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MECANISME NATIONAL DE PREVENTION ET DE REPONSE AUX CATASTROPHES AU BENIN

MECANISME NATIONAL DE PREVENTION ET DE REPONSE AUX CATASTROPHES AU BENIN. Présentation de : Eugène HOUNTONDJI Administrateur Civil, Expert UNDAC, Direction de la Prévention et de la Protection Civile, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. I - GENERALITES.

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MECANISME NATIONAL DE PREVENTION ET DE REPONSE AUX CATASTROPHES AU BENIN

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  1. MECANISME NATIONAL DE PREVENTION ET DE REPONSE AUX CATASTROPHES AU BENIN Présentation de : Eugène HOUNTONDJI Administrateur Civil, Expert UNDAC, Direction de la Prévention et de la Protection Civile, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique

  2. I - GENERALITES

  3. LES CATASTROPHES AU BENIN Aucun pays au monde n’est à l’abris d’un sinistre ou d’une catastrophe (aléas naturels, risques technologiques, risques majeurs, attaques terroristes…). Notre pays le Bénin n’échappe pas à cette réalité. Le Bénin est souvent frappé par des catastrophes qui se traduisent le plus souvent en terme de pertes en vies humaines, de dégâts matériels importants.

  4. Historique • Drame de Coussi où, en 1974, la collision de deux trains s’était soldée par la mort de près de 200 voyageurs, tous carbonisés; • Explosion d’une chaudière à la Société Nationale de Boissons « la Béninoise », le 30 juin 1986, où des ouvriers, de même que des passants, avaient été tués; • Crash d’avion survenu le 25 décembre 2003, au large de nos côtes, non loin de l’aéroport international de cadjehoun, et dont il aurait résulté 130 morts et 10 disparus;

  5. De nombreux cas d’inondations dont notre pays fait les frais chaque année; Le Bénin a connu, en 2010, des inondations d’une exceptionnelle gravité, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire national, et en raison notamment des crues des principaux fleuves que sont le Niger, l’Ouémé, le Zou, le Mono et le Couffo. • Plus de 55 communes ont été affectées à des degrés divers (sur les 77 que compte le Bénin). Les communes les plus affectées sont au nombre de 21.

  6. - 680.000 personnes sinistrées, • dont 150.000 sans abri et 46 cas de décès. • - Plus de 55.000 habitations ont été endommagées ; • - 455 écoles et 92 centres de santé ont été partiellement ou complètement détruits. • L’impact des inondations sur les secteurs productifs a été considérable. • L’ensemble des dommages occasionnés par les inondations sur l’économie béninoise ont été évalués à près de 78,3 milliards de francs CFA.

  7. (161,8 millions de dollars US). • Les pertes, quant à elles, ont été évaluées à près de 50 milliards de francs CFA (environ 100 millions de dollars US. • Il s’agit notamment des variations de flux économiques dont les déficits de production et les ventes non réalisées. • Les risques sanitaires se sont traduits par la contamination des sources d’eau potable (eaux de latrines détruites). • La propagation de maladies hydriques et hydro-fécales (choléra,diarrhées et paludisme…)

  8. Les inondations de 2010 ont perturbé le démarrage de la rentrée scolaire dans plusieurs communes et entraîné des pertes en termes d’infrastructures économiques. • Cependant, si les catastrophes n’épargnent aucun pays, ce qui est par contre différemment vécu par les populations, ce sont les conséquences désastreuses de ces phénomènes auxquels le Bénin tente courageusement d’adapter des mécanismes de prévention et de réponse adéquate.

  9. II - Les mécanismes de prévention des catastrophes au Bénin • Ils reposent sur : • 1- la prévision fondée sur la connaissance et la surveillance des phénomènes naturels ou technologiques pouvant entraîner des catastrophes (phénomènes météorologiques à l’origine des inondations, de sécheresses, d’érosion , d’insécurité alimentaire, etc.);

  10. A cet effet, une collaboration plus fructueuse avec ACMAD, afin de mieux maîtriser l’eau au ciel et sur la terre, est vivement recommandée. • 2 – l’information des populations aux fins de les préparer à un comportement responsable face aux risques, • D’éveiller la conscience de chaque citoyen par des campagnes d’information en vue de les amener à reconnaître: • - les menaces auxquelles elles sont exposées,

