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De la difficulté langagière au trouble spécifique du langage oral (TSLO)

Isabelle Rimbau- Pierre Maurin ASH 04 Stage départemental TSL. De la difficulté langagière au trouble spécifique du langage oral (TSLO).

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De la difficulté langagière au trouble spécifique du langage oral (TSLO)

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Presentation Transcript


  1. Isabelle Rimbau- Pierre Maurin ASH 04 Stage départemental TSL De la difficulté langagière au trouble spécifique du langage oral (TSLO)

  2. PROGRAMMES DE 2008

  3. S'approprier le langage Le langage oral est le pivot des apprentissages de l'école maternelle. • Echanger, s'exprimer • Comprendre • Progresser vers la maîtrise de la langue française • - élaborer progressivement des courts récits • - utilisation des principales classes de mots • - acquisition du vocabulaire

  4. Nouveauté dans l'introduction au programme de l'école maternelle « L'école maternelle a un rôle essentiel dans le repérage et la prévention des déficiences ou des troubles, rôle qu'elle doit assumer pleinement, en particulier pour les Troubles Spécifiques du Langage. »

  5. I. LES PRINCIPALES ETAPES de l’évolution du langage oral : • La période prélinguistique : • 3/ 7 mois: babillage (« bababa, papapa ») • La prononciation des premiers mots émerge en moyenne vers 10/ 12 mois. (lien mot- objet- intention) • Cependant, avant cet âge, le nourrisson est particulièrement actif : Il va apprendre à reconnaître les phonèmes de sa langue, ainsi que les principaux mots familiers avant même de pouvoir les prononcer.

  6. L’apprentissage des phonèmes : • L’apprentissage des phonèmes de la langue est lié à une capacité