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Sans mémoire, qui serais-je?

Sans mémoire, qui serais-je?. La m é moire, une architecture complexe …. Jean Delay ( neurologue, psychiatre, écrivain, 1907-1987 ) dans ‘’ Les dissolutions de la mémoire’’ distingue trois mémoires qui n’apparaissent dissocier que dans certains cas pathologiques

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Presentation Transcript


  1. Sans mémoire, qui serais-je?

  2. La mémoire, une architecture complexe… • Jean Delay (neurologue, psychiatre, écrivain, 1907-1987) dans ‘’Les dissolutions de la mémoire’’ • distingue trois mémoires qui n’apparaissent dissocier que dans certains cas pathologiques • et dont l’intrication constitue la mémoire accomplie : • La mémoire sensori-motrice : • Purement mécanique, cette mémoire est régie par la seule loi de l’habitude. • C’est elle qui commande notamment notre conduite corporelle. • La mémoire ‘’autistique’’ (propre à moi-même) • Cette mémoireinconsciente assure la conservation et la restitution de nos souvenirs sur le mode affectif • La mémoire sociale • Cette mémoire reconstruit nos souvenirs sur le mode logique et rationnel exigé par la socialisation de la pensée • Ni les machines, ni les choses ne sauraient faire preuve d’une véritable mémoire. • Cette faculté recouvre en effet un ensemble de fonctions actives, caractéristiques des seuls êtres vivants

  3. La conscience a-t-elle besoin de la mémoire ? • L’oubli est-il nécessaire ? • L’identité dépend-elle de la mémoire ? Sans mémoire, qui serais-je ? Quelques pistes de réflexion...

  4. La conscience a-t-elle besoin de la mémoire ? Qu’est-ce qu’être conscient ? La conscience ne se réfère-t-elle pas au passé ?

  5. La conscience a-t-elle besoin de la mémoire ? • Ecoutons Bergson (extrait de ‘’L’énergie spirituelle’’) • Mais, qu'est-ce que la conscience ? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète, aussi constamment présente à l'expérience de chacun de nous. Mais sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu'elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent : conscience signifie d'abord mémoire. La mémoire peut manquer d'ampleur ; elle peut n'embrasser qu'une faible partie du passé ; elle peut ne retenir que ce qui vient d'arriver ; mais la mémoire est là, ou bien alors la conscience n'y est pas. Une conscience qui ne conserverait rien de son passé, qui s'oublierait sans cesse elle-même, périrait et renaîtrait à chaque instant […]. • Mais toute conscience est anticipation de l'avenir. Considérez la direction de votre esprit à n'importe quel moment : vous trouverez qu'il s'occupe de ce qui est, mais en vue surtout de ce qui va être. L'attention est une attente, et il n'y a pas de conscience sans une certaine attention à la vie.[…] • Retenir ce qui n'est déjà plus, anticiper sur ce qui n'est pas encore, voilà donc la première fonction de la conscience. [..] Ce que nous percevons en fait, c'est une certaine épaisseur de durée qui se compose de deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent. Sur ce passé nous sommes appuyés, sur cet avenir nous sommes penchés ; s'appuyer et se pencher ainsi est le propre d'un être conscient. Disons donc, si vous voulez, que la conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir. Etre conscient ce n’est pas seulement percevoir le présent, c’est se l’approprier en l’intégrant au passé. Comment la conscience pourrait-elle se passer de la mémoire ?

  6. L’oubli est-il nécessaire ? Un souvenir peut-il être objectif ? Une mémoire intégrale cela a-t-il un sens ?

  7. L’oubli est-il nécessaire ? • Se souvenir ? • La mémoire, comme capacité de convoquer le passé engage la responsabilité du sujet • Nos souvenirs ne sont pas stockés comme des objets matériels dans un coffre : Ils sont fixés, organisés et hiérarchisés en fonction de la façon dont ils ont été vécus. • Le souvenir est une pensée et sa restitution, fidèle ou fantaisiste, est l’œuvre de l’imagination (la faculté de se représenter les choses en leur absence). Même s’il s’efforce d’être objectif, le souvenir, fondamentalement attaché au sujet, demeure fondamentalement subjectif. • De l’utilité de l’oubli : • La notion de mémoire intégrale a-t-elle un sens ? • « Un homme qui serait incapable d’oublier verrait tout se dissoudre en une infinité de points mouvants et finirait par se perdre dans le torrent du devenir » dit Nietzsche • Si se souvenir c’est retenir l’essentiel, cela ne suppose-t-il pas qu’il faille oublier ce qui est insignifiant ou inutile ? Contrairement à ce qu’on pourrait a priori penser, l’oubli est une fonction positive et un aspect essentiel de la mémoire.

  8. L’identité dépend-elle de la mémoire ? Sans mémoire, qui serais-je ? L’identité est-elle statique ou dynamique ? Le moi ne dépend-il pas de la conscience et de la mémoire ?

  9. L’identité dépend-elle de la mémoire ? Sans mémoire, qui serais-je ? • Identité ? • Identité statique : • Pas plus, que la carte du même nom, l’identité ne se prononce sur le contenu de ce qu’elle désigne, mais seulement sur ce qui de son enveloppe résiste au temps et ne change pas. • L’identité n’est pas la quiddité (réponse à la question Quid ?/ Quoi ?/ Qu’est-ce que c’est ?) à laquelle on répond ordinairement par une définition. • Dans cette acception, n’est-ce pas plutôt le je, l’être-sujet en tant que tel, que l’identité désigne par ce qui reste identique à lui-même dans le temps ? • Identité dynamique • Mais quid du moi en tant que contenu signifiant du je ? • Le moi n’est pas une substance, ni un être : il n’est « ni dans le corps ni dans l’âme » disait Pascal ; il n’est que l’ensemble des qualités qu’on lui prête ou des illusions qu’il se fait de lui-même. • Dans cette acception, n’est-ce pas plutôt le moi, l’être-sujet toujours en construction que l’identité désigne ? L’identité réelle n’est-elle pas l’identité dynamique, celle qui caractérise le moi intime de chaque individu ? • Identité, conscience et mémoire : • Sans mémoire, pas de conscience dit Bergson • Sans conscience, le moi ne tend-il pas à s’ignorer? • Sans mémoire, le moi ne tend-il pas à se dissoudre ? Tout comme le moi, sans mémoire, l’identité ne tend elle pas à se dissoudre ?

  10. En guise de conclusion « Le vieillissement est essentiellement une opération de mémoire. Or c'est la mémoire qui fait toute la profondeur de l'homme. » Péguy A tout oublier on perd son identité. A ne rien oublier on y perd la raison. A vous de choisir !

  11. Prochains cafés-philo • Médiathèque André Malraux : • mardi 11 mai de 19h à 20h30 • «L'homme : être de nature ou de culture ?" animé par Michel Tozzi • Maison des Savoirs d’Agdede 18h30 à 20h : • mardi 4 mai « Complexité » + choix des sujets du 4iem trimestre • mardi 8 juin : « Ego » + tentative de synthèse de la saison • (dernière réunion de la saison 2009-2010) Informations et documents sont disponibles sur : http://www.cafe-philo.eu/

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