  11. Les zones à risques dont l’Autorité administrative doit interdire par Arrêté toute occupation, à savoir: les zones marécageuses, les exutoires naturels des eaux pluviales, les bas-fonds, les zones sismiques, les abors immédiats des cours d’eau, les abords immédiats des usines, etc. 3 – l’alerte des populations, qui permet de prévenir ou de signaler l’imminence d’un danger ou d’une catstrophe;

  12. L’alerte peut se faire à partir d’un signal sonore, national, local, mais pré-déterminé par les Autorités compétentes; • Il peut s’agir d’un instrument servant à indiquer le niveau probable de danger sur un cours d’eau. • Par exemples, les instruments de mesure du niveau du Mono, les tam-tam pour annoncer un risque de noyade, une sirène pour annoncer un incendie, etc.

  13. La sensibilisation des populations sur: • Les mauvais choix de l’habitat: • - constructions en matériaux hautement inflammables et de façon contigüe, où le risque d’incendie est très élevé; • - les constructions en terre de barre dans les zones inondables; • - les constructions à même le sol, plutôt que sur des pilotis, à des endroits où le risque d’inondation est patent;

  14. Les mauvaises pratiques culturales: • - les feux de brousse, le déboisement, l’usage intensif et incontrôlé d’engrais chimiques, • - l’emblavage des zones à hauts risques d’inondation.

  15. 4 – les mesures normatives et réglementaires, • Imposant le respect des règles administratives, l’interdiction de zones à risques: zones marécageuses, exutoires naturels des eaux pluviales, les bas-fonds, les zones sismiques, les abords immédiats des cours d’eau, les abords immédiats des usines, etc., • Les mesures réglementaires en matière d’urbanisme permettant la maîtrise du droit d’utilisation des sols da ns les zones à risques,

  16. 5 – La planification • Il s’agit de la planification des mesures à engager , face à l’imminence et à la survenue de catastrophes naturelles ou technologiques et comprenant: • - l’établissement de différents plans nationaux et locaux (plans généraux d’organisation des secours et plans spécialisés d’intervention permettant de faire face aux différents types de catastrophes, par le recensement des moyens à mettre en œuvre et le dispositif

  17. pour la coordination des différents corps d’intervention des pouvoirs publics amenés à intervenir dans le cadre des plans qui auront été mis en place. • Il s’agit, principalement, • - du plan national d’organisation des secours en cas de catastrophe (Plan ORSEC),créé par décret n° 87-408 du 07 décembre 1987, • - des plans d’urgence qui organisent les secours pour des risques particuliers, en s’adaptant spécialement à la nature du risque ou de l’installationvisée.

  18. Ils sont plus précis et plus développés que le Plan ORSEC, puisqu’ils ne se contente pas de faire l’inventaire des moyens de secours disponibles, mais envisagent des stratégies d’action. • Il en est ainsi du plan d’urgence environnementale élaboré par le Ministère chargé de l’Environnement, du plan d’urgence épidémiologique élaboré par le Ministère de la Santé, • Autres plans: le plan de Contingence :

  19. 6 – le cadre institutionnel • Depuis 1985, il est créé au Bénin, par décret n° 85-112 du 05 avril 1985, un Comité National pour la Protection Civile (CNPC). Il est présidé par le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes. En sont membres, tous les autres Ministres auxquels s’adjoignent les Ptéfets. Il est représenté:

  20. Au niveau du Département par le Comité Départemental de Protection Civile; • Au niveau de la Commune par le Comité Communal de Protection Civile; • Au niveau du village ou du quartier de ville par le Comité local de Protection Civile. • Il est assisté d’un Secrétariat Permanent, assuré par la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC), qui a, entre autres, pour missions de: • - prévenir tout risque de catastrophe sur l’ensemble du territoire national;

  21. - assurer la formation et le recyclage du personnel de la Protection Civile et des membres de la Commission Nationale Chargée des réfugiés; • - préparer les autorités politico-administratives, de même que les populations , à faire face aux risques maajeurs; • - mettre tout en œuvre pour assurer la maîtrise des évènements dommageables et à en limiter les conséquences;

  22. Le Plan de contingence • Depuis 2009, le Bénin fait l’expérience du Plan de Contingence, pour assurer au mieux la préparation de la réponse aux urgence. Il est élaboré bien avant la survenue des catastrophes, avec tous les partenaires ou acteurs, et permet, en cas de crise, d’élaborer plus facilement le Plan d’opération.

