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THÈME 1 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE

THÈME 1 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE.

Olivia
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THÈME 1 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE

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Presentation Transcript


  1. THÈME 1 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE

  2. 1. Les principes de la concurrence pure et parfaite(rappels)1.1. Les conditions de la concurrence pure et parfaite1.2. L’équilibre en concurrence pure et parfaite2. Les imperfections de marché, causes de concurrence imparfaite2.1. Non – atomicité : le monopole 2.2. Non – homogénéité: la concurrence monopolistique2.3. La contestabilité des marchés et les barrières à l’entrée / à la sortie2.4. Les limites à la mobilité des facteurs de production2.5. L’imperfection de l’information

  3. 1. les principes de la concurrence pure et parfaite (Rappels)

  4. 1.1. Rappel : les conditions de la concurrence pure et parfaite • Pour qu’un marché fonctionne de manière optimale, il faut que soient garanties cinq conditions de concurrence pure et parfaite  : • Atomicité : il existe un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs, aucun ne pouvant influencer le marché. • Homogénéité : le produit est considéré comme identique par tous les acheteurs (aucune caractéristique particulière). Le seul critère de choix est donc le prix. • Libre entrée et libre sortie : tout producteur et tout acheteur sont libres d’entrer sur un marché et d’en sortir. • Mobilité des facteurs de production : ceux-ci peuvent se déplacer librement d’un marché à un autre. • Transparence: l’information est parfaite, c’est à dire connue de tous et sans coût. Une grande partie de l’analyse économique des marchés consiste à examiner la distance de la réalité à ce modèle, et à en tirer des conséquences en termes de bien-être collectif. Ex: politiques de la concurrence.

  5. 1.2 L’équilibre en CPP (1): produit total et produit marginal( = loi des rendements décroissants, cf. Turgot et Malthus) Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995.

  6. L’équilibre en CPP (2): produit marginal et produit moyen • Relation entre variables marginales et moyennes • La productivité marginale des facteurs de production est toujours décroissante et >0 (phases II et III) • Une maximisation de l’efficacité implique d’aller au moins jusqu’au point B, c’est-à-dire d’avoir une PML décroissante (phase III) Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995.

  7. L’équilibre en CPP (3): relations entre courbes de produit et de coût Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995.

  8. L’équilibre en CPP (4): le profit et l’équilibre de marché • π = (RM – CM) * Q • Condition de maximisation du profit: Rm = Cm • En situation de CPP: • le prix est fixé sur le marché et s’impose donc à l’entreprise (elle est price taker) • à l’équilibre en longue période, la firme ne fait pas de profit (le profit de la firme marginale est nul). Le profit ne peut être que temporaire, rémunérer une prise de risque (F. Knight).

  9. Les gains de l’échange en CPP: les surplus du consommateur et du producteur • Les surplus: des gains nets d’utilité pour le consommateur et pour le producteur • La raison d’être de l’échange économique sur un marché: l’échange s’arrête quand les agents ont épuisé les avantages mutuels qu’ils en retirent • La situation de CPP est un optimum économique (elle maximise le surplus global, égal à la somme des surplus du consommateur et du producteur) Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995.

  10. 2. Les imperfections de marché, causes de concurrence imparfaite

  11. Un marché n’est pas toujours constitué d’une multitude d’offreurs et d’acheteurs. Il existe plusieurs cas de figure (tableau de Stackelberg): 2.1 Non atomicité: le monopole

  12. L’équilibre de marché en monopole - Un cas de monopole correspond à une situation où une multitude de demandeurs fait face à un seul offreur. • Dans ce cas, le producteur domine le marché en fixant la quantité ou le prix du produit. La firme est « faiseur de prix » (price maker). • En situation de monopole, les quantités sont inférieures et les prix supérieurs à la situation de CPP Source : M.Montoussé et I.Waquet, Bréal, 2004. = p = RM Rm Quantité en monopole Quantité en CPP Q

  13. Le monopole : du profit à la rente Source : M.Montoussé et I.Waquet, Bréal, 2004. Rm RM En situation de monopole, le profit peut être important et durable; on parle de rente.

