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Crises et perspectives économiques

Crises et perspectives économiques. Pourquoi la (les) crise (s) et pourquoi maintenant ? Mécanismes de la crise et sa propagation à l’économie réelle Conséquences de la crise ? Comment s’en sortir ?. Pourquoi la crise et pourquoi maintenant (été 2007)?.

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Crises et perspectives économiques

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Presentation Transcript


  1. Crises et perspectives économiques

  2. Pourquoi la (les) crise (s) et pourquoi maintenant ? Mécanismes de la crise et sa propagation à l’économie réelle Conséquences de la crise ? Comment s’en sortir ?

  3. Pourquoi la crise et pourquoi maintenant (été 2007)? Contexte de la crise bancaire et financière • Chocs macroéconomiques • Hausse des prix des MP et des biens alimentaires (pétrole, gaz, minerai et fer, blé, maïs, lait, etc.) ; • Déréglementation tous azimuts (des marchés des capitaux, des marchés du travail des systèmes sociaux, importance prise par les paradis fiscaux) ; • Emergence de nouvelles puissances économiques (BRIC) et de nouveaux acteurs (hedge funds, fonds de pension, fonds mutualistes, fonds souverains, etc.) • Destruction de l’environnement et de la nature rendant le mode de croissance et de production capitaliste insoutenable (le prix des produits et des services n’intégrant pas le coût social et environnemental –santé, pollution, etc. - de leur production)

  4. Essoufflement d’un modèle de croissance • Distorsion de la répartition de la richesse créée au détriment des salaires et au profit des actionnaires (rémunération des dirigeants et taux de rendement) ; • Déconnexion entre productivité du travail et salaire (salaire réel augmente moins vite ou pas du tout par rapport à la productivité et au PIB) ; • Comment maintenir dans ce contexte la croissance ? • Réponse : en déconnectant revenus et consommation : la consommation dépend de plus en plus de l’endettement ou des transferts sociaux et de moins en moins du revenu (est-ce le prix de la paix sociale ?) ; • Aux USA, les limites de l’endettement, des ménages notamment, ont été atteintes. Dans ce pays, le degré d’inégalité devient un frein à la croissance. Il n’est plus possible de continuer à consommer en s’endettant (mais cette trajectoire est emprunté par tous les pays et la crise ne fera que ralentir momentanément cette convergence avec les USA).

  5. La crise bancaire et financière Deux types de mécanismes pour comprendre la crise et sa propagation : • Mécanismes économiques et financiers ; • Mécanismes comportementales

  6. Mécanismes économiques et financiers • D’où vient l’argent prêté par les banques ? • Des dépôts des particuliers et des autres agents économiques nationaux ou internationaux (pauvres, riches et très riches) • Des créations monétaires (monnaie scripturale – inscrite sur le compte-) lors des opérations de prêts et à partir des dépôts réalisés. • De leurs fonds propres • D’où vient l’argent des autres acteurs (fonds, familly offices) : • Fonds de pensions (mais c’est plus réglementé) ; • Fonds spéculatifs (riches particuliers, fondations, Etats, etc.) ; • Fonds souverains (Etats pétroliers, y compris le Norvège et la Chine, etc.) ; • Fonds mutualisés comme les SICAV en France ; • Fonds provenant du blanchiment d’argent (mafia, paradis fiscaux, etc.)

  7. Que faire de toute cette épargne ? • Prêter, mais peu, à l’Etat (bons du Trésor) • L’investir, mais très peu, dans les investissements productifs ; • Spéculer avec et faire des coups rapides et qui rapportent gros en peu de temps, notamment sur les produits dérivés (futures, options, etc.) ; • Comme il en reste encore beaucoup, il faut le placer à tout prix, même auprès des ménages pauvres, avec des évaluation sommaires des risques et des taux très élevés (subprimes).

  8. Subprimes, prêts toxiques et transfert des risques : la course à la liquidité, à la rentabilitéet au court termisme Cession et transformation en titres adossés à ces prêts pour être cédés (ABS) Investisseurs (autres banques, assureurs, fonds de Pension, SICAV, hedge etc.) Banque Panique généralisée Prêts (actifs) Couverture de risque Défaut à L’échéance Course à la liquidité suite aux défauts de paiements Emprunteur Spéculations sur les ABS eux-mêmes et sur les dérivés (CDS, options, futures, short, etc.) Achat de biens (maison, machine, etc.) Défaut à l’échéance dû au retournement de la conjoncture

  9. Flux annuels de crédits titrisés en milliards de $ (source : Alternatives économiques janvier 2009)

  10. Titres adossés aux subprimes (risque élevés avec ou sans garantie –agency ou non agency)

  11. La chevauchée fantastique (avant de devenir infernale) • La création et la cession des ABS et autres créances entraîne : • Une évaluation sommaire voire nulle des risques de solvabilité des emprunteurs puisque ces prêts seront vendus; • Retour de liquidité rapide aux banques (et nouveaux prêts et nouveaux ABS et ainsi de suite) ; • Spéculation (contrats d’assurance, options, futures, short) et gonflement artificiel des prix des actifs (immobiliers et titres) • Absence totale de visibilité sur les actifs primaires sous jacents (prêts initiaux) (plus personne ne sait ce qu’elle achète, mais continue à en acheter car de toutes les façons elle les revendra à d’autres!!) ; • Diffusion des ces actifs et créances dans le monde entier (surtout USA et Europe).

