1 / 45

Comment réaliser une analyse de développement durable

Comment réaliser une analyse de développement durable. Une méthodologie Par Jean-Robert Wells, ing. Éco-conseiller Chargé de projets, Chaire de recherche et d’intervention en Éco-Conseil Département des sciences fondamentales Université du Québec à Chicoutimi.

candy
Download Presentation

Comment réaliser une analyse de développement durable

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Comment réaliser une analyse de développement durable Une méthodologie Par Jean-Robert Wells, ing. Éco-conseiller Chargé de projets, Chaire de recherche et d’intervention en Éco-Conseil Département des sciences fondamentales Université du Québec à Chicoutimi

  2. Solution technologique et empreinte écologique • Les outils technologiques conditionnent notre rapport à l ’environnement. Selon les raccourcis qu ’ils nous permettent de prendre pour satisfaire nos besoins, ils contribuent à en créer de nouveaux. • Les technologies peuvent aussi nous aider à limiter les impacts de la satisfaction de nos besoins, il demeure toutefois que c’est l’avidité d ’une personne, d ’un groupe ou d ’une société qui est le premier moteur de son empreinte écologique Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  3. L’homme,un être évolué? • Biologiquement, nous n’avons pas significativement évolué depuis l’origine de notre espèce. • Culturellement nous avons développé un corpus de connaissances scientifiques et une panoplie d ’outils technologiques nous permettant de comprendre notre environnement, d ’en exploiter les ressources de façon raisonnée et de diffuser nos connaissances et représentations. • Il est maintenant nécessaire d ’inventer une nouvelle solidarité planétaire, à la mesure de notre succès. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  4. Le développement durable • C ’est cette solidarité qui devrait nous amener vers le développement durable. Une forme de développement qui: • Favorise la diversité • Réduit les disparités • Dématérialise la croissance • Répartit les bienfaits qui y sont associés • Respecte la qualité de l’environnement et la pérennité des ressources Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  5. Des limites objectives (PNUE 2005) • Changement des écosystèmes plus rapide de l’histoire dans la deuxième moitié du vingtième siècle • 60% des services fournis par les écosystèmes sont actuellement dégradés ou utilisés de façon non durable • Les tendances prévues il y a vingt ans se sont avérées et on craint de brusques changements ou des ruptures dans la capacité des écosystèmes à continuer de nous rendre les services qu’on attend d ’eux Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  6. Des limites subjectives • Acceptabilité sociale • Pauvreté relative • Croissance comme indicateur prépondérant • Mondialisation réductrice • Sécurité réelle ou perçue • Vieillissement des populations • Liberté d’information sans responsabilité de rigueur des contenus Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  7. Un concept qui évolue avec le temps(Kulhrestha 2004) • Selon les connaissances scientifiques disponibles • Les modes de production • Les pratiques • Le degré de développement économique • Les changements sociaux • Ce qui était durable il y a 50 ans ne l’est plus nécessairement aujourd’hui et ce qui l’est aujourd’hui ne le sera pas nécessairement dans 50 ans Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  8. Satisfaire les besoins? • Le développement durable vise à satisfaire les besoins actuels et futurs. Il convient donc dans une démarche de développement durable de s ’intéresser spécifiquement à ces besoins, de les hiérarchiser et d ’utiliser ou de mettre en place les outils à notre portée qui sont les plus susceptibles d ’atteindre cet objectif selon la nature des besoins identifiés tout en se laissant des marges de manœuvre pour les besoins à venir. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  9. Les dimensions du développement durable • Qualité du milieu et pérennité des ressources (pôle écologique) • Satisfaction des besoins matériels (pôle économique) • Satisfaction des besoins sociaux et spirituels (pôle social) • Satisfaction des besoins d ’équité et de justice (pôle éthique) Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  10. Facteurs influençant la décision (André et coll, 2003) Contraintes organisationnelles Contraintes institutionnelles DÉCISION Dimension technologique Dimension scientifique Dimension politique Dimension socio-politique Dimension économique Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  11. Appliquer le développement durable • Pour chaque décision