ROUGET

1. ROUGET

2. Définition • MRLC chez les porcins, due à Erysipelothrix insidiosa ou rusiopathiae • Maladie particulière au porc mais on peut la rencontrer chez le mouton et la dinde • Le rouget est transmissible à l’homme par manipulation, elle donne des dermatoses au niveau du bras et de l’avant bras : l’erysipeloïde de Rosenbach.

3. Cadre juridique • La maladie est régie par l’arrêté viziriel du 12 Mars 1949

4. ETIOLOGIE  • Le genre Erysipelothrix regroupe actuellement deux espèces : E. rhusiopathiae ou E. insidiosa. • E. rhusiopathiae est l'agent principalement responsable du rouget • C'est un bacille, fin, aéro-anaérobie facultatif, asporogène, à Gram positif • Le germe, éliminé dans les selles et les urines des malades et des porteurs, peut survivre ainsi dans le sol pendant de longues périodes • Le germe est détruit par le chauffage (70°C pendant 5 à 10 min), par les désinfectants usuels (solutions de soude à 0,5%, solutions de phénol à 5%, de crésol à 3,5% en très peu de temps).

5. Après coloration Gram

6. IMPORTANCE  Économique : • Pertes dues à la mortalité des animaux, à des animaux de non valeurs économiques, aux saisies à l'abattoir et aux coûts des traitements Hygiénique : • Le rouget est une zoonose mineure essentiellement liée aux activités professionnelles (éleveurs, vétérinaires, bouchers,...) et parfois aux loisirs (chasse : gibier !!!) • le rouget humain est communément dénommé Erysipéloïde de Baker-Rosenbach • Il existe un rouget humain d'origine pisciaire (poissons) , décrit au Japon, et quelques cas aux États-Unis et en Europe.

7. TRANSMISSION Les sources de contamination : • les Suidés, les oiseaux et les poissons qui sont malades/ porteurs sains • Les oiseaux sauvages ainsi que les rongeurs sont une source de contamination, notamment pour le porc • le sang, les matières fécales, les urines et la peau des individus malades

8. TRANSMISSION Les modes de transmission : • Chez l’animal : • Directe, entre animaux malades et sains. • Indirecte: sol, eau, aliments, matériel... L'animal s'infecte en ingérant de l'eau ou des aliments contaminés. • La porte d'entrée est également cutanée aprèscontaminationd'une plaie (lésions des pattes dues à un sol rugueux chez le porc, plaies de castration ou de caudectomie chez l'agneau, de picage chez les oiseaux) • Chez l’homme : • par manipulations d’animaux malades ou de leurs tissus • Il s’infecte essentiellement par des blessures ou des abrasions cutanées. La contamination par voie digestive a été décrite au Chili

9. Symptômes cliniques Chez les animaux forme aiguë : • fièvre associée au syndrome fébrile, l’animal présente des muqueuses enflammées et un aspect septicémique forme chronique : • symptômes cutanés : taches rougeâtres parfois confluentes en mosaïque surtout sur la tête et le cou de l’animal • symptômes cardiaques : problème de la circulation du sang, œdème dans les membres, animal refuse de se déplacer • Symptômes articulaires : articulation douloureuse surtout au niveau du tarse et du carpe avec parfois une déformation des articulations

10. Chez l’homme : • incubation moyenne de 7 à 8 heures (jusqu’à 7 jours) • L’infection, essentiellement cutanée, se localise surtout au niveau des mains et des doigts • Possibilité d’extension vers le poignet et l’avant-bras avec : • une altération de l’état général (asthénie, fièvre, céphalées), • une hypertrophie des noeuds lymphatiques locorégionaux, • une arthrite du poignet pouvant être suivie, lors d’une bactériémie, d’une endocardite. • Sans traitement, la mort est possible

11. Erysepeloide de Rosenbach

12. Localisation des lésions chez l’Homme Acné : affection de la peau caractérisée par des boutons apparaissant sur le visage et parfois sur le cou et sur le dos

13. Diagnostic

14. Diagnostic clinique • Aucun critère n'autorise un diagnostic clinique de certitude, mais une forte présomption chaque fois qu’il y a : • forte hyperthermie; • Lésions cutanées, presque pathognomoniques par leur aspect géométrique. • Arthrites • Succès spectaculaire de la sérothérapie spécifique accompagnée d'une antibiothérapie.

15. Diagnostic de laboratoire • Coloration Gram sur frottis sanguin • mettre en évidence un bacille à extrémités arrondies

16. TRAITEMENT Deux moyens, utilisables éventuellement en association : la sérothérapie et l'antibiothérapie. Sérothérapie : • Le sérum contenant des anticorps qui phagocytent le germe, s'avère très efficace. • Elle est très utilisé chez le porc Antibiothérapie : • La pénicilline est l'antibiotique de choix. • D'autres antibiotiques en particulier les céphalosporines, les tétracyclines, les macrolides et apparentés (tylosine, lincomycine...)

17. PROPHYLAXIE  Prophylaxie sanitaire : • l'hygiène de l'élevage, de l'alimentation et des transports permettent de limiter les risques de rouget. • Si la maladie se déclare, l'isolement des malades, leur traitement, la destruction des cadavres, le vide sanitaire et la désinfection (hypochlorites, phénols, formol, ammoniums quaternaires, etc.) réduisent les risques de diffusion de la maladie. Prophylaxie médicale : • la vaccination : Chez les porcs à l'engrais, une seule injection à l'âge de 3 mois, par voie sous-cutanée en arrière de l'oreille. L'immunité s'installe en une quinzaine de jours et persiste 4 à 6 mois.