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Comment rester une grande puissance industrielle? La problématique du “redressement productif”

Comment rester une grande puissance industrielle? La problématique du “redressement productif” ENA – Strasbourg 9 juillet 2012 Grégoire Postel-Vinay (Les propos qui suivent n’engagent pas l’Etat). I- L’industrie importe ; quel périmètre? II- Elle va mal, malgré des segments en bonne santé

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Comment rester une grande puissance industrielle? La problématique du “redressement productif”

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  1. Comment rester une grande puissance industrielle? La problématique du “redressement productif” ENA – Strasbourg 9 juillet 2012 Grégoire Postel-Vinay (Les propos qui suivent n’engagent pas l’Etat)

  2. I- L’industrie importe ; quel périmètre? II- Elle va mal, malgré des segments en bonne santé III- Ce qui a été fait IV- Enjeu N°1 et urgence : Inverser la spirale de perte de compétitivité V- Ce qui devrait être fait (stratégie de compétitivité) VI- Quelques aspects UE ou exogènes

  3. I - L’industrie importe ; quel périmètre? • 79% des exportations et importations en France. Sans rétablissement de la compétitivité face à l’Allemagne, pas d’euro à terme, et peu d’Europe. • 85% de la R&D, source d’innovations qui percolent également dans les services (via les TIC, en particulier), et ce dans une économie où l’avenir est déterminé par l’innovation • 3,7M de salariés (y c intérim) directs. 5,2 avec les services à l’industrie. Et environ 1 emploi autre par emploi industriel, avec les effets induits sur les autres services. Intérêt de ne pas dissocier industrie et services à l’industrie. • un secteur à forts gains de productivité, exposé internationalement ; de son efficacité dépendent les marges de manoeuvre pour répondre à d’autres attentes de la société (cf rapport Cotis) • des réponses à l’essentiel des principales attentes sociétales (emploi, logement, santé, énergie, alimentation, transports, sports et loisirs, communication, culture, sécurité... Le tout avec une exigence croissante de développement durable) 09/11/10

  4. I -2 Pas de désindustrialisation à l’échelle planétaire Au XXème siècle, les activités industrielles ont été multipliées par 50, la consommation mondiale d’énergies fossiles par 30, le PNB mondial par 20, la population par 3. Cette tendance s’est encore accélérée durant la dernière décennie du fait de la croissance rapide des BRICAs. -> il n’y a pas de désindustrialisation à échelle mondiale, -> la productivité joue un rôle considérable à long terme -> il y a une forte concurrence entre les territoires et les pays pour attirer des productions et services appropriées et construire des avantage comparatif afin de répondre aux besoins sociétaux (au premier chef l’emploi). Cela s’est traduit par des mouvements puissants depuis la crise de 2008 en Chine, EUA, UE, Allemagne, France, Japon, Italie, De plus la préoccupation d’une croissance soutenable augmente, nourrie par la rareté de non-renouvelables(energie, matières premières…), et implique de nouvelles approches pour les concepteurs de politiques.

  5. I-3 Des croissances différentes : la Chine…

  6. I- 4 Les déséquilibres commerciaux

  7. II - 1 : Elle va mal : balance courante, emploi, part dans le PIB - Déficit de la balance commerciale de la France en 2011: 69,5Md€(énergie 61,4) - 70.000 emplois/an sur 10 ans, -19% (UE – 14%) - 16% du PIB, -5,5% en dix ans, alors qu’un maintien en Allemagne ~29% (champ étendu avec IAA, énergie).

  8. II-2 Il y a cependant des points forts

  9. Les secteurs porteurs sont ceux où la France est bien positionnée et le taux de croissance élevé

  10. Des entreprises qui comptent sur la scène internationale Sur les 500 plus grandes entreprises mondiales (chiffre d’affaires), 40 sont françaises ( ou binationales avec forte composante française). Quelques exemples: EADS (1er mondial aérospatial, UE),Carrefour (2ème grand distributeur mondial), Michelin(leader mondial du pneumatique), Accor (leader européen de l’hôtellerie), Thalès (leader européen de l’électronique militaire), Sanofi-Aventis (3ème entreprise mondiale de pharmacie), LVMH (leader mondial du luxe), Pernod Ricard (2ème mondial vins et spiritueux), ST Microélectronics, etc…

  11. Une situation compétitive qui dépend beaucoup de la taille des entreprises et des marchés sur lesquels elles opèrent, local, national, européen ou mondial Source: Roland Berger

  12. Sur le long terme, un décrochage de la France en matière de croissance Croissance du PIB 1971-2007 (base 100 en 1971)‏ Source : Chiffres OCDE A partir des années 1980 la France et l'Allemagne décrochent par rapport aux États-Unis. A contrario, le Royaume Uni rattrape, et l’Allemagne commence à rattraper depuis 2005.

