1 / 14

Le stigma, une forme spécifique d’inégalité sociale en santé mentale

Le stigma, une forme spécifique d’inégalité sociale en santé mentale. Henri Dorvil Ph.D . École de travail social, Université du Québec à Montréal Québec, Canada. Inégalité sociale et santé mentale. Inégalité : définition Inégalité sociale en santé: définition

chip
Download Presentation

Le stigma, une forme spécifique d’inégalité sociale en santé mentale

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Le stigma, une forme spécifique d’inégalité sociale en santé mentale Henri DorvilPh.D. École de travail social, Université du Québec à Montréal Québec, Canada

  2. Inégalité sociale et santé mentale • Inégalité : définition • Inégalité sociale en santé: définition • Troubles de santé mentale et statut socio-économique: impacts décisifs au stade de: • prévention • déclenchement • vécu des troubles • Rétablissement Comme dit l’adage populaire: Mieux vaut être riche et en santé que pauvre et malade.

  3. Taux* de troubles psychiatriques selon le statut socioéconomiquedans les derniers six mois de la EpidemiologicCatchment Area Study(N = 18 572) • Ajusté selon le sexe et l’âge • ** Catégorie de réfeéence • *** Tous les troubles identifiés par le DIS excluant les phobies et les troubles • d’apprentissage • Source adaptée de Holzer et al., 1986

  4. Troubles physiques vs troubles mentaux • Spécificité des troubles mentaux -Marie : Comment ça va Jean-Paul? -Jean-Paul : A part ma schizophrénie, ça va très bien. • Problèmes liés au diagnostic et au traitement • La maladie mentale: une forme de perturbation discursive et comportementale • Interférences avec la culture • Confusion entre « avoir » et « être » une maladie « Je suis une personne et non une maladie. »

  5. La maladie mentale: un tabou persistant du Nord au Sud La maladie mentale est une chose très menaçante et terrifiante et une idée qu’on n’entretient pas à la légère au sujet de quelqu’un. Émotivement, cela représente pour les gens la perte de la rationalité et de la volonté, qualités qu’ils considèrent comme spécifiquement humaines, et il y a une sorte d’horreur, de déshumanisation. Comme l’indiquent mes données ainsi que celles d’autres études, la maladie mentale est une chose que les gens veulent garder la plus éloignée possible d’eux-mêmes(Star, 1955, p. 3).

  6. Distinguer santé mentale, bien-être mental, problèmes de santé mentale et maladie mentale Good mental health is more than the absence or management of mental health problems ; it is the foundation for well-being and effective functioning both for individuals and their communities. Mental well-being is about our ability to cope with life’s problems and make the most of life’s opportunities; it is about feeling good and functioning well, as individuals and collectively. Mental health problems generally refer to difficulties we may experience with our mental health that affect us in our everyday lives. Mental health problems cans affect the way we feel, the way we think and the way we function. (...) They can be mild or serious, fleeting or long-lasting. Mental illness refers to more serious mental health problems that often require treatment in specialist services. Someone with a serious mental illness may have long periods when they are well and are able to manage their illness. Many people with mild and serious mental health problems are able to live productive, fulfilling lives. Someonecan have a mental healthproblem and stillenjoy good mental well-being, just as people withphysicalillness or long-termdisabilitycan live a productive life and enjoy good well-being. (Source: Department of Mental Health, gouvernement de Grande Bretagne, 2009)

  7. État de santé vs état de maladie mentale: une confusion totale • Histoire de cas : témoignage d’une stagiaire en psychologie • Rôle social du malade physique vs du malade mental (Parsons) • Faut-il soustraire le malade psychiatrique de ses tâches habituelles ? (Erickson) • Y a-t-il un antibiotique pour les infections du désespoir ?

