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Holbein

brevet des arts Yannis et charles

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Presentation Transcript


  1. HANS HOLBEIN, le « Raphaël du Nord » Hans Holbein le jeune, est né en 1497 (ou 1498?) à Augsbourg, en Allemagne; il est le fils de Hans Holbein l’ancien, peintre célèbre de retables de grandes dimensions (partie postérieure d’un autel) et de portraits. Avec son frère Ambrosius, né en 1494 , ils étudient à l’atelier de leur père. Il débute sa période de compagnonnage (stage qu’un compagnon devait faire chez un maître pour sa formation professionnelle)en 1515, date à laquelle sa famille s’installe à Bâle, à la suite du déclin de l’atelier paternel. Holbein y demeurera jusqu’en 1532. .

  2. Holbein à Bâle, 1515-1526 • A Bâle, haut lieu de l’imprimerie et de l’humanisme Hans Holbein connaît un rapide succès malgré son jeune âge notamment grâce à des dessins en marge d’un des exemplaires de L’Eloge de la folie d’Erasme (texte satirique critique de l’Eglise catholique, dédié à Sir Thomas More).Il commence alors une et brillante carrière d’illustrateur pour l’imprimerie et de portraitiste pour la haute bourgeoisie bâloise.

  3. De 1515 à 1526, Bâle, suite • Holbein travaille alors pour la haute bourgeoisie et exécute de nombreuses commandes , dont un double portrait du bourgmestre (premier magistrat d’une ville) de Bâle, Jacob Meyer et de sa femme, Dorotea Kannengiesser,(1516).

  4. 1515-1526,Bâle, suite • Durant les années 1517 à 1519,il réalise de nombreuses décorations murales ,notamment à Lucerne pour le bourgmestre KakobvonHertenstein, (la façade de sa maison), ou en trompe-l’œil pour la maison « ZumTanz »à Bâle, commandée par l’orfèvre Balthasar Angelroth);il réalise également des gravures, des vitraux. • En 1519, Holbein devient membre de la guilde des peintres de Bâle, et sa production comprend alors surtout des œuvres religieuses (la « Vierge et l’enfant avec la famille du bourgmestre Meyer, Scènes de la passion, et aussi • ci dessous, le célèbre « Christ mort », (1521-1522),où l’on peut remarquer l’influence du peintre Matthias Grünewald (peintre allemand de la RENAISSANCE, 1475-1480/1528)contemporain de Dürer), en observant un détail du « Retable d’Issenheim »: on y retrouve l’expressionisme du Moyen Age, mais on remarque aussi la précision anatomique, tendance profane propre à la Renaissance italienne (il semble que Holbein ait séjourné en Italie entre 1517 et 1519).

  5. 1523-1526 • En 1524, après la mort de son père, il fait son premier voyage en France ; il en rapporte la technique des craies de couleurs et la connaissance de l’œuvre de Léonard de Vinci. On remarque l’influence de ce dernier en rapprochant la « famille Meyer avec la madone » (Holbein) de « La madone à l’œillet » (Vinci, 1476).

  6. De cette première période bâloise, nous retiendrons la réalisation de la célèbre « danse des morts », suite de 41 gravures sur bois, exécutées vers 1526 et publiées 12 ans plus tard Fin de la 1ère période bâloise

  7. 1523 • Également datés de cette période, 3 portraits d’Érasme, personnalité très importante dans la vie d’Holbein, qui se trouvent à présent à la National Gallery de Londres, au musée de Bâle, et au musée du Louvre à Paris.

  8. Londres 1526-1528 • Erasme lui conseille de se rendre en Angleterre, la prospérité de Bâle étant affaiblie en raison des premiers troubles liés à la Réforme • Réforme: il s’agit d’un mouvement religieux né en Allemagne autour de 1520,initié par Martin Luther, moine théologien allemand, qui ne voulait pas « fonder » une nouvelle église, mais la « réformer ». Ce mouvement a été formé en réaction contre la manière dont l’Eglise catholique se comporte dans différents domaines, il touche aux fondements de la doctrine (les Saintes écritures), aux mœurs des membres du clergé, et aux relations entre le Sacré et l’argent. • Hans Holbein se rend alors à Londres, et entre en contact avec le milieu humaniste anglais, grâce à la recommandation d’Erasme à Thomas More. • Durant les 18 mois que dure son 1er séjour à Londres, il peint « sir Thomas More », et réalise les portraits des membres de la cour: sir Henry Guilford-1527 château de Windsor-, l’Archevêque Warham-1527, Louvre-, Nicholas Kratzer -1528, Louvre-, que nous évoquerons tout à l’heure.

