La co-animation, une démarche interdisciplinaire Dispositions du référentiel

1. La co-animation, une démarche interdisciplinaireDispositions du référentiel 7. Environnement économique et juridique 2 + 1f + 0 3 H par semaine dont 1 heure en co-animation. f Une heure/semaine en co-animation (professeurs GIMS + STMG)

2. Pourquoi l’interdisciplinarité ? LL'origine du réveil de ce concept trouve sa genèse dans un questionnement de l’éducation nationale confrontée, dans les années soixante dix, à la massification de ses effectifs, aux critiques de son inadaptation aux exigences du marché professionnel et à son modèle de performance. L’interdisciplinarité sera l’une des réponses apportées à ce questionnement car elle se trouve à la confluence de trois réflexions : L1. La résurgence d’un vieux rêve universitaire d’intégration des savoirs, paru dès la fin du 19° siècle. Ses chefs de file prétendent que la parcellisation des savoirs dans un domaine scientifique ne peut résoudre la complexité des questions qui se posent à l’humanité. D2. D'une manière plus proche de nos préoccupations d’enseignants, l’éducation nationale s’est aperçue que les élèves qui réussissaient étaient ceux qui pouvaient opérer une « portabilité » des compétences, c'est-à-dire mettre en œuvre des liens disciplinaires et adapter immédiatement leur questionnement aux problèmes posés dans des contextes différents. P3. Plus proche encore, si nous parlons des deux disciplines en question, Sti et Stmg, l’idée est de les remettre en synergie puisque leur dimension appliquée (au-delà de leur base purement scientifique) est au service d’une même « destination d’exercice », l’entreprise.

3. Qu’est-ce que l’interdisciplinarité ? • Parmi les très nombreuses définitions de la recherche, l'une d'entre elles rend assez bien l’image de la co-animation : « l’interdisciplinarité est le fait d’une convocation des disciplines dans un espace commun afin de les mettre en dialogue, voire de les confronter et d’essayer d’aboutir à une réponse commune, adaptée au problème posé». • La co-animation n’est donc pas une juxtaposition des disciplines, un cours à « deux voix» où chacun, à tour de rôle, exprimerait sa vérité. Elle n’est pas une séance de soutien ou d’exercices à répétition et surtout pas le prétexte à préparer des projets de défilé, de carnaval et autres... Elle aura pour but de faire aboutir les disciplines à une approche commune des questionnements et de leurs réponses.

4. Quel langage utiliser ? Une confusion est souvent faite entre interdisciplinarité et transversalité. Une compétence transversale est une compétence qui peut être mise en œuvre dans plusieurs disciplines. Les compétences transversales représentent donc des outils de langage commun comme : • Lire un texte, un graphique. • Expliciter un tableau statistique. • Réaliser un enchaînement de calculs.. etc. Ainsi, la séance sur les coûts que nous présentons pour exemple se basera sur un enchaînement de tableaux et de calculs simples. Mais l’existence de compétences transversales ne suffit pas à créer la confrontation, le dialogue et la coopération que suppose la démarche Interdisciplinaire.

5. Comment préparer la séance ? Une préparation commune Si la spécialité de chacun apparaîtra inévitablement au fil des séances, l’apport des deux enseignants doit se baser sur une cohésion globale où chacun maîtrise et intervient dans le domaine de l’autre. La préparation de l’intervention est donc commune. Une formation mutuelle préalable Le point précédent suppose que chacun bénéficie d’une formation minimale de la part de l’autre. L’une des missions du professeur d’économie-gestion en filières industrielles est de s’adapter aux métiers des filières en question et d’accepter de s’investir dans cette formation. Et réciproquement, bien entendu, pour le professeur Sti qui accepte de co-animer.

6. Quoi convoquer dans l’espace commun de dialogue ? Dans l’espace commun interdisciplinaire, il est inutile de convoquer tout et de confronter tout. Cela n’aurait aucun sens car il faut laisser aux disciplines l’espace propre à leurs interventions spécifiques, à leur mode interne de raisonnement et à leur base culturelle. En quelque sorte, il faut les laisser à leur propre déroulement didactique. Ne sont donc convoquées que les thématiques qui ont un intérêt commun, des compétences communes ou complémentaires. Ce choix doit faire l’objet d’une sélection conjointe par les deux enseignants. Nous présenterons dans les diapositives suivantes un certain nombre de thématiques qui peuvent être abordées en co-animation, avant de développer l’une d’elles, pour exemple, le coût de revient de la chaussure.

7. Les exemples de thématiques communes

8. Les exemples de thématiques communes

9. La séance Thème : le calcul du coût de revient Compétences : C2.42 Définir les besoins en composants et accessoires C2.5 Déterminer les coûts prévisionnels du produit C2.81 Communiquer des informations Durée séance : 4 heures ou 2 X 2 heures Ressources : Le cas sacoche (en préalable) Méthode de calcul du coût de revient sur tableur Fichiers à compléter Présentation de la méthode Prérequis : Le compte d’exploitation ; la notion de coût ; le calcul des coûts hiérarchisés (avec ou sans comptabilité analytique). Les unités d’œuvre, les quantifications des matériaux , les temps de fabrication.

10. Approche STMG • Une appréhension de la gestion dans ses équilibres patrimoniaux et d’exploitation généraux. • Une approche basée sur des considérations juridiques et comptables.  • Une sémantique issue des règles et des directives comptables. • Une structure des coûts conforme à ces règles.

11. La structure des coûts hiérarchisés