Diaporama de Jacky Questel

1. Diaporama de Jacky Questel

2. Il faut que je sois bien présomptueuse, ou bien inconsciente, pour oser aborder un thème pareil ! Et pourtant, en toute humilité, je vais essayer de vous partager quelques réflexions, qui peut-être vous permettront de relancer votre propre méditation sur ce sujet aussi vaste que l’amour même de Dieu ! Ce ne sont que des réflexions décousues, puissent-elles nous aider…

3. Qui pourrait être assez riche pour s’offrir une messe ? Et pourtant, il est tout à fait logique que, si nous demandons une messe, nous participions… En fait, cette petite somme qui nous est demandée représente un effort, devrait représenter un sacrifice que nous faisons pour nous unir au sacrifice du Christ sur l’autel… Cette somme devrait logiquement être le fruit de privations volontaires, reflétant notre désir de nous unir à la passion du Christ. Acheter une messe ?

4. Oui et non. Disons surtout qu’elle est nécessaire à l’épanouissement de notre foi, à notre union à notre Dieu, à notre désir de mieux le servir. Ce qui veut dire en clair qu’il est ABSOLUMENT inutile d’aller à la messe si, ensuite, nous n’allons pas vers nos frères ! Cette marque d’amour envers Dieu est totalement vaine, totalement hypocrite, même, si elle n’est pas mise en pratique, selon la phrase de St Jean : « celui qui prétend aimer Dieu, qu’il ne voit pas, alors qu’il n’aime pas son frère, qu’il voit, est un menteur ! » Messe dominicale obligatoire ?

5. Il y a 168 heures dans une semaine…168 heures que Dieu nous offre jour après jour. Lui en offrir une en retour semblerait la moindre des politesses, à défaut d’être une marque d’amour ! Et la Passion du Christ a duré 18 ou 20 heures… Je n’ai pas le temps ! C’est trop long !

6. Les lectures que nous écoutons sont aussi importantes que le corps du Christ que nous recevons à la communion ! Elles sont la parole de Dieu : « La Parole qui sort de ma bouche est une nourriture » dit Dieu. Il dit aussi : « Comme la rosée ne remonte pas au ciel sans avoir fécondé la terre, ainsi ma Parole ne me revient pas sans avoir produit soneffet ». Mais l’eau, comme la Parole, ne produisent pas le même effet sur toutes les terres… Reprenez la parabole du semeur !!!

7. L’homélie, qui nous explique et nous actualise cette Parole, peut être à cet effet grandement enrichissante. Mais cela dépend du prêtre… et cela dépend de la qualité de notre écoute !

8. Ce texte, nous devrions le dire comme un drapeau claque au vent ! C’est le résumé de notre foi. Lorsque nous énonçons une chose à laquelle nous croyons, nous affirmons avec force: «C’est mon Credo ! » Et notre Credo, le vrai, nous l’ânonnons sans faire même attention à ce que nous disons !!! Il a pour nous autant d’importance que le Pater, pourtant ! Il est… eh bien ! Il est notre Credo !!!

9. On m’a plusieurs fois demandé pourquoi Jésus était allé en enfer ??? Il ne s’agit pas, à ma connaissance, de l’enfer, mais « des Enfers », nous, nous disons « les limbes ». L’endroit où les Justes ayant précédé le Christ, par exemple Abraham, attendaient que le Christ ouvrit pour chacun de nous la porte des cieux, et vint les chercher. …est descendu aux enfers…

10. La quête…. La somme que nous déposons dans cette corbeille qui nous est tendue représente notre désir de nous unir à l’offrande du Christ à son Père, d’une part, et notre désir de venir en aide à nos frères, dont la cause nous est souvent présentée à cette occasion : « la quête de ce dimanche est faite en faveur… » N’y a-t-il pas trop de distance entre l’amour que nous disons professer envers Dieu et nos frères, et cette petite pièce que nous donnons machinalement ?

11. La « prière universelle » est un moment très important, qui nous relie à tous les membres de l’Église. Traditionnellement, on commence par le pape et les évêques, puis la foule, enfin les malades, les plus malheureux…Personnellement, je ferai bien le contraire. Mais, après tout, et si je puis me permettre ce moment d’humour, peut-être met-on en premier ceux qui en ont le plus besoin ???