  13. Une R&D privée faible notamment du fait du manque de spécialisation de l’industrie française sur les secteurs de haute technologie L’effort de R&D français est plus important que celui de nombreuses autres économies développées au sein des principaux secteurs industriels.

  14. La France dispose aujourd’huidu CIR le plus attractif du monde ; PME 28% du CIR; ETI : 40% ; trésorerie

  15. Des entreprises trop petites en France (trop peu d’entreprises de taille intermédiaire et insuffisamment exportatrices (les PME exportent surtout dans un ou deux pays)

  16. Le financement à court terme des PME L’enjeu des délais de paiement publics et privés Délais de paiement inter-entreprises: - environ 600 Mds€ (pour 800 Mds€ de crédits bancaires, dont 115 CT) - en moyenne 49 – 56 jours de chiffre d’affaires (client – fournisseur) Désormais, une obligation légale : 60 jours / 45 jours fin de mois avec des dérogations temporaires négociées (soit 20% de l’économie) Application depuis le 1/01/2009 Réduction moyenne d’environ 5 jours par rapport à 2007 (données Banque de France). Récent dérapage (observatoire des délais de paiements) ; mission Volot sur le crédit inter-entreprises. Effet de trésorerie estimé à 4Mds€, dont 3 Mds€ pour les PME

  17. Le poids des prélèvements fiscaux et sociaux sur les entreprises dans le PIB est deux fois plus élevé en France qu’en Allemagne. • Par ailleurs, la France dépense proportionnellement moins que l’Allemagne pour le soutien des entreprises : 2.9% du PIB, contre 3.3% en Allemagne, consacrés aux « affaires économiques » (Analyse comparative de la dépense publique en France et en Allemagne, Thomas Moore)

  18. III – Ce qui a été fait depuis le début de la crise • Une tâche de pompier : débloquer le crédit, trésorerie ; 22G€ pour les PME débloqués fin 2008 et début 2009 • L’accélération des grands chantiers : 26G€ (annonce du 4 décembre 2008 + soutien au BTP, +100.000 logements) • Soutien aux secteurs très affectés ou très porteurs : automobile ; éco-industries, véhicule électrique • Mesures structurelles : baisse de la Taxe Professionnelle, Crédit Impôt Recherche en volume, fiscalité des Business Angels, existence juridique des Entreprises de Taille Intermédiaire, poursuite de la politique des pôles de compétitivité, politique numérique et plan 2020 numérique. Politique innovation des PME (OSEO) et rôle FSI. • Grand emprunt ; soutien indirect (ESR) et direct : filières industrielles issues des EGI, PME (6,5G€), énergies renouvelables et décarbonées 2,5G€), transport et urbanisme durable (1G€), rénovation thermique (0,5G€) très haut débit 2G€, usages innovants du numérique 2,5G€ • Etats Généraux de l’Industrie (EGI) : 23 mesures ; 12 filières • Charges futures réduites par la réforme des retraites

  19. IV – Enjeu N°1 : inverser la spirale de perte de compétitivité Une perte de compétitivité prix liée à l’accroissement plus rapide des charges en France qu’en Allemagne induit une érosion des marges des entreprises françaises pour conserver des parts de marché. Cette érosion est source de sous-investissement. Il accroît à son tour le différentiel de compétitivité hors prix, laquelle est déterminante.

  20. Le modèle de rupture de la compétitivitéUn « vase communiquant » entre compétitivité-prix et compétitivité hors-prix Divergence du coût du travail (au moins +10%) Divergence du coût de production (+7%) Divergence des bases industrielles (-8%) Divergence du prix à l’export (+2.5%) Divergence du ratio qualité-prix (« -11% ») Divergence des EBE (-46%) Divergence des efforts de R&D(2000-2007) (-24%) Divergence des critères hors-prix (« -8% »)

