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Rappel des objectifs de la recherche-action

Les jeunes des quartiers prioritaires d’Angers face aux politiques jeunesse Restitution à mi-parcours de l’enquête de terrain Juin-juillet 2009 Angers le mardi 15 septembre 2009 Chafik HBILA – Doctorant sociologie CIFRE, chargé de mission RésO Villes. Rappel des objectifs de la recherche-action.

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Rappel des objectifs de la recherche-action

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Presentation Transcript


  1. Les jeunes des quartiers prioritaires d’Angers face aux politiques jeunesseRestitution à mi-parcours de l’enquête de terrainJuin-juillet 2009Angers le mardi 15 septembre 2009Chafik HBILA – Doctorant sociologie CIFRE, chargé de mission RésO Villes

  2. Rappel des objectifs de la recherche-action • Penser et définir les enjeux relatifs à la jeunesse 16-25 ans des quartiers prioritaires. - L’allongement de la jeunesse - La précarisation et l’incertitude quant à l’avenir - La conquêtes des attributs de l’âge adulte Quelle forme prend le passage à l’âge adulte des jeunes issus des quartiers prioritaires? Leurs parcours de vie en font-ils une jeunesse spécifique, à traiter comme telle, au sein de la jeunesse contemporaine?

  3. Méthodologie de la recherche-action: - 7 villes engagées: Lorient, Saint-Nazaire, Angers, Brest, Rennes, Quimper et Nantes; + l’INJEP. - Un cycle de rencontres dans les villes avec groupe de réflexion d’une quarantaine de professionnels travaillant sur la thématique jeunesse. - Une recherche-action dans chacune de ces 7 villes: 120 entretiens sociologiques + observation des données sociales + analyse de la structuration politique locale en matière de jeunesse.

  4. L’ENQUETE DE TERRAIN A ANGERS • 10 jeunes: - 1 de 25 ans - 1 de 23 ans - 1 de 22 ans - 4 de 17 ans - 3 de 16 ans • 14 professionnels: - 4 animateurs socioculturels - 2 éducateurs de prévention - 2 chargés d’insertion professionnelle - 1 éducateur sportif - 1 gardien d’équipement - 1 chargé de mission FJT - 1 chargé de mission prévention de la délinquance - 1 chargé de mission Information jeunesse - 1 assistante sociale Dont un entretien collectif

  5. Les jeunes 16-25 ans des quartiers prioritaires angevins: Des parcours de vie multiples et complexes.

  6. Quelques données de cadrage • 31 771 jeunes 15-24 ans au recensement 1999, soit 22% de la population totale (contre 30% pour St-Nazaire, 22,9% pour Rennes et 17,9% pour Brest) dont 48,2% hommes et 51,8% femmes. • Dont une population active16-25 ans de 8 172 jeunes; avec 2 070 chômeurs, soit 23,5% de la population active en 1999.

  7. Chiffres INSEE 1999 • 4 quartiers de priorité 1 inscrits en CUCS: • Les Plaines: • La population 15-24 ans représentait 16,2% de la population du quartier • Le taux de chômage des 15-24 ans du quartier était de 29,9% contre 26,3% à l’échelle de la ville. • Monplaisir: • La population 15-24 ans représentait 15,8% de la population du quartier • Taux de chômage: 38,7% • Verneau – Capucins : • Population 15-24 ans: 18,9% • Taux de chômage: 41,1% • Belle-Beille: • Population 15-24 ans: 24,4% • Taux de chômage: 30,1%

  8. De la galère à l’insertion: Une jeunesse plurielle… - Les jeunes insérés socialement - Les jeunes en voie d’insertion sociale - Les jeunes victimes de la précarité - Les jeunes « galériens »

  9. La scolarité: De l’inégalité sociale à l’inégalité de compétences… • Constat des professionnels: Les jeunes des quartiers entretiennent des rapports difficiles avec l’Ecole. • Absence ou défaillance de la transmission de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être dans la cellule familiale. • La scolarité: Une affaire d’investissement familial • L’observation comme indicateurs qualitatifs: • Un manque d’ouverture culturelle • A 16 ans, décrochage massif des jeunes • Des jeunes qui accèdent moins au lycée général • Pauvreté du langage: Observée sur la rédaction de lettres de motivation, à l’aide aux devoirs… • Les parents poussent leurs enfants à réussir leur scolarité sans pouvoir les aider en retour • Règle des « trois tiers »: 1/3 en dessous du niveau BEP-CAP, 1/3 au niveau BEP-CAP, 1/3 au dessus du niveau BEP-CAP • Les désillusions des jeunes qui ont réalisé des études et qui ne parviennent pas à les faire fructifier se transforment en absence d’espoir pour les « petits du quartier »

  10. L’insertion professionnelle: Le temps des incertitudes… • Difficultés plus importantes chez les jeunes des quartiers à trouver un emploi • Un faible capital culturel et scolaire: Manque de formation et de qualification • Trois conditions qui sont exigées et qui ne peuvent se satisfaire totalement: Expérience, mobilité, bonne formation • L’influence négative de l’environnement et le poids des mauvaises habitudes qui marquent les parcours de vie de beaucoup de jeunes constituent autant de freins à une insertion professionnelle réussie: La rigueur imposée dans le monde de l’entreprise ne prend pas dans leur univers trop désorganisé • Manque de mobilité • Poids des discriminations

