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L’état des lieux relatif à un comportement

L’état des lieux relatif à un comportement. Journée DES « Éducation et santé » Rouen le 02-12-08 Alexis MOHEBI - Cédric LAOUENAN. 1 ère partie : M odèles psychosociaux relatifs aux comportements de santé (Cédric LAOUENAN).

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L’état des lieux relatif à un comportement

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Presentation Transcript


  1. L’état des lieux relatif à un comportement Journée DES « Éducation et santé » Rouen le 02-12-08 Alexis MOHEBI - Cédric LAOUENAN

  2. 1ère partie :Modèles psychosociaux relatifs aux comportements de santé (Cédric LAOUENAN) 2ème partie :Connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/Sida en France en 2004 (Alexis MOHEBI)

  3. Introduction • Un comportement lié à la santé est une action faite par un individu et ayant une influence positive ou négative sur la santé • « l'une des principales erreurs commise par les professionnels de la santé est de croire que ce sont avant tout des raisons de santé qui expliquent l'adoption des comportements liés à la santé »* *G. GODIN. In : Fischer G.N. (sous la direction). Traité de psychologie de la santé. Dunod, Paris, 2002 : 375-88.

  4. Modèles psychosociaux relatifs aux comportements de santéObjectif : identifier les facteurs sur lesquels les actions éducatives vont chercher à agir Trois générations de théories se sont succédées : • Les théories prédictives du comportement (années 60-70) • Les théories de changement de comportement (années 80) • Les théories des systèmes d'auto-régulation et des buts relatifs aux comportements de santé (années 90)

  5. Les théories prédictives du comportement • Identifient les facteurs qui vont agir sur l'intention d'adopter ou non un comportement • Ne s'intéressent pas aux facteurs qui vont conduire de l'intention à la décision et à l'adoption du comportement

  6. Les théories prédictives du comportement Différents concepts : • Évaluation de la menace : - perception de la gravité du risque - perception de la vulnérabilité par rapport au risque • Bénéfices et coûts perçus : - le préservatif m'évitera d'être enceinte, montre que l'on tient à l'autre… - me coûte de l'argent, diminue mon plaisir… • Influence sociale : - les normes subjectives : importance que la personne accorde à ce que les autres pensent de lui - la motivation à se conformer à l'opinion de tout le monde • Compétence perçue : - je me sens capable d'adapter mon comportement - les actions d'éducation pour la santé peuvent viser le développement de la confiance en soi (attention cependant, au dérive responsabilisante, voire culpabilisante)

  7. Les théories prédictives du comportement • Limites de ces théories : • Reposent sur la conception que les individus sont parfaitement rationnels (évaluer le rapport coût / bénéfice = évaluer un rapport qualité / prix) • Faiblement prédictives : il ne suffit pas d'être informer pour agir … exemple : enquêtes « Connaissance Attitude Pratique » (CAP) montrent que la population est bien informée sur le SIDA et considère le SIDA comme un grand risque, pourtant les changements de comportement sexuel sont difficiles à opérer … mais la sensibilisation de la population est un préalable important !

  8. Campagnes axées sur la gravité

  9. Campagnes axées sur la vulnérabilité

  10. Campagnes axées sur l'opinion des autres

  11. Les théories de changement de comportement • Changements de comportement = processus dynamique en 4 stades : - La précontemplation : Les individus ne se posent pas la question de changer de comportement. Inconscients des conséquences de leur comportement néfaste. N'exprime aucune volonté de changer. - La contemplation : Les individus se posent la question de changer de comportement. Conscience des effets néfastes de leur comportement mais n'arrivent pas à s'impliquer dans le changement. Sentiments conflictuels par rapport à leur attitude. - La décision et le passage à l'acte : Les individus ont la volonté d'essayer de changer leur comportement. Puis passent à l'action et s'impliquent dans la modification de leur comportement. - Le maintien : Les individus continuent à s'auto-contrôler et à rester vigilants afin d'éviter d'éventuelles rechutes. L'adhésion à un nouveau style de vie et le soutien social sont des facteurs qui vont contribuer au maintien du nouveau comportement.

