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Évolution et Diversité du Vivant (101-NYA-05)

Évolution et Diversité du Vivant (101-NYA-05). Cours 1. Chapitres 1et 2 Campbell, 3 e édition. CONCEPTS DE BIOLOGIE, DÉMARCHE SCIENTIFIQUE , NOTIONS MINIMALES DE CHIMIE. Bernadette Féry Automne 2008.

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Évolution et Diversité du Vivant (101-NYA-05)

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  1. Évolution et Diversité du Vivant (101-NYA-05) Cours 1 Chapitres 1et 2 Campbell, 3 e édition CONCEPTS DE BIOLOGIE, DÉMARCHE SCIENTIFIQUE , NOTIONS MINIMALES DE CHIMIE Bernadette Féry Automne 2008 Les poupées russes s’emboîtent les unes dans les autres tout comme les niveaux structuraux du vivant.

  2. Partie 1 : Les concepts fondamentaux en biologie L’organisation complexe du vivant Les caractéristiques du vivant Les organismes sont des systèmes ouverts La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle de tout être vivant La perpétuation de la vie repose sur l’information héréditaire de l’ADN (acide désoxyribonucléique) Les deux grands types de cellules : procaryotes et eucaryotes Les propriétés émergentes La vie présente une grande diversité mais aussi une grande unité Le processus de l’évolution explique la diversité et l’unité de la vie La taxinomie, la science de la classification, classe les êtres vivants en trois domaines (l’arbre taxinomique reflète l’évolution) Il existe une corrélation entre la structure et la fonction

  3. Tissus Organes Système Organisme Population Cellules Communauté Organites Écosystème Molécules Atomes 1. L’organisation complexe du vivant L’organisation biologique correspond à une hiérarchie de niveaux structuraux s’édifiant les uns à partir des autres. La vie repose sur l’intégrité de ces niveaux structuraux

  4. Atome Plus petite unité d’un élément qui conserve les propriétés de cet élément Particules subatomiques Électron, proton, neutron ou toute autre unité fondamentale de la matière Atome d’oxygène Source

  5. OrganiteRegroupement de molécules en une structure ayant un rôle défini (un petit organe dans la cellule) Organite : chloroplasteOrganite photosynthétique qui contient la chlorophylle Molécules Ensemble d’au moins deux atomes reliés par liaison chimique Carbone Magnésium Hydrogène Molécule de chlorophylle Capte les ondes lumineuses

  6. TissuRegroupement des cellules de même type et exerçant une fonction commune TissusDe l’épiderme et photosynthétique CelluleRegroupement des organites et des molécules en une unité vivante, capable de se reproduireet jouant un rôle déterminé Cellules de la feuille

  7. SystèmeRegroupement d’organes et de tissus orientés vers une fonction globale OrganeRegroupement de plusieurs tissus différents accomplissant une tâche précise Système conducteur Les tissus du xylème et les tissus du phloème font monter et descendre la sève chez les plantes. Feuille Les racines et la tige sont aussi des organes Campbell (3eéd.) — Figure 35.8 : 776

  8. Population Ensemble des organismes de la même espèce qui vivent dans une même région Une population de trembles OrganismeRegroupement des systèmes, des organes et des tissus en une entité vivante et reproductible Un tremble

  9. Écosystème Regroupement d’une communauté et de son milieu physico-chimique (les vivants et leur milieu : terre, air, eau) CommunautéEnsemble des populations animales, végétales et microbiennes qui habitent une même région (ensemble des vivants) Population de zèbres Population de gnous Population de graminées Un écosystème de Tanzanie Une communauté de Tanzanie

  10. Utilisation de l'énergie Le vivant a besoin d’énergie (via la nourriture) afin de maintenir la cohésion de sa structure ordonnée. 2. Les caractéristiques du vivant Ordre « organisation complexe » Le vivant présente une structure «ordonnée». Celle-ci résulte des divers niveaux d’organisation qui le constitue. (De l’atome à l’organisme en passant par les cellules, les tissus et les organes.) Campbell (3e éd.) — Figure 1.2 : 2

  11. Reproduction Le vivant se reproduit, il y a de plus en plus d’humains sur la Terre. Les structures non vivantes ne se reproduisent pas. La matière existe en quantité «finie». Sensibilité La sensibilité du vivant le rend capable de réagir à l’environnement. Croissance et développement Le vivant est capable de croître et de se développer.

