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Typologie des minorités dans des sociétés africaines plurielles et dynamique sociale

Typologie des minorités dans des sociétés africaines plurielles et dynamique sociale. SÉMINAIRE. Objectif. Donnez aux étudiants un aperçu du rapport minorité/majorité comme élément fondamental pour la compréhension les rapports conflictuels en politique locale ;

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Typologie des minorités dans des sociétés africaines plurielles et dynamique sociale

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  1. Typologie des minorités dans des sociétés africaines plurielles et dynamique sociale SÉMINAIRE

  2. Objectif • Donnez aux étudiants un aperçu du rapport minorité/majorité comme élément fondamental pour la compréhension les rapports conflictuels en politique locale; • de mieux saisir et de comprendre les mécanismes, les critères et le fonctionnement de minorisation d´un groupe dans un ensemble donné et d´autre part d´inventer ou de réinventer des modus operandiet vivendi politiques devant permettre le vivre ensemble dans les sociétés hautement fragmentées

  3. Il existe dans certains pays d’Afrique un rapport dominant/ dominé, oppresseur /opprimé entre une majorité et des minorités. La majorité n’a très souvent pas de problèmes. • Ce qui nous intéresse dans ce séminaire, c’est la situation de la minorités.

  4. Avant tout: • Clarification sémantique indispensable Quelles en sont les variantes sur le plan scientifique et quelle typologie se dégage-t-elle des différentes connotations du concept de minorité ?

  5. Depuis 1950 date de la création de la sous-commission des Nations Unies chargée de la protection des minorités, incapacité notoire de cette commission de donner une définition nette du concept de minorité à cause du sacro saint principe du respect de la souveraineté et de la non ingérence dans les affaires internes des États

  6. Mais en 2005 au 60e anniversaire de l´ONU (World Summit) La question qui se pose à la Communauté Internationale est celle de savoir si elle doit encore se permettre le luxe d´observer ou de vivre sans réagir en face des États qui massacrent une partie de leur population comme ce fut le cas au Rwanda, au Kossovo, au Darfur…

  7. Le rapport du Secrétaire Général de l’époque «  In largerFreedom » donna non seulement l´ordre du jour du sommet mondial, mais planta également les décors pour l´engagement tous envers le principe de « Responsability to Protect » (R 2P/RtoP) • Une unanimité s’est peu à peu dégagée autour de l´intervention pour la protection des populations menacées ou victimes de violence organisée, de génocide ou des injustices structurelles.

  8. Ceci permet de planter le cadre de la notion de minorité. • Qu'est-que la minorité ou les minorités dans un contexte socioculturel caractérisé par une diversité multidimensionnelle? En d´autres termes, quelles sont les différentes perspectives sémantiques et analytiques du concept de minorité ou des minorités sur le plan épistémologique ?

  9. I- Explication des concepts clés A) Typologie: • Le mot est constitué de : typicus et logos. • Typicus: réfère à modèle idéal, à un symbole, à un exemple caractéristique ou à un repère qui peut être utilisé dans une classification systématique • Logos: fait référence à quelque chose de scientifique, c´est à dire qui fonctionne selon des règles ou des lois logiques clairement établies et universellement acceptées par les spécialistes

  10. I- Explication des concepts clés • Au sens général, la typologie est donc la science, l´art d´élaborer avec précision les modèles devant servir à l´analyse cognitive des réalités complexes dans le but de les classifier d´une manière rigoureuse. • En Science politique on fait une typologie des systèmes politiques exactement comme en sociologie il sera question de la typologie des structures sociales….

  11. I- Explication des concepts clés B) La/les minorité/s • Au premier sens le mot minorité renvoie à un état, où on n´est pas capable de répondre pleinement de ses actes, on n´est responsable de rien puisqu´on a besoin d´une tutelle. Sur le plan du droit on est soumis à un régime juridique et pénal spécial puisqu´on est mineur par rapport à la majorité révolue. Le critère de classification ici c´est l´âge.