  11. La crise: Le temps des angoisses • Les jeunes des quartiers constituent une variable d’ajustement du tissu économique local. En ce sens, ils dépendent fortement du travail précaire: Intérim, CDD… emplois qui manquent cruellement aujourd’hui. • Les secteurs qui embauchent traditionnellement les jeunes dans la région d’Angers sont actuellement sinistrés: Agroalimentaire, transformation de métaux, équipementiers automobile et BTP • A tort ou à raison, les jeunes de Belle-Beille dénoncent l’absence de plus-value sur l’insertion professionnelle malgré l’inscription du quartier en ZFU

  12. L’action de la Mission Locale • Une mission locale bien identifiée dans les quartiers • Par exemple, 600 jeunes accueillis à La Roseraie (environ 23% de la population jeune du quartier) • Beaucoup de jeunes portent un regard critique sur l’action de la MLA: • Arbitrage des chargés de mission MLA entre Le projet de vie du jeune et le principe de réalité • Une insertion professionnelle réussie a besoin de temps pour se construire et ne peut se réaliser dans l’immédiat • Se rendre à la MLA est parfois vécu comme une contrainte • Des aides financières jugées insuffisantes • Les conséquences de la crise sur l’action de la MLA: • Une demande d’aide sociale qui explose • Des choix de plus en plus drastiques opérés entre les jeunes face aux annonces d’emplois

  13. Identité des jeunes et sociabilités juvéniles • Sentiment d’appartenance au quartier très fort et paradoxe du point de vue des représentations • Pour beaucoup: Un entre-deux culturel • Comportements différents adoptés dans la cellule familiale et dans la sphère publique • Les espaces publics, lieux de mise en scène des sociabilités juvéniles: • Lieux de socialisation et d’expérimentation sociale • Le groupe: Une niche affective • Les espaces publics comme indicateurs du contexte social du quartier • Des regroupements de jeunes à l’image de la configuration sociale du quartier • Lieux de transmission des codes entre « grands du quartier » et « petits du quartier » • Une division sexuelle de l’espace • Quelles interventions?

  14. Citoyenneté des jeunes • Des jeunes plus déçus que désintéressés par la vie de la Cité: • Des initiatives engagées pour permettre aux jeunes de s’exprimer: Café citoyen, soirée débat… • Des professionnels qui se plaignent du manque d’investissement des jeunes dans les instances d’échange et de discussion, malgré l’indignation tant exprimée par ailleurs • Une perception contestable de la citoyenneté des jeunes de la part de certains professionnels: Ecouter la parole des jeunes signifie de la transformer, lui donner une âme et la faire fructifier. Or, que fait-on de cette parole? A-t-on les moyens de la rendre vivante? • Une volonté forte de la Ville de faire participer les jeunes; mais comment en dehors des canaux formalisés? • Les jeunes des quartiers ne prennent pas place dans les instances du type Conseil consultatif des jeunes: préjugés trop forts, capital culturel faible… • Progression des pratiques individualistes et peu de projets de la part des jeunes…

  15. L’Association des jeunes de La Roseraie: Initiative la plus aboutie des jeunes angevins sur le plan de la citoyenneté • Association créée il y a une dizaine d’années sur un manque et une aspiration forte à prendre part au débat et aux décisions • L’AJR soutient les jeunes dans leurs démarches et relaient les informations; souci de la transmission aux plus jeunes • Le CUCS s’est révélé être l’outil adéquat pour permettre cette expérimentation face au paysage institutionnel existant. • Les jeunes membres de l’AJR sont très revendicatifs et tentent de bousculer brutalement les lignes pour se frayer un passage dans l’offre existante. Très revendicatifs, ils suscitent parfois la colère et l’incompréhension des acteurs locaux.

  16. Le rapport des jeunes des quartiers à leurs élus • Des incompréhensions nées des municipales 2008? • Un duel serré entre le Maire sortant et son challenger qui a forcé les colistiers a intensifier leurs efforts dans la campagne, notamment en rencontrant les jeunes des quartiers; • Des jeunes se sont même investis dans la campagne du Maire sortant en « diffusant » des tracts; • Les jeunes des quartiers auraient massivement voté pour la liste du Maire sortant. Par cet acte, dans leur imaginaire, ils espéraient un retour rapide sur investissement. • Aujourd’hui, les jeunes rencontrés dans le cadre des entretiens, regrettant fortement le manque de signaux adressés depuis l’Hôtel de Ville, s’estiment trahis par ces pratiques politiques…

  17. Angers à l’épreuve de sa jeunesse: Une stratégie non lisible et non partagée…

  18. Les besoins des jeunes: La reconnaissance sociale et la conquête des attributs de l’âge adulte • « Donner un sens à sa vie, c’est le premier acte de l’insertion! » • L’emploi: Le travail est structurant pour l’individu qui prend conscience d’appartenir à un tout et de contribuer à l’édification et au fonctionnement de la société. En retour, il perçoit un salaire et un cadre de vie. Lorsqu’un individu en est privé, c’est toute sa vie qui s’en trouve déstabilisée: Socialement, financièrement et psychologiquement. • 70% travail –formation -apprentissage et 30% activités de loisirs • L’accès à l’information: « Qu’est-ce qu’il faut que je fasse? » • Les demandes d’activités de loisirs sont annexes • Un constat: Des différences entre filles et garçons: • Les garçons sont plus en demande de mise immédiate à l’emploi et de jobs d’été. • Les filles s’intéressent plus au projet professionnel à long terme et à l’orientation scolaire.