  14. Monopole et bien-être collectif : la charge morte du monopole Source : M.Montoussé et I.Waquet, Bréal, 2004. Un monopole dégrade non seulement le surplus du consommateur, mais aussi le surplus global et donc le bien être collectif : c’est la charge morte du monopole.

  15. Le monopole discriminant • Discrimination entre les clients • Discrimination entre les unités consommées • Monopole parfaitement discriminant Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995.

  16. 2.2 Non – homogénéité: la concurrence monopolistique • Définition: situation où un grand nombre d’entreprises parviennent à acquérir un certain pouvoir de monopole, c’est-à-dire une demande à la firme imparfaitement élastique, grâce à une différenciation de leur produit. (Chamberlin, 1933). • Donc: • Situation où toutes les conditions de la CPP sont remplies, sauf celle d’homogénéité du produit… • … ce qui fait que, du point de vue de l’équilibre de marché, on se retrouve dans une situation intermédiaire entre la CPP et le monopole • La concurrence monopolistique peut provenir d’une innovation temporaire (ex: Philips et le compact disc) ou d’une tentative de différenciation plus durable (Nutella?).

  17. L’équilibre en concurrence monopolistique Source: Généreux (J), Economie politique, t.3, Microéconomie, Hachette, 1995. Le prix n’est pas égal au CM minimum ; ceci se traduit par une quantité produite inférieure à la situation de CPP. La situation est sous optimale, malgré la présence de plusieurs offreurs.

  18. 2.3. La contestabilité des marchés et les barrières à l’entrée • Contexte historique: opposition, depuis plus d’un siècle aux E-U et visible depuis une vingtaine d’années (acte unique, 1986) en Europe, entre: • De grosses firmes (trusts), parfois des monopoles • Les consommateurs, relayés par des administrations économiques, qui mettent en place une politique de la concurrence, parfois appelée législation antitrust • Face à la mise en lumière des inconvénients des monopoles par rapport à la CPP du point de vue collectif (ce que montre ce cours depuis le début), ceux-ci ont réagi, ce qui a entraîné de nouveaux développements dans l’analyse économique, notamment la théorie des marchés contestables • Définition: le marché d’un bien ou d’un service est « contestable » si, d’une part, l’entrée sur ce marché est complètement libre et, d’autre part, la sortie de ce marché se fait sans coût (D. Ecaoua, 1986). • L’entrée est libre tant qu’une entreprise entrante a la possibilité de réaliser un profit • La sortie est libre tant qu’une entreprise peut se retirer du marché sans perte brute, c’est à dire qu’elle peut récupérer la quasi totalité des sommes investies (pas de coûts irrécupérables, de sunk costs). • Dès lors, les entreprises ne peuvent pratiquer des prix abusifs sous peine de voir arriver de nouveaux concurrents (on parle de situation de concurrence potentielle).

  19. Arguments en faveur des monopoles (cf. par ex. H. Demsetz) : • Si une firme se retrouve en situation de monopole c’est qu’elle a été plus efficace que les autres. • Le profit réalisé par le monopole n’est pas dû à l’abus d’un pouvoir de marché, mais à cette plus grande efficacité… qui lui a permis d’être en situation de monopole. • La concurrence potentielle dissuade en effet la firme de pratiquer des prix abusifs au détriment des consommateurs. En effet, une firme qui abuserait de sa situation de monopole pour réaliser un « sur-profit », verrait immédiatement arriver de nouveaux concurrents attirés par les opportunités de profit… et progressivement le prix reviendrait à son niveau concurrentiel. Une entreprise en situation de monopole aurait même intérêt à pratiquer des prix relativement bas afin de dissuader d’éventuels concurrents d’entrer sur son marché. • La concurrence potentielle suffirait à réguler les situations de monopole : l’intervention des pouvoirs publics serait inutile. • Le seul problème résiderait dans l’existence de « barrières à l’entrée » du marché

