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BedZED

« Comme l’organisme, la ville est le siège d’un renouvellement permanent des éléments qui la constituent . Toutes les villes rejettent dans l’environnement les déchets de leur métabolisme » source : Joël Rosnay, Le Macroscope, éditions Seuil, 1977. BedZED.

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Presentation Transcript


  1. « Comme l’organisme, la ville est le siège d’un renouvellement permanent des éléments qui la constituent. Toutes les villes rejettent dans l’environnement les déchets de leur métabolisme » source : Joël Rosnay, Le Macroscope, éditions Seuil, 1977

  2. BedZED Beddington Zero Energy (fossil) Development

  3. BedZED, c’est quoi? C’est un îlot résidentiel de 82 logements, construit au sud de Londres dans la ville de Sutton. Le quartier fait 1,7 hectares dont: • 2 500 m² de bureaux et de commerces • un espace communautaire • une salle de spectacles • des espaces verts publics et privés • un centre médicosocial • un complexe sportif • une crèche • un café et un restaurant • une unité de cogénération. =>240 résidents et 200 employés

  4. Où? • Au sud de Londres, dans la ville résidentielle de Sutton, à la frontière entre Beddington et Hackbridge La banlieue londonienne • Sutton fait partie des 32 municipalités constituant le grand Londres. • Population estimée à 175 000 âmes en 1996, où la “middleclass” prédomine. • Engagée dans la lutte contre les rejets de dioxyde de carbone qui, avec 60 millions de tonnes émises chaque année font du grand Londres la métropole championne du monde en la matière.

  5. Où? Le site de BedZED Il est choisi avant tout parce qu’il présente plusieurs avantages stratégiques: • Il est situé dans une banlieue active en matière de développement durable (Agenda 21 local de Sutton). • Il dispose, à proximité, des plus grands espaces verts du sud de Londres. • Il est relié au réseau existant des transports publics ce qui permet de réduire l’utilisation des voitures particulières.

  6. Par qui? Des partenaires engagés Avec le soutien du conseil municipal de Sutton fortement engagé dans une démarche d’Agenda 21 local : • LaFondation Peabody, qui représente la plus grande institution caritative de Londres et dont l’activité est consacrée à l’aide au logement • L’association BioregionalDévelopment Group, agence environnementale de développement local créée en 1994 • Le cabinet d’architectes Bill Dunster, spécialiste de la construction à zéro émissions • L’association WWF International a rejoint l’équipe dès les débuts et a soutenu le projet jusqu’à aujourd’hui. À son initiative, une structure franco-britannique a été créée pour importer en France l’approche de BedZED

  7. Par qui? Le choix de la gouvernance Afin que l’ensemble des acteurs du quartier de BedZED, à tous les niveaux, puissent s’approprier le projet, deux types d’organisation ont vu le jour : • BedZEd Center est un lieu d’information coanimé par Bioregional et le cabinet Bill Dunster. Promotion du quartier et communication sur son concept d’élaboration. • Les associations d’habitants ont la responsabilité des activités d’animation du quartier, ainsi que la gestion de structures collectives et de commerces.

  8. Dans quel contexte? • 1950 : ’Green belt’ • 1970 : politique de UrbanRegeneration • Mise en place de politiques visant à répondre à l’extension urbaine et aux problèmes physiques et sociaux des quartiers périphériques en déclin • Les friches deviennent des opportunités de développement urbain. • Forte demande en logements. On prévoit d’avoir à loger 3.8 millions d’habitants supplémentaires d’ici 2021 dont 700 000 dans la capitale d’ici 2016. Ces chiffres impliquent que chaque commune de l’agglomération londonienne crée 23 000 logements par an. • L’enjeu est dès lors de gérer cette croissance et de faire d’une ville super dense un modèle de sustainability.

  9. Dans quel contexte? • C’est le défi que veut relever la ville de Sutton. Cette ville majoritairement formée dans les années 1960, s’est d’ailleurs déjà engagée dans une politique verte et dans un système de vente directe avec les agriculteurs locaux. • Par ailleurs, la volonté de créer un quartier générant ‘zéro émission’ polluante s’inscrit dans la lignée des engagements pris par le Royaume-Uni sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le cadre des accords de Kyoto.

  10. Quand? • 1986 : Déclaration environnementale. 26 points qui listent et précisent les grands objectifs et responsabilités environnementaux dont la cité souhaite se doter. • 1994 : une réflexion sur l’Agenda 21 local est amorcée lors d’une conférence autour de 5 thèmes fondamentaux: transport, efficacité énergétique, protection de la nature et urbanisme, économie locale. • procédure EMAS qui affiche quatre objectifs majeurs : • Permettre à la municipalité de conserver son leadership national en tant que collectivité locale “verte”. • Fournir une aide méthodologique à la mise en œuvre d’un développement durable et d’un Agenda 21 local. • Développer des procédures d’appels d’offres en intégrant des critères de performances environnementales. • Fournir à tous les intervenants intra ou extramunicipaux un cahier des charges permettant de contribuer aux “objectifs et à la politique environnementale locale”.