12. Renouvelant le geste ancestral juif de purification, le prêtre prononce la phrase qui nous en explique la signification : « Purifie- moi de tout péché… » Avec le prêtre, à ce moment-là, pensons-nous à demander cette purification, pour nous, et pour lui, et pour tous ceux qui sont absents mais que notre amour présente au Seigneur en cette Messe ?

13. Avant de bénir le pain et le vin, le prêtre a mis une goutte d’eau dans le calice, cette goutte d’eau qui nous représente. Et je ne puis m’empêcher de penser à la phrase prémonitoire d’Isaïe : «Voici les nations toutes ensemble, comme une goutte au bord d’un seau.. » Nous sommes tous dans cette goutte d’eau : les saints avec leur sainteté, les pires criminels avec leur abjection, et nous… avec nos médiocrités et nos jugements !

14. Moment solennel… Le prêtre prononce les paroles de la consécration : « ceci est mon corps », « ceci est mon sang »… Mais… Vous souvenez- vous de la petite goutte d’eau de tout à l’heure ? Nous sommes, nous sommes tous dans ce corps et ce sang ! C’est le corps mystique du Christ qui est maintenant entre les mains du prêtre ! C’est NOUS qui devenons corps et sang du Christ ! C’est nous que le Christ, l’espace d’un court instant, peut présenter à son Père comme son Père nous a créés et nous désire, « purs et sans tâche devant sa face ». Et à chaque instant, sur la planète, un prêtre prononce ces paroles, nous sanctifiant à chaque fois… Je ne sais pas mieux m’expliquer. A vous de méditer ce grand mystère !

15. Enfin, cette phrase (que je n’aime pas du tout !) « ne nous soumets pas à la tentation », signifie en fait : « aide-nous à ne pas tomber en tentation… » Alors, pourquoi ne pas le dire autrement ? En béarnais, nous disons : « ne nous laisse pas tout seulets… » N’est-ce pas mieux ?

16. Alors? Bien sûr que nous pouvons dire « Notre Père » ! Il nous a partagé le pain de sa Parole, et le prêtre va nous donner le pain de l’hostie… La coutume du pain béni était vraiment parlante. Car, comme le Christ lors de la multiplication des pains, nous devons donner à nos frères, et selon nos moyens, le pain pour le corps et le pain pour l’âme. A nous de faire le premier effort. Dieu se chargera bien de faire fructifier…

17. La communion au corps du Christ est le sommet de notre participation à la messe. Est-ce qu’elle n’est pas quelquefois trop routinière ? Est-ce que nous y apportons la concentration voulue ?Je me pose parfois la question…

18. Tant que ma santé me l’a permis, j’ai aimé donner la communion, surtout dans la main : en déposant une hostie dans la main tendue (« les mendiants du Pain » !) je voyais le Christ prendre et transformer tout ce que cette main avait fait dans la semaine, les larmes qu’elle avait séchées, les vaisselles qu’elle avait essuyées, les repas qu’elle avait préparés, les poignées de main qu’elle avait distribuées… Toute la vie de la semaine…

19. « Allez ! La cérémonie est finie ! » Bon ! Enfin ! Alors, maintenant, on peut oublier tout cela et passer à l’autre aspect de notre vie, que nous tenons si séparé de notre messe, parfois ? Non ! Nous devons maintenant mettre en pratique ce que nous avons entendu, et ce que l’Esprit nous a soufflé et nous souffle…

20. Un prêtre de nos vallées pyrénéennes disait, lorsqu’il entendait le téléphone ou que quelqu’un sonnait chez lui : « Ah ! voilà le Christ qui m’appelle ! » A nous, pour vivre vraiment notre messe, il ne nous est pas demandé autre chose ! Quand quelqu’un sonne, quand quelqu’un appelle, quand quelqu’un nous sourit avec, au fond des yeux, un appel et une tristesse, pensons que c’est le Christ, celui-là même que nous avons rencontré dans notre messe dominicale, qui désire nous rencontrer à nouveau…

21. Musique : Bach : fugue en do mineur Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/