  8. Le stigma: une forme d’inégalité sociale • La personne classée malade mentale souffre d’une double inégalité: -Contestation de son humanité -Perte continue de son statut social • Le rétablissement: un double défi -Retrouver la santé -Reconquérir une image de soi positive Histoire de cas: Patricia Deegan Ph.D., ex-patiente psychiatrique classée schizophrène, devenue directrice de programme au «NortherstIndependant Living Programm» au Massachussets et consultante au «National Empowerment Centre) aux Etats-Unis, disait : «c’est important de comprendre qu’il s’agit de se rétablir non seulement de la maladie mentale mais surtout des conséquences d’avoir été étiquetée malade mental» (1993).

  9. Politiques sociales exemplaires en santé mentale Ex. Grande-Bretagne Le Department of Health (2009) place la bataille contre le stigma au 2e rang des 8 thèmes prioritaires de sa politique de santé mentale tout de suite après l’importance de la prévention et de promotion de la santé mentale et du bien être. Ex. Canada Le rapport du Comité sénatorial permanent des Affaires sociales, des Sciences et de la Technologie (Kirby et Kéon, 2004 ; 2006) recommande de diminuer la propension à décrire les personnes présentant une maladie mentale (PPMM) comme dangereuses, de cibler des mesures de réduction de la stigmatisation et de la discrimination, de laisser la parole à ces nouveaux citoyens. Ex. Québec Le nouveau Plan d’action en santé mentale 2005-2010 – la force des liens du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec - va dans la même direction.

  10. Importance d’agir contre la stigmatisation, contre la discrimination • La discrimination basée sur l’état mental s’avère aussi dommageable et inacceptable que la discrimination basée sur la race, l’ethnicité, la religion, le genre ou l’orientation sexuelle. • Ex. Quand un propriétaire d’immeubles refuse de louer un appartement à un ex-psychiatrisé ou quand un employeur refuse un emploi à une personne classée malade mentale dûment qualifiée, on se trouve en situation d’inégalité. Cette personne disqualifiéepour un logement ou un emploi n’est pas traitée de la même manière qu’un autre membre de la société. Elle est victime de discrimination.

  11. Origine du caractère persistant de cette forme particulière de stigmatisation et discrimination Freud et la peur de l’Autre (1985) Dès les débuts de la psychanalyse, il a été vivement frappé par la haine viscérale que l’être humain voue au différent, à l’Autre. Pourquoi, s’écriait-il, refusons-nous avec autant de force ce qui n’est pas… nous ? A. Memmi (1982) et le concept d’hétérophobie « (…) l’Autre fait peur et à la peur répond l’agression. » R. Girard (1982) « Le déviant sert de bouc émissaire aux dysfonctionnements de la collectivité . »

  12. Alimentation de la peur effroyable de la personne classée malade mentale « Le danger est dans l’autre et pas chez soi. » - Les films, les bandes dessinées, etc. - Le syndrome du « pas dans ma cour ». -Qu’en est-il de la prétendue dangerosité du malade mental ? -Point de vue des experts (Tobin, 1998; Gervais, 2004; Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, 2005) -Les personnes classées malades mentales: plus responsables ou victimes de violence ?

  13. Facteurs de réinsertion sociale • Le logement : 1er élément clé contre la pauvreté et l’exclusion sociale • Le zonage comme instrument privilégié des populations marginalisées - Phénomène de ghettoisation • L’emploi: 2e éléments clé contre la pauvreté et l’exclusion sociale - Le droit au travail reconnu par la Déclaration des droits de l’Homme de l’ONU, article 23 - Selon l’OMS, 90% des personnes utilisatrices des services de santé mentale souhaitent exercer un emploi (2000). - Être sans travail, c’est se situer en marge de la société, se sentir inutile, dévalorisé, rejeté. -Actions de l’État pour imposer un taux minimal de 6% de salariés handicapés. -Stigmatisation des travailleurs de retour en emploi après une absence en lien avec un problème de santé mentale (burn-out, dépression, trouble anxieux, etc.) –projet de recherche en cours-

  14. On voit souvent à la une des médias de masse : « Un fou a tué sa femme «! » On peut se demander si la une « Un diabétique a tué sa femme » aurait autant frappé l’imaginaire du public. Au plan des représentations sociales, cette différence de traitement des maladies crée une inégalité sociale de plus dans le domaine du traitement des troubles psychiques.

More Related