  11. Quand? • 1996 : publication du premier document relatif à l’Agenda 21 local. • janvier 1999 : obligation de certification EMAS ou ISO 14001 des fournisseurs de la ville. • 1999 : la planification de la construction du quartier est lancée par les principaux partenaires du projet BedZED • 2001 : Les travaux de BedZED démarrent. • Début 2002, la première tranche de construction est déjà terminée. Entre mars et novembre 2002, les premiers résidents occupent les lieux.

  12. A quel prix? Coût total : 17 millions d'€, dont : • 14 millions pour la construction, • 2,5 millions pour les taxes professionnelles, • 0,5 million pour la planification et le contrôle de la construction. Coûts au m² (en £) • 930 £/m² pour les logements, • 752 £/m² pour les bureaux • 636 £/m² pour les commerces. Le prix d'achat du logement était de 20 % plus élevé que le prix moyen de l'immobilier dans cette banlieue, mais cet apparent surcoût est rapidement amorti et compensé par les très faibles coûts d'exploitation et de l'énergie, et la disponibilité en services locaux améliorés.

  13. Réduire l’empreinte écologique • L’empreinte écologique est une évaluation de la charge que fait peser sur la nature une population donnée. Il s'agit de calculer quelle est la superficie "consommée" annuellement par chaque individu, en divisant la surface nécessaire à produire l'ensemble des biens consommés par la communauté ( comme les terres cultivées ou les espaces aquatiques productifs) par le nombre d'individus dans cette communauté. • L’empreinte écologique : • monde : 1,2 planètes • Europe: +/- 3,5 planètes • BedZED: 1,6 planètes

  14. Objectif : permettre aux habitants de mener un mode de vie durable sans se priver du confort moderne Comment? • Au départ : Une grande Analyse du cycle de vie (ACV) mesure l'impact environnemental de la vie des produits pour toute la vie du quartier, de la construction aux besoins énergétiques, en transports et pour les activités économiques, sociales et culturelles, pour la gestion des déchets, de l’eau et de l’air.

  15. Pour l’énergie • Bilan carbone neutre : • solutions au niveau de la maitrise de l’efficacité énergétique • réduction des déplacements • Consommation d’énergie réduite de 60 % par rapport à la demande domestique moyenne • Réduction de 50% de la consommation énergétique liée au transport • Réduction de la demande en chauffage de 90 %

  16. Consommation d’énergie domestique • Réduite de 60 % par rapport à la demande domestique moyenne : • Un système de super isolation des toitures des murs et des planchers maintient le logement à une température agréable grâce aux apports solaires , à ceux de l’éclairage, de l’eau chaude et des activités quotidiennes • Triples vitrages au nord et doubles vitrages au sud • Cuisines équipées d’électroménager à forte économie d’énergie et d’ampoules économiques ( le tout allumé, l’habitation consomme maximum 120W) • Compteurs visibles dans la cuisine pour un meilleur contrôles des consommations

  17. Consommation d’énergie domestique • Ventilation naturelle par les cheminées colorées sur les toits. Système double flux assuré par les bouches grâce aux pressions engendrées par le vent. Echangeur de chaleur : l’air vicié qui sort réchauffe sur son passage l’air froid entrant. Par temps froid : rendement jusqu’à 70%.Pour un vent de vitesse moyenne (4 m/s), le débit moyen est approximativement de 60 l par seconde. Le système continue à faire effet même quand le vent est faible grâce à l’effet de tirage thermique. Si le vent est très fort, le système se met en mode « by pass » pour éviter une ventilation excessive. Grâce à ces systèmes, l’énergie nécessaire au chauffage des bâtiments correspond à 10% des besoins habituels pour des surfaces identiques

  18. Energies renouvelables • L’énergie solaire: • 777 m² de panneaux solaires photovoltaïques ( toiture du local de la cogénération, allèges de certains balcons) complètent la production d’électricité et rechargent les batteries de 40 véhicules électriques. Ils produisent jusqu’à 109 kW • Au sud des logements : grandes baies vitrées qui font office de serre

  19. Energies renouvelables • La cogénération: • Assure le chauffage de BedZED • Fonctionne par combustion de copeaux de bois (850 tonnes par an) • Dimensionnée pour fournir l’énergie nécessaire à tout le quartier (soit 135 kW) • L’excédent est exporté sur le réseau national et les pics de consommation sont couverts par ce raccordement au réseau. • L’unité de cogénération produit également la chaleur de l’eau chaude sanitaire et la distribue à travers des canalisations bien isolées. L’eau arrive dans des ballons positionnés au centre des habitations et des bureaux pour leur faire bénéficier d’un apport connexe de chaleur. • La capacité de l’unité de cogénération, actuellement de 726 000 kWh d’électricité par an, devrait rejeter 326 tonnes de CO2 annuelles. Mais, la production provenant d’énergies renouvelables, l’unité fait économiser en définitive 326 tonnes de CO2 à la production électrique nationale.