utiliser des grilles multicritères • Promouvoir le relais des générations (gestion patrimoniale) • Allonger les horizons d ’analyse (penser dans la durée) • Sobriété dans l’usage des ressources (consommer mieux et éviter le suréquipement) • Réduire les rejets • Éviter de transférer aux autres • Appliquer le principe de précaution • Prendre appui sur les ressources locales et les valoriser • Maintenir la diversité biologique aussi bien que culturelle • Lutter contre la pauvreté et l ’exclusion Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  12. Appliquer le développement durable • Porter attention aux zones fragiles • Recourir à des technologies appropriées, plus efficaces et moins polluantes • Concevoir des plans de gestion intégrée • Assurer le suivi et publier les indicateurs • Se situer dans l ’international et le global Mais d ’abord se poser la question: À quels besoins le développement est-il susceptible de répondre? Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  13. Les étapes de la démarche 1- L'acquisition de connaissances 2- La consultation du public 3- L'analyse des besoins 4- La recherche de compromis et leur validation 5- L'établissement de nouveaux objectifs consensuels 6- La recherche de mesures de bonification 7- La hiérarchisation des mesures de bonification 8- La refonte du projet si nécessaire 9- La sélection d'indicateurs de performance 10- Le suivi des indicateurs de performance 11- Le retour sur l'atteinte des objectifs 12 - L'analyse de l'efficacité des mesures de bonification Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  14. L ’analyse des besoins • À partir des préoccupations émises par l'ensemble des parties dans le cadre d'une audience publique, les analystes doivent tenter de déterminer les attentes exprimées directement ou indirectement et de traduire celles-ci en besoins. Par la suite, on tente d'élaborer une solution ou un ensemble de mesures de bonification qui vont répondre au plus grand nombre de besoins à la fois. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  15. L ’analyse des besoins • La connaissance du milieu par les communautés locales doit être considérée au même titre qu’une connaissance d’expert du milieu: • Elle résulte d’interactions quotidiennes • Elle retrace de longues périodes d’observation • Elle représente un ensemble d’usages établis • Cependant, elle ne peut remplacer la compréhension scientifique du milieu Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  16. L ’analyse des besoins • Recueillir le plus directement possible les opinons et représentations: • Des citoyens qui se sentent concernés • Des groupes de pression • Des promoteurs • Des élus • Par des entrevues individuelles ou par le biais d’une consultation officielle Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  17. L ’analyse des besoins • Biais médiatiques • Sensationnalisme • Accès limité à certains intervenants • Sélection d ’opinions • Pseudo-objectivité • Biais des sondages • Représentativité de l ’échantillonnage • Réductionnisme de l ’analyse numérique Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  18. L ’analyse de besoins • La légitimité d ’un porte parole doit être évaluée en fonction de la crédibilité de l ’organisation qu ’il représente • Membership • Ancienneté • Mode de financement • Type de démocratie • Dossiers défendus historiquement • Qualité des références Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  19. L ’analyse de besoins • Les représentants politiques font souvent passer la solidarité ministérielle ou la ligne de parti avant l ’intérêt local • On préfère louvoyer en espérant que le choses se tassent plutôt que d ’affronter une opinion publique hostile • Tout ce qui peut être dit pour embarrasser l ’autre parti est considéré de bonne guerre • Les formules choc et les vérités reçues font partie intégrante du discours et cachent les véritables opinions. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  20. L ’analyse de besoins • Accorder une attention particulière aux autochtones • Différence culturelle de représentation du territoire et des ressources • Méfiance envers le développement • Besoins sociaux et économiques très importants à combler par rapport aux populations environnantes • Démographie différente • Problèmes de langue • Importance de l ’opinion des aînés Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  21. L ’analyse de besoins • Regrouper les opinions et identifier les enjeux • Placer les intervenants et les enjeux dans une matrice • Identifier les besoins les plus souvent exprimés • Classer selon les pôles du développement durable • Construire une matrice selon les pôles du