  12. Milieu interne = tous les liquides corporels • Liquide entre les cellules (liquide interstitiel) • Sang • Lymphe • LCR (liquide céphalo-rachidien) • Humeurs dans l’œil • Liquide des articulations … Homéostasie «état stable du milieu interne» Le vivant maintient son milieu interne dans un état stable, une condition obligatoire pour maintenir ses cellules en vie. Ce lapin maintient sa température interne en perdant l’excès de chaleur par ses oreilles.

  13. Dans la rétro-inhibition, un processus courant de régulation, la variable issue d’un processus engendre une boucle qui le contrecarre. Campbell (3eéd.) — Figure 1.11 : 10 Deux mécanismes de régulation permettent de garder l’homéostasie du milieu interne : la rétro-inhibition et la rétroactivation Exemples • Un excès de produit bloque la voie enzymatique pour créer ce produit. • Un excès de température engendre une boucle qui permet d’abaisser cette température. • Une baisse d'oxygène sanguin crée une boucle qui accélère la respiration et fait remonter le taux d’oxygène.

  14. Dans la rétroactivation, un processus plus rare de régulation, la variable issue d’un processus engendre une boucle qui l’accélère. Exemples Campbell (3eéd.) — Figure 1.12 : 11 • L’entrée d’ions sodium dans la cellule nerveuse crée une boucle qui accélère l’entrée d’autres ions sodium jusqu’au point de déclencher un influx nerveux. Après l’influx, le processus cesse. • Lorsque le bébé pousse sur le col de l’utérus, il se crée une boucle qui engendre la sécrétion de l’hormone ocytocine. Celle ci fait contracter l’utérus et le bébé descend davantage sur le col ce qui entraîne la sécrétion d’encore plus d’hormone. Le processus s’amplifie de plus en plus puis cesse brusquement au moment de la délivrance. • Lorsque l’on se blesse, une boucle de rétroactivation permet la formation d’un caillot sanguin. La boucle cesse dès que le caillot est formé. La régulation par rétroaction se produit à tous les niveaux de l’organisation biologique. Par exemple, si le nombre de proies chute, le nombre de prédateurs chute aussi.

  15. Évolution et adaptation Le vivant s’adapte à l’environnement par le processus que l’on appelle «évolution». Cet hypocampe est remarquablement adapté à son environnement. Définition de l’évolution des espèces selon Darwin (le père de l’évolution) L’évolution des espèces est une «descendance avec modifications» c’est-à-dire une succession d’ancêtres ayant subi des transformations progressives au fil des générations.

  16. Le mécanisme de l’évolution de Charles Darwin est la «sélection naturelle» Il y a des variations entre les individus d’une population. Dans la lutte pour la survie, les individus qui présentent les caractères les mieux adaptés à leur milieu sont favorisés et engendrent plus de descendants que les autres. Les caractères favorables s'accumulent avec le temps. La population évolue. Il y a des pâles et des foncés. Les pâles, plus visibles, sont mangés (sélectionnés). Les foncés, survivent et se reproduisent. La population est adaptée à son milieu. Sélection = élimination Campbell (3eéd.) — Figure 1.21 : 16

  17. Nutriments 3. Les organismes sont des systèmes ouverts Les organismes sont des systèmes ouverts qui échangent sans cesse de la matière et de l’énergie avec leur environnement. Cette matière et cette énergie sont nécessaires pour maintenir l’intégrité de l’organisation complexe de chaque être vivant. Énergie lumineuse Plantes Perte d’énergie sous forme de chaleur Animaux Campbell (3eéd.) — Figure 1.4 : 6

  18. 4. La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle de tout être vivant La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle de tout être vivant car elle est capable d’accomplir toutes les activités du vivant : elle mange, boit, digère, excrète, respire et se reproduit. Campbell (3eéd.) — Figure 1.5 : 6 « En dessous » du niveau cellulaire, la vie est impossible. Ainsi, un chloroplaste ne peut vivre et fonctionner que s’il est intégré à une cellule végétale.

