E N D
3. IntroductionMesurer les inégalités et les commenter
Les inégalités de développement sont immenses : la tension va de 1 à 75. (Voir le schéma de la « coupe de champagne » et comparer les PIB par tête).
Les inégalités de développement ne cessent de grandir : malgré tous les beaux discours et les efforts pour promouvoir le développement, la majorité des pays du monde sont en « état de stagnation durable » plutôt qu’en « voie de développement ».
6. Les questions et leurs réponses
Comment la sociologie explique-t-elle le « dynamisme inégal de développement » des sociétés humaines ? Pourquoi ce dynamisme est-il fort dans certains pays et pas dans d’autres, fort à certaines époques et plus à d’autres ?
Les sociologues ne s’accordent pas entre eux pour répondre à cette question (métaphore de l’appareil photographique). Pourquoi un tel désaccord ?
Questions aux sociologues.
7. Questions aux sociologues.
8. 2. Les deux premières théoriesLe contexte La guerre de 1940-45 et la redistribution des cartes de l’hégémonie mondiale
La fin de l’époque coloniale
L’époque des « trente glorieuses »
La guerre froide et les deux voies de l’industrialisation au Nord : le capitalisme et le communisme.
9. Théorie de la modernisation
10. Théorie de la révolution (ou de la dépendance)
11. 3. Les deux théories actuellesLe contexte Au Sud : les tentatives nationalistes et socialistes n’ont pas donné des résultats très convaincants : échecs économiques relatifs, difficiles constructions des nations, résistances des oligarchies, corruption des politiciens et des militaires, augmentation de la pauvreté dans le monde rural (exode) et le monde urbain, répression et absence de démocratie.
Au Nord : la crise économique des années 1975-85 (suite à la troisième révolution technologique) a changé radicalement la vie commune : le modèle communiste s’est effondré et le modèle capitaliste s’est transformé en un modèle « CCC » (communication, consommation, compétition) :
Du mode de production capitaliste national au mode mercantiliste néolibéral
De la démocratie parlementaire à la démocratie pragmatique
Du mode disciplinaire au mode électif de socialisation et d’intégration
De l’État providence à l’État social actif
D’un ordre interétatique à l’hégémonie des grandes organisations multinationales.
12. Théorie de la compétition
13. Théorie de la démocratie
14. 4. Une vision utopique (au sens positif de la notion !)Le contexte
Une prise de conscience dans le Sud : la généralisation au monde entier du mode de vie des 20% les plus riches de la planète semble bien impossible et indésirable (raisons écologiques, sociales et culturelles). Par conséquent, le développement ne saurait consister à imiter le mode de vie des pays occidentaux (à grimper dans la « coupe de champagne »).
Une prise de conscience dans le Nord : beaucoup d’acteurs pensent que le modèle de développement qui y règne est mauvais, autant pour le Nord que pour le Sud. Ils cherchent une alternative, ils croient qu’ « un autre monde » est possible. Le mondialisme leur apparaît comme la dernière version de l’impérialisme occidental. Ils sont « alter » mondialistes.
Une résistance : la mondialisation provoque des résistances, des réaffirmations d’identités culturelles locales (nationales, régionales, ethniques, communautaires, religieuses, intégristes…). L’ « anti » mondialisme se mêle à l’ « alter » mondialisme (même si ce sont bien deux mouvements radicalement différents).
15. L’ethnocentrisme des théories
16. « Théorie » (ou utopie) de l’identité culturelle
17. Synthèse
18. 5. Vers une nouvelle approche Gérer des contradictions.
Le développement est un problème extrêmement complexe… alors que chaque théorie le réduit à quelques variables simples (on fait des photos !).
Développer implique de savoir gérer des contradictions (donc, chercher des équilibres justes et précaires) entre des politiques opposées :
Il faut moderniser (théorie 1), mais il faut aussi préserver l’identité culturelle (théorie 5)
Il faut récupérer le contrôle des richesses nationales (théorie 2), mais il faut aussi participer aux échanges mondialisés (théorie 3)
Il faut accumuler des richesses (théories 1 et 3), mais il faut aussi la distribuer pour améliorer la conditions de vie de tous (théorie 4)
Il faut respecter la démocratie politique et sociale (théorie 4), mais il faut aussi un État fort (théorie 2) et une classe dirigeante entreprenante (théorie 3)
Il faut respecter la volonté de la majorité des citoyens (théorie 4), mais il faut aussi respecter et écouter toutes les minorités (théorie 5).
19. Résoudre les « problèmes vitaux de la vie commune » (PVVC) La vie commune implique la résolution de cinq problèmes vitaux, qui concernent directement les cinq contradictions que nous venons de signaler :
PVVC 1. Il faut gérer la production des richesses, de telle manière que la collectivité ne consomme pas plus que ce qu’elle produit
PVVC 2. Il faut gérer l’ordre interne (légiférer, juger, réprimer, gouverner) sinon les membres de la collectivité vivront dans une insécurité permanente
PVVC 3. Il faut gérer la socialisation dans le rôles sociaux et leur intégration, sinon la division du travail ne permettra pas l’adaptation au milieu et la continuité ne sera pas assurée, de génération en génération
PVVC 4. Il faut gérer le consensus et la solidarité entre des groupes sociaux porteurs d’intérêts différents, sinon ce sera la “guerre de tous contre tous” et la collectivité sera détruite par sa violence
PVVC 5. Il faut gérer les relations avec les autres collectivités, sinon la collectivité sera constamment menacée de guerre et de destruction.
Le développement est la capacité des acteurs (dirigeants et dirigés, dans leurs relations) d’une collectivité de résoudre les cinq PVVC, d’une manière économiquement et politiquement efficace, ainsi qu’éthiquement acceptable.