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Etudes de cas à dimensions multiples en afrique de l’ouest

Etudes de cas à dimensions multiples en afrique de l’ouest. Régulation des marchés agricoles et filières alimentaires par des acteurs. Valencia, Espagne – fondation pour le progrès de l’homme. Dr Cheikh Oumar BA, sociologue, IPAR. Plan de présentation. IPAR, un Think Tank ouest-africain

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Etudes de cas à dimensions multiples en afrique de l’ouest

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Presentation Transcript


  1. Etudes de cas à dimensions multiples en afrique de l’ouest Régulation des marchés agricoles et filières alimentaires par des acteurs Valencia, Espagne – fondation pour le progrès de l’homme Dr Cheikh Oumar BA, sociologue, IPAR

  2. Plan de présentation • IPAR, un Think Tank ouest-africain • Contexte et enjeux de régulation des marchés • Les études de cas réalisées • Pertinence par rapport aux enjeux • Quelques recommandations

  3. Ipar, un think tank ouest africain Contribuer au développement économique et social du Sénégal et de la sous-région Création d’espaces d’échanges et de débats Recherche Stratégique et prospective Préoccupations des décideurs et des populations à la base

  4. Contexte et enjeux • Le système alimentaire mondial est dominé par des échanges internationaux • guidés par la loi du marché • dans un contexte de rapports de force déséquilibrés et de relations asymétriques entre des milliards de producteurs et de consommateurs • Quelques acteurs occupent une place dominante dans les échanges de produits alimentaires : importateurs, exportateurs, firmes agro-alimentaires internationales. • Ce système a montré ses limites et ses conséquences désastreuses pour les producteurs et consommateurs du Sud dès qu’interviennent des tensions sur les marchés internationaux. • En Afrique de l’Ouest, les chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO ont ainsi réaffirmé en 2005 la nécessité d’aller vers une plus grande intégration régionale et de promouvoir les filières agricoles locales dans une optique de souveraineté alimentaire.

  5. Afin d’aller dans cette voie, des programmes d’investissements ambitieux ont été mis en place dans les différents pays pour relancer la production agricole. • Néanmoins, les enjeux liés à la commercialisation des produits, l’alimentation des villes, la gestion durable des ressources naturelles ne sont pas encore appréhendés dans une approche systémique, seule capable d’aller réellement vers plus de durabilité. • L’objet de la convention entre IPAR et la FPH est de documenter plusieurs initiatives locales de « filières alimentaires durables » à travers la réalisation d’ECADIM et de notes de synthèse pour en faire ressortir des propositions d’instruments de politique publique capables d’améliorer l’environnement et les conditions de développement de filières alimentaires durables en Afrique de l’Ouest. • Elle a réalisé huit ECADIM sur : • riz, tomate industrielle et coquillages au Sénégal, • oignon et pomme de terre en Guinée, • filière bétail au Bénin, • céréales sèches au Burkina Faso • lait au Niger : Le Niger, un pays d’élevage ?trois systèmes d’élevage pour produire 50% des besoins nationaux en lait • et des notes de synthèse destinées aux décideurs

  6. Filières viande-bétail au bénin • Les marchés à bétailautogérés ont éteinitiés dans le Nord du Bénin pour résoudre les problèmesd’opaciteentourant les transactions financières lors de la vente du bétail dans les marchés traditionnels. • En redéfinissant un nouveau rôle pour les anciens intermédiaires (qui deviennent de simples témoins des ventes effectuées entre éleveurs et acheteurs) et en instituant un comité de gestion du marché rassemblant toutes les catégories d’acteurs, cette nouvelle organisation a permis aux marchés d’avoir un fonctionnement plus efficient et de générer des prix de vente plus intéressants pour les éleveurs. • Ces marchés ont aussi un impact important sur le développement de la filière et le développement local. Ils ont aidé à structurer les organisations d’éleveurs de la base jusqu’au sommet, chaque marché créeplusieurs dizaines d’emplois et les taxes prélevées au moment des ventes sont versées en partie à la collectivitelocale et en partie au comité de gestion du marché. • Elles permettent ainsi de développer des services aux éleveurs, d’assurer l’entretien et le développement des infrastructures du marché et des autres établissements publics communaux. • Les ressources générées permettent aussi aux éleveurs de cofinancer, avec l’appui de partenaires extérieurs, des activitéscomplémentaires (alphabétisation, appui à la scolarisation des enfants, formation, gestion des ressources naturelles, etc.) et d’engager une réelle dynamique de développement local sur l’ensemble du territoire.