  19. La cellule est l’unité fondamentale du vivant. Cela est si vrai que les plus petits organismes sont formés d’une seule cellule ; ce sont des unicellulaires. PARAMÉCIES« se nourrissant de débris organiques ».Comme des «animaux» unicellulaires. Groupe des protozoaires Règne des protistes Euglènes «photographed in a mass of mucilage»Des algues unicellulaires. Groupe des algues Règne des protistes

  20. La matière s’édifie à partir des instructions de l’ADN. Chez les bactéries, l’ADN se loge dans la zone nucléoïde. Chez les autres cellules, l’ADN se loge dans le noyau. ADN ADN Noyau des cellules animales, végétales, des cellules de champignons, des cellules de … Zone nucléoïde d’une bactérie 5. La perpétuation de la vie repose sur l’information héréditaire de l’ADN (acide désoxyribonucléique) ADN Campbell (3eéd.) — Figure 1.7 : 6

  21. Un chromosome = une seule et longue molécule d’ADN et des protéines associées ADN Protéines Campbell (3eéd.) — Figure 19.2 : 393 L’ADN contient des centaines ou des milliers de gènes (selon la longueur du chromosome). Un gène est un programme permettant de fabriquer une molécule de protéine. Les protéines sont de diverses nature : anticorps pour la défense immunitaire, protéines contractiles des muscles, enzymes pour la catalyse dans la cellule, etc. Gène 27 Gène 28 Gène 29 Gène 30 Gène 31 ADN … … Protéines Gène pour fabriquer la protéine 30 Gène pour fabriquer la protéine 28 L’ADN est dans un chromosome.

  22. L’ADN est héréditaire : il est transmis des parents aux enfants mais aussi de cellules à cellules (grâce à la réplication) Chacun de nous provenons d’une cellule unique contenant l’ADN de nos parents. La réplication de cet ADN (l’ADN se double) permet de transmettre ensuite ces gènes aux billons de cellules qui nous composent. ADN paternel (23 chromosomes dans le spermatozoïde) ADN du zygote (46 chromosomes) Zygote = première cellule de l’enfant ADN maternel (23 chromosomes dans l’ovule) Chaque cellule de l’enfant possède les mêmes 46 chromosomes qu’il y avait dans son zygote. Campbell (3eéd.) — Figure 1.6 : 6 Réplication = dédoublement de l’ADN avant la division cellulaire Génome = lot de gènes reçus des parents, au moment de la conception

  23. Milliards d'années = ma Micromètre = µm 6. Les deux grands types de cellules Les cellules eucaryotes Les cellules procaryotes • Les plus récentes (2,5 ma). • Les plus grosses (environ 50 µm). • Un véritable noyau délimité par une membrane. • Des organites membraneux, des petits organes entourés d’une membrane (chloroplastes, noyau…) • Toutes les autres types de cellules • Les plus anciennes (3,5 ma). • Les plus petites (environ 5 µm). • Pas de noyau mais une zone nucléoïde constituée d’un seul chromosome fortement replié. • Pas d’organites membraneux. • Toutes les cellules de type bactérien Noyau Virus Zone nucléoïde d’une bactérie Chloroplaste Noyau d’une cellule eucaryote Campbell (3eéd.) — Figure 18.2 : 366 Campbell (3eéd.) — Figure 6.9 : 105

  24. Identifiez : cellule eucaryote, cellule procaryote, noyau, zone nucléoïde, organite Biodic

  25. 7. Les propriétés émergentes • Apparition à chaque niveau d'organisation supérieur, de nouvelles propriétés qui n’existaient pas au niveau inférieur. • Quand on grimpe l’échelle biologique, les performances augmentent. Exemple de la cellule endothéliale • Une cellule endothéliale (constituante des capillaires sanguins) a des propriétés particulières mais, seule, elle ne peut conduire le sang. • Associée aux autres cellules endothéliales (tissu endothélial), elle contribue au tube qui canalise le sang, en absorbe certains produits et en y déverse d’autres. Inspiré de Life, 4e éd., figure 1.2 : 5

  26. Exemple du tissu musculaire • Le tissu musculaire de l’estomac se contracte mais, seul, il ne peut exercer sa fonction. • Associé aux autres tissus de l’estomac (nerveux, épithélial, conjonctif), il devient pleinement fonctionnel. En se contractant, il mélange les aliments aux sucs digestifs libérés par le tissu épithélial de l’estomac. Les aliments se transforment en bouillie acide. Inspiré de Life, 4e éd., figure 37.10 : 728

  27. La vie est une propriété émergente. Les êtres vivants se caractérisent par leur très grande organisation qui repose sur une hiérarchie de niveaux structuraux, chacun des niveaux s'édifiant à partir du niveau inférieur. • La vie repose sur l’intégrité de tous ces niveaux structuraux. • Si on détruit l’intégrité structurale d’un organisme, en lui enlevant un organe vital par exemple, il meurt. • Par opposition, si on casse une roche en plusieurs fragments, la roche garde toutes ses propriétés.