  19. La politique jeunesse à Angers • Une absence de stratégie et de référentiel en matière de jeunesse • Absence de stratégie et de réflexion à long terme sur la question des 16-25 ans • Un référentiel plus « familialiste » que « jeunesse » à Angers • Une priorité accordée au public étudiant • Aucun référentiel lisible et exprimé malgré quelques coups de projecteurs: soutien aux projets jeunes et information jeunesse • Les actions engagées par la Ville manquent de lisibilité globale • Forte tradition de délégation de l’action jeunesse au tissu associatif • Grande autonomie laissée aux associations pour mener leur projet d’équipement • Aucun guide de référence si ce n’est les commandes de 2 dispositifs spécifiques: CUCS et VVV

  20. Une politique au « cas par cas » sans vision partagée à tous les niveaux • Engager avec les jeunes une dynamique participative • L’accès à l’information et au droit comme préalable • L’accès aux sports, à la culture et aux loisirs • L’accès à l’éducation, à la formation et aux études • L’accès à l’emploi • L’accès au logement • L’accès à la santé • La lutte contre les discriminations • Niveaux d’intervention dans une politique jeunesse Compétences classiques des communes; Missions maîtrisées à Angers Missions nouvelles pour les collectivités, nécessitent plus de transversalité dans le traitement des problématiques qui en découlent

  21. Les freins de la réflexion • Une réflexion trop tournée vers les moins de 16 ans • Faute de projet explicité et partagé collectivement, l’action jeunesse paraît « bricolée » au cas par cas en fonction des problèmes posées • Les dispositifs qui se succèdent régulièrement (permis de conduire, jobs d’été, etc.), malgré leur pertinence, donne le sentiment d’une vision opportuniste • Par exemple, le mensuel « Vivre à Angers » du mois de juin 2009 annonçait la création de clubs de chercheurs d’emplois et de jobs d’été pour Monplaisir et La Roseraie, quartiers qui ont connu des affrontements entre jeunes

  22. Des incompréhensions dans la diffusion de l’offre de la part des jeunes des quartiers: • A tort ou à raison, les jeunes des quartiers dénoncent l’inégalité de traitemententre eux et le public étudiant. Par exemple, le dispositif « jobs d’été » a longtemps été fléché en direction du public étudiant. • A tort ou à raison, les jeunes de Monplaisir dénoncent l’inégalité de traitement entre eux et ceux de La Roseraie

  23. Les acteurs dans les quartiers: Un réseau dense mais pas toujours connecté… Une multiplicité de partenaires de qualité à Angers… suscitant quelques interrogations tout de même… • Le tissu associatif: Une toute-puissance conservatrice? • Beaucoup de méfiance et de défiance de la part de certains professionnels via-à-vis de ce qui émane du niveau politique • Prééminence du projet de la structure • Crainte d’une co-construction de la politique jeunesse de peur d’être dissout dans un moule • Complémentarité plutôt que partenariat? • Des acteurs qui se connaissent et travaillent ensemble le temps d’un projet ou d’une coopération • Nécessité de développer le partenariat reconnu • Des pratiques parfois concurrentes au sein d’un même territoire faute de vision partagée…

  24. Les centres sociaux • Les centres sociaux: Plate-forme centrale de la vie de quartier • Des structurations différentes entre la rive gauche et la rive droite liées à l’histoire des quartiers… • Espace de projet de territoire pour les habitants • L’arrivée de la fédération Léo Lagrange depuis 2001: Un changement de cap? • Le regard critique des jeunes sur l’action des centres sociaux • Les jeunes reprochent aux centres sociaux l’absence d’espace dédié aux 16-25 ans et le manque d’ouverture de leurs locaux dans les temps extra-scolaires • « La jeunesse est une affaire trop importante pour la laisser aux seuls centres sociaux »

  25. Les enjeux de demain • Bâtir un référentiel d’intervention pour la jeunesse sur tout le territoire communal avec une stratégie d’actions à long terme: • Une politique pour la jeunesse • Rationaliser l’offre d’accompagnement dans les territoires pour plus d’efficacité • Penser l’accompagnement pluridisciplinaire des jeunes • Penser la participation des jeunes • Repenser le fonctionnement des maisons de quartier dans son aspect « jeunesse 16-25 ans »: Logique de territoire plutôt que logique d’équipement? • Tendre vers l’individualisation de l’offre d’accompagnement?

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