  21. IV – Enjeu N°1 : inverser la spirale de perte de compétitivité : un nouveau contrat social ; pour une politique d’offre . • Besoin d’un transfert de charges : les propositions de la CNI • - déplacer 3 points de PIB en faveur d’une politique d’offre, • - à fiscalité globale constante (60G€), (TVA, CSG, fiscalité sur hydrocarbures en échange de l’allègement de charges) • - Sous forme négociée Entreprises/Syndicats/Etat • - Impliquant un plus fort investissement des entreprises sur le territoire national, permettant des améliorations sur le hors prix (innovation, marques, qualité, infrastructures…) • Et un contenu en emploi plus riche lié à la baisse du coût du travail • Modélisation (+ 0,30 point de PIB à cinq ans et + 0,51 à dix ans ainsi que ~200.000 emplois à 10 ans par point de PIB transféré) • Besoin d’un transfert de charges : les LFR 29 2 2012 et 7 2012: • de premiers mouvements : TVA, CSG sur revenus de capitaux, et allégements de charges. • - contestés et partiellement remis en cause (TVA) • - mais poursuite du dialogue (conférence sociale des 9-11 juillet et ses suites), et affirmation du besoin d’une politique d’offre

  22. V Stratégie de compétitivité CIR, JEI Propriété intellectuelle 5 leviers d’action IRT, IED Marchés publics SBIR OSEO, INPI, CSTI • Innover plus • (F, UE 2020) Normalisation ISF-PME, disp. Madelin FSI, banque industrie BEI LME 2. Financer les entreprises BA, capital risque 1 objectif Fiscalité carbone Fiscalité des cotisations soc. Une palette d’outils Augmenter la compétitivité des entreprises FR 3. Alléger les coûts Simplif. adm. Réseaux TIC, SAAS TIC-PME Robotisation Pôles de compét. 4.Augmenter la productivité Int. Éco. Grands programmes PIA, BEI 5. Structurer les filières & territoires EGI ETI

  23. VI Eléments UE et exogènes • Politique monétaire et crise de la zone euro : éléments >0 récents ; aléas qui demeurent • Compétitivité externe : le risque d’une dévaluation du $ • Compétitivité interne : les risques rémanents Gr, Po, Irl ; les cas Esp (et la sur-réaction récente des marchés) It ; le programme Monti (- 26G€) • Sans convergence F/D point de salut? Mundell et alii. • Croissance potentielle et risques sur les financements : • Marges limitées mais non nulles des 3 fonctions publiques • Marges limitées du budget UE, mais accroissement de la R&D&I • ( négociations H2020, cf conseil européen de juin 2012) • Bâle III + Solvabilité 2 -> un pb d’orientation de l’épargne. Règles prudentielles sur l’assurance vie, PEA, obligataire mutualisé, BEI etc. • Ralentissement des émergents, mais néanmoins besoin de coordination des politiques de compétitivité des pays de l’UE pour les rendre efficaces, et mieux répondre à la demande mondiale -> développer les réseaux commerciaux vers BRICS, CIVETS..

  24. VI - UE 2020: améliorer la compétitivité et la croissance 3 mars 2010, la Commission inclut la politique industrielle dans la stratégie de croissance de l’UE 2020 ; l’innovation figure en première priorité de la stratégie de l’UE 2020. 1- Structure avec des politiques horizontales : «smart regulation », normes (y.c mondiales), marchés publics 2- Vise à un environnement favorable aux entreprises, en particulier les PME 3 - Croissance verte : véhicules décarbonés (mai 2010), recyclage, politique de l’énergie (cibles 3*20 pour 2020 et examen en cours des enjeux à plus long terme, 2050) 4 - Encourage les restructurations sectorielles d’activités non compétitives vers de nouvelles activités 5 - Accès effectif au marché intérieur et aux marchés internationaux via des infrastructures de transport et une logistique performantes. 6 - Politique spatiale qui intègre les modifications institutionelles du traité de Lisbonne, et vise une excellence mondiale 7 – Renforcement des activités touristiques européennes 8 – responsabilité sociale et environnementale, GRI, fonds éthiques. L’ensemble laisse une large place par subsidiarité pour des réformes nationales aux fins de moderniser les économies.

  25. VII – Aspects spécifiques aux TIC 1– Etat des lieux • Les entreprises françaises désormais bien équipées en outils numériques de base ( ex 2009 : 92% disposent du haut débit, 94% en Finlande 87% UE15 ; idem outils logiciels de base) • Mais doivent investir plus dans les usages associés à ces outils, (54% disposent d’un site web contre 86% en Suède, 67% UE15), 13% font du e-commerce (26% aux Pays Bas, 14% UE 15) • De ce fait, contribution à la croissance du capital numérique a été de 0,21% en France, contre 0,33% au RU, 0,5% aux USA dans la période 2000-2008) ; potentiel rémanent de 0,3 pts de PIB lié aux investissements numériques • Intensité d’innovation, et productivité des réseaux, ainsi que pluridisciplinarité liée au numérique : plateformes ; • Taille trop faible des entreprises, notamment de services -> usages du numérique pour mutualiser des outils.. ; impératif export.