développement durable et cibler les intervenants les plus directement touchés pour chaque besoin identifié. • Donner priorité aux besoins des plus démunis Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  22. La recherche de compromis • Un compromis n’est pas une reddition. Il s ’agit d ’une position acceptable par les parties qui permet de faire des gagnants à plusieurs niveaux dans la satisfaction des besoins exprimés ou déduits de l ’analyse Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  23. La médiation environnementale • La médiation est un processus souvent moins coûteux que l’arbitrage, tant en termes monétaires qu ’en temps et en plaidoyers. • Le médiateur doit favoriser le rapprochement des parties, soit en leur permettant de proposer eux-mêmes des solutions et de faire une entente ou en leur proposant des compromis qui respectent les besoins analysés et les intérêts perçus Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  24. La médiation environnementale • Dans tous les cas on devra s'assurer que les solutions retenues respectent les aspects légaux et environnementaux. • Lorsque les parties sont incluses dans le processus de décision, une augmentation des revendications est rarement observée. Au contraire, les parties font davantage de concessions parce qu'elles se sentent concernées et choisissent volontairement les termes de l'accord (BAPE 1994). Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  25. La validation des compromis • Dans tous les cas, les compromis doivent être validés par les parties qui s'engagent l'une envers l'autre avec un protocole souple permettant de s'ajuster au besoin selon l'évolution de la situation. C'est ce qui reflète les nouveaux objectifs consensuels. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  26. Les nouveaux objectifs consensuels • S ’engager à une obligation de résultats • Définir le vocabulaire et les attentes • Limiter la portée du projet • Discuter en plénière et s ’entendre sur les nouveaux objectifs qui font consensus Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  27. La grille d ’analyse • Un outil permettant de: • Définir des projets • Orienter un questionnement • Favoriser des consensus • Évaluer des projets • Bonifier des projets • Choisir des indicateurs de performance Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  28. La grille d ’analyse • Elle doit être utilisée par un ensemble de personnes • On doit en pondérer les objectifs avant de l ’utiliser • Chaque objectif doit se voir attribuer une note par consensus d ’une équipe d ’analystes Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  29. Définir des projets • L ’application de la grille en amont d ’un projet permet de se poser les bonnes questions et d ’identifier rapidement les arbitrages qui seront nécessaires et les intervenants qui pourraient tirer avantage du projet dans ses diverses composantes donc de chercher des partenaires et d ’élaborer une batterie d ’indicateurs pertinents. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  30. Analyser des projets existants • Lorsque les promoteurs d ’un projet existant désirent l ’orienter vers le développement durable: • La pondération de la grille permet de préciser ses intentions et l ’évaluation de vérifier ses prétentions • La comparaison des scores des 4 pôles vérifie l ’équilibre du projet face à l ’analyse de besoins • L ’évaluation permet d ’identifier des mesures de bonification et de les hiérarchiser pour reformuler le projet et déterminer des indicateurs. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  31. Les bonnes questions • Dans une démarche de développement durable, il faut s ’interroger sur la capacité du projet à satisfaire des besoins dans chacune des dimensions sans perdre de vue les autres dimensions. La représentation du tétraèdre aide à visualiser les points faibles et les compromis nécessaires. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  32. Les indicateurs • Les indicateurs doivent être: • Simples • Pertinents • Peu onéreux en terme de suivi • Sans ambiguïté dans l ’interprétation • Un indicateur ne vaut rien sans un programme de suivi rigoureux réalisé pendant une durée suffisante Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  33. Les modèles • Un modèle est une représentation statique ou dynamique de ce que devrait être un projet de développement durable. • Aucun modèle ne peut prétendre à l ’exclusivité. Ce sont des tentatives d ’appréhender de façon simple une réalité complexe et de favoriser le partage des idées et la discussion au sein d ’un groupe. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  34. Le tétraèdre • Le tétraèdre est une représentation qui peut être utilisée à quatre fins dans une démarche de développement durable: • comme outil de clarification des besoins et de recherche de compromis; • comme outil d’analyse et de bonification d’un projet ou d’une politique; • comme modèle de conception d’un projet ou d’une politique de développement; • comme outil de médiation . Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  35. Projet de conservation d ’un marais Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  36. Projet d ’implantation d ’une usine Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  37. Voir l’évolution d ’un projet Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  38. Une base de discussion • En réalisant un tétraèdre grâce à une grille d ’analyse appropriée, on peut se donner une représentation commune du projet dans une hypothèse de développement durable, se donner une vision globale, des objectifs et des indicateurs pour en mesurer l ’atteinte. Ce n ’est cependant qu ’un outil, une base pour la discussion. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  39. Pôle économique • Combien de personnes peuvent tirer leur subsistance du projet? • Combien peuvent profiter des retombées indirectes? • Y-a-t-il moyen de produire plus efficacement? • La qualité des biens et services produits sera-t-elle la meilleure dans l ’état actuel de nos connaissances? • Le produit correspond-il aux besoins du marché? • Quelles seront les retombées financières pour l ’état? • A-t-on prévu la formation continue des employés? Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  40. Pôle social • Le projet permet-il de maintenir ou d ’améliorer l ’état de santé de la population et surtout des groupes plus fragiles? • Le projet peut-il menacer la sécurité des individus? • Le projet permet-il de créer des emplois de qualité? • Le projet permet-il de générer des retombées éducatives? • Favorise-t-il la libre expression et la liberté d ’action? • Favorise-t-il une occupation du territoire? • Tient-il compte des populations autochtones, de leur culture et de leur histoire? Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  41. Pôle équité • Le projet permet-il d ’améliorer l ’environnement pour les générations futures? • Le projet permet-il de réduire la pauvreté extrême et les disparités entre les pauvres et les riches? • Le projet favorise-t-il la solidarité dans la communauté? • Le projet met-il en valeur la culture locale? • Le projet fait-il place aux populations autochtones? Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  42. Pôle écologique • Le projet permet-il de développer une meilleure connaissance de l ’environnement biophysique et humain? • Les impacts du projet sont-ils identifiés et les mesures pour les réduire sont-elles prévues au projet? • Le suivi de l ’environnement et des extrants est-il assuré? • Y-a-t-il une analyse du cycle de vie du produit? • Le projet contribue-t-il au maintien de la biodiversité locale? • Quels sont les polluants affectant la biosphère qui seront produits et comment peut-on les réduire? Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  43. Communautés durables? • Le développement durable d ’une communauté n ’est pas le maintien de la situation existante ni même des acquis reconnus, pas plus que le prolongement des tendances les plus récentes. • Il signifie: • Prendre attention aux générations futures • Tenter d ’éviter les risques majeurs et les ruptures • Assurer le renouvellement, mais aussi la germination de nouvelles activités, en encourageant la créativité et l ’innovation • S ’assurer de l ’enracinement local dans un contexte ouvert sur l ’international Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  44. En guise de conclusion • Analyser un projet dans une optique de développement durable signifie aller au delà des grilles d ’analyse conventionnelles, qu ’elles soient économiques, écologiques ou sociales. • La combinaison de plusieurs critères de performance pour un projet permet de mieux voir les interactions entre ses composantes. • La recherche de consensus et la négociation de compromis entraînent une éducation mutuelle et un consolident l ’engagement des partenaires. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

  45. En guise de conclusion • L ’idée d ’un développement durable, loin de se limiter à éviter les impacts sur l ’environnement peut s ’appliquer à tous les aspects des projets dans notre société et à toutes les échelles d ’intervention. Elle constitue à la fois une éthique de l ’action, un gage de son succès et une garantie de sa pérennité. Chaire de recherche et d'intervention en éco-conseil de l'UQAC

More Related