  20. Origines possibles des barrières à l’entrée: 1) Liées aux conditions de production • Monopole de fait : • la propriété de certaines ressources demeure concentrée entre les mains de quelques offreurs, ce qui limite le nombre d’entrants potentiels • Ex: ALCOA • Monopole naturel : • Dans certaines situations, les rendements demeurent croissants, et donc RM < CM pour une entreprise price-taker (cf graphique sur CPP). • En revanche, comme un monopole est seul et qu’il vend à un prix bien supérieur, il pourra avoir, pour une même taille de marché, RM > CM. • Ceci est dû à 2 facteurs: marché trop petit pour plusieurs producteurs ; monopole price-maker, i.e. faisant face à une demande imparfaitement élastique au prix ( = pentue). • Exemple: production d’électricité: coûts fixes >> coûts variables  rendements longtemps croissants, et il n’y a pas la place pour plusieurs producteurs. 2) Liées aux conditions de financement et de commercialisation • Barrières stratégiques : instaurées par un comportement stratégique des firmes (cf. séance suivante), • Collectives, ex: entente sur les prix. • Individuelles, ex: dumping, discrimination sur les prix • Capitaux nécessaires à l’entrée sur le marché • Coûts de transferts pour les utilisateurs (ex: PC / Mac) • Accès aux circuits de distribution • Différenciation du produit (concurrence monopolistique qui tourne au monopole non contestable)

  21. 2.4. Les limites à la mobilité des facteurs de production • Le capital n’est pas parfaitement mobile : • Certes, le capital financier a une mobilité particulièrement forte, à tel point que l’on peut parler de liquidité, voire de volatilité (cette dernière pouvant d’ailleurs être déstabilisante pour les économies, exemples: crises de change, évasion fiscale). • Mais les estimations empiriques montrent que, si elle a beaucoup augmenté ces derniers temps (mise en place de la zone euro…) la mobilité du capital financier reste imparfaite, notamment entre zones monétaires. • En outre, le capital fixe a une capacité de mobilité beaucoup plus réduite et plus coûteuse : même les délocalisations ont un coût et demandent du temps. • Le travail est un facteur « quasi fixe » (W. Oï) • Contraintes légales, familiales, culturelles, etc… qui limitent la circulation des travailleurs. • Coûts d’apprentissage et d’installation ne sont accessibles qu’à certains travailleurs qualifiés. • Doeringer et Piore (1971) ont montré l’existence de marchés internes du travail : les entreprises cherchent à « fixer »les travailleurs les plus qualifiés car ils sont plus coûteux à remplacer (embauche, formation, spécificités de leurs actifs…). Ces marchés sont séparés d’un marché général du travail où circuleraient tous les travailleurs.

  22. 2.5. L’information est loin d’être parfaite • L’information est imparfaite : • Les pouvoirs publics en intervenant sur les prix (salaires…) ne permettent pas aux prix de jouer leur rôle de vecteur d’information parfaite. • Les entreprises faussent aussi les prix à travers des stratégies de dissimulation, de différenciation ou d’entente. • L’accès à l’information a un coût: Toute information a un coût (temps de recherche…) qui limite la quantité d’information que les agents peuvent acquérir. • En pratique les agents mettent plutôt en œuvre une « rationalité limitée » (Herbert Simon, 1964) • c’est-à-dire qu’ils choisissent une situation satisfaisante plutôt qu’optimale, celle-ci étant difficile à connaître a priori. • Attitude proche de celle du Descartes du Discours de la méthode (17ème siècle). • Conséquences de ces imperfections: mauvaise allocation des ressources • L’information sur les prix est avant tout une information sur la rareté, sur la valeur comparée des marchandises • Il n’est donc pas étonnant qu’en situation d’information imparfaite, l’allocation des ressources soit faussée, ex: The market for lemons, Akerlof 1970.

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