  12. I- Explication des concepts clés B) La/les minorité/s • Au second sens le mot minorité renvoie à de groupes de personnes caractérisées par un vouloir ou un devoir vivre ensemble et qui doit composer avec un autre ou d´autres groupes numériquement majoritaires à l´intérieur d´un état donné. Le groupe majoritaire domine et fait de ses propres valeurs la norme sociale devant être adoptée par tous les autres groupes dits de la minorité. Les minorités sont vues ici sous le prisme de groupe social inférieur et sont ou se sentent de ce fait victimes de discrimination multidimensionnelles.

  13. I- Explication des concepts clés B) La/les minorité/s • Second sens du mot: une précaution dans les définitions du concept de minorité est d´une importance capitale. Trop large, la notion perd tout son intérêt et trop tamisée, on court le risque de perdre de vue certains phénomènes liés à la problématique des minorités et les conséquences sur le plan du principe de la R2P risquent d´être fatales pour certains groupes qui se verraient ainsi exclus des catégories de minorités voire de perdre la protection par la Communauté Internationale (ONU).

  14. I- Explication des concepts clés B) La/les minorité/s • Second sens du mot: La problématique des minorités dans cette connotation qui nous intéresse ici présuppose donc l´existence des communautés politiques organisées, c´est à dire des États. L´historique du phénomène des minorités dans le monde occidental montre d´ailleurs que ses premières manifestations en terme d´oppression se sont fait ressentir avec l´émergence des Etats modernes et c’est sous un fond de majorité ou minorité religieuse.

  15. II- Typologie des minorités • Sous-commission des Nations Unies, (article 27 du pacte sur les droits civils et politiques) : les minorités sont ethniques, religieuses et linguistiques. (approche essentialiste ou fondamentaliste) • Sous-comité des minorités du conseil de l´Europe voit dans le phénomène de minorité le lien sympathique nationale d´un groupe qui ne doit nécessairement pas présenter des caractéristiques raciales, religieuses ou linguistiques particulières. (approche constructiviste ou structuraliste) Il n´y a donc pas unanimité sur les types de minorités à protéger au niveau des Organisations internationales (OI)

  16. II- Typologie des minorités • Un réaménagement du concept va répondre à la dichotomie théorique qui existe entre les approches essentialistes ou fondamentalistes et les approches dites constructivistes et structuralistes dans leurs tentatives de définition des concepts comme Ethnie/Ethnicité, de Nation…et leurs dérivés de tribu…et de minorités

  17. II- Typologie des minorités • Les minorités religieuses; • Les Minorités raciales; • Les minorités ethniques (linguistiques et culturelles); • Les minorités sociopolitiques (sociologiques et politiques)

  18. II- Typologie des minorités • Les minorités religieuses Ici, c´est la nature de la croyance en un être suprême, au Tout Puissant avec tout ce que cela entraîne comme exigences de comportement social de la part des fidèles, qui fait l´élément de base du sentiment d´appartenance à un groupe minoritaire. Le groupe religieusement minoritaire à en face de lui un autre groupe majoritaire qui croit en toute une autre religion. - Pogroms Juifs en occident • Catholiques en Irlande du Nord • bouddhistes, musulmans en Inde • population palestinienne en Israël • Chrétiens dans les États du Nord du Nigéria

  19. II- Typologie des minorités • Les minorités raciales La couleur de la peau, des cheveux et des yeux, a dans l´histoire de l´humanité, constitué ce critère fédérateur qui donne le sentiment d´appartenance et/ou d´exclusion à une communauté de personne homogène. Cas: • Noirs d´Amérique • Noirs en Afrique du Sud (période apartheid) • Juifs en Allemagne

  20. II- Typologie des minorités • Les minorités raciales A ce niveau il faut cependant relever que la situation d´oppression obéit parfois à d´autres critères que celui du nombre. Le rapport de force politique, économique et culturelle fait en sorte qu´une majorité numérique se trouve sous le joug d´une puissante minorité numérique