  9. Illustrations :Sir Henry Guilfordsir Thomas More, l’archevêque Warham, Nicolas Kratzer • Tableaux:

  10. Retour à Bâle,1528 • La situation politique et religieuse est de plus en plus mouvementée: en 1529, toute peinture religieuse est interdite, le fanatisme et l’intolérance chasse Erasme de Bâle. • Holbein réalise la fresque de l’hôtel de ville de Bâle et peint sa famille(tableau présenté), famille qu’il va quitter définitivement, en ayant pris soin de lui laisser le confort matériel. • En 1531, les œuvres religieuses sont détruites à Bâle et en 1532 Holbein regagne l’Angleterre;

  11. Londres, 1532-1536 • A Londres aussi, la situation a changé: son principal protecteur, Thomas More n’a plus la faveur du Roi. De 1532 à 1536, à part quelques œuvres décoratives, comme l’Arc de triomphe pour le couronnement d’ Anne Boleyn (1533), Holbein réalise surtout de nombreux portraits de marchands allemands établis à Londres, qui constituent une clientèle riche. • Il réalise entre autres celui du Marchand Gisze (1532), Dirk Tybis (1533)Derich Born(1533)

  12. En 1533, il peintLes Ambassadeurs • Le succès de la grande toile représentant les ambassadeurs contribue à le lancer auprès d’une clientèle qu’il ambitionne de conquérir, et il devient bientôt le peintre favori de la cour.

  13. En 1536, Holbein devient le peintre officiel de la cour d’Angleterre • On ignore ses sentiments religieux, il a travaillé pour les 2 partis: catholiques et réformés • Il est plus mondain que mystique, considéré comme un pur artiste des temps nouveaux • Dans l’entourage du Roi, il réalise les portraits de Robert Cheseman, fauconnier du Roi (1533) et du chancelier Thomas Cromwell( 1534) grâce auquel il est présenté à Henri VIII,etil obtient le titre de Peintre du Roi en 1536. • Les portraits de Henri VIII et de Jane Seymour (1536-1537)donnent un exemple du degré extrême d’attention portée au détail, que nous analyserons d’ailleurs pour le tableau « les ambassadeurs ».

  14. 1538-1543 • A la mort de la Reine, Holbein, chargé de faire le portrait des prétendantes, fait entre 1538 et 1539, un voyage en Europe et réalise des portraits de Anne de Clèves (musée du Louvre) et de Christine de DANEMARK;

  15. 1543, fin • Malgré les offres avantageuses qui lui sont faites par la ville de Bâle lors d’un voyage en Allemagne, Holbein choisit de poursuivre sa carrière à Londres où il meurt en pleine gloire à 45 ans, victime de la grande peste qui ravage Londres en 1543. • Holbein se situe à la Renaissance, période historique (XIV-XVIème siècles) marquant à la fois la fin du Moyen-âge et le début des temps modernes. • La Renaissance est signe de renouveau sur tous les points : la science (Révolution copernicienne), la littérature, la philosophie (l’imprimerie contribue à la diffusion du savoir) et les œuvres d’arts. Elle verra passer des artistes extrêmement importants comme Léonard De Vinci , mais elle est aussi le symbole des conflits religieux opposant protestants et catholiques .

  16. Les œuvres principales de Holbein: Portraits de Nicolas Kratzer et de Georges Gisze • Nous nous attarderons maintenant sur 2 compositions qui annoncent la célèbre toile « Les ambassadeurs » Les personnages sont ici présentés non plus comme le principal sujet du tableau mais entourés d’une foule d’objets qui prennent du coup une importance considérable . • Le portrait de Nicholas Kratzer est particulièrement intéressant parce que l’on y retrouve beaucoup d’objets présents dans les « ambassadeurs » • Nicholas Kratzer est un astronome mathématicien et horloger Allemand nommé astronome et horloger royal a la cour d’Henri XIII ; avec Holbein , il fait partie du cercle artistique et scientifique de Thomas More. • Holbein peint ce portrait 5 ans avant les « Ambassadeurs » . On y retrouve le cadran du berger , le cadran polyédrique ; derrière lui , a gauche le quadrant : il est intéressant de noter qu’il l’a représenté « à l’endroit » ici , et « à l’envers » dans « Les Ambassadeurs »pour symboliser le dysfonctionnement des relations entre Rome et l’Angleterre .