  23. Le Plan de Contingence • Mais, aujourd’hui, son élaboration au niveau communal constitue un défi à relever pour réduire considérablement les risques de catastrophe.

  24. III – La réponse aux catastrophes au Bénin • Cadre législatif • - Décret N° 85-112 du 05 avril 1985 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Comité National pour la Protection Civile; • - Décret N° 87-408 du 07 décembre 1987 portant Plan National d’Organisation des Secours en cas de catastrophe (Plan ORSEC); • - Décret N° 97- 647 du 31 décembre 1997 portant création, composition,attributions et fonctionnement de la Commission Nationale chargée des Réfugiés; • - Décret N° 95-47 du 20 février 1995 portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence Béninoise pour l’Environnement;

  25. - Loi cadre sur l’environnement en République du Bénin; • Ordonnance N°72-31 du 27 septembre 1972 relative à la police sanitaire; • Arrêté N° 98-124 du 28 juillet 1998 portant organisation et fonctionnement de la Direction de la Prévention et de la Protection Civile; • Décret N°98-263 du 1er juillet 1998 portant mise à disposition du MISAT, pour emploi, du Groupement National des Sapeurs-Pompiers; • Loi N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin

  26. Les services de secours au Bénin • Coordination des secours au Bénin: elle incombe à la structure faîtière qu’est le Comité National pour la Protection Civile (CNPC), et dont le Secrétariat Permanent est assuré par la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC). • Le Comité National pour la Protection Civile est composé de tous les Ministères impliqués dans la gestion des catastrophes (Santé, Affaires Sociales, Travaux Publics et Transports, Environnement,Communication, …). • Le Comité National pour la Protection Civile comporte des démembrements aux niveaux départemental, communal et local.

  27. Au niveau départemental:le comité départemental pour la protection civile • Composition: • - Président: Préfet de Département • - Premier vice-président:DDS • - Deuxième vice-président:DFSN • - Membres:services déconcentrés de l’Etat • - Représentants d’ONGs • - Représentants du Culte • - Représentants d’Associations de Développement; • - Représentants d’Associations de Jeunes; • - Représentants d’Association de Femmes,etc.

  28. Au niveau communal:le comité communal pour la protection civile • Président: Maire • Membres: • - Chefs services déconcentrés de l’Etat • - Représentants d’ONG • - Représentants de culte • - représentants d’Associations de Développement

  29. Organisation et fonctionnement des services de secours au Bénin • Les services de secours relèvent de trois secteurs: • - Le secteur de la Sécurité et de la Défense Nationale; • - Le secteur de la Santé; • Autres secteurs

  30. services de secours relevant de la Sécurité et de la Défense Nationale • Il s’agit de: • - La Direction de la Prévention et de la Protection Civile et • - Le Groupement National des Sapeurs-pompiers.

  31. La Direction de la Prévention et de la Protection Civile • Créée par Arrêté n°98-à »à du 30 juillet 1998, elle est chargée de: • - tout mettre en œuvre sur toute l’étendue du territoire pour prévenir les sinistres et alerter à temps les Autorités et les populations concernées; • - Informer, éduquer et sensibiliser les populations sur les dangers et former les personnels de la Protection Civile; • - élaborer les plans de sauvegarde et de protection des populations en cas de sinistres et de catastrophes naturelles; • - évaluer les besoins des populations sinistrées; • Centraliser et coordonner les secours à apporter aux populations. • La Direction de la Prévention et de la Protection Civile souffre surtout de l’insuffisance quantitative et qualitative de ressources humaines, matérielles et financières.

  32. Le Groupement National des Sapeurs-Pompiers • La gestion des calamités a été confiée tour à tour au Service des Calamités créé en 1953, puis à une unité de la Défense Nationale en 1977, et au Groupement National des Sapeurs-pompiers en 1990. • Le GNSP est une branche opérationnelle de la Protection Civile. • Ses activités couvrent trois domaines essentiels: • - la prévention des risques contre les incendies, les calamités industrielles et technologiques; • - La prévision qui concerne les mesures spécifiques à mettre en œuvre pour atténuer les effets de la calamité si celle-ci se produisait malgré la prévention; • - l’intervention qui concerne le déploiement du matériel et des hommes pour affronter le phénomène calamiteux qui s’est produit.