  26. VII – Aspects spécifiques aux TIC 2– Outils • PIA : 2,5G€ sur usages, 2 G€ sur THD (à long terme) • TIC et PME : 20 filières soutenues en 2005/2010 ; ->2015 : 10 filières dans premier appel à projets (3M€) ; second appel à projet en cours (clôture 20 avril), également pour une dizaine de projets. Appels ultérieurs envisagés en 2013. Décentralisation partielle envisagée. Exemple IAA en cours • Transition numérique : passeport pour l’économie numérique, pour les TPE (conseillers du numérique, qualification de conseils privés, référentiels de compétences, supports de formation mis à jour régulièrement pour rester à l’état de l’art) • Captronic (intégration de technos TIC dans des produits industriels, pour des PMI non spécialistes -> diffusion technologique ; environ 1000 entreprises/an ; 1892 en 2010) • Mesures fiscales CNI? ; • Maîtrise dépense publique vs TIC (récurrent) • Normalisation (UNCFACT) • Sécurité numérique (ANSSI…) cf aussi initiatives AFNET et autres. • Cloud ; • TIC et économies d’énergie un priorité. • Poursuite politique des pôles ; politique de filière ; CNN

  27. Conclusion – cinq urgences I- L’industrie importe ; que la compétitivité et l’industrie soient un sujet de campagne présidentielle (acquis) ; coordination UE des politiques : condition d’efficacité. (pas acquis) II- Réforme sur les charges : déplacer l’équilibre en faveur d’une politique d’offre, à fiscalité globale constante, sous forme négociée Entreprises/Syndicats/Etat III- Maîtrise de la dépense publique ; à 86% de PIB, on frôle les zones de non retour et de perte durable de souveraineté : enjeu vital pour la démocratie. IV – Attention aux métiers et filières ; priorités : politique énergétique, TIC, santé V – Pôles, et action locale/régionale

  28. Allègement coût du travail Cotisations familles, partiel maladie, versement transport, autres Allègement autres coûts IS réduit pour PME Soutien à l’investissement Amortissement accéléré Soutien à l’innovation CIIP JEI+ Garder une énergie peu chère Économie énergie dans habitat CI investissements verts? Améliorer la productivité TIC et PME, Robots, Lean Financer l’industrie Livret épargne industrie? TVA Taux normal Taux intermédiaire Taux réduit et super réduit inchangés Revenus financiers Tobin? Fiscalité environnementale TICPE Taxe carbone? TGAP Revenus non directement liés au travail CSG générale CSG pensions au taux normal Abattement pour frais sur retraite supprimé Autres recettes CS heures sup? Très hauts revenus (symbolique) Journée de solidarité (11.11.12?) Niches fiscales inefficaces (DOM…) (Détails emplois recettes si questions)

  29. Quelques errements courants Fiscalité des TPE plus basse que PME : pas de productivité, moyens mis sur secteur abrité. « tous à l’arrière » Sur-fiscalisation des personnes (fuites de capitaux et de compétences, dans une Europe qui n’est pas coopérative, mais compétitive, en matière fiscale) Sur-fiscalisation des entreprises (localisation des investissements offshore) Monopoles publics de soutien : risque de rigidité, et d’ingouvernabilité ultérieure Messages contradictoires sur l’accueil des hauts potentiel Rigidité réglementaire (sociale notamment) : tous à la même aune, face à des réalités très différentes. Mal orienter l’épargne (fiscalité & aide) Ne pas évaluer. Ou évaluer trop vite, et par n voies différentes Ne pas faire d’études d’impact pour des décisions impactant la compétitivité Agir/réagir à trop court terme, et/ou sans prospective préalable Feindre d’ignorer la concurrence d’autres pays ; ou l’ignorer vraiment. Faire une politique et son contraire (offre ou demande?) Croire que tout dépend de la finance, qu’on crée des compétences illico en ouvrant une ligne budgétaire Négliger la fabrication Négliger la productivité et l’innovation dans les services, ainsi que l’innovation non technologique. Négliger des alliances possibles

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