  17. Portrait de Georg Gizsze • Holbein a eu une grande clientèle de marchands qui lui commandait leur portrait : Georg Gisze en fait partie • En observant le tableau on s’aperçoit que Holbein a entouré Gisze d’objets divers, mais en y regardant de plus près on s’aperçoit qu’il l’a truffé d’ « erreurs » : la table n’est pas rectangulaire et se trouve bizarrement disposée dans l’espace . • Toujours sur cette table le coin en bas à droite tombe de manière maladroite, problème accentué par la position des instruments d’écriture qui ont l’air de tenir en équilibre • Le sceau qui pend à une chaîne de l’étagère ne parait pas très stable ; le trébuchet qui pend a coté n’est pas en équilibre non plus. Ces perturbations convergent pour former une sorte de vanité (fragilité des choses) que l’on retrouvera de façon encore plus évidente avec l’os de seiche des « Ambassadeurs ».

  18. Les ambassadeurs • Ce tableau est exposé à la National Gallery de Londres, c’est le travail le plus ambitieux d’HOLBEIN de par ses dimensions, 207 x 209,5 cm; il s’agit d’une Huile sur panneau de bois de chêne.

  19. Ce tableau,  « Les Ambassadeurs », est une des œuvres majeures de Hans Holbein le Jeune. Longtemps identifiés comme 2 nobles britanniques, les personnages ont été reconnus au début du XXème siècle comme des français résidents temporairement en Angleterre. Holbein réalise ici un portrait d’apparat et un portrait savant. • A la première observation, on peut penser que les personnages sont le centre d'intérêt du tableau, ce qui n'est en fait pas le cas. Car ici, Holbein donne un sens caché à quasiment tout les objets qui forment la richesse de cette peinture. Georges de Selve et Jean de Dinteville sont en réalité placés au dernier plan. Le premier plan étant occupé par un pavage très sophistiqué et par une forme sombre se détachant sur le sol, communément appelé « os de seiche ». Le regard est ensuite porté sur les personnages, qui ne retiennent l'attention que quelques instants car l'œil se dirige ensuite vers les deux étagères, sur lesquelles sont disposés une multitude d'objets qui constituent un mystère. En observant avec insistance la toile, on distingue un crucifix en dans le coin en haut à gauche. Ce tableau est un double portrait; le personnage de gauche est Jean de Dinteville, ambassadeur de France, celui de droite est Georges de Selve, évêque, ami de Dinteville. A première vue, on leur donnerait la quarantaine; ils étaient beaucoup plus jeunes! Au 16ème siècle, la vie était 2 fois plus courte qu’aujourd’hui, les hommes accédaient donc très jeunes à des fonctions importantes. • Dinteville a été envoyé par François 1er pour tenter d’apaiser les relations tendues entre Henry VIII et l’Eglise (d’ailleurs il y aura rupture au printemps 1533); Georges de Selve est venu visiter son ami à Londres, pour Pâques (1533). • Ils sont représentés aux 2 extrémités du tableau, accoudés à un meuble comportant 2 étagères sur lesquelles sont disposés des objets se rattachant au Quadrivium (les 4 sciences mathématiques parmi les 7 arts libéraux : arithmétique, géométrie, musique et astronomie.) • C’est une œuvre qui symbolise la puissance laïque et ecclésiastique appuyée sur la curiosité, l’érudition, et l’humanisme.

  20. Jean de Dinteville • Il est le commanditaire du tableau, qu’il destine à son château de Policy, dans l’Aube • Il est donc l’ambassadeur de robe courte, détenteur du pouvoir politique; il impose une stature royale et altière dans sa pelisse d’hermine à manches bouffantes: il paraît presque 2 fois plus large d’épaule que son ami l’évêque. • Il arbore le collier de l’Ordre de Saint-Michel, la plus haute distinction française à l’époque (seulement 100 personnes la possèdent) • Il tient un poignard (une dague) sur lequel est inscrit son âge: 29 ans.La broche qui orne son béret, représentant un crâne, évoque sa devise personnelle: mementomori, « souviens toi de la mort » • Enfin le globe terrestre, à gauche de l’étagère inférieure est centré sur POLICY, le domaine où se trouve le château de DINTEVILLE

  21. Georges de Selve • Dépositaire du pouvoir religieux, il est représenté en robe longue • Evêque de Lavaur (Tarn), il fut ambassadeur en Angleterre en 1533, et à Venise de 1534 à 1535, puis à Vienne et en Espagne; • Il a passé l’essentiel de son sacerdoce à travailler à la réconciliation au sein de l’Eglise • Il réprouvait l’état de son Église à cette période, critique à l’égard de la corruption dans les rangs des catholiques; ressentait de la sympathie pour les efforts de Luther, ce qui explique la présence du livre de cantique luthériens, ouvert à droite de l’étagère inférieure, mais aussi le crucifix dissimulé derrière la tenture verte en fond • Il est accoudé à un livre, sur la tranche du quel on peut lire son âge: • « dans la vingt-cinquième année de son existence » • Il mourra huit années plus tard