  28. 8. La vie présente une grande diversité mais aussi une grande unité Les êtres vivants sont très variés et pourtant ils se ressemblent énormément. (Unité) Ressemblance au niveau moléculaire Même code ADN chez les bactéries et les animaux Ressemblance au niveau cellulaire Ressemblance au niveau organique Mêmes structures de cils chez les bactéries et les animaux Trois variantes d’un même thème ! Campbell (3eéd.) — Figure 1.16 : 14 Campbell (3eéd.) — Figure 1.19 : 15 On connaît environ 1 800 000 espèces et il en reste beaucoup d’autres à découvrir ! (Diversité) Collection de Coléoptères du Musée de Melbourne

  29. 9. Le processus de l’évolution explique la diversité et l’unité de la vie Exemple des membres antérieurs des mammifères • Tous faits sur le même plan. (Unité) • Se sont modifiés sous l’effet de la sélection naturelle sur des millions de générations dans divers contextes environnementaux. (Diversité) Aile de chauve-souris Patte avant du cheval Nageoire de baleine Bras Campbell (3eéd.) — Figure 22.14 : 486 L’unité et la diversité du vivant s’explique par le processus de l’évolution. L’unité provient du fait que les organismes ont évolué à partir d’ancêtres communs. La diversité résulte du fait que les espèces ont développé des caractères différents pour s’adapter à de nouveaux milieux.

  30. La taxinomie A B C D E La taxinomie est la branche de la biologie qui a pour objet de nommer les espèces et de les classifier en groupes apparentés de plus en plus larges afin de comprendre leur liens évolutifs (connaître leurs origines) Chaque espèce occupe l’extrémité d’une branche. À ce niveau, chaque espèce est nommée. Les espèces apparentées sont regroupées en de plus vastes ensembles. Les branches de l’arbre qui sont au même niveau sont occupées par des groupes d’espèces qui se ressemblent beaucoup mais moins que dans les branches supérieures. Plus on descend vers la base de l’arbre plus les branches sont grosses car elles regroupent des ensembles de plus en plus vastes. Théoriquement on peut remonter l’arbre généalogique jusqu’à y rencontrer le prototype ancestral apparu sur la Terre primitive, il y a environ 3,5 milliards d’années. Arbre phylogénétique de classification

  31. A B C D E L’arbre taxinomique reflète l’évolution : il montre, à la fois, l’unité du vivant et sa diversité. Diversité . De nombreuses espèces apparentées se distinguent par des petits détails. Érable argenté Érable à sucre Érable de Pensylvannie Unité. Ressemblance par certains grands traits communs. Les érables font partie des plantes à fleurs. Il existe environ 250 000 espèces de plantes à fleurs. (Campbell, p. 626)

  32. La taxinomie classe les êtres vivants en trois domaines Campbell (3eéd.) — Figure 1.15 : 13

  33. 11. Il existe une corrélation entre la structure et la fonction Il y a une corrélation entre la structure (sa forme, son anatomie) et la fonction qu’exerce cette structure (sa physiologie, son fonctionnement), et ce, à tous les niveaux de l’organisation biologique. La forme aérodynamique et la grande surface portante des ailes (structure) permettent le vol (fonction). Les os creux des oiseaux les rendent plus légers (structure) et donc aptes à s’envoler (fonction). Campbell (2eéd.) — Figure 1.6 : 8

  34. Les prolongements des neurones les rendent aptes à transmettre l’influx nerveux d’un endroit à l’autre du corps. Les replis de la membrane interne augmentent la surface ce qui permet de contenir plus d’enzymes pour la respiration cellulaire, sa fonction première. Mitochondrie L’analyse d’une structure biologique nous donne des indices sur sa fonction et vice versa. L’analyse d’une fonction réalisée par une structure nous donne des indices sur la composition de cette structure.

  35. Partie 2 : Les voies de la recherche • La recherche mène à la science ! • L’approche descriptive • L’approche par hypothèses (hypothético-déductive) 13. Compléments sur la méthode scientifique • Principes fondamentaux concernant les hypothèses • Les diverses variables • Principes concernant les expériences et les variables • Groupes expérimentaux et groupes témoins • Schéma résumé de l’approche hypothéticodéductive

  36. La recherche mène à la science ! (Le mot science vient du mot latin scire qui signifie «savoir».) La soif de connaître a poussé l’humain, depuis toujours, à chercher des réponses à ses questions. (Comment ? Pourquoi ?) Cette recherche, née de la curiosité naturelle, a engendré les connaissances (le savoir, la science) qui se sont accumulées au fil du temps. La recherche, en biologie, emprunte principalement deux voies : • L’approche descriptive qui s’attache à décrire la nature • L’approche par hypothèses qui essaie d’expliquer cette nature.