  12. L’étincelle : défaut de paiement systémique et défiance généralisée • A partir de l’été 2007 • Pertes estimées potentielle selon le FMI et l’OFCE à 1 400 milliards de $ dont 775 pour le secteur bancaire ; • Panique généralisée et course à la liquidité en se débarrassant de tous les actifs, actifs adossés ; • Fin 2008, les pertes constatées sont de 580 milliards de $, dont un peu moins de la moitié pour les banques européennes et une part marginale aux banques asiatiques (source : OFCE)

  13. Pertes et recapitalisation des 15 banques internationales et des 7 banques françaises les plus touchées par la crise, en milliards de dollars, au 25 septembre 2008 (source : AE janvier 2009)

  14. L’exposition des banques Le risque pour la banque est l’insolvabilité • Du fait de son incapacité à faire face à ses engagements avec ses seuls fonds propres ; • De la chute de la valeur des actifs (titres) possédés • Du défaut de paiement des ménages et des entreprises (créances douteuses)

  15. Que fait une banque, ou tout autre agent économique rationnelle, dans ce cas ? • Reconstituer ses liquidités et nettoyer son bilan de toutes les créances douteuses (qu’on risque de perdre), sécuriser ses marges et ses crédits et se méfier de tout le monde. • Toutes les banques, toutes les entreprises, tous les agents – tiennent le même raisonnement.

  16. Panique générale, défiance et comportement mimétique (mécanisme comportemental) • Tout le monde veut se débarrasser des créances douteuses, des titres ; • Personne ne veut les acheter ; • Les banques ne prêtent plus, de peur d’avoir des créances douteuses puisqu’elles savent que les autres banques aussi possèdent des créances douteuses (voire plus douteuses encore); • Le prix des actifs (immobiliers, titres, etc.) baisse. Et cette baisse renforce la croyance collective de la mauvaise qualité des actifs. • Une logique autoréférentielle se met en place. Par leur comportement, les banques et les acteurs du marché financier font advenir cette baisse (ou hausse). Tout le monde fait et pense comme tout le monde (comme le concours de beauté décrit par Keynes).

  17. Conséquences de cette crise bancaire et financière • Durcissement des conditions de crédit • La course à la liquidité est lancée pour tous les agents économiques : • Pour les banques (saisie des biens et leur liquidation); • Pour les entreprises (ne plus payer ou tardivement ses fournisseurs, presser les clients de payer, réduire les stocks, différer tous les investissements et toutes les embauches, etc.) ; • Pour les particuliers (épargne et retrait) • Pour les fonds de tout genre. Le monde croule sous les liquidités mais le marché est asséché!!

  18. Conséquences sur l’endettement des ménages et des entreprises en France • Jusqu’à fin 2008, il n’y a pas eu de contraction du crédit aux entreprises (grandes) et aux ménages en France (en %)

  19. Taux d'intérêt sur les crédits aux entreprises à moyen et long terme et taux d'inflation en France, en %

  20. Impacts sur la croissance et l’emploi Chute de la production industrielle (part faible dans le PIB)

  21. Au quatrième trimestre, la production industrielle chute de 6,7% par rapport aux trois mois précédents et de 9,3% sur un an. L'automobile s'effondre de 32,5% sur la même période. Sur le seul mois de décembre, la production manufacturière baisse de 2,8% par rapport à novembre

  22. Les régions qui souffrent le plus du chômage (Dares cité par AE février 2009)

  23. Destruction d’emplois en hausse rapide (Insee)

  24. Evolution de l’emploi dans le secteur privé, en % (en glissement trimestriel)

  25. L’Est, le centre et le Nord souffrent le plus Evolution sur un an de l’emploi dans le secteur privé au 3ème trimestre 2008

  26. Tableau Opinion des chefs d'entreprise, soldes de réponses, CVS, en % sept-08 oct-08 nov-08 déc-08 janv-09 moyenne sur longue période (depuis 1976) Source : Insee Indicateur synthétique du climat des affaires 91 87 79 73 73 (100) Évolution récente de la production -8 -12 -24 -33 -38 (5) Niveau des stocks de produits finis 18 22 26 32 30 (14) Niveau de la demande et des carnets    globaux -25 -32 -46 -58 -55 (-17)    étrangers -28 -26 -48 -56 -49 (-12) Perspectives personnelles de production -11 -22 -31 -41 -39 (4) Croissance du PIB 2008/2009(OCDE : décembre 2008-déjà périmée?) Perspectives personnelles de prix 14 8 -2 -10 -8 (14) Perspectives générales (industrie hors IAA)    production -42 -66 -69 -73 -75 (-8)    prix 27 14 -17 -31 -32 (27) • Téléchargement • L'Informations Rapides en version intégrale (Format PDF, 128 Ko) • La note méthodologique simplifiée (Format PDF, 20 Ko)