  22. L’étagère supérieure • Comme les 2 ambassadeurs , de robe courte et de robe longue, (pouvoir temporel et spirituel) les 2 étagères représentent la terre et le ciel, globe terrestre en bas, globe céleste en haut • L’étagère supérieure correspond donc aux instruments d’astronomie et de mesure • Le globe céleste montre les constellations sous leur forme mythologique; il n’est pas réglé pour représenter le ciel à la latitude de Londres mais plutôt sur une valeur très proche de celle de ROME, ce qui rappelle les différends politiques et religieux entre la cour d’Angleterre et ROME. On remarquera sa grande ressemblance avec celui construit par l’astronome de Nuremberg, Johannes Shöner qui est aujourd’hui au musée de la science de Londres

  23. Etagère supérieure, les cadrans • Elle comporte 3 cadrans solaires et 2 quadrants (également visibles sur le portrait de Nicholas Kratzer dont nous parlerons par la suite) • Le premier, cadran cylindrique, appelé cadran du berger, est réglé sur une date entre le 11 avril et le 15 août; il s’agit probablement du 11 avril, correspondant cette année là au vendredi saint • Le second, portatif horizontal, est posé devant le quadrant (image n° 2) • Le 3ème est un cadran polyédrique à 10 faces, sur la face supérieure, une petite boussole. Deux faces indiquent 10h30, celle face au spectateur indique 9h30 • Nous voyons aussi 2 quadrants(image n° 2): le premier est de forme complexe, il présente une partie mobile et un fil à plomb, permettant selon l’angle et l’altitude à déterminer la position du soleil au dessus de l’horizon, à partir de quoi on pouvait calculer le temps • Le second, permettrait de définir la latitude grâce à l’ombre projetée • Au dessus du coude de Georges de SELVE, un torquetum, instrument décrit pour la 1ère fois par Ptolémée, servant à déterminer la position des corps célestes

  24. L’étagère inférieure, les mathématiques et la musique • Détaillons les différents objets présentés: • Le globe terrestre, comme nous l’avons vu indique la position du château de Dinteville à Policy; il est orienté sur l’Europe mise en relief par la couleur jaune • Le livre est un traité de calcul commercial de Peter Apian, mathématicien de l’université d’Ingolstadt, imprimé en 1527; il commence par les calculs de base, puis comment trouver la racine carrée d’un nombre, ou encore comment convertir de l’or en argent, convertir d’une monnaie à l’autre, et également des problèmes équivalents à ceux des écoliers d’aujourd’hui.. Il est entrouvert par une équerre, et laisse entrevoir le mot « division », en rapport aux divisions politiques et religieuses de l’époque. • Le livre de chants, livre d’hymnes sacrés de Johannes Walther, ouvert sur 2 chants identifiables; la page de gauche montre la traduction de Luther du premier verset de l’hymne VeniSancteSpiritus. Celle de droite est la version abrégée des 10 commandements de LUTHER. Dans l’édition, les 2 pages ne sont pas consécutives, Holbein choisit de les réunir ici pour symboliser l’opposition entre la Loi et la « grâce ». • Le luth présent au côté des flûtes et des étuis à droite du livre des chants représente la musique, la corde cassée est une allusion au luth illustrant le frontispice du traité d’Andrea Alciati publié en 1531 et peut aussi symboliser la dysharmonie (la musique étant plutôt symbole d’harmonie)qui déchire l’Europe

  25. Le Pavage • Nous terminerons la description de ce tableau par le pavage, le crucifix, et bien sûr le crâne en anamorphose au premier plan. • Le pavage au sol, représente une étoile à 6 pointes inscrite dans un cercle; sans l’étoile centrale, il rappelle 2 véritables pavages: le premier est celui de l’Abbaye de Westminster, devant le maître autel du Sanctuaire dont voici une photo • Le second est celui situé au centre la chapelle Sixtine, à l’exacte verticale de La création d’Adam