  37. Approche descriptive Procède par observations et induction • S’attache à décrire la nature par une observation attentive. (Décrire les structures d’une cellule, décrire le génome des espèces…) • La cueillette des données se fait à l’aide des sens et d’outils qui les prolongent (règle, microscope, balance, …). • Les données peuvent être qualitatives ou quantitatives. • L’analyse rigoureuse des données peut aboutir à des conclusions importantes. • Le raisonnement logique est l’induction ou raisonnement inductif : on énonce une généralité à partir d’un grand nombre de faits particuliers. Un exemple de conclusion inductive • Pendant deux siècles, les biologistes ont vu qu’il y avait des cellules dans tous les échantillons qu’ils observaient au microscope. (Observations) • L’un d’eux, un jour, a généralisé en affirmant que tous les organismes étaient faits de cellules. (Induction)

  38. Approche par hypothèses Procède par observations, induction et déduction Processus de recherche structuré en une série d’étapes qui correspondent à la démarche scientifique (ou méthode scientifique) On observe un événement. (Observations) En lien avec cette observation, on pose une question ou on cerne un problème. On formule une hypothèse «plausible» pour répondre à la question ou pour solutionner le problème. Par raisonnement inductif (induction) : à partir des faits particuliers (les observations), on formule une généralité — l’hypothèse. On imagine une expérience pour vérifier l’hypothèse mais avant de procéder à cette expérience, on « prédit » les résultats qu’elle devrait donner si l’hypothèse est bonne.Par raisonnement déductif (déduction) : à partir de l’énoncé général (l’hypothèse), on prédit les résultats particuliers « prévisibles » de l’expérience — la prédiction. On procède à l’expérience comme telle et on recueille les données. On compile et analyse les données pour tirer la conclusion de l’expérience : l’hypothèse est réfutée ou non réfutée. Si les résultats «réfutent» l’hypothèse, il faut en faire une autre puis la vérifier à l’aide d’une autre expérience. Si les résultats «ne réfutent pas» l’hypothèse, celle-ci semble juste (jusqu’à preuve du contraire). On publie les résultats. (Rapport de laboratoire)

  39. L’expérience de « la lampe de poche qui ne marche pas » fait appel à l’approche par hypothèses (hypothéticodéductive) Mise en contexte Vous êtes en camping et la lampe de poche ne fonctionne pas. Observation. La lampe de poche ne fonctionne pas. Question. Pourquoi la lampe ne fonctionne pas ? Hypothèse no 1. Les piles sont à plat. Hypothèse no 2. L’ampoule est grillée. Campbell (3eéd.) — Figure 1.25 : 19 INDUCTION (Du particulier au général)

  40. Prédiction. Le remplacement des piles résoudra le problème. Hypothèse no 1. Les piles sont à plat. Hypothèse no 2. L’ampoule est grillée. Expérience et analyse des résultats. Je remplace les piles et la lampe ne fonctionne pas. Prédiction . Le remplacement de l’ampoule résoudra le problème. DÉDUCTION Expérience et analyse des résultats. Je remplace l’ampoule et la lampe fonctionne. Conclusion. L’hypothèse no 1 est réfutée. Conclusion. L’hypothèse no 2 est non réfutée. La prédiction consiste à prévoir les résultats de l’expérience (avant de faire l’expérience). DÉDUCTION (Du général au particulier) Campbell (3eéd.) — Figure 1.25 : 19

  41. Reformulation des hypothèses précédentes en termes logiques « si — et — alors » Hypothèse no 1. Si les piles sont à plat (hypothèse) et que je les remplace par des neuves (expérience que je prévois faire) alors la lampe devrait fonctionner (prédiction). Hypothèse no 2. Si l’ampoule est grillée (hypothèse) et que je la remplace par des neuves (expérience que je prévois faire) alors la lampe devrait fonctionner (prédiction) .