  27. Opinions sur les perspectives économiques en France selon l’Insee (base moyenne 100 depuis 76)

  28. Situation en Lorraine

  29. Emploi en Lorrainetrès difficile et en relative dégradation, mais pas désespérée

  30. L’espoir : logement et la résistance des exportations intracommunautaires(jusqu’à quand ?)

  31. Et chez nos voisins (Lux, Allemagne, Belgique)

  32. En Allemagne (Rhénanie-Palatinat et Sarre)

  33. En Belgique

  34. Comment s’en sortir • Quels plan de relance pour le pays et l’UE ? • Quels plans la Lorraine ?

  35. Au niveau de la France et de l’UE • Relance keynésienne incontournable (sur les deux ressorts de toute croissance :, c’est-à-dire l’investissement ET la consommation –les deux jambes) • Le monde croule sous les liquidités. Personne ne veut prendre de risque. D’où le rôle des Etats pour créer une dynamique positive (confiance) • Au niveau UE, rien ne se fera si la France et l’Allemagne ne s’entendent pas. C’est très mal parti (Sarko et Merkel se détestent amicalement, et Siemens se jette dans les bras de Poutine !!). C’est le chacun pour soi (tout le monde fourbit ses armes pour les années à venir et fait du dumping fiscal et social). Pourquoi alors relancer la consommation, si ça profite aux voisins ? Qu’adviendra la Lorraine si les 3 pays ne font pas des efforts ? • Encore une fois, le salut viendra des américains (grâce à leur optimisme). Et c’est peut-être la fin de l’UE (Sarko se met tout le monde à dos, même Brown) ?

  36. Que faire au niveau interne ?(voir en partie Hebdo des socialistes n°516 du 31 janvier 2009) • A court terme : • Renforcer et consolider la consommation interne, notamment pour les bas revenus (transfert sociaux, modulation du taux de TVA, préserver l’emploi public, maintenir le filet de sécurité français, etc.) ; • Suspendre le paquet fiscal, et notamment la défiscalisation et l’exonération des heures supplémentaires ; • Permettre l’accès au crédit pour les ménages et les petites entreprises (problème de trésorerie) ; • Accélérer la mise en chantier des projets déjà prévus

  37. A Long terme (on peut rêver !!) • Meilleur contrôle du système bancaire et financier (comment et avec quelles structures ?), Banque d’affaires vs banque de dépôt, cabinet d’audit, agence de notations, etc. • Construire de nouveaux rapports sociaux (renforcement des pouvoirs des salariés pour améliorer les salaires) • Investissement massif dans les domaines porteurs de croissance, dans les actifs de qualité (énergie, infrastructure de télécom, environnement, R&D, éducation, etc.) plutôt que dans le béton et les routes ou encore les secteurs en déclin (automobile) (renforcer l’économie des connaissances est la seule façon d’échapper au dumping fiscal et social) ; • Lancer de nouveaux emprunts d’Etat pour financer ces investissements. Et créer un climat de confiance nécessaire ; Cesser de brader à vils prix les biens de l’Etat (voir rapport de la Cour des comptes à propos des cessions immobilières récentes) • Mise à plat du système fiscal pour le rendre plus équitable (augmenter les tranches d’IR les plus élevées, adaptation des taux de TVA en fonction des biens et services, faire payer l’IR à tout le monde –même pour les revenus faibles-, taxation sévère des hauts revenus –Stocks options, bonus, etc.), adaptation des impôts sur les dépenses (TVA, TIPP) et mettre un frein au détricotage des finances locales (comment compenser la suppression de la TP ?). • Mise à plat du système des cotisations sociales : fin des exonérations et des abandons de recettes. Elargir l’assiette de calcul (généraliser encore plus la CSG, en la rendant progressif et non proportionnel)

  38. Pour la Lorraine (qui bouge déjà avec son DILA et sa campagne publicitaire) OBJECTIF : Se débarrasser une fois pour toute du lourd héritage minier et sidérurgique qui « mine » le développement de la région : • Plutôt que de favoriser les grandes structures (Smart et partners, Rehau, TRW, Conti, etc.), se diriger vers des structures petites et moyennes (100 à 500 personnes) permettant d’amortir les chocs (comme en Alsace ou Allemagne) ; • Sortir de la spécialisation : il n’y pas que la filière automobile ou sidérurgique, et mettre le paquet sur les activités de services à forte valeur ajoutée aux entreprises et aux particuliers (services informatiques, médecine et hospitalisation, activités d’assurance et de banque, conseil, tourisme, design et conception, industrie pharmaceutique, activités du spectacle et de la culture etc.) ; • Rattraper le retard de qualification et de formation de la Lorraine et retenir les jeunes bien formés ; • Renforcer le travail frontalier en répondant aux besoins des entreprises, des administrations et des ménages des trois pays (France, Lux et Sarre)

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