Un peu d’histoire L’alpha, c’est quoi? Offre de formation et caractéristiques du public en alpha

1. Assemblée générale Concert’actionEnseignement et socle de base au regard de l’alphabétisationLe 24 novembre 2010

2. PLAN • Un peu d’histoire • L’alpha, c’est quoi? • Offre de formation et caractéristiques du public en alpha • Priorités pour l’alpha en Région wallonne • Evaluation de l’impact des actions d’alpha sur la vie des personnes

3. 1.Un peu d’histoire • Le discours des pouvoirs publics jusqu’en 1982 : • « Il n’y a pas de problème d’analphabétisme » • 1960: Développement économique • Appel massif à des travailleurs immigrés • 1970:Crise économique • Problème de la reconversion des chômeurs • Echec scolaire persistant • Très faible prise en compte des moins scolarisés dans les dispositifs publics de formation d’adultes

4. Face à ces constats Les mouvements ouvriers créent des associations « d’insertion socioprofessionnelle » • 1980: Le chômage persiste, l’exclusion sociale croît Prise de conscience de la persistance de l’analphabétisme au sein de la population belge Création en 1983 de Lire et Écrire En Belgique, 1 adulte sur 10 est analphabète

5. Lire et Écrire se donne trois objectifs : • Attirer l’attention de l’opinion publique et des pouvoirs publics • Démultiplier les lieux de formation en Communauté française • Chercher les moyens pour créer les structures les plus susceptibles de garantir le droit à une alphabétisation de qualité pour tous

6. Liés à ces objectifs, 2 éléments fondateurs de l’alphabétisation aujourd’hui • Un ancrage fort et très majoritaire dans le secteur associatif • La reconnaissance par les pouvoirs publics de « Lire et Écrire » comme interlocuteur

7. Durant les années 90 : • La Belgique devient un état fédéral. • Lire et Écrire s’adapte et crée, en 1994, une coordination wallonne: Lire et Écrire en Wallonie

8. Implantations de Lire et Écrire en Région wallonne Intégrer schéma 8 Régionales/LEEW + carte ?

9. 2. L’alpha, c’est quoi? Le public alpha

10. Types d’actions • Formation en alphabétisation • Animations socioculturelles • Accueil et orientation des publics • Réalisation d’outils pédagogiques • Formation de formateurs • Sensibilisation • Développement de partenariats • Analyses et études • Editions de publications • Etc.

11. L’alpha pour … L’alpha n’est pas une fin en soi L’alpha est un moyen pour : • développer un projet professionnel • accéder ou poursuivre une formation qualifiante • aider à la scolarité de ses enfants • développer un projet personnel • avoir une meilleure image de soi, une meilleure estime de soi • se débrouiller seul • régler des problèmes administratifs, de logement • rompre avec l’exclusion  Besoin d’une politique diversifiée

12. Emergence de la demande en alpha Pour combattre le risque d’exclusion Pour faire émerger la demande, notamment du public belge Nécessité d’un travail de sensibilisation, de prospection et de conception d’une offre de formation adaptée aux publics qui en sont les plus éloignés En particulier dans les zones rurales

13. 3. Offre de formation et caractéristiques du public en alphabétisation Offre de formation  Ces lieux se concentrent en zones urbaines et à taux de chômage élevé. 3.1 Offre de formation en RW 3.2 Nbre de pers. refusées en formation en 2008

14. 3.3 Nombre d’heures hebdomadaires de formation (Public LEEW)

15. 3.4 Nombre d’heures de formation réalisées (LEEW)

16. 3.5 Répartition (en heures) du public en insertion sociale par source de financement (LEEW) Rmq : La répartition des heures se base sur le projet des personnes

17. Caractéristiques du public en Wallonie – données 2008 3.6 Genre et âge

18. 3.7 Nationalité Sous représentation du public « belge de souche »

19. 3.8 Scolarité "En Communauté française, 8% des jeunes sortent de l'enseignement primaire sans obtenir le CEB"(2008)

20. 3.9 Statut en fonction de la source de revenu

21. 3.10 Axe emploi-formation (LEEW) En 2008, en RW : • 75% des demandeurs d’emploi n’ont pas dépassé le CEB. • 17% des demandeurs d’emploi infrascolarisés sont des jeunes de moins de 25 ans.

22. 3.11 Pays d’origine des apprenants d’origine étrangère ou étrangers (LEEW)

23. 4. Priorités pour l’alphabétisation en Région wallonne Revendications de Lire et Écrire en Wallonie • Une politique de cohésion sociale: • Traduite par des financements structurels • Inscrite dans une politique d’alphabétisation en Région wallonne • La pérennisation et la coordination de moyens structurels permettant l’instauration d’une réelle politique concertée de retour à l’emploi ou en formation tenant compte des spécificités des publics en difficultés de lecture et d’écriture • L’octroi de moyens pour une action de sensibilisation et de prévention indispensables à la compréhension et la prise en compte de l’illettrisme

24. 5. Evaluation de l’impact des actions d’alphabétisation sur la vie des personnes Enquête auprès des participants aux formations / Mars - juin 2010 Introduction L’enquête s’est déroulée dans les associations Lire et Ecrire et dans les associations partenaires en mars/avril 2010 en Wallonie et en juin 2010 à Bruxelles. Elle a eu lieu durant les heures de formation. Au total, 1670 personnes ont participé à l’enquête, 930 en Wallonie et 740 à Bruxelles. La carte montre comment elles se répartissent dans les différentes régions.

25. Qu’est-ce que l’alphabétisation change ou a changé dans votre vie ? Pour rappel, chaque personne était invitée à choisir 5 images exprimant ce que l’alphabétisation change ou a changé dans sa vie. NB : Cette partie de l’enquête s’est réalisée en utilisant le jeu Motus, une publication de l’Atelier de pédagogie sociale LE GRAIN Asbl.

26. Les réponses à la question « Qu’est-ce que l’alphabétisation change ou a changé dans votre vie ? » ont mis en évidence 5 grandes catégories d’impact :

27. Quelques personnes mentionnent également des impacts nuls (rien n’a changé) ou négatifs (pendant que je suis en formation, je ne peux pas m’occuper de mes enfants). Au total, moins d’1% des personnes ont mentionné un impact nul ou même négatif. Et 2 % des personnes n’ont pas donné de réponse.

28. Beaucoup de personnes mentionnent des effets sur les compétences/savoirs de base et nombreux sont ceux qui évoquent une amélioration au niveau de l’image de soi ou des relations avec les proches; un tiers des personnes rapportent des impacts des deux catégories. Figure 1 : Pourcentage d’apprenants mentionnant un impact ou plusieurs impacts des catégories  « image de soi », « compétences de base », « impacts négatifs»

29. Les impacts liés à l’« insertion sociale » sont également très souvent mentionnés, suivis des impacts liés à la « participation citoyenne » et enfin ceux qui relèvent de l’« insertion professionnelle ». Nombreuses sont les personnes qui relèvent des impacts de deux catégories et 2 % mentionnent des impacts des trois catégories. Figure 2 :Pourcentage d’apprenants mentionnant un impact ou plusieurs impacts des catégories  « participation citoyenne », « insertion sociale », « insertion professionnelle »

30. Quelques différences entre Bruxelles et la Wallonie Chaque personne pouvait donner plusieurs réponses. Lorsqu’on analyse les réponses catégorie par catégorie, on s’aperçoit que dans l’ensemble, les impacts relatifs à l’image de soi et aux relations avec les proches, sont plus souvent mentionnés en Wallonie qu’à Bruxelles. Il en va de même pour les impacts relatifs à l’insertion professionnelle. Par contre, les impacts en termes de savoirs et compétences de base, ainsi que ceux relatifs à l’insertion sociale, sont plus souvent mentionnés à Bruxelles qu’en Wallonie. Deux éléments peuvent expliquer les résultats différents entre la Wallonie et Bruxelles : • le nombre de personnes en situation de recherche d’emploi est plus important dans les formations en Wallonie qu’à Bruxelles (1); • le nombre de personnes non francophones est largement plus important à Bruxelles qu’en Wallonie. (1)Les associations en Wallonie sont des organismes d’insertion socioprofessionnelle, ce qui n’est pas le cas à Bruxelles.

31. Figure 3 : Nombre et pourcentage de personnes qui ont mentionné un impact, catégorie par catégorie, par rapport à un total de personnes ayant répondu à l’enquête de 659 personnes en Wallonie et 740 à Bruxelles (2) 930 personnes ont participé à l’enquête en Wallonie, mais les modalités de collecte de données n’ont permis de mener les analyses que pour 659 personnes.

32. L’alpha, un droit fondamental pour tous, quel que soit le projet