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Emotions & cognition sociale Contrôle : Examen sur table Contact : -par courriel : Channouf@up.univ-provence.fr

Psy Q 01 A Cognition sociale. Emotions & cognition sociale Contrôle : Examen sur table Contact : -par courriel : Channouf@up.univ-provence.fr. Ouvrage de référence. CHANNOUF A. (2006). Les émotions Une mémoire individuelle et collective. Sprimont (Belgique) : Mardaga. .

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Presentation Transcript


  1. Psy Q 01 A Cognition sociale Emotions & cognition sociale • Contrôle : Examen sur table • Contact : • -par courriel : • Channouf@up.univ-provence.fr

  2. Ouvrage de référence CHANNOUF A. (2006). Les émotions Une mémoire individuelle et collective. Sprimont (Belgique) : Mardaga.

  3. Plan du coursEmotions & cognition sociale1. Introduction (philosophiques) 1.1. Baruch Spinoza 1.2. Arthur Schopenhauer 1.3. William James2. Les émotions comme mémoire (biologistes, anthropologues et psychologues) 2.1. Mémoire universelle de l’espèce 2.2. Mémoire inconsciente des sociétés 2.3. Mémoire implicite individuelle

  4. 3. A quoi servent les émotions ? 3.1. Les émotions nous informent sur nous-mêmes 3.2. Les émotions nous préparent à l’action 3.3. Les émotions nous disent nos valeurs4. Les émotions inconscientes 4.1. De la primauté des émotions(Zajonc) 4.2. De la primauté des cognitions (Mandler) 4.3. Le cerveau émotionnel5. Comment les émotions (en tant que mémoire implicite) prédisent les conduites sociale (jugement, décision, comportement) ?

  5. Objectif principal du coursComprendre comment les émotions peuvent constituer un bon prédicteur des conduites sociales pour pallier la faible prédictibilité à partir des attitudes dans les modèles des années 1970/1980Leur forte prédictibilité est liée : 1) à leur antériorité sur la cognition et le comportement2) au fait qu’elles sont une mémoire implicite individuelle et collective

  6. Intérêt théoriqueArgumenter l’idée que les émotions constituent une mémoire implicite individuelle et collective qui peut, à l’insu de la conscience, influencer ou déterminer un comportement à partir des expériences passées et de leurs conséquences

  7. Intérêt pour les domaines d’application1. L’effet des émotions sur la perception des risques (santé, sécurité routière, environnement)2. L’effet des émotions sur l’évaluation (à l’école, au travail, dans les décisions de justice)3. Les effets des cognitions inconscientes sur le stress professionnel et les troubles de l’émotion et de l’adaptation (cours Master2Pro et Master2 Recherche)

  8. Pensée (cognition) & émotion selon Platon Intellect Volonté Passions

  9. IntroductionDans « La République » Platon (428 env.- env. 327 av. J-C.) avance que notre âme (comme la société) est tripartite :« L’intellect (situé dans la tête), dirigela volonté (située dans la poitrine).La volonté a une fonction de gardiennage, elle est l’alliée de l’intellect et doit combattre les désirs et les passions- les passions (dans le ventre) : lieu du désordre »

  10. La métaphore est politique et la conception est une conception de contrôle social.Le contrôle des émotions est lié au contrôle du peupleLes émotions, comme le peuple, constituent un danger que les dirigeants (l’intellect) doivent contrôler grâce à la force de l’armée (la volonté)

  11. L’idée dominante chez les philosophes de la période Hellénistique est qu’il faut contrôler les émotions par la pensée et le raisonnement. Que résume cet aphorisme« Ce ne sont pas les événements qui causent nos souffrances, mais les jugements que nous portons sur les événements », Epictète (50-130 Av.J-C)- Idée dominante jusqu’à Spinoza et au delàe. g. : Premier postulat dans les thérapies cognitives actuelles

  12. 1.1. Spinoza(je suis ému, donc j’existe)Selon Baruch Spinoza (1632-1677)Le jugement n’est pas la cause des passions, il est leur conséquence« Quand nous (…) désirons une chose, ce n’est jamais parce que nous jugeons qu’elle est bonne. Mais au contraire, si nous jugeons qu’une chose est bonne, c’est précisément parce que nous (…) la désirons » (1925/1999, p. 221)

  13. Cette conception est en totale opposition par rapport aux conceptions dominantes- elle remet en cause la conception dualiste (âme et corps) pour proposer une conception moniste- elle met les émotions au centre de l’Homme:« l’Homme est avant tout un être de désir et de volonté ».