  42. L’expérience de Reznick/ Endler, sur les Guppys, fait appel à l’approche par hypothèses (hypothéticodéductive) MISE EN CONTEXTE David Reznick (Université de Californie à Riverside) et John Endler (Université de Californie à Santa Barbara) ont effectué des recherches sur les différences observées chez des populations de Guppys à la Trinité, une île des Petites Antilles. Les Guppys (Paecilia reticulata) sont des petits Poissons d’eau douce souvent élevés en aquariums domestiques. À l’île de Trinité, dans le fleuve Aripo et ses affluents, les Guppys vivent en populations relativement isolées les unes des autres. Source Guppys Paecilia reticulata Campbell (3eéd.) — p. 484

  43. Gros guppys (à maturité) Petit prédateur : Épiplatis • Même cours d’eau. • Même espèce de guppys. • Différences de taille entre les populations des différents bassins (à moins de 100 m l’un de l’autre) en corrélation avec la grosseur du prédateur OBSERVATION QUESTION Quelle est la cause de ces différences biologiques entre ces populations de Guppys ? Petits guppies (à maturité) Gros prédateur : cichlidé-brochet Campbell (3eéd.) — Figure 22.12 : 484

  44. Si la taille des guppys est en relation avec la température. (Hypothèse) Et que on prélève des populations de diverses tailles pour les élever dans des aquariums aux conditions identiques, sans prédateurs. C'est le groupe expérimental. On continue aussi d’étudier les populations naturelles. Ce sont les groupes témoins. (Expérience prévue) Alors les Guppys devraient tendre vers la même taille après quelques générations. (Prédiction) Hypothèse no 1 « en rapport avec la variable température de l’eau » Cette hypothèse a été réfutée.

  45. Si la taille des guppys est en relation inverse avec celle de leur prédateur. (Hypothèse) Et que on prélève une partie d’une population de guppys exposée habituellement aux gros cichlidés-brochets pour la transférer dans un site habité de petits épiplatis. C'est le groupe expérimental. On garde aussi une population naturelle en observation. C'est le groupe témoin. (Expérience prévue) Alors la taille des guppys du groupe expérimental augmentera après quelques générations. (Prédiction) Hypothèse no 2 « en rapport avec la variable taille du prédateur » Cette hypothèse a été non réfutée.

  46. EXPÉRIENCE Groupe expérimental On prélève une partie de population de guppys exposée habituellement aux gros cichlidés-brochets et on les transfère dans un site habité de plus petits prédateurs : des épiplatis. On garde une population naturelle en observation. Groupe témoin

  47. RÉSULTATS expérimentaux La taille des guppys des groupes témoins est demeurée semblable à ce qu’elle était au début de l’expérience. Groupes témoin Groupes expérimentaux Mâles Femelles La taille des guppys transférés avec les petits prédateurs aaugmenté . Campbell (3eéd.) — Figure 22.12 : 484

  48. CONCLUSION L'hypothèse (la taille des guppys est en relation inverse avec celle de leur prédateur) est non réfutée. On ne peut affirmer toutefois que cette hypothèse est juste. Même les hypothèses les plus minutieusement vérifiées sont admises conditionnellement, en attendant une recherche plus poussée.

  49. 13. Compléments sur la méthode scientifique Principes fondamentaux concernant les hypothèses : plausible, vérifiable, jamais prouvée hors de tout doute. Une hypothèse doit être plausible, basée sur l’expérience passée et sur les données fournies par l’approche descriptive. Une hypothèse doit être vérifiable, c’est-à-dire qu’on doit pouvoir démontrer sa validité à l’aide d’une expérience. Lors d’une étude expérimentale sur un sujet donné, il est préférable de faire plusieurs hypothèses, vérifiable chacune, par une expérience. La vérification appuie une hypothèse non pas en prouvant qu’elle est correcte mais en ne l’éliminant pas par réfutation. Autrement dit, même si les résultats d’une expérience semblent confirmer une hypothèse, cette hypothèse n’est pas pour autant prouvée hors de tout doute. Une hypothèse devient crédible parce qu’elle résiste aux différentes tentatives de réfutation et que les expériences éliminent (réfutent) les autres hypothèses.

  50. Variables indépendante et dépendante Une expérience ne doit faire varier qu'une seule variable à la fois Si plusieurs variables sont soupçonnées, il faut une expérience différente pour chaque variable. • La variable indépendante.Facteur que l'on fait varier (manipule) dans une expérience afin de vérifier son effet. • Les variables dépendantes.Variables influencées par la variable dépendante. Sont des indicateurs des effets subis par la variable indépendante. Exemple Dans un super-marché, je place un produit à hauteur des yeux des acheteurs et il est acheté souvent. Si je le déplace plus haut ou plus bas, son taux d’achat diminue. La hauteur du produit est la variable indépendante. (Variable manipulée) Le taux d’achat est la variable dépendante. (Variable passive)

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