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Après l’excès, la sobriété

Après l’excès, la sobriété. Isabelle JOB Responsable Macroéconomie Etudes Economiques Groupe. S’endetter est facile… se désendetter devient… un jour, obligatoire… et risqué. Des excès d’endettement. D’abord de la dette privée…. …puis de la dette publique (séquence chronologique et logique).

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Après l’excès, la sobriété

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Presentation Transcript


  1. Après l’excès, la sobriété Isabelle JOBResponsable Macroéconomie Etudes Economiques Groupe

  2. S’endetter est facile… se désendetter devient… un jour,obligatoire… et risqué

  3. Des excès d’endettement

  4. D’abord de la dette privée…

  5. …puis de la dette publique (séquence chronologique et logique)

  6. se désendetter n’est pas facile Comment se désendetter • Plus d’inflation (plus facile à dire qu’à faire!) • Plus de croissance (la solution idéale) • Des taux d’intérêt plus bas (une forme de « répression » financière) • De l’austérité (incompatible avec la croissance) • …et finalement un coup de rabot sur le stock (l’exemple grec)

  7. Un scénario de reprise molle sous contrainte de désendettement

  8. En Europe: austérité et croissance ne font pas bon ménage… • L’Europe a fait le choix de l’austérité pour réduire le poids des dettes, avec un coût en termes de croissance (trappe à austérité) Des baisses du PIB jusqu’à 5 ou 10 % (encore plus pour la Grèce) en quatre ans en zone euro

  9. Stress sur les banques Exposition aux souverains Coûts de financement en hausse Fragilisation des bilans bancaires avec impact sur leur capacité à prêter Stress sur les souverains Primes de risque élevées, contrecoup sur les finances publiques et craintes sur la soutenabilité des dettes Stress sur l’économie Comportement d’extrême prudence Hausse du chômage, Augmentation du risque de crédit, Rationnement des prêts Dégradation des soldes publics conjoncturels D’où inquiétudes et contagion • Des cercles vicieux difficilement contrôlables (été 2011)

  10. la BCE à la rescousse (acte I): de la liquidité à profusion pour les banques

  11. Un bouclier du MES pour acheter du temps Des pare-feu nécessaires mais non suffisants si Italie (2011) Espagne (2012) perdent leur accès au marché

  12. Un bouclier OMT de la BCE pour stabiliser les marchés (acte II) • D’où l’entrée en scène de la BCE qui endosse (enfin!) un vrai rôle de prêteur en dernier ressort pour les Etats mais sous conditions • Des achats fermes de dette, sur des maturités courtes sans limite de montant : cet engagement est aussi important que l’action elle-même pour rassurer les marchés (tail risk) et les dissuader de parier contre la faillite des Etats face à une BCE aux poches profondes • Conditionnalités pour réduire l’aléa moral (déresponsabilisation des Etats), pas sûr que la menace soit crédible, d’où l’importance de bien doser les efforts

  13. L’union fait la force • Premiers pas vers une union bancaire • Superviseur Unique (BCE) à partir de mars 2014 : condition nécessaire pour faire transiter les sauvetages bancaires directement par le MES avec pour objectif de rompre le cercle vicieux entre risques, bancaire et souverain • Volet fonds de garantie des dépôts et résolution des faillites bancaires en suspens • …Viendra ensuite le temps (sans doute encore lointain!) de l’Union Budgétaire et Politique

  14. Croissance : la nouvelle priorité • Des initiatives de croissance (préparer demain) • Accent sur les réformes de structure (version allemande) • Une vraie stratégie industrielle pour l’Europe (version française) : Investissement dans des secteurs porteurs (en nombre limité) • Réflexion sur le maillage industriel en ZE, ZES au Sud? Pôles de compétitivité? • Financement: BEI, Fonds structurels, Grand Emprunt Européen ou Obligations projets (pour canaliser l’épargne privée)

  15. Lisser les ajustements budgétaires dans le temps Re-calibrage des plans d’austérité Dosage des efforts en fonction des évolutions conjoncturelles, éviter la surenchère à l’austérité (ciblage déficit structurel conformément au Pacte budgétaire) Prime aux réformes structurelles (prise en compte des effets de courbe en J) partage plus équilibré des efforts (déséquilibres en jeu de miroir d’où réponse plus symétrique): rigueur au Sud et plus de stimulant au Nord

  16. Restaurer la compétitivité à tout prix Reconquête de la compétitivité perdue (une fausse, bonne idée?) Approfondissement des déséquilibres extérieurs avec une divergence en termes de compétitivité entre Etats-membres, laquelle a renforcé l’hétérogénéité des performances au sein de l’Union Si le diagnostic est imparable, la duplication à grande échelle de politiques similaires de « désinflation compétitive », par compression des coûts salariaux, risque de conduire à un équilibre d’attrition (recul synchrone des débouchés intra-zone, et surenchère à l’austérité salariale)