  33. Les interventions du GNSP visent comme objectifs: • - le secours aux victimes des accidents routiers, • - la lutte contre les insectes et animaux menaçants (serpents,abeilles…), • - le sauvetage des noyades dans les puits, • - la visite d’établissements d’utilité publique pour conseils en matière de prévention, • - le secours aux personnes sinistrées, • - la lutte contre les incendies et feux de brousse, • - la maîtrise des malades mentaux, • La couverture des manifestations sportives, etc.

  34. Pour assurer sa mission, le GNSP dispose, outre les services centraux, des structuresdéconcentrées installées dans les départements. Les équipements du GNSP se sont considérablement améliorés.

  35. Les services de secours au niveau du secteur de la santé • Le Ministère de la Santé dispose d’une Direction Nationale de la Protection Sanitaire, chargée de coordonner les activités de gestion des aspects sanitaires des catastrophes. • La DNPS est chargée, entre autres , de l’épidémiologie et de la surveillance des ports et des aéroports. • Depuis 1992, elle met en œuvre, grâce à l’appui de la Coopération Française, un projet de mise en place du système d’alerte épidémiologique. • Par ailleurs, depuis plusieurs années,la gestion des aspects sanitaires de la catastrophe constitue une préoccupation majeure de l’OMS.

  36. Les services de secours au niveau des autres secteurs • Le Ministère chargé de l’Environnement, grâce à l’Agence Béninoise pour l’Environnement mène des activités de réduction es risques de catastrophe. • Il en est de même pour: • Le Ministère chargé de l’urbanisme, par les activités de l’AGETUR (Assainissement Urbain),et de lutte contre l’érosion côtière; • Le Ministère en charge du transport et des travaux publics dispose,pour son action,des structures suivantes: • - le Centre National de la Sécurité routière; • L’ASECNA pour les données relatives au climat et à la météorologie.

  37. Au Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau: • La Direction de l’Hydraulique s’occupe de la mise en œuvre d’une politique globale de gestion de l’eau, tant au niveau de la ressource (souterraine de surface), que de sa qualité. • Au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, • - les CerPA s’occupent de la production agricole , du reboisement; • - l’ONASA s’occupe de la sécurité alimentaire; • - la Direction des Forêts s’occupe de la surveillance de la faune et de la flore, de l’utilisation de moyens de télédétection et de la gestion des ressources naturelles. • - Le Ministère en charge de l’éducation nationale assure, dans les entités de l’UNB, la formation des cadres dans les spécialités ci-après: • ** Aménagement du Territoire, • ** Télédétection, • ** climatologie, • ** Gestion des ressources financières, • ** Développement communautaire.

  38. Le Ministère en charge des Affaires Étrangères • La Direction de la Coopération Décentralisée et de l’Action Humanitaire (DICODAH)assure le renforcement de la coopération en matière de gestion des catastrophes. • La Direction des Organisations Internationales traite des relations entre notre pays et les organisations non africaines.

  39. I - Mécanisme de gestion financière des secours • La mise en œuvre du mécanisme de gestion passe par deux étapes essentielles qui requièrent l’intervention des structures gouvernementales, des structures administratives, des organisations nationales et /ou internationales de gestion des situations d’urgence. Il s’agit de : • - la procédure menant à l’appel à la communauté internationale; • - la mobilisation des ressources nécessaires à la gestion de la situation d’urgence.

  40. La procédure menant à l’appel à la communauté internationale • Dès la survenue de la catastrophe dans diverses communes du Bénin,le Maire de chaque commune concernée convoque le Comité Communal pour la Protection Civile qui étudie le dossier, fait une évaluation sur le terrain des dégâts et propose, dans un rapport circonstancié à l’attention du Préfet, un plan d’actions pour juguler le phénomène ou atténuer ses effets. • Le Préfet de Département, saisi des rapports des localités concernées, invite les Maires à prendre des mesures de première nécessité, conformément à la loi n° 97-029 portant organisation des communes en République du Bénin, suivant le plan d’actions proposé ou donne des instructions complémentaires. Il peut, dans ce cadre, allouer un crédit aux localités victimes de cette catastrophe, si celles-ci sont des collectivités déshéritées.