  21. II- Typologie des minorités • Minorités ethniques (culturelles et linguistiques) Ici, c´est l´élément ethnique qui est le critère de division entre les identités particulières (nature essentialiste ou constructiviste). Le fait de croire à une histoire, à une culture commune, à une langue à des traditions. Cas des Kosovars, des Bosniaques, les Basques, les corses, les Québecquois, les Kurdes, les Hutus, les Tutsi, les Darfuriens, les Bamiléké, les Anglophones, les Nordistes, les Kirdi…

  22. II- Typologie des minorités • Minorités ethniques (culturelles et linguistiques) Ici aussi le rapport de domination et le sentiment de discrimination sont fluctuants et sont liés au degré de contrôle des ressources politiques et économiques dont dispose un groupe à l´intérieur d´un état donné. Le critère de nombre ne conditionne pas le rapport de dominant/dominé.

  23. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques • La notion de minorité qui nous préoccupe ici ne se laisse pas aisément définir comme mentionnée plus haut. • Percevoir cette notion sous une perspective sociopolitique semble être l´approche la mieux indiquée pour cerner sa complexité. A ce niveau 4 éléments centraux se dégagent de cette notion: 

  24. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques • L´élément communautaire : La minorité doit faire preuve des caractéristiques qui lui confèrent le sentiment d´être unis et qui la distinguent du reste de la grande communauté nationale. A ce moment on a des groupes que ni la langue, ni la religion encore moins la race ne séparent du reste de la nation, mais qui historiquement sont devenus des minorités selon la configuration politique dominante (Hutus et Tutsi au Rwanda)

  25. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques • L´élément quantitatif:Un groupe qui fait montre d´une certaine homogénéité religieuse, linguistique ou d´une histoire commune doit avoir un nombre de membre d´une importance nationale avérée pour qu´on parle de minorité visible. En plus il faudrait qu´il soit numériquement minoritaire par rapport au reste de la population nationale.

  26. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques • La conscience de minorité: Ici l´élément de conscience est capital parce qu´une communauté ne peut être classée comme minorité que si elle-même a la conscience de l´être. Il faut tout aussi préciser à ce niveau que la conscience de minorité doit être réciproque. Non seulement elle doit se voir comme telle, mais la majorité doit également la percevoir et la traiter comme telle avec son complexe de supériorité.

  27. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques • La nature des rapports entre minorité et majorité : Si le rapport entre minorité et majorité est harmonieux au sein d´un état, il est difficile de parler d´un phénomène ou d´un problème de minorité. Le phénomène de minorité n´existe donc que par rapport à l´oppression, à la discrimination et aux menaces d´épuration dont une minorité est victime. Dans certains cas, l´oppression prend une dimension internationale. C´est ainsi qu´une minorité peut avoir son sort lié à celui d´un conflit entre deux états ou entre deux groupes qui se battent pour le contrôle de l’appareil étatique.

  28. II- Typologie des minorités • Minorités sociopolitiques En somme, la véritable dimension du phénomène de minorité est d´ordre politique et économique. L´oppression dont les minorités sont victimes est fondamentalement d´ordre économique et politique. L´histoire de la plupart des minorités citées ici montre que c´est par le contrôle des processus et des facteurs de production de la richesse des Nations (Adam Smith), à travers l´histoire du contrôle et de la monopolisation des ressources politiques que certaines minorités se sont retrouvées dans une situation de groupes exploités, lésés et menacés d´extermination.