  17. Zone euro : un régime de croissance en transition • Notre scénario, raisonnablement optimiste, emprunte un chemin étroit comptant sur : • La responsabilité des Etats pour poursuivre les réformes et les ajustements budgétaires • Le pragmatisme des officiels européens pour bien doser les efforts (délais, lissage dans le temps) • un climat de confiance apaisé grâce à la protection « active » des deux boucliers, monétaire (OMTs) et budgétaire (MES)

  18. Que se passe-t-il en France ?

  19. L’heure des choix… • La consommation ne peut plus être un moteur • La croissance ralentit, le chômage grimpe, la pression fiscale augmente, le pouvoir d’achat régresse • Le crédit se fait plus rare et plus cher

  20. L’heure des choix… • L’Etat n’a plus les moyens • Il faut réduire déficit et dette : les efforts requis sont significatifs- (-1,9 point de PIB , soit près de 40 milliards sur un an pour atteindre la cible des 3% en 2013)

  21. L’heure des choix… • L’Etat engage un effort structurel marqué : • 3/4 via une forte hausse des prélèvements fiscaux et sociaux • 1/4 via un freinage des dépenses publiques • Hausses d’impôts sur les ménages ciblées sur les hauts revenus et les revenus du capital (dividendes, intérêts et plus-values mobilières). Elles seront en bonne partie absorbées par une baisse du taux d’épargne (notre hypothèse) • => effet modéré sur la consommation. • Hausses d’impôts sur les entreprises (réductions de niches fiscales) ciblées sur les grandes entreprises. PME plutôt préservées. Mais pressions accrues sur les fournisseurs et sous-traitants. Les hausses d’impôts et l’instabilité fiscale affectent les profits et favorisent l’attentisme • => effet négatif sur l’investissement et les stocks. • Au total, effet négatif mais relativement limité, compatible avec une croissance de 0,4 % (prévision ECO). Croissance à 0,4 % et non 0,8 % : un effort supplémentaire de 4 milliards sera nécessaire pour respecter l’objectif de 3 %.

  22. L’heure des choix… • le relais par les exportations? • Il faut être sur les bons produits (innover), les bons marchés (en croissance) et être compétitif

  23. Le grand écart France-Allemagne

  24. Le grand écart France-Allemagne

  25. Le grand écart France-Allemagne

  26. … et le succès du « made-in Germany »

  27. … et le cercle vicieux des entreprises françaises 1. Une compétitivité-coût dégradée 2. Une compétitivité-prix à maintenir 5. Une compétitivité qualité rognée 3. Une baisse de la profitabilité Profitabilité restreinte 4. Un déficit d’investissement

  28. Du rapport Gallois au pacte de compétitivité • Principale proposition du rapport Gallois • Baisse de 30 milliards des cotisations sociales (famille et maladie pour les salaires compris entre à 1 et 3,5 SMIC. • Baisse des charges patronales : moyen le plus simple et le plus direct de réduire les coûts salariaux unitaires et d’améliorer la compétitivité – coût. • Cette baisse des charges devait être financée par des mesures d’économie équivalentes (TVA, CSG, dépenses publiques) pour ne pas peser sur les déficits. • Risque d’un effort structurel global trop massif (mesures budgétaires 2013 + ces mesures nouvelles) sur une conjoncture déjà très fragile => cette mesure n’a pas été retenue. • Le pacte de compétitivité • crédit d’impôt de 20 milliards par an en rythme de croisière • montant calculé en proportion de la masse salariale brute de l‘entreprise (hors salaires supérieurs à 2,5 SMIC) • Montée en puissance sur 2 ans, CICE = 4 % de la masse salariale (salaires de 1 à 2,5 SMIC) en 2014, 6 % en 2015 et au-delà

  29. Du rapport Gallois au pacte de compétitivité • Financement de cette mesure : 20 milliards par an • 10 milliards : freinage plus fort que prévu des dépenses publiques en 2014 et 2015. • 7 milliards : hausse des taux de TVA en 2014. Taux normal de TVA porté de 19,6% à 20%. Taux intermédiaire (restauration et travaux dans les logements) de 7% porté à 10%. Taux réduit de 5,5% diminué à 5%. • 3 milliards : nouvelle fiscalité écologique mise en œuvre en 2016 • Avantage fiscal par secteurs • Secteurs les plus avantagés : ceux où le poids des salaires compris entre 1 et 2,5 SMIC est le plus important • services aux particuliers (4%) secteurs industriels (2,7%) • commerce (3,4%) services aux entre­prises (2,9%) • construction (3,5%) (ingénierie, informatique, conseil) • transport (3,4%) • Effet croissance 2014-2015 • Effets profits (+10% en 2014 et +5% en 2015), investissement (+3 à 4% par an) et exportations • Effets TVA : consommation ralentie et Effet seuil : frein hausse des salaires

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