  14. 1.2. Schopenhauer (je suis ému, donc je me souviens)Schopenhauer, à qui on attribue la découverte de l’inconscient avant Freud, ne fait pas l’éloge des émotions, mais il analyse leurs puissants effets sur la raison.II utilise la notion de mémoire du cœur pour désigner les souvenirs oubliés mais dont les traces émotionnelles continuent à agir en nous.

  15. « …La chose une fois disparue, ma mémoire n’en a retenu que le contrecoup sur la volonté, et ce souvenir devient souvent le fil conducteur qui nous ramène à la chose elle-même. La vue d’une personne produit parfois sur nous un effet analogue. Nous nous rappelons en effet avoir eu affaire à elle, sans savoir cependant où ni quand. Sa vue suffit à provoquer en nous l’impression qu’autrefois nous avons emportée de nos liens avec elle ».

  16. Citation tirée de « Le monde comme volonté et comme représentation », (1818)

  17. 1.3. William James (je fuis, donc j’ai peur)« Ce n’est pas parce que nous avons peur que nous fuions, mais au contraire, c’est parce que nous fuions que nous avons peur », 1892, 1894James est le premier à avoir avancer une approche scientifique des émotions, empiriquement vérifiable

  18. C’est la prise de conscience des modifications physiologiques qui constitue les émotions.Le débat de James-Lange avec les physiologistes Cannon et Bard a donné lieu à de nombreuses recherches jusqu’aux années 1960 et l’avènement des modèles de Schacher et Singer et celui de Valins

  19. Figure 1. Sens commun, Figure 2. Modèle James-Lange

  20. Théorie périphéralist theory Vs. Théorie centralisteCannon-Bard Vs. James-LAnge

  21. Que retenir de la philosophie de Spinoza pour la psychologie sociale ?- Ce sont les émotions qui influencent et parfois déterminent le jugement et non l’inverseImplications nombreuses pour l’évaluation, la décision, les relations à autrui, les attitudes, les opinions etc.

  22. Que retenir de Schopenhauer ?Au delà de l’idée des influences inconscientes et du non accès aux processus internes, il y a cette idée fondamentale en psychologie sociale:1) que la mémoire des expériences passées les plus significatives continue à agir sur les conduites actuelles,2) que les réactions actuelles ne sont pas en fonction de la situation mais de ce que évoque la situation en mémoire

  23. 2. Les émotions comme mémoireElles sont la mémoire de conduites jadis très utiles pour l’Homme. Elles sont aussi la mémoire de l’histoire individuelle faite des événements les plus marquants. C’est une mémoire implicite où l’événement est oublié, mais la réaction qu’il a généré demeure en mémoire.

  24. Un des arguments théoriques les plus forts en faveur de la pertinence des émotions dans la prédiction des comportements :Les émotions constituent une mémoire des comportements passés les plus importants, i. e. ceux qui ont été associés à des conséquences positives ou (et surtout) des plus négatives

  25. Les émotions constituent une sorte de mémoire implicite (inconsciente) à différents niveaux :I) Au niveau de l’espèceII) Au niveau de la culture (une société, une nation etc.)III) Au niveau individuel

  26. 2.1. Les émotions comme mémoire universelle de l’espèceLa peur déclenche une augmentation des battements cardiaque, augmentation du rythme respiratoire, l’irrigation des membres en priorité au détriment des viscères…cela constitue une préparation pour l’effort de fuite ou d’attaque.Or, aujourd’hui, ces réactions ne sont plus adaptatives, l’environnement a évolué trop vite par rapport au cerveau émotionnel

  27. Les réactions émotionnelles innées sont limitées à quelques expressions lorsqu’elles ne sont pas inhibées par la culture.Darwin : les émotions sont un héritage phylogénétique. Elles étaient parfaitement adaptatives à une période lointaine et leurs expressions échappent à notre contrôle.Ces expressions dérivent de comportements fonctionnels

  28. L’hypothèse de la mémoire universelleSelon Darwin : Les émotions ont une fonction, alors elles sont apprises sur plusieurs générations et se transmettent de manière héréditairePreuve empirique:Des peuples qui n’étaient pas en contact les uns avec les autres ont les mêmes réactions émotionnelles

  29. Ekman (1982) apporte la preuve expérimentale à l’idée de l’universalité des émotions avancée par Darwin et admise par les psychologues évolutionnistes :

  30. Expérience Ekman (1972, 1982)V.I. origine des sujets (USA, Japon, Chili, Argentine, Brésil).Matériel : 30 photos de 14 individus exprimant 6 émotions primaires (joie, tristesse, colère, peur, surprise & dégoût)Résultat : a) Chaque émotion est identifiée par la majorité des sujets des différentes cultures.b) un degré d’accord élevé entre individus de même culture

  31. Identification des émotions selon les cultures

  32. Expérience de Izard (1971)Résultats identiques avec 8 émotions (il a ajouté la honte et l’angoisse) V.I. : « culture » : Anglais, Allemands, Suédois, Français, Suisses, Grecques, Africains et Japonais.