  29. III- Caractéristiques des minorités • La minorité, généralement considérés comme «récepteur » d’influence ou déviant, peut donc être étudié aussi en tant qu’émetteur d’influence et créateurs de normes en puissance. Dans ce sens il existe donc deux sous-groupes de minorité: les anomiques et les nomiques. (cf. Serge Moscovici (1979) « Psychologie des minorités actives » et « Psychologie sociale »)

  30. III- Caractéristiques des minorités • Minorités nomiques(actives) : individus ou sous-groupes qui prennent une position consciente distincte par contraste ou par opposition avec le système social plus vaste. • Minorités anomiques (passives) : individus ou sous-groupes qui sont définis par référence à la norme ou à la réponse du système social plus vaste parce que le groupe auquel elles appartiennent ne possède pas de normes et de réponses propres. On peut classer les majorités de la même manière. C’est leurs interactions qui peuvent faire le conflit ou créer une véritable dynamique sociale

  31. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Il faut relever une fois de plus que les limites de toutes ces typologies en termes de discrimination résident dans le critère quantitatif. Le facteur démographique doit être nuancé quand il s´agit de voir le phénomène de minorités comme groupes lésés, frustrés et opprimés…économiquement et politiquement parlant. • Dès lors on peut se poser la question de savoir comment est-ce que ce phénomène de minorité peut être transcendé dans les construction démocratique fragile en Afrique.

  32. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Les composants de l’identité culturelle Les minorités sont identifiés à partir de leur identité culturelle • L’identité culturelle (collective ou individuelle) composé de plusieurs éléments : La langue , l’histoire commune, l’espace géographique, les valeurs, l’appartenance religieuse, la relation à soit et à l’autre, l’ethnie • C’est la combinaison des différents éléments qui rapprochent et différencient un groupe de l’autre.

  33. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Identité composite et monolithique. • On dit d’une identité culturelle qu’elle est composite lorsqu’elle ne surdétermine aucun composant particulièrement. Elle se révèle dans sa totalité. • Par contre lorsqu’une culture s’appui sur une seule composante de l’identité on parle d’identité monolithique. En réalité cela n’existe pas il s’agit d’une idéologisation. Le cas de la langue ou de la religion.

  34. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Déculturation, inculturation, acculturation • La déculturation est le processus qui consiste à enlever à quelqu’un sa culture par la force et lui substituer un autre. • L’inculturation c’est lorsque volontairement on renonce à sa culture pour adopter une autre culture • L’acculturation qui est un lent processus d’adaptation, qui consiste à se défaire volontairement de certaines composantes de sa culture de base pour les remplacer avec de nouveaux éléments pris dans la culture voisine. C’est ce processus qui crée les identités de synthèse

  35. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Les identités de synthèse, leur condition d’existence. L’acculturation est à la base de la construction d’une identité de synthèse, elle se fait en plusieurs étapes : • 1e étape, l’évaluation de l’autre culture en référence à la culture originelle. • 2e étape, évaluation de ma culture avec les références de la culture de l’autre. • 3e étape, est la synthèse des cultures évaluées, c’est-à-dire, construction d’une nouvelle culture en empruntant aux deux cultures.

  36. IV- Déconstruction du phénomène des minorités et essai de construction sociale • Les identités de synthèse, leur condition d’existence. Leur condition d’existence se fait dans la tolérance et dans un perpétuel travail d’évaluation des deux composante culturelle et de remise en cause de tout ce qui semble passer pour un idéal en face de la culture originelle ou de celle emprunté.

  37. Bibliographie • Poutignat, Philippe & al: Théorie de l´ethincité(1995)  • Sollors, Werner : The Invention of Ethnicity • Cahen, Michel : Ethnicité Politique (1994)  • Scherrer, Christian : Ethnicity, nationalism and violence (2004) • Yacoub, Joseph: Au-delà des minorités une alternative à la prolifération des Etats(2000) • Serge Moscovici (1979) « Psychologie des minorités actives » et « Psychologie sociale ») • MASSÉ, Raymond: « Les limites d'une approche essentialiste des ethnoéthiques. Pour un relativisme éthique critique », http://classiques.uqac.ca/contemporains/masse_raymond/limites_approche_essentialiste/limites_approche_essentialiste.pdf

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