Définition de la résilience

1. La résilienceoucomment rebondir après un coup durColloque santé et sécurité du travailCôte-Nord28 et 29 mai 2014 Sylvie Rousseau M.Pspsychologue

2. Définition de la résilience Capacité de résister et aptitude de nous construire positivement malgré l’adversité. Donc double caractéristique: * la résistance au coup dur; * et la construction de notre existence à partir de celui-ci.

3. Avoir vécu des choses très difficiles ayant représenté une menace significative ou causé un choc émotionnel intense. Avoir une bonne capacité d’adaptation.

4. Événements en apparence beaucoup moins dramatiques, qui peuvent avoir le même impact dévastateur. Succession d’événements, qui nous ébranlent profondément. Le traumatisme ne revêt donc pas toujours un caractère de tension excessive.

5. En nous et à l’extérieur de nous La résilience fait appel à nos ressources, aux parties saines qui existent en nous. Elle nous invite aussi à puiserdansnotre environnement les forces qui nous permettent de résister au stress et de composer avec la souffrance de manière constructive.

6. Lescaractéristiques individuelles Les forces que nous avons, qui nous permettent de résister au stress et de mieux nous adapter, constituent autant de portes d’entrée pour développer ou renforcer la résilience.

7. L’estime de soi L’estime de soiestliée à l’imageque nous avons de nous et au regard que nous portonssur nous. L’appréciation que nous avons de nous-mêmes et la loyauté envers nous-mêmes la définissent également.

9. La régulation des émotions La personnerésilienteest en mesure de réguler les émotionsengendrées par les expériencesdifficilesou douloureusesqu’ellevit, sans êtredébordée.

10. Pour ce faire, nous pouvonsnotamment: * rechercherou nous tenir loin des endroits, contextesoupersonnes qui engendrent des émotions; * porter notre attention surcertains aspects non émotionnelsd’une situation; * recadrernotrepensée en interprétantautrement la situation ou en transformantsa signification.

11. Il estrecommandé : * de remplacerl’évitementémotionnel par l’acceptation de l’émotion; * d’accueillirnosémotionsplutôtque de les refoulerou de chercher à les éviter; * de ne pas les juger ; * de nous donner le droit de les ressentir.

12. Le coping ou les stratégies d’ajustement Le coping estunefaçon de nous ajuster aux situations difficiles. Il nous aide à réduire la tension oul’anxiété engendrée par celles-ci.

13. Quand nous pouvons maîtriser la situation: adopter une stratégie centrée sur le problème. Quand nous faisons face à uneréalité impossible à changer: nous tournervers la stratégie du lâcher prise.

14. Les aptitudes artistiques et la créativité Activités par lesquelles, consciemment ou inconsciemment, nous liquidons nos souffrances et exprimons ce que nous n’arrivons pas toujours à dire.

15. Les croyances et les valeurs Les croyances qui s’appuientsur la possibilité de nous en sortir et qui mettentl’accentsur la bonté de l’être humainfavorisent la résilience. L’adhésion à unefoi, la spiritualité et la recherche de l’intérioritépeuventaussi nous aider à traverser les épreuves et à continuer de croire en la vie.

16. La recherche de sens Le fait de donner un sens à la souffrance et la capacité de situerl’épreuvedansune perspective plus large aident à y faire face et à la traverser. Il n’apparaîthabituellement pas tout de suite après l’événement qui a fait basculernotre vie.

17. Les caractéristiques familiales La résilience nous invite à porter notre attention non seulementsurl’individu, maisaussisur la famille à laquelleilappartient.

18. La qualité des relations Sontporteuses de résilience, les relations familiales empreintes: * de chaleur; * de respect; * d’entraide; * de soutien.

19. Une attitude mentale constructive devant les épreuves Notre attitude mentaledevant les épreuves influence notre enfant. Par nos propos et les actions que nous posonslorsque nous traversons des moments difficiles, nous sommes des modèles pour lui.

20. Le lien avec le réseau familial étendu Lorsqu’ilssontempreints de chaleurhumaine, de respect et de soutien, les liens avec la familleélargie constituent un facteur de protection additionnel. Notre réseau familial étendupeut nous offrirune présenceréconfortante et rassurantequand nous affrontons la tourmente.

21. Les caractéristiques environnementales Les facteurs de protection liés à l’environnement se greffent aux caractéristiques individuelles et familiales pour développer ou renforcer la résilience. L’interaction entre la personne et son environnementest indispensable pour la construire.

22. Les formes d’aide et de soutien Évaluernotreréseau social en termes de qualité et de quantité. Nous demander sinos relations avec notreréseau social font appel à la réciprocité, à la solidarité et à l’ouverture, et sielles nous procurent un sentiment de sécurité et de confiance.

23. Les groupes d’entraide Offrent la possibilité de confiernotreexpérience à d’autrespersonnes qui onttraversé des difficultésou des épreuvessemblables. Permettent de réaliserque nous ne sommes pas seuls à nous êtrefrottés à l’adversité et quenosémotionsainsi quenosréactionssontlégitimes.

24. Au travail Analysonsnotre attitude dansnotre milieu de travail et voyonssi nous contribuons, ou non, à ceque l’environnementsoitsain et chaleureux. Prenons la responsabilitéd’yajouter des éléments constructifsafinqu’ilsoitporteur de résilience.

25. Conclusion Il est possible de vivre heureux et de continuer de nous projeter dans l’avenir même si nous nous sommes frottés à l’adversité. Des ressources qui nous permettent de construire ou de reconstruire notre existence, de rebondir, sont présentes à l’intérieur et à l’extérieur de nous.

26. Mêmes’ilestutopique de penserque nous pouvonsêtre résilients en tout temps, devantn’importequelle situation, une source de réparationexiste au fil de notre histoire. L’espoirestdonc au rendez-vous.