  41. Puis le Préfet transmet le dossier avec avis motivé au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, qui convoque le Comité National pour la Protection Civile. • Pour ce faire, le Comité National pour la Protection Civile effectue des visites de terrain dans les localités sinistrées pour évaluer les dégâts causés avant de formuler des propositions au Gouvernement pour les réparations à opérer. • Le Comité National pour la Protection Civile prépare alors un projet de communication où sont insérés ces propositions avec un budget à l’appui et le transmet au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, pour signature. • Le MISPC transmet la communication au Conseil des Ministres, pour examen. Si celle-ci est adoptée, des instructions sont données aux diverses structures impliquées dans la gestion de la catastrophe.

  42. Si les dégâts causés n’ont pas une grande ampleur ou si les effets de la catastrophe ne persistent pas dans le temps et ne sont pas très dommageables pour les populations et les activités économiques, le Gouvernement peut décider de redresser la situation en utilisant uniquement les ressources du Budget National et les compétences des nationaux. • Dans le cas contraire, le Gouvernement apprécie et s’il juge qu’un besoin d’assistance extérieure est nécessaire pour appuyer l’effort national, il déclare le(s) département(s) victime(s) de la catastrophe sinistré(s) et, conformément aux dispositions de l’Article 22 du Décret n° 87-408 du 07 décembre 1987, un appel est lancé par le Ministère des Affaires Étrangères à la communauté internationale pour qu’elle vole au secours des populations concernées. • Cette procédure paraît longue et ne permet pas d’assurer immédiatement les secours aux sinistrés.

  43. La mobilisation des ressources nécessaires à la gestion des catastrophes • Historique • Depuis longtemps, l’Etat Béninois a procédé à la gestion des catastrophes par le prélèvement sur le crédit global « Dépenses éventuelles diverses » du Budget National. Ce n’est qu’en 1992, avec la mise en application du Décret n° 92-57 du 06 mars 1992, portant adoption de la nomenclature budgétaire que le chapitre réservé au financement des opérations liées à la gestion des catastrophes et sinistres a été individualisé au Budget National. • Plus tard, en 1995, un autre chapitre budgétaire consacré aux opérations du genre a été ouvert pour prendre en compte le coût des dépenses urgentes, notamment suite aux violentes tornades survenues dans le Zou en 1994. • Les crédits inscrits aux chapitres budgétaires susvisés sont souvent insuffisants, les ressources internes doivent être complétées par les ressources externes. • En outre, les populations sinistrées bénéficient de l’assistance non financière des partenaires.

  44. Sources internes de financement • Elles peuvent être étudiées en deux (02) points: • a) La contribution de l’État • Dans ce cadre , il est prévu des crédits au Budget National, aux chapitres budgétaires ci-après: • - Chapitre 53-71-001 Article 386:  »Fonds d’urgence ». Les crédits de ce chapitre sont destinés à faire face : i) aux grosses réparations de bâtiments et autres infrastructures suite aux catastrophes; ii) aux frais de rapatriement de Béninois de l’extérieur;et iii) à la réhabilitation d’infrastructures en cas d’inondations, etc. • - Chapitre 53-71-001 Article 388: »Secours aux sinistrés » les crédits de ce chapitre servent à: • - acquérir des effets vestimentaires,des vivres,des médicaments aux populations sinistrées; • - payer les frais de transport des dons des pays amis vers les zones sinistrées; • - assurer le déplacement des Membres du CNPC dans ces zones et leur payer des indemnités de mission lors de leurs tournées. • - Depuis 2004, une troisième source de financement est créée: »le Programme de Prévention des catastrophes ».

  45. b) Le mécanisme de mobilisation des ressources du Budget National • Ce mécanisme est mis en œuvre par une visite du Comité National pour la Protection Civile (CNPC) sur les lieux où la catastrophe survient. Cette visite permet de faire une évaluation des dégâts et d’identifier les domaines où il faut intervenir, de même que le coût des interventions. Le Secrétaire Permanent du CNPC, en l’occurrence le Directeur de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC), prépare un projet de communication qu’il soumet au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP). Le MISP signe le projet et la communication est introduite en Conseil des Ministres. Après adoption de la communication, le DPPC se concerte avec l’Ordonnateur Délégué du Budget National (le Directeur Général du Budget et du Matériel) sur le budget élaboré pour la gestion de la catastrophe afin d’arrêter de commun accord le budget final pour les opérations à effectuer. • Un appel de fonds du MISP de montant égal à celui ainsi arrêté est adressé au Ministre de l’Économie et des Finances (MEF) qui l’affecte au DGBM. Le montant de la dépense est engagé et un ordre de paiement est émis puis adressé au Trésor Public pour règlement.

