minières canadiennes, cela inclut les mines en opération ainsi que les projets d’exploration, sont situées à l’extérieur du Canada. • Plus de 60% du financement mondial par actions de l’industrie minière ce fait à travers des institutions canadiennes ou la bourse de Toronto en 1998. (85% en 2004).

  17. Problèmes des États en développement et puissance du Canada (suite). • Le total des capitaux levés et le nombre d’entreprises inscrites à la bourse de Toronto surpasse le total des quatre autres bourses concurrentes situées ailleurs dans le monde. • Parmi les plus grandes entreprises mondiales oeuvrant dans l’extraction de l’or, du nickel, du zinc, du cuivre : les canadiennes se placent parmi les 3 premières pour chaque minéral (mais 8ème pour le cuivre).

  18. Source : GAMAH INTERNATIONAL TSX GROUP, 2005.

  19. Pourquoi cette forte présence canadienne? • Le Canada est lui-même géologiquement riche. • Son environnement d’affaire est stable et attractif. • Il a une longue tradition minière. • Il a une main d’œuvre experte qui a un esprit de pionnier. • Il a dû rapidement établir sa présence internationale. • Il a un secteur économique affilié qui le supporte et qui est inégalé dans le monde

  20. Les groupes de citoyens et ONG réagissent. • Cas de Bonte Gold mine: « Center for Environment Law & Development », « Center for Public Interest Law » et « Third World Network ». • Au Guatemala: Communauté de San Miguel et Sipakapa . • Au Canada: Mine Alerte, Amis de laTerre, etc. • Ne pas oublier le rôle des médias !!

  21. Réactions des milieux d’affaires, des gouvernements et organisations internationales. • Principes directeurs de l’OCDE . • Pacte Mondial de l’ONU. • Régulation des marchés boursiers. • Regroupements d’investisseurs responsables et éthiques. • Tables rondes nationales du gouvernement Canadien.

  22. MERCI !

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