  33. Critiques méthodologiques des expériences de Ekman et IzardLes sujets sont des étudiants, donc1) ils ont été en contact de la culture occidentale2) ils sont en contact avec les media, le cinéma etc. qui permettent d’apprendre les émotions individus des pays occidentaux

  34. Ekman a reproduit sa recherche auprès de volontaires d’une population de Nouvelle-Guinée, une population qui avait peu de contact avec les media et les membres d’autres cultures.

  35. Seconde critique méthodologiqueLes photographies utilisées comportent des expressions faciales d’émotions qui sont rarement exprimées dans les interactions quotidiennes.Dans la vie quotidienne, la dynamique des expressions faciales comporte un nombre considérable de nuances en fonction de la complexité de la situation. De même, les relations sociales exigent qu’on dissimule ses émotions

  36. Les règles d’expressionsSi les émotions sont universelles, il existe des règles pour les exprimer dans chaque culture au même titre que la corrélation au niveau de la reconnaissance à l’intérieur d’une culture

  37. Expérience de Friesen (dans Ekman, 1982)VI 1 : nationalité (américaine vs japonaise)VI2 : regarder le film supposé induire le stress (seuls vs en présence d’autres étudiants)

  38. Les expressions faciales comme conventions sociales

  39. Les résultats montrent que les étudiants japonais expriment plus de sourire et donc répriment plus leurs émotions de stress lorsqu’ils regardent le film en présence d’autres étudiants que lorsqu’ils le regardent seuls. Tel n’est pas le cas des étudiants américains.Tous les sujets ressentent le stress, mais la présence des autres active les règles d’expressions spécifiques à chaque culture

  40. Selon Fridlund (1992), la première fonction des règles d’expressions est communicative. C’est pour cela que les expressions sont toujours dirigées vers une autre personne

  41. Expérience de Fridlund (1992)Des sujets regardent un film d’induction d’émotionVI : les sujets pensent regarder le film seuls Vs. pensent qu’un de leurs amis regarde le même dans une pièce à côtéRésultats : les expressions faciales sont plus importantes lorsque les sujets pensent qu’un ami regardent le même film que lorsqu’ils n’ont pas cette fausse information

  42. Les chercheurs ne sont pas tous d’accord sur la part innée et la part apprise culturellement mais ils admettent tous l’idée que les émotions étaient jadis utiles pour les individus, ce qui explique leur existence.Nous verrons plus loin que des chercheurs contemporains pensent qu’elles sont toujours utiles même aujourd’hui

  43. 2.2. Les émotions comme mémoire inconsciente des sociétés- 2.2.1. Emotions et hiérarchies socialesIntroductionCette approche dite constructionniste est en opposition avec l’approche naturaliste (biologique).- Elle réfute l’universalité des émotions défendue par Darwin, Ekman et les psychologues évolutionnistes- Elle propose l’idée que les émotions sont des constructions sociales

  44. 2.2. Les émotions comme mémoire inconsciente des sociétés- 2.2.1. Emotions et hiérarchies socialesIntroductionCette approche dite constructionniste est en opposition avec l’approche naturaliste (biologique).- Elle réfute l’universalité des émotions défendue par Darwin, Ekman et les psychologues évolutionnistes- Elle propose l’idée que les émotions sont des constructions sociales

  45. Il existe une version forte et une version faible« La version dite faible » admet qu’il existe des aspects biologiques et des aspects culturels dans les émotions« La version forte » considère que les émotions ne sont que des constructions sociales chez les humains (pour certains, elles sont liées au discours)

  46. Les méthodes principales utilisées- les comparaisons interculturelles : les mêmes émotions existent-elles dans toutes les cultures ?- les comparaisons des émotions selon les variables sociales (sexe, âge, rang social etc.)- les comparaisons des émotions selon les situations sociales (dans quelles situations les gens éprouvent-ils la honte, la culpabilité, le regret, la peur, l’angoisse, la fierté etc. selon les cultures et les positions sociales ?)

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