  7. Filière Riz • La libéralisation de l’aval de la filière riz local en 1995 a rapidement induit de fortes modifications de la distribution avec un repositionnement du producteur sur tous les maillons (production, transformation, commercialisation), le confinement des transformateurs dans un rôle de prestataires de services et la faible implication des grands distributeurs. Ce système atomisé a démontré ses limites surtout dans un contexte d’augmentation des volumes de production. • La mise en place de la société de promotion et de commercialisation du riz au Sénégal (SPCRS) est une réponse des pouvoirs publics face aux enjeux de sécurité alimentaire et de la nécessité de réduire la dépendance du Sénégal par rapport aux importations de riz. La SPCRS est une société anonyme dont le capital est constitué par des importateurs/ distributeurs (67%), des producteurs (24%) et des transformateurs (9%). • Le nouveau schéma de commercialisation préconisé s’appuie sur les coopératives qui signent des contrats de commercialisation avec la SPCRS et assurent la collecte du paddy. La SPCRS sous-traite la transformation par le biais de rizeries agréées qui reçoivent le paddy directement des coopératives. Elle utilise les réseaux de distribution des importateurs et des grossistes de riz pour écouler le stock de riz blanc ainsi obtenu. • Le système n’est pas encore fonctionnel du fait des retards dans la mise en place de l’équipe de gestion de la SPCRS. Malgré les énormes espoirs qu’elle suscite, la SPCRS fera face à des défis importants dont le moindre ne sera sans doute pas la gestion de la traçabilité.

  8. Femmes et coquillages au senegal • Les coquillages (ressources halieutiques) constituent une source de revenus pour les femmes qui en sont les principales exploitantes. Cette dépendance accrue par la logique du marché fait subir à ces ressources naturelles, des pressions croissantes qui remettent en question leur durabiliteécologique et leur rentabiliteéconomique. • Dans le Delta du Saloum, des pratiques locales de gestion et de conservation des coquillages ont étemises en œuvre par les populations, organisées au sein de cadres communautaires dans lesquels les femmes jouent un rôle important • Ces initiatives s’appuient sur un certain nombre de règlesnégociées et concertées au niveau local par les usagers eux-mêmes. • Les résultats obtenus ont suscité une conscience environnementale chez les populations de la contrée qui ont fortement intégré des objectifs de conservation dans leurs activités de production. • Elles bénéficient aussi d’appui technique et financier pour l’améliorationdes techniques de transformation, de conservation, de stockage et mise en place d’un circuit commercial des produits en coquillages (arches, huitres, mélongènes, murex).

  9. Tomate industrielle • La filière tomate industrielle a été « inventée » dans la Vallée du fleuve Sénégal par la Société des Conserves Alimentaires au Sénégal (SOCAS) vers 1969. • La filière s’est significativement développée aussi bien en volume qu’en valeur. La production a augmenté significativement en volume (20 000 tonne en 1997 et 90 000 tonnes en 2009), et en valeur (1 milliard en 1997/98 à 4,3 milliards de FCFA en 2009/2010) même si elle n’est pas toujours régulière. • L’évolution de la filière s’est faite aussi sur le plan organisationnel avec la mise en place du Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle (CNCFTI) qui est l’interprofession qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière. • Les acteurs principaux sont les 12 000 producteurs regroupés eux-mêmes en unions et GIE, la Société des Conserves Alimentaires au Sénégal (SOCAS), la recherche (ISRA), l’encadrement agricole (SAED), la banque (CNCAS), de même que des membres associés que sont les prestataires de service et les services de l’État. • Les résultats de la filière depuis sa création son globalement satisfaisants car toutes les études montrent qu’elle est rentable financièrement et économiquement pour l’ensemble des acteurs. • Cependant, la production locale ne parvient pas à satisfaire la demande nationale d’où le recourt à l’importation de triple concentré. Avec une politique de libéralisation du marché et l’autorisation accordée à une autre industrielle Agroline d’importer du triple concentré de tomate, l’enjeu majeur est devenu la durabilité de la filière dans un marché concurrentiel. GIE : Groupement d’Intérêts Economiques.