  20. L’eau • Consommation de 76litres par jour et par personne ( 50% de la moyenne nationale) • Pré-équipement en appareils à faible consommation ( machines à laver: 39 l contre 100 l pour des machines traditionnelles) • Baignoires à faible contenance ( économie de 11m³ d’eau par an et par habitant) • Chasse d’eau à double débit 2 l et 4 l ( économie de 11 000l d’eau par an et par habitant) • Les robinets sont équipés de mitigeurs et un système d’air dans l’arrivée de l’eau permet d’utiliser moins d’eau pour une même pression au niveau du pommeau • Conteurs visibles dans la cuisine pour un meilleur contrôle des consommations

  21. L’eau • L’utilisation maximale de l’eau de pluie : 18% de la consommation quotidienne (chasses d’eau et arrosage des jardins) provient de l’eau de pluie, de l’eau recyclée, stockées dans d’immenses cuves placées sous les fondations. • L’incorporation de graviers dans le revêtement de la surface des parkings et toitures végétalisées pour minimiser le ruissellement des eaux. Les eaux d’écoulement des toits, des rues et des trottoirs sont drainées par une rigole spécialement conçue pour une parfaite intégration dans l’environnement. • La distribution à tous les résidents d’un guide contenant des conseils pour réduire sa consommation d’eau.

  22. L’eau • Le traitement des eaux usées de BedZED est réalisé par sa propre station d’épuration : “Living Machine” (Green Water Treatement Plant). • Le système de traitement biologique ressemble à une serre. Les eaux sont traitées par des cultures de bactéries, des racines immergées de plantes aquatiques et une faune bien spécifique (lombrics, coquillages, escargots et certains petits poissons) (boues activées) le traitement consiste à extraire des nutriments pour l’amendement des sols et à traiter les eaux à un niveau qui permet de les réutiliser une fois traitées (traitement UV) pour l’alimentation des chasses d’eau en complément de l’eau de pluie. • Silencieuse, inodore • Présente une faible emprise au sol ( 0,3m² par équivalent habitant)

  23. Les déchets • Chaque appartement est équipé de bacs à 4 compartiments : verre, plastique, emballage et déchets biodégradables, intégrés sous l’évier, pour encourager la population à adopter les bons réflexes de tri des déchets • Pour ces mêmes familles de déchets, des aires d’apport volontaire sont implantées à différents endroits du quartier. • Dans l’objectif de compléter les équipements de recyclage existants, un dispositif de compostage des déchets organiques, sur place, est proposé dans le cadre d’ actions éco-citoyennes.

  24. Matériaux de construction • Utilisation d’un maximum de matériaux • naturels : bois provenant des forêts locales, durablement gérées ou certifiées Forest Stewardship Council (FSC). (Chêne pour le bardage des murs extérieurs) Aucun matériau employé ne contient de formaldéhyde, pour éviter les risques d’allergie • récupérés : portes, menuiseries intérieures, poutres métalliques, mâts d’échafaudage (pour faire des rampes et des balustrades), bordures de trottoir et dalles de pierre… • recyclés : plastique pour les portes des meubles de cuisine et des plans de travail, granulat concassé pour la sous-couche des routes. • Disponibles dans un rayon maximum de 60 km pour réduire la pollution et les impacts liés au transport et pour favoriser l’économie locale (Matériaux lourds (briques, parpaings, 50% du béton, 80% des bois et toutes les plaques de plâtre)) • Sauf certains matériaux non disponibles dans ce rayon: par exemple, le triple vitrage à l’argon ont été importés du Danemark.

