Dix années d ’ évolution de l ’ épidémie 2003 – 2013 : quels changements ?

1. Dix années d’évolution de l’épidémie 2003 – 2013 : quels changements ? C Semaille, F Cazein, G La Ruche, S Le Vu, J Pillonel, A Velter, R Pinget, A Bouyssou, M Jauffret Roustide, F Lot Unité VIH/sida-IST-hépatites B et C, Institut de Veille Sanitaire SFLS – Congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida Poitiers, 24 Octobre 2013

3. Ce qui a changé en 10 ans Et ce qui n’a pas changé en 10 ans ……….. Dix années d’évolution de l’épidémie de l’infection à VIH 2003 – 2013 : quels changements ?

4. Ce qui a changé : le nombre de découvertes de séropositivité a diminué Source : InVS, données DO VIH au 31/12/2011 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes

5. Ce qui a changé : le nombre de sérologies VIH a augmenté 2010-12 : + 5% 2010-12 : + 13% dans les DOM Source : InVS, LaboVIH 2012

6. Ce qui a changé : diminution des découvertes de séropositivité au stade sida 5315 5476 5989 5449 5299 5367 6261 6276 5975 869 1476 930 1109 1394 1294 988 947 789 Source : InVS, Non sida Sida

7. Ce qui a changé : augmentation de la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) Données issues des enquêtes • A partir de l’enquête Prévagay ** 2009 réalisée auprès de 886 HSH à Paris dans les lieux commerciaux gays • Séroprévalence du VIH = 18% • 20% des HSH VIH+ ignoraient leur séropositivité • A partir des enquêtes Presse Gay** réalisées auprès des répondants de la presse gay et des internautes : • Prévalence VIH déclarée par les répondants 13% en 2004 et 17% en 2011 • 54% des HSH ont réalisé un test VIH dans les 12 derniers mois EPG prévalence “déclarée” Prévagay prévalence biologique EPG prévalence “déclarée" ** Source : A,Velter et al, InVS

8. Ce qui a changé : augmentation des comportements sexuels à risque*, enquêtes réalisées auprès des HSH EPG : Enquête Presse Gay – BG : Baromètre Gay – NGB : Net Gay Baromètre - EMIS : Enquête européenne internet auprès des HSH Source : A. Velter & All, InVS * Au moins une pénétration anale non protégée avec des partenaires occasionnels dans les 12 derniers mois

9. Ce qui a changé : une diminution du nombre de découvertes de séropositivité chez les migrants, une situation comparable entre la France et le Royaume Uni (RU) France Royaume Uni Sources : InVS, données DO VIH au 31/12/2011 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes et HPA, United Kingdom new HIV diagnoses to the end of December 2011

10. Ce qui a changé : une baisse de la prévalence de la co-infection VIH-VHC et un profil de patients qui se modifie, 2003 - 2012 24% 22% 19 % 18 % 16,4 % HSH VIH+ : survenue d’hépatite C aiguë • UD restent majoritaires • des HSH, • Hétéro, stable UD majoritaires Décès d’UD co-infectés

11. Ce qui a changé : les causes de décès, 2000 - 2010 Une augmentation des cancers non sida, des patients qui meurent plus âgés (41 vs 50 ans) avec un taux médian de CD4 plus élevé (243 vs 94) Source : C Roussillon et al, BEH 46-47, 1er décembre 2013, pages : 541-45

12. Ce qui a changé : une moins bonne connaissance des modes de transmission du VIH chez les jeunes et le sida fait moins peur Enquête KABP, France Métropolitaine 1992 - 2010 Evolution des craintes pour la personne interrogée vis à vis des différentes maladies Evolution du score moyen de connaissances des modes de transmission du VIH selon la classe d’ âge sida Source : L Saboni et al, BEH 46-47, 1er décembre 2013, pages : 525 – 29, ORS IDF

13. Ce qui va changer : la télétransmission de la Déclaration Obligatoire du VIH Source : InVS,

14. Dix années d’évolution de l’épidémie de l’infection à VIH 2003 – 2013 : quels changements ? Ce qui a changé en 10 ans Et ce qui n’a pas changé en 10 ans ………..

15. Ce qui n’a pas changé dans le dépistage : la place des CDAG et les disparités régionales • Les CDAG : 8% des sérologies et une proportion des sérologies positives (pour 1000) plus élevée (3,5 vs 2,0 pour 1000) • ¾ des sérologies sont faites en ville • Les disparités régionales persistent : les DOM, l’IDF et PACA réalisent de 1 à 2,5 fois plus de séro VIH que la moyenne nationale

16. Ce qui n’a pas changé : les régions les plus touchées en France restent les DFA et l’Ile-de-France Découvertes de séropositivité 2003 2011 France : 93 découvertes par millions d’habitants en 2011 Source : InVS, données DO VIH au 31/12/2011 corrigées pour les délais et la sous déclaration

17. Ce qui n’a pas changé : Les populations les plus touchées en France restent les HSH et les personnes étrangèresDécouvertes de séropositivité Source : InVS, données DO VIH au 31/12/2011 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes

18. Ce qui n’a pas changé : le nombre d’hétérosexuels français est stable et le nombre d’usagers de drogues qui découvrent leur séropositivité est faible Usagers de drogues : 1% de l’ensemble de découvertes (85 cas en 2011) • 1 100 hétérosexuels nés en France • Age moyen : 42 ans • 500 femmes et 600 hommes • F : découverte à l’occasion d’un bilan /de signes, 23 % de découverte très tardive • H : découverte fréquente à l’occasion de signes cliniques, plus rarement d’un bilan, 38% de découverte tardive Source : InVS, DO VIH

19. Remerciements A tous les cliniciens et biologistes qui participent à la déclaration obligatoire du VIH/sida. L’exhaustivité de la DO a progressé de 60 à 70% entre 2003 et 2011

20. Prévalence du VIH (18-69 ans, 42 M) : 158 000 personnes (37/10 000) Prévalence des personnes non diagnostiquées : ~ 30 000 personnes, soit 7 / 10 000 Incidence du VIH : 17 / 100 000 Une situation épidémiologique comparable à celle du Royaume-Uni Les chiffres clefs du VIH en France