1 / 18

AGRESSION TRANSGRESSION

Comment peut-on vivre le rapport à l'obéissance (la loi) et à la transgression après avoir subi des agressions? Comment ma liberté et ma capacité de faire des choix personnels résistent –elles aux divers traumatismes ou violences subies?

svein
Download Presentation

AGRESSION TRANSGRESSION

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Comment peut-on vivre le rapport à l'obéissance (la loi) et à la transgression après avoir subi des agressions? Comment ma liberté et ma capacité de faire des choix personnels résistent –elles aux divers traumatismes ou violences subies? Peut-on vivre dans un monde de soumission et de domination? AGRESSION TRANSGRESSION Nîmes 7 avril 2011 Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien - psychocriminologue expert auprès la Cour d’Appel d’Amiens Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  2. Prof. Henri LABORIT (Livre Inhibition de l'action, a réalisé d’importantes recherches sur les comportements par lesquels l'organisme réagit à l'agression externe.Henri Laborit est né le 21 novembre1914 à Hanoï, alors en Indochine, et mort le 18 mai1995 à Paris. Médecin chirurgien et neurobiologiste, il introduisit l'utilisation des neuroleptiques en 1951. Il était également éthologue (spécialiste du comportement animal), eutonologue (spécialiste du comportement humain) et philosophe.Il s'est fait connaître du grand public par la vulgarisation des neurosciences, notamment en participant au film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais. D'après lui, « Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. » * Faisceau neurologique de la récompense : récompense→ plaisir(catécholamines: dopamine) * Faisceau de la punition: qui va aboutir à la lutte ou à la fuite (qui est aussi récompense car on évite le déplaisir),acétylcholine, adrénaline. * Faisceau de l'inhibition de l'action. Noradrénaline→ désordre immunologique, hormonal y compris neurotransmetteurs.4 types de comportement fondamentaux chez l'homme : 1.Consommation qui assure qui assouvit les besoins fondamentaux : la survie, la maintenance de la structure.2.Comportement de gratification, quand on à l'expérience d'une action qui aboutit au plaisir, on essaye de la renouveler3.Comportement qui répond à la punition: soit par la fuite qui l'évite, soit par la lutte qui détruit le sujet de l'agression4.Le dernier est un comportement d'inhibition: on ne bouge plus, on attend en tension. Et on débouche sur l'angoisse qui est liée à l'impossibilité de maitriser une situation.Pour appuyer ses observations il a fait un parallèle entre ces trois types de réactions possibles à une agression externe chez les rats (punition électrique) et chez les humains (punition sociale): Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  3. 1ère expérienceavec rats: cage, courant électrique, il peut éviter le courant en fuyant dans le compartiment d’à côté→ il est en parfaite santé (pas d'hypertension, pas d'angoisse, il a maintenu son équilibre biologique). Mais ce qui est facile pour un rat en cage, est beaucoup plus difficile pour un homme en société (Laborit): en particulier certains besoins ont été créé par cette vie en société et cela depuis l'enfance, et il est rare que pour assouvir ses besoins, il puisse aboutir à la lutte lorsque la fuite n'est pas efficace (tel l’enfant qui ne peux pas s'opposer à un adulte, car il y a des facteurs tels que la force physique, la dépendance émotionnelle, mais aussi, car la figure d'autorité, qui a été éduquée aussi de manière autoritaire, ne reconnaît pas les besoins de l'enfant comme différents, valables, importants→ altérité).Hypothèse : comment cela se reproduit?C'est-à-dire pourquoi une personne agressée répète l'agression (transgresse également) dans certains cas?A-t-elle la capacité de faire des choix personnels ?L’homme sait, par expérience, par apprentissage, que dans cette compétition pour garder l'objet et l'être ( source de satisfaction), il devra dominer la situation qui se présente à lui. Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  4. voir pourquoi les pédophiles qui ne peuvent pas "dominer" la situation de demande auprès d’une femme adulte, choisissent l’enfant, qui est à priori plus manipulable, mais surtout un type d’enfant inhibé, déjà en souffrance.Dès le plus jeune âge la survie du groupe est liée à l'apprentissage chez "le petit de l'homme" de ce qu'il est nécessaire pour vivre heureux en société et puis très rapidement, on apprend à l’enfant comment il doit se comporter pour que la cohésion du groupe puisse exister : on lui apprend plein de choses…, mais surtout on lui dit ce qu'il doit faire (obéissance) et on le punit ou on le récompense, quelque soit sa propre recherche de plaisir (« ce que tu veux n'est pas important, c'est moi qui ait le pouvoir, et quand tu n'obéis pas, tu dois te sentir coupable »),on le punit ou on le récompense suivant que son action est conforme à la maintenance du groupe social. C'est-à-dire que nos pulsions et nos automatismes culturels seront masqués par un langage, par un discours logique. Le langage ne contribue ainsi qu'à cacher la cause des dominances, les mécanismes d'établissement de ces dominances et à faire croire à un individu qu'en œuvrant pour un ensemble social, il réalise son propre plaisir. Alors qu'il ne fait, en général, que maintenir des situations hiérarchiques qui se cachent sous des alibis langagiers, qui lui servent en quelque sorte d'excuse.Ma liberté et ma capacité de faire des choix personnels résistent-elles aux automatismes culturels? Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  5. Deuxième situation:l'agressivité est retournée contre soiet on tombe malade (troubles psychologiques et physiologiques):Les rats en cage, le rat ne peux pas échapper à la punition (courant électrique), il va donc être soumis à la punition à laquelle il ne peut pas échapper, il va la subir passivement. Cette punition va provoquer chez lui un comportement d'inhibition, il apprend que toute action est inefficace, il ne peut ni fuir, ni lutter → il s'inhibe! Et cette inhibition, qui s'accompagne d'angoisse, s'accompagne aussi dans son organisme de perturbations biologiques extrêmement profondes→ détruisent le système immunitaire (axe hypothalamo-hypophyso-cortico-surrénalien: libère le cortisol, l'hormone de l'attente sous tension qui détruit système immunitaire). De là: les fameuses réactions neurovégétatives et physiques du SSPT et maladies psychosomatiques, fatigue ou mal-être, aussi on peut assister à des comportements d'autodestruction (et voir des victimes→ qui développent des comportements à risque, qui continuent à s'exposer, ou en abus de substances, plongeant dans la dépression, etc.). Une jeune fille abusée sexuellement peut ainsi développer des conduites à risques sexuels, s’exposant au danger connu! Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  6. Quels sont les mécanismes de base, situation-type (juste un exemple d'Ashley Montagu, "La peau et le toucher", même mécanisme quand on observe ou on anticipe une situation d'agression): "Juste avant une fessée, et au moment même où on le frappe, l'enfant est souvent terrifié et montre tous les signes extérieurs d'une grande peur: pâleur, rigidité musculaire, accélération des battements du cœur, larmes.Les personnes qui ont subi de telles expériences pendant leur enfance, retrouveront fréquemment des réactions identiques plus tard dans leur vie, en cas de contrariété émotionnelle. Dans leurs efforts pour se défendre contre les épanchements incontrôlés de l'émotion, elles deviendront rigides et contractées, pinçant les lèvres, se tordant les mains etc. Voilà quelques recettes, comme aussi celle de "se mettre un bâillon" sous la bouche, pour empêcher toute émotion de s'exprimer, retenir les larmes et se durcir aux coups grâce à la tension musculaire.La tension musculaire est un moyen fréquemment utilisé pour contrôler les troubles émotionnels et les sensations. On a même vu des gens s'enfoncer les ongles dans les paumes jusqu'à ce qu'elles saignent, dans leur effort pour bloquer toute expression d'émotion". Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  7. Le problème c'est que les stress répétés de ce type finissent par entrainer, par l'intermédiaire des systèmes neurovégétatif et hormonal, des contractions musculaires chroniques, qui rendent toute expression émotionnelle (et toute réaction de lutte ou de fuite) impossible, c'est-à-dire chronicisent l'inhibition de l'action gratifiante!!!Ce que dit Laborit : toutes les bonnes thérapies et thérapeutes agissent en accord avec ces mécanismes, même en ne les connaissant pas: c'est-à-dire chercher à redonner à l'individu une position active, le remettre en action par rapport aux choses qu'il a subi alors passivement (par exemple une agression), lui demander ce qu'il a fait et que va-t-il faire pour changer, introduire du changement dans un système rigide, finalement quelque chose qui permet de remettre en mouvement le corps aussi en le libérant de ses tensions chroniques dues à l'inhibition de l'action. Mais encore faut-il que les nouvelles actions soient gratifiantes et non punies (comme dans les violences conjugales et la sortie de la relation d’emprise)! Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  8. Troisième situation:l’Agressivité tournée contre l'autre, on reste sans troubles patents (on ne décompense pas?) les rats qui ne peuvent pas fuir la punition, mais qui peuvent se battre, vont agresser ainsi un autre rat qui est dans la même cage. Cette lutte est absolument inefficace, elle ne lui permet pas d'éviter la punition, mais il agit, "un système nerveux ça ne sert qu'à agir". Ces rats: n’ont aucune pathologie, ils vont être en très bonne santé, et pourtant nous savons qu'ils ont subi toutes les punitions. Voir dans les deux cas: l’agresseur qui est devenu lui-même agresseur et aussi victime qui a pu se défendre. Le problème c'est que chez l'homme les lois sociales interdisent l'agressivité défensive! Le cas de la victime qui ne se défend pas: car elle a appris l'inhibition de l'action, plutôt que la défense.Pour les agresseurs, qui ont subi étant enfant des violences (peu importe si sexuelle, physique ou psychologique) sans pouvoir éviter la punition. Que devient l'agressivité trop contenue et qui n'est pas évacuée à petites doses, comme une soupape le permettrait? Elle s'accumule, et quand les défenses arrivent à saturation, et dans des conditions externes "favorables" (pas de regard social externe qui peut punir), l'équilibre défensif est rompu et cela éclate. Simple principe physique qui s'applique à la sexualité et à l'agressivité trop réprimée et contenue par la peur de la punition. Ce qui prouve seulement que la punition comme mesure d'apprentissage n'est efficace que temporairement, car là ce n'est pas la capacité d'autorégulation qui régit le comportement, mais la "peur du gendarme« ! Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  9. Autre exemple:Un patient qui du fait de son éducation religieuse et morale stricte, de la répression, vit la masturbation comme interdite et inadmissible. Résultat: sa femme est enceinte, elle ne veut pas faire l'amour, l'infidélité conjugale est toute aussi interdite que la masturbation. Il est excité sexuellement le matin, pas question de s'auto satisfaire, il sort, ça déborde→Agression Sexuelle sur des jeunes femmes dans la rue.Bien sûr les stratégies 2 et 3 à petites doses peuvent être adaptatives, comme on a l'habitude de dire, le problème c'est quand cette stratégie devient rigide et compulsive. Dans les deux cas les limites sont abolies, et elles sont à la fois psychique et corporelle, inséparables: rapport particuliers à la distance, l'espace, au corps est à noter: intrusion, trop de distance, mais c’est pareil dans les relations. Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  10. Tout cela pour dire, comme l'affirment tous les psychologues et chercheurs après la 2de guerre mondiale que :le nazisme, le stalinisme et toutes les aberrations autoritaires à grande échelle ont été possibles, car la base psychologique pour adhérer à cette folie de masse a déjà été préparée à un niveau individuel par l'éducation et la transmission de certains normes sociétales et d’automatismes culturelles(E. Fromm, W. Reich, V. Frankl par exemple). Et si aujourd'hui ces phénomènes sont plus raffinés, subtils et passent inaperçus, ils sont toujours aussi présents et actifs, ce qui prouvent aussi les expériences de Stanley Milgram ('74), "La soumission à l'autorité". Et comme le dit H. Laborit: "Avec le recul des années, avec ce que j'ai appris par la suite de la vie, avec l'expérience des êtres et des choses, de mon métier qui m'a ouvert à ce que nous savons aujourd'hui de la biologie et des comportements, je suis effrayé par les automatismes qu'il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d'un enfant" Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  11. De l’individu ordinaire au bourreau Après la Seconde Guerre mondiale, le thème de la soumission volontaire va rejaillir, mais sous un nouvel angle. Nous sommes à la fin de guerre. Le nazisme est éradiqué, mais on a pris conscience de la Shoah. Les intellectuels s’interrogent : comment a-t-on pu en arriver là ? Comment le nazisme a-t-il été rendu possible? Dans quelles conditions des gens ordinaires peuvent-ils devenir des bourreaux sanguinaires ?En 1963, la philosophe Hannah Arendt assiste au procès d’Adolf Eichmann, l’un des dignitaires nazis, chargé de la déportation des Juifs. Eichmann proclame qu’il n’avait rien contre ces derniers et n’a fait qu’exécuter les ordres. Si c’est vrai, alors il faut admettre la possibilité d’une « banalité du mal ». Telle est la conclusion de H. Arendt : sous l’influence de l’autorité légitime, on peut perdre son libre arbitre et en venir à commettre le pire(transgressions)

  12. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ?Quelques idées. - lors d’un événement imprévisible et aléatoire→ créer consciemment des situations d'urgence ou l'insinuer, même si elle n'est pas réelle, traumatique car on n'est pas préparé, stress, confusion, désorganisation à tous les niveaux, impossibilité de réponse rationnelle, on est plus suggestible et plus enclin à nous soumettre à autorité extérieure pour survivre (psychologie sociale-lieu de contrôle)- par absence d'information: on ne possède pas de modèle pour savoir comment agir, par exemple l'enfant qui ne sait pas comment réagir lors d'une Agression Sexuelle, car il n'a pas eu d'information sur la sexualité; ou dissimuler consciemment une partie de l'information accessible pour désorienter et priver la personne de stratégies- le surplus informationnel→ surplus de stimuli nouveaux, inconnus, rapides qui ne peuvent être assimilés, pensés dans l'immédiat, stress → inhibition et angoisse Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  13. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ? - abolir la pensée critique : exiger soumission immédiate (obéissance inconditionnelle), qui ne laisse pas de temps pour penser et pour choisir, donc induire un stress pour provoquer une réaction immédiate (qui s'appuie sur la sécrétion d'adrénaline et préparation du corps pour l'action immédiate): exemple: dans les armées les ordres sont toujours criés et on exige une action immédiate, de même lors des formations de bourreaux (dont je parlerais plus loin).- utiliser tous les phénomènes de groupe (G. Lebon), se dissoudre dans le groupe, arrêterde penser, c’est obéir à une force extérieure qui supprime la responsabilité personnelle de ses actes: contagion émotionnelle, besoin d'appartenance (pour ne pas être rejeté), soumission à un seul leader (faire comme tout le monde), persuader le sujet qu'en appartenant à ce groupe, il est différent, supérieur, spécial: exemples adhérer à la sexualité pornographique, à l'idée que les femmes de toute façon n'aiment pas le sexe et les hommes ne veulent que cela (et ils ne pleurent pas en plus), machisme, sexisme, féminisme mal compris, viols en réunion, génocides… Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  14. inventer ou exagérer l'importance de menaces probables,effrayer le sujet, en proposant immédiatement la solution derrière, et se proposer en "sauveur« !Exemple le pervers, pédophile, père incestueux: « si tu dis ce qu'on a fait ensemble, tu seras puni, par contre je veux bien te protéger et ne rien dire à maman  (complicité malsaine)»;autre exemple (selon Chomsky): le battage médiatique autour de la dangerosité supposée des malades mentaux, pour faire passer des lois sécuritaires- dévaloriser, dénigrer des personnes ou un milieu source de sécurité, c’est-à-dire déstabiliser pour se proposer à sa place comme havre de sécurité, jouissant de confiance de la personne (père incestueux qui "coupe" l'enfant de la mère, même principe dans les sectes) Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition? Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  15. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ? - interdire sans donner d'explication, se poser en loi: parent qui reproduit le modèle de dire non!, sans expliquer pourquoi: par exemple c'est dangereux, cela m'embête, me rend triste etc. → l’enfant est conditionné d'accepter des ordres sans critique et raison particulière. - souvent pour accompagner toutes ces stratégies induire culpabilité, honte, ambivalence pour des fautes réelles ou supposées. En quoi ces sentiments sont menaçants en fait → menace de perdre l'amour, l'approbation, l'appartenance, l'acceptation sociale Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  16. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ? Tous les comportements désorganisant de la théorie de l'attachement : *surtout dans les cas ou l'agresseur d'une personne adulte est simultanément la source de sécurité émotionnelle et la source de la peur, quand c'est un proche, un mari, un parent→ sidération, incapacité de trouver une stratégie, désorganisation*mais aussile paradoxe qui entraine confusion→ la personne devient plus manipulable, car perdue: parents qui interdit l'agressivité en criant et en frappant ou qui stigmatise ou punit la sexualité infantile (exploration mutuelle; masturbation), tout en regardant des films porno, autres comportements pervers (en plus l'enfant apprend que c'est ça la sexualité) ou toute incohérence dans les expressions: par. ex. abuser une personne tout en lui disant "tu es sale ou pute maintenant, c'est de ta faute, tu vois ce que tu as fait?" (même mécanisme de l'emprise dans violences conjugales). Ou bien - récompenser des comportements socialement répréhensibles (principe sectaire encore): cadeaux que le pédophile fait à un enfant, pour le faire "collaborer", enfant doublement "coupable" après→ ayant participé, accepté les cadeaux, fait un truc "honteux", et encore pire: s'il a pris du plaisir. Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  17. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ? Remarque importante: il me semble très intéressant d'aller chercher du côté des comportements désorganisant des figures d'attachement et le décalage avec le fait que tous les enfants en réponse ne vont pas avoir un attachement désorganisé: - créant d’autres figures d'attachement, - bénéficiant d’autres facteurs de résilience. Autre chose curieuse: les études disent que les enfants désorganisés vers 4-5 ans comme ils ne peuvent pas rester désorganisés pour toujours, adoptent des stratégies contrôlantes de deux types: contrôlant punitif ou soignant compulsif. La majorité des psychologues appartient à la 2ème catégorie, toujours dans les recherches, et, sérieusement, nous pourrions peut-être regarder du côté de nos propres stratégies de résilience pour voir comment prévenir. Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

  18. Comment soumettre une personne (soumission/obéissance) et l'amener à l'inhibition?Comment cela s'apprend et s'enkyste ? Un facteur qui me semble tout aussi important en ce qui concerne les agressions sexuelles et que je range à part:les images sociales véhiculées et rôles de l'homme et de la femme, les stéréotypes: la "culture" pornographique, mais aussi toutes images médiatiques: femmes soumises, inhibées, dépendantes, sexualité imposée par force, ou au contraire dominatrice, castratrices; hommes: performances inatteignables, force physique, domination. Dans tous les cas rapports de force dans la relation et dans la sexualité, aucune tendresse, pas de complémentarité, mais lutte pour la domination,reproduction d’un système autoritaire. Jean-Pierre VOUCHE Psychologue clinicien

More Related