  12. Les théories de changement de comportement • Le passage d'un stade à l'autre est rarement linéaire (échecs les ramenant au stade précédent). • Les échecs sont considérés de façon positive (stimulent de nouvelles tentatives plus structurées). • Au cours du processus : • du nombre de croyances positives • des croyances négatives • Exemple de campagne prenant en compte ce processus

  13. Dépliant sur le tabac proposant plusieurs versions en fonction des stades où se trouvent les individus

  14. Les théories des systèmes d'auto-régulation et les buts relatifs aux comportements de santé • Intègrent deux nouveaux concepts : - les buts de vie personnelle (états qu'on souhaite atteindre ou éviter) - et l'auto-régulation (ensemble des processus volontaires destinés à atteindre les buts de vie personnels)

  15. Les théories des systèmes d'auto-régulation et les buts relatifs aux comportements de santé • Caractéristiques des buts de vie personnelle : - La hiérarchisation : exemple : pour certains, le travail passe avant la vie personnelle, avant la santé. - L'alignement ou la dissonance : Certains buts vont dans le même sens (alignés) : exemple : arrêter de fumer pour accroître ses capacités physiques et gagner une compétition. D'autres s'opposent : exemple : arrêter l'alcool pour être en bonne santé, ce but peut être en dissonance avec le but social de rester intégré dans son groupe. Il sera plus facile d'adapter le comportement si les buts sont alignés. - L'orientation : Buts que l'on cherche à éviter / buts dont on cherche à s'approcher. - L'induction personnelle ou contextuelle : But fixé par soi-même : exemple : arrêter de boire quand je conduis pour préserver ma vie Ou par le contexte : exemple : arrêter de boire quand je conduis pour éviter le retrait du permis. L'adoption du comportement sera plus facile si le but est fixé par soi-même.

  16. Conclusion • En pratique : combinaison des différents modèles. • Les mécanismes en jeu dans les comportements de santé sont très complexes… … ainsi, les décideurs devraient considérer l’importance de cerner le processus associé à la modification d'un comportement lié à la santé, avant de se précipiter dans le développement de programmes non adaptés au problème en cause.* * G. GODIN. In : Fischer G.N. (sous la direction). Traité de psychologie de la santé. Dunod, Paris, 2002 : 375-88. • « Un sujet humain ne doit pas empiler des connaissances dans son cerveau en matière de comportements ou de mode de vie qui sont reconnus pour préserver de la maladie ; mais plutôt apprendre à articuler les connaissances avec son univers affectif, émotionnel et sensoriel »** ** J. BILLON. ESSAI DE THEORISATION DES MODELES EXPLICATIFS DE L’EDUCATION APPLIQUEE A LA SANTE. Revue de Recherches en Éducation - 2000 N° 25 (17-30).

  17. Enquête CAP (KABP) à l’égard du VIH/Sida en France en 2004Les connaissances, attitudes, croyances etcomportements face au VIH/sida en France en 2004Beltzer Nathalie, Lagarde Mylène, Wu-Zhou Xiaoya, Grémy Isabelle

  18. Contexte actuel de l’épidémie : • 6500 découvertes de séropositivité en 2007 • En diminution depuis 2004 1e déc 2008 n°45-6

  19. Contexte actuel de l’épidémie : • La découverte de la séropositivité chez les homosexuels augmente • Diminution des découvertes chez les hétérosexuels étrangers 1e déc 2008 n°45-6

  20. Objectifs de l’enquête : • Permet de suivre l’évolution des connaissances, attitudes, croyances et comportements face au virus du Sida des adultes vivant en France (la représentation sociale du VIH/sida et des comportements de prévention) • En prenant en compte les nouveaux enjeux et contextes de l’épidémie

  21. Contexte de l’enquête : • En 2004, un contexte épidémiologique inquiétant : • relâchement des comportements préventifs, • recrudescence des infections sexuellement transmissibles, • marqué par une moindre médiatisation du Sida.

  22. Méthode : • Depuis 1990, tous les 3 ans environ (1992, 1994, 1998, 2001 et 2004) • Questionnaire téléphonique standardisé • Échantillons représentatifs de la population française âgée de 18 à 69 ans • Tirés aléatoirement de la liste des abonnés au téléphone* • En 2004 : 5071 personnes incluses. *) téléphone filaire fixe

  23. Résultat : • Une meilleure connaissance de la maladie, mais la compréhension des mécanismes de transmission toujours incomplète : • Transmission • Protection

  24. A. Une meilleure connaissance de la maladie, mais la compréhension des mécanismes de transmission incomplète 1) Transmission : Les plus jeunes et les plus diplômés restent ceux qui connaissent le mieux la maladie et ses mécanismes de transmission.

  25. A. Une meilleure connaissance de la maladie, mais la compréhension des mécanismes de transmission incomplète 2) Le préservatif masculin reste toujours considéré en 2004 comme un moyen de protection efficace contre le virus du Sida (94,3%).