  26. Crucifix et crâne = vanité • Deux objets particulièrement étranges sortent du lot : le fameux « os de seiche » et le crucifix, difficile à distinguer. Situé en haut à gauche, à moitié caché, il symbolise la position du Christ, intermédiaire entre l’ici-bas et l’au-delà • Ces deux objets constituent un aspect fondamental de l'œuvre : les vanités. La vanité est une peinture qui a une signification symbolique. Elle représente le cycle de la vie et de la mort. Elle est composée d’éléments montrant la richesse de la nature et du savoir à côté d’éléments évoquant le temps qui passe et la mort pour signifier que tout est futile. • Ici, le luxe, le savoir et la puissance ne sont que des vanités. • L'os de seiche est en réalité un crâne. Il est mis en valeur par la peinture sans que l'on puisse distinguer ce qu'il est. Il représente la mort et veut dire que tout est vain car toute vie a une fin. • Afin que l'on ne distingue pas que c'est un crâne, Hans Holbein s'est servi du principe de l'anamorphose. On estime que le tableau était accroché dans un escalier, avec un virage en angle droit. En effet, grâce à ce placement judicieux, lorsque une personne descendait l'escalier, elle apercevait le tableau de côté, mais le crâne, lui, était visible dans son entité. • On notera que l'artiste, comme à son habitude, n'a pas oublié de signer son œuvre. Car en allemand, si l'on décortique le nom de l'artiste, on obtient « hohlebein » qui se traduit par « os ceux ». Les analystes de ce tableau voient donc une signature à travers l'os de seiche.

  27. Illustrations crucifix, crâne

  28. L’anamorphose • L’étymologie du mot provient du grec, ana qui signifie remonter vers, tourner, et morphe qui signifie forme. • Une anamorphose est une transformation géométrique d’une image qui constitue une sorte de rebut optique et la rend méconnaissable. Des images bizarres deviennent normales et des images normales deviennent bizarres quand elles sont vues d’un point de vue définis dans l’espace ou réfléchie dans un miroir courbe. • Les anamorphoses planent découlent des recherches exécutées. • La première anamorphose connue (« un visage d’enfant et un œil »)  est attribuée a Leonard de Vinci en 1485 Piero della Francesca (1412-1492) peintre mais aussi grand mathématicien avait écrit auparavant un traité de géométrie « De la perspective en peinture » qui fut déterminant pour l’évolution de cette technique. Le peintre Dürer compare l’anamorphose à un art de la perspective secrète : lui aussi mathématicien, il va se perfectionner en Italie. • Dans la période qui suit la Renaissance le procédé d’anamorphose est utilisé pour occulter ce qui est licencieux, choquant, ou contraire à la morale religieuse.

  29. Vinci 1485, Piero della Francesca, Michel Ange, Dürer illustrations anamorphoses

  30. Anamorphose, suite • Apparaît par la suite le procédé d’anamorphose à miroir conique ou cylindrique qui reconstitue l’image déformée. Ce procédé avait déjà été utilisé durant l’époque Ming, en Chine (1368 à 1644); • Alors que l’anamorphose qui était jusqu’alors un art du secret, elle trouve dans les temps modernes une utilisation dans la vie courante, artistique et militaire. • On retrouve de nombreuses cartes se servant du procédé de l’anamorphose. Les cartes sont déformées selon une donnée choisie comme le nombre de touristes ou le temps des trajets en train. • Le procédé sert aussi à la signalisation routière. Par exemple, le signe représentant un vélo sur les pistes cyclables est en fait une anamorphose car on il apparait dans ses dimensions exactes seulement lorsqu’on arrive de face, alors que sinon, il est déformé. • Cela sert aussi pour les emballages, car afin d’éviter d’avoir à reformer une image en prenant en compte la forme de l’emballage, l’image est anamorphosée dès le départ, et retrouve son aspect une fois collé sur l’emballage.

  31. Illustrations anamorphoses coniques et cylindriques,

  32. Anamorphose, fin • L’anamorphose peut aussi servir à des fins militaires par exemple pour les périscopes des sous-marins qui permettent d’avoir un champ de vision plus large ou la même chose pour les anciens tanks de la 1ere guerre mondiale. • Le cinéma a eu usage de ce principe pour créer le cinémascope. En effet, l’image était compressée en largeur et décompressée à la projection. • La télévision a utilisé l’anamorphose électronique pour diffuser des images au format 16/9 initialement produites au format 4/3. • L’architecture se sert du procédé d’anamorphose pour créer des trompes l’œil. Le plus souvent, des peintures murales restituent une réalité changée. • L’anamorphose n’en reste pas moins un outil artistique servant à créer de nombreuses œuvres d’arts. Les artistes Salvator Dali et Félix Labisse s’en servent en peinture, Georges Rousse en photographie et Pierre Beuchey en sculpture. 

  33. Illustrations anamorphoses murales, Dali

  34. Illustrations anamorphoses Pierre Beuchey, Georges Rousse, Magritte Autoportrait anamorphique, Pierre Beuchey, 1997 La condition humaine, Magritte, 1935 Nice, 1984, Georges Rousse

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