  25. Environnement • Développement de la biodiversité et des espaces végétalisés, jusque sur les toitures • Chaque appartement dispose d'un jardinet d’environ 15 m² et d'une serre exposée au Sud • Le quartier est proche de grands espaces verts • faible emprise au sol grâce à une forte densité des constructions (500personnes habitent et travaillent par hectare) • Aucune consommation de terrain naturel ou agricole pour préserver la ceinture verte et les terres agricoles de l’extension urbaine

  26. Mixité sociale • Volonté d’afficher un patchwork social et de ne pas être réservé à une élite piquée d’écologie • 1/3 des résidents en accession à la propriété ( personnes en professions libérales, de cadres attirés par la qualité de vie, la clarté et l’originalité des logements). Une surprime (environ+20%) a permis de financer en partie les autres logements • 1/3 en copropriété: les“keyworkers” (infirmières, policiers, pompiers, professeurs… ). • 1/3 de logements sociaux. • 2/3 des logements sont « abordables » • Les habitations vendues au prix du marché traditionnel, le surcoût de certaines installations ayant été amorti par l’accueil d’activités de bureaux et de commerces dans le quartier. • Des « prêts éthiques » auprès de caisses de solidarité sont proposés pour faciliter l’accession à la propriété. • Aucune différence apparente sur le bâti ne permet de distinguer les trois catégories d’habitations.

  27. Économie locale et travail • Limitation des déplacements! • Un système de livraison en gros (qui permet aussi une réduction des déplacements) par des épiceries locales a été mis en place ainsi qu’un approvisionnement en produits frais par les fermes voisines. • Un service internet pour faire ses courses a été mis en place, en collaboration avec un supermarché local qui gère et coordonne les livraisons. • 2 500 m² de bureaux et de commerces • Espaces de travail au nord. • Densité de 200 bureaux par hectare (excepté la surface des terrains de sport) • La mixité fonctionnelle du quartier permet aux résidents travaillant sur place de réduire les déplacements, puisque les bureaux et les différents services (café, garderie, pharmacie, centre médical) sont à proximité des habitations. • Responsabilité des associations de quartier pour ce qui est des animations, de la gestion des structures collectives ( crèches…) et de commerces ( bars…) • Implication importante des habitants dans le projet

  28. Le green travel plan Réduire le besoin en déplacements • Par la mixité fonctionnelle du quartier. • Par un service internet pour faire ses courses, mis en place en collaboration avec des fermes et des magasins voisins. Offrir des solutions alternatives au véhicule personnel • Des emplacements de parkings à vélos et des pistes cyclables sont prévus jusqu’à Sutton. • Une politique du “piéton prioritaire” est favorisée (chemins bien éclairés, accessibilité aux personnes handicapées, rues dotées de ralentisseurs). • BedZED produirait avec ses toits photovoltaïques de quoi alimenter 40 véhicules électriques louée par un système de car-sharing. Ceci permet de passer de 1,2 à 0,2 voiture par ménage.

  29. Le green travel plan Promouvoir les transports publics • Deux lignes de bus desservent le quartier. • Deux gares proches de BedZED proposent des liaisons directes pour Sutton et Londres. • Un tramway assure la liaison avec Wimbledon. Gérer rationnellement les parkings • Aucune place de parking n’est allouée à un logement. • Les places de parking sont payantes, sauf pour les voitures électriques.

  30. Typologie • Les sept corps de bâtiments duquartier sont imposants comparés aux zones pavillonnaires des alentours. • Logements, commerces et services se situent dans les mêmes corps de bâtiment. • Typologies variées du logement : appartements, maisonnettes et maisons de ville.

  31. Organisation des espaces • Chaque logement dispose d’une serre, exposée au sud afin de capter la chaleur et la lumière du soleil, et d’un jardinet d’une quinzaine de mètres carrés habituellement situé en face de la serre.

  32. Organisation des espaces • Un système de passerellespermet aux habitants d’accéder à leur logement et à leur mini jardin privatif. • L’aménagement des pourtour des bâtiment permet aux enfants d’y jouer en toute sécurité et de favoriser au maximum une circulation douce.

  33. Lumière et confort thermique • Logements au sud, bureaux aux nord • Minimum d’ombrage des bâtiments adjacents • Ventilation naturelle avec récupération de chaleur • Masse => inertie • Forte isolation : 0,1 W/m2K • Triple vitrage ou double vitrage autour des serres

  34. Espaces verts Le site a son propre « plan de biodiversité ». Possibilité de cultiver un potager à moins de 150 m de sa résidence. 71 des 82 logements ont un jardin de 8 à 25 m², en rez-de-chaussée ou sur les toits-terrasses.

  35. Impact architectural Les toitures courbes, vertes, en pente, à terrasses, avec panneauxphotovoltaique, passerelles, puits de lumière, bouchesd’aération, escaliers,… Carricatureou oeuvre d’art?

  36. Influence du projet En 2000, le projet BedZED est couronné par le Prix de l’IRCA (Institut Royal des Bâtisseurs et des Architectes) et devient le modèle du programme de logement “eco-homes” du gouvernement anglais. Le concept BedZED devient aujourd’hui un produit “témoin” de logement-bureau intégré « ZED model ». Le modèle BedZED s’exporte, par exemple au Portugal et en France.

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