  26. Résultat • Représentations sociales du VIH/Sida : la banalisation de la maladie se poursuit • Diminution de crainte • Ouverture marquée à l’égard des séropositives mais réticence « de proximité » • Bonne connaissance des antirétroviraux (ARV) • Le Sida suscite moins d’intérêt

  27. Représentations sociales du VIH/Sida : la banalisation de la maladie se poursuit 1) Le Sida et les IST : le niveau de crainte est le plus faible enregistré depuis 1994

  28. Représentations sociales du VIH/Sida : la banalisation de la maladie se poursuit 2) Ouverture toujours marquée à l’égard des personnes séropositives, mais persistance d’une réticence individuelle “de proximité” Les chiffres en gras indiquent une différence statistiquement significative (p<0,05) entre l’enquête et l’enquête précédente.

  29. Représentations sociales du VIH/Sida : la banalisation de la maladie se poursuit 3) Une bonne connaissance des traitements antirétroviraux (ARV) et de leurs effets

  30. Représentations sociales du VIH/Sida : la banalisation de la maladie se poursuit • De plus en plus inscrit dans le paysage des risques sanitaires, le Sida suscite moins d’intérêt • Nombre des déclarants qui connaissent 1 personne séropositive diminue • Nombre de personnes croyant à la découverte d’un vaccin dans les 10 ans diminue • Il y a 20 ans : comme une épidémie mortelle, • En 2004 : le Sida est de plus en plus perçu comme une maladie chronique • Il fait moins peur, et possède de fait une moindre visibilité

  31. L’accroissement du multipartenariat  augmentation de la proportion de jeunes potentiellement exposés au risque de transmission du Sida

  32. Stabilité du recours au test de dépistage mais plus faible fréquentation des CDAG • Le recours à une CDAG au cours des 5 dernières années diminue (de 13,2% en 2001 8,6% en 2004)

  33. E. Des prises de risque qui persistent chez les jeunes et les multipartenaires • L’utilisation déclarée du préservatif dans l’année augmente à nouveau en 2004. • Néanmoins, cette augmentation est liée en partie à l’accroissement du multipartenariat. En revanche, elle ne concerne ni les jeunes ni les multipartenaires.

  34. Les jeunes ont acquis des habitudes de prévention mais apparaissent moins sensibilisés au VIH/Sida • Leur niveau de connaissance baisse en 2004 Par exemple : les jeunes sont aussi nombreux que les 40-54 ans à penser que se laver après l’acte sexuel est un moyen efficace pour se protéger du Sida.

  35. Discussion • Une amélioration de plusieurs indicateurs de connaissances. • Il existe des domaines où cette connaissance est incomplète. • Le Sida fait aujourd’hui moins peur. • L’adhésion à un recours au dépistage obligatoire diminue. • Le VIH fait en France désormais parti intégrante de l’univers du risque et de la santé. • Cette normalisation dans la représentation sociale du Sida ne s’accompagne néanmoins pas en 2004 d’un relâchement des comportements de prévention. • L’utilisation du préservatif se généralise au cours du premier rapport sexuel.

  36. Discussion • La représentation sociale des jeunes de 18 à 24 ans face au VIH/Sida nous invite à nous interroger sur les moyens d’augmenter leur sensibilisation. • L’utilisation du préservatif se généralise au cours du premier rapport sexuel. • Ces résultats plaident pour une augmentation des actions de prévention sur le VIH/Sida auprès des jeunes, notamment dans le cadre scolaire. • Éducation sexuel++

  37. Lecture critique * • Écart entre ceux qui craignent le Sida sans avoir connaissance des antirétroviraux (31%) et ceux qui les connaissent (21%) [banalisation ou assurance?] • L’augmentation significative des IST, surtout chez les femmes (16,1% contre 11,3% en 2001), pousse à considérer que les jeunes femmes multipartenaires pourraient avoir pris plus de risques qu’en 2001 • Il faudrait savoir, au-delà de l’utilisation du préservatifs lors du premier rapport et au cours des 12 derniers mois, quel est son "usage systématique " • L’une des lacunes de l’enquête KABP que de concerner, par nature, la population générale, parmi laquelle seuls certains comportements des multipartenaires peuvent être identifiés. *) Michel Setbon : Laboratoire d'Economie et de Sociologie , du Travail (Aix-en-Provence)

  38. La problématique des enquêtes en population générale par téléphone * • Problèmes des fichiers France Télécom : • Liste rouge • Dégroupage (pas d’annuaire géographique) • Téléphone via internet (skype,…) • Mobile exclusive (19% en 2004)  En 2004 : adaptation du protocole de l’enquête KABP par la constitution d’un échantillon supplémentaire de 300 personnes possédant exclusivement un téléphone portable. Réflexion méthodologique en cours… *) Nathalie Beltzer (ORS Ile-de-France), Alfred Spira (IReSP)

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