  10. Le lait au niger • La République du Niger est réputée être un pays d’élevage. • La production locale de lait est insuffisante pour couvrir les besoins nationaux de consommation : à peine 50% de la demande nationale, malgré la diversité des systèmes d’élevage du pays. • Les options politiques mises en œuvre depuis les indépendances n’ont pas permis de juguler les « crises » du lait. La poussée des importations est une menace constante pour les filières laitières locales. • La production périurbaine traverse également des contraintes liées à la difficulté de stabiliser les marchés, mais aussi celle de gérer l’alimentation des troupeaux. Les charges liées à l’alimentation et à la santé des animaux laitiers élèvent les coûts de production, rendant les filières laitières locales faiblement compétitives vis-à-vis des importations. • Les circuits de distribution du lait et des produits laitiers au Niger sont déconnectés. Les produits importés ont des circuits relativement longs du fait des possibilités de conservation, alors que les produits locaux tracent des circuits souvent courts en fonction de leur nature, mais aussi des acteurs et de leurs moyens. • Les mesures de soutien aux filières laitières locales semblent insuffisantes. De même, l’organisation des acteurs pour dynamiser le sous-secteur ne semble être à la hauteur des défis de la filière. Or, dans un contexte de lutte contre la pauvreté, de quête de sécurité alimentaire, les actions doivent être coordonnées pour renforcer l’alimentation des troupeaux, le suivi sanitaire, l’accès au crédit, lever les contraintes foncières, accroître la participation du secteur privé et promouvoir les innovations techniques.

  11. Oignon en guinée • La culture de l’oignon, entamée au début des années 90, se fait principalement en Moyenne-Guinée, notamment dans la région du FoutaDjalon. • Cette activité s’est développée sous l’impulsion d’une organisation paysanne créée en 1992, dénommée Fédération des Paysans du FoutaDjalon (FPFD). • Le marché de l’oignon en Guinée est caractérisé par un grand fossé entre la demande et la production locale. La culture de l’oignon connaît, effectivement, des contraintes physique, technique, financière et économique. • Face à ces difficultés, les membres de la FPFD se sont mobilisés sur la chaîne de production en assurant la fourniture en intrants, un appui technique aux producteurs et un écoulement de la production locale à un prix juste, à travers les différents accords signés avec le Gouvernement. • La filière oignon dispose de nombreuses potentialités de développement, encore sous-exploitées. Sur le plan physique, de larges surfaces peuvent encore être valorisées ; sur le plan économique le marché local et le marché sous-régional sont encore à conquérir. • Une professionnalisation des producteurs est néanmoins nécessaire pour l’atteinte de ce dernier objectif.

  12. Pertinence par rapport aux enjeux à venir • La pertinence de l’action menée est avérée dans un contexte de mise en œuvre de la politique agricole régionale (ECOWAP) et des plans d’investissements agricoles nationaux. • Dans ce cadre, différents groupes de travail sont en train d’être mis en place par la CEDEAO (task force sur l’élevage, les interprofessions, la commercialisation, les stocks de sécurité alimentaire), ce qui ouvre de nouveaux espaces dans lesquels les organisations de producteurs vont pouvoir défendre leurs propositions. • Il y a donc un enjeu primordial pour le ROPPA et ses plateformes nationales membres à s’appuyer sur la capitalisation d’expériences concrètes menées par des organisations de producteurs dans la sous-région pour construire des propositions alternatives aux modèles actuels et construire des modules de renforcement des capacités

  13. Recommandations • L’intérêt des études de cas est de montrer la persistance d’un problème de souveraineté alimentaire insuffisamment prise en charge par les options politiques nationales • Risque de marginalisation du rôle de la femme dans la gestion de certaines filières comme le lait en raison de la marchandisation • Nécessité de programmes de renforcement des capacités des acteurs ruraux pour prendre en charge les besoins des acteurs à la base • Le choix des partenaires associés à l’action (Agrocampus, RONGEAD, RFA) est pertinent pour élargir le panel d’expériences à capitaliser au-delà des travaux spécifiquement menés par l’IPAR et enrichir l’analyse transversale qui sera réalisée. • Même si cela n’a pas été prévu initialement dans la convention, des échanges ont également eu lieu avec le ROPPA, SOS Faim et le Hub rural, très intéressés par les capitalisations en cours et avec qui pourront être envisagées d’autres perspectives de valorisation • La présente rencontre constitue une opportunité de partenariat

  14. Merci de votre attention

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