  46. Le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, après les vérifications d’usage, appose son visa sur le titre et donne l’ordre de virer les fonds dans un compte bancaire ouvert au nom du Directeur des Ressources Financières et du Matériel du MISP qui se charge d’exécuter les dépenses et de justifier les avances obtenues, pour régularisation. • Pour les inondations, la procédure d’ordre de paiement, procédure d’urgence, permet d’obtenir les fonds au plus tard trois semaines après l’appel de fonds du MISP.

  47. Sources externes de financement • a) Les partenaires au développement • En matière de gestion des catastrophes ou sinistres, les partenaires au développement qui offrent au Bénin une assistance extérieure sont les Ambassades des pays amis, les institutions du Système des Nations Unies, les ONG internationales et certaines ONG nationales. • L’examen des contributions des partenaires sollicités montre que ceux-ci n’acceptent pas en général d’orienter leur financement vers le renforcement des capacités institutionnelles, ni vers le désenclavement des zones sinistrées qui sont pourtant d’accès difficile, ni vers le manque de moyens de communication adéquats dont elles souffrent. Ils préfèrent orienter le financement vers l’aide d’urgence sous forme de distribution de médicaments, de vivres, d’effets vestimentaires, d’objets de literie, de petit outillage agricole,…

  48. b) Le mécanisme de mobilisation es ressources externes de financement • Les procédures d’octroi d’aide d’urgence, de même que les montants des contributions financières accordées varient d’un partenaire à un autre. • La mobilisation se fait après l’appel lancé à la Communauté internationale par le Gouvernement. • Le Groupe de gestion des catastrophes mis en place par le Système des Nations Unies procède à l’évaluation des besoins pour faire face aux dégâts causés. • Ce Groupe est composé des agences suivantes:PNUD,UNICEF,HCR,PAM,OMS et FAO. Un budget est ainsi établi à partir des ressources mobilisables. Les Agences des Nations Unies, chacune en ce qui la concerne, apportent leur appui dans les différents domaines d’activités où elles désirent intervenir. • Par ailleurs, elles se mettront à la disposition des Bailleurs de Fonds au cas où ces derniers voudraient les utiliser comme agences d’exécution. Le décaissement des contributions s’opère sur demande du Gouvernement et la durée de mobilisation dépend de la diligence faite par l’Etat Béninois pour informer la Communauté Internationale de la survenue de la catastrophe.

  49. Aussi bien dans le cas des réfugiés que celui des catastrophes naturelles, il peut s’écouler entre la déclaration d’un sinistre et l’arrivée effective des secours aux sinistrés un délai relativement long. Ce délai est lié, en ce qui concerne les réfugiés, aux préalables de reconnaissance et d’octroi d’asile politique par le Gouvernement qui conditionne l’assistance à ces groupes de personnes. • Il est très difficile de chiffrer l’aide dans le domaine des catastrophes, à cause des nombreuses facettes qu’elles peuvent revêtir.

  50. L’assistance en nature • Elle concerne les dons et secours matériels reçus de personnes physiques et morales, des ONG, des partenaires au développement, et l’expertise locale et internationale. Les articles achetés par le CNPC et les dons en nature reçus des personnes physiques et morales du Bénin, en cas de catastrophes sont conservés dans un magasin à la DPPC. • Leur gestion distingue les biens périssables des articles non périssables. • L’efficacité dans leur distribution dépend largement de la mise à contribution de la CARITAS et de la Croix Rouge, ainsi que des élus locaux. • La décentralisation de la distribution des vivres et secours n’a cependant pas permis de régler les problèmes essentiels des populations sinistrées. • Ces problèmes sont les suivants: • - difficultés de communication entre les Responsables des localités et les Autorités Centrales (pas de téléphone, de fax, d’infrastructures routières), • - retard dans l’acheminement des vivres, • - quantité de vivres insuffisante, • - inadaptation des secours apportés aux besoins réels exprimés par les populations concernées,…

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