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LA VALORISATION DES CONNAISSANCES TRADITIONNELLES ET LOCALES DANS LA GESTION DURABLE DES FORETS ET LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE EN AFRIQUE CENTRALE . Par Patrice BIGOMBE LOGO, Centre de recherche et d’action pour le développement durable en Afrique centrale B.P.4975 Yaoundé, Cameroun

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Presentation Transcript


  1. LA VALORISATION DES CONNAISSANCES TRADITIONNELLES ET LOCALES DANS LA GESTION DURABLE DES FORETS ET LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE EN AFRIQUE CENTRALE  Par Patrice BIGOMBE LOGO, Centre de recherche et d’action pour le développement durable en Afrique centrale B.P.4975 Yaoundé, Cameroun E-mail: patricebigombe@hotmail.com

  2. INTRODUCTION • La nature anthropique des forêts tropicales: les forêts tropicales ne sont pas des « forêts vierges ». Des milliers d’êtes humains vivent dans les forêts et entretiennent avec elles des relations culturelles, sociales et économiques anciennes, intenses et profondes; • La consistance et la solidité des connaissances traditionnelles et locales sur les forêts : l’étroitesse des liens avec les forêts explique l’étendue et la solidité des connaissances dont les peuples de forêts sont dépositaires en matière de gestion des forêts et de conservation de la biodiversité

  3. INTRODUCTION • Que signifie « connaissances traditionnelles et locales sur les forêts » ? • Ensemble des connaissances et savoirs pratiques construits et développés, dans l’espace et dans le temps, et inhérents aux interactions dynamiques entre les hommes et les forêts et qui servent au quotidien pour l’utilisation durable et bénéfique des forêts (les essences forestières et leurs utilisations, les sites et espaces forestiers sacrés, la faune et ses usages, le rythme et le cycle des saisons, etc.): une approche intégrée et dynamique, non essentialiste, processus d’hybridation (Olivier de Sardan et Paquot , 1991; Escobar, 1999).

  4. INTRODUCTION • 3. La reconnaissance et l’intégration progressives des connaissances traditionnelles et locales dans la gestion durable des forêts: Autrefois négligées et ignorées, elles sont aujourd’hui reconnues et intégrées dans les systèmes de gestion des forêts et de conservation de la biodiversité. Elles constituent, progressivement, de formidables références, des instruments et des outils d’accompagnement de la gestion durable des forêts et de la conservation de la biodiversité.

  5. INTRODUCTION • Question: comment mieux valoriser et intégrer les connaissances traditionnelles et locales dans les systèmes publics de gestion durable des forêts ? • Réponse: l’aménagement participatif soutenu par l’usage raisonné de la concertation, la délibération, la participation et l’utilisation des systèmes d’information géographiques et la cartographie sociale offrent des possibilités pour une valorisation des connaissances traditionnelles et locales.

  6. EXPERIENCE DU CAMEROUN La reconnaissance des usages coutumiers des populations PygméesBagyéli et la cogestion des ressources biologiques du parc national de Campo-Ma’an au Cameroun • 600 populations « Pygmées » Bagyéli vivent dans et autour du parc national de Campo-Ma’an; soit 1% de la population de la région; • Créée en 1932 pendant la colonisation, la Réserve de Faune de Campo devient un parc national par décret du PM du 06 janvier 2000, avec une superficie de 264 064 hectares et comme une compensation environnementale du projet pipeline Tchad-Cameroun.

  7. Figure 1: Localisation et plan de zonage de l’UTO CAMPO-MA’AN

  8. EXPERIENCE DU CAMEROUN • En principe, les humains et leurs activités sont interdits dans les parcs nationaux. Mais; l’antériorité de l’installation des « Pygmées » Bagyéli, l’intégration de la gestion participative dans la politique forestière actuelle, la nécessité de respecter les engagements pris avec la Banque Mondiale (PO 4.10) et les partenaires au développement pour l’aménagement durable de la région (WWF, DGIS, etc.) vont amener le Gouvernement du Cameroun, à travers le MINFOF,

  9. EXPERIENCE DU CAMEROUN à établir un programme de cogestion adaptative du parc national de Campo-Ma’an: négociation de 2009 à 2011 d’un mémorandum d’entente sur la participation des « Pygmées » Bagyéli à la gestion du parc: signature le 25 novembre 2011. • Reconnaissance des droits d’usage coutumiers (prélèvement de certaines ressources) des « Pygmées » Bagyéli à l’intérieur du parc; • Valorisation des savoirs écologiques des « Pygmées » Bagyéli dans le suivi écologique

  10. EXPERIENCE DU CAMEROUN écologique de la gestion du parc (étude approfondie de la faune, suivi et gestion des populations de faune, etc.)et la promotion de l’écotourisme(identification des lieux de visite à l’intérieur du parc, organisation et gestion des visites, appel et entraînement des animaux vers des lieux d’observation, etc.) et enfin la surveillance participative du parc.

  11. EXPERIENCE DU CONGO La valorisation des connaissances traditionnelles des « Pygmées » Bangombe et Mbendjele sur la forêt et la gestion des ressources forestières dans l’aménagement et la gestion certifiéede l’UFA Kabo de la CIB au nord de la République du Congo

  12. EXPERIENCE DU CONGO • La Congolaise Industrielle des Bois (CIB) a été créée en 1968 par la fusion et la restructuration des sociétés SFS (Société Forestière de la Sangha installée depuis 1953 au nord du Congo) et IBOCO (Industrie des Bois du Congo créée en 1961); • Une Convention d’exploitation de l’UFA Kabo est signée entre le Gouvernement du Congo et la CIB a été signée le 13 novembre 2002, pour une durée de quinze (15) ans.

  13. EXPERIENCE DU CONGO • L’UFA Kabo est la première forêt certifiée FSC au Congo en 2006. Elle couvre une superficie de 296 000 hectares de forêt tropicale humide. Elle est habitée, entre autres, par les populations « Pygmées » Bangombe et Mbendzele. • Dans le cadre de son programme d’aménagement forestier et de certification forestière, la CIB a établi un système de consultation et de participation des populations autochtones « Pygmées » Bangombe et Mbendzele à l’identification et à la protection de leurs usages des ressources forestières et fauniques dans l’aménagement et la gestion de l’UFA Kabo CIB .

  14. EXPERIENCE DU CONGO Deux activités concrètes: 1. l’élaboration du zonage de l’UFA Kabo; 2. l’identification, la protection et la sécurisation des droits d’usage coutumiers des populations autochtones sur les ressources forestières et la protection des sites revêtant une signification culturelle, écologique, économique ou religieuse particulière pour les populations autochtones.

  15. EXPERIENCE DU CONGO • Zonage de la chasse dans l’UFA Kabo • Formation des représentants des populations “Pygmées” à l’utilisation du GPS et à la cartographiesociale; 2. Collecte des données et délimitationopérationnelle des zones communautaires de chasse danstoute la concession forestière; • Les résultats de cestravauxontétéutilisésdansl’élaboration de la carte de zonage de l’UFA: 03 zones de chasse autoriséesdéfinies et affectées à troisgroupesd’acteurs : les communautésvillageoises Bantu, les populations « Pygmées » et les habitants des sites forestiers, dont les employés de la CIB.

  16. EXPERIENCE DU CONGO • Identification, protection et sécurisation des droits d’usage coutumiers des populations « Pygmées » dans l’UFA Kabo • Une démarche de cartographie sociale participative novatrice, basé sur un outil informatique spécialement développé à cet effet et appelé système HELVETA pour des utilisateurs non lettrés et de résistant aux conditions d’utilisation en forêt tropicale humide.

  17. EXPERIENCE DU CONGO Le processus se déroule en 9 étapes successives : • Etape 1. Identification des zones de coupe du bois • Etape 2. Identification des communautés affectées • Etape 3. Informations des communautés concernées • Etape 4. Collecte des données sur le terrain • Etape 5. Analyse des ressources concurrentes  • Etape 6. Marquage des ressources clés sur le terrain • Etape 7. Validation des cartes par les communautés • Etape 8. Intégration des données dans les cartes d’exploitation  • Etape 9. Résolution des litiges et des conflits potentiels

  18. CONCLUSION • Expériences récentes et perfectibles; • Reconnaissance et intégration des connaissances traditionnelles et locales : pluralisme dans la gestion concertée, délibérée, participative et partagée des forêts : intégration des droits, légitimités et intérêts multiples dans la gestion des forêts; • Pas un affaiblissement ou une contestation de l’Etat ou de l’Administration forestière, mais plutôt une complémentarité, une articulation, une interrelation entre les systèmes communautaires ou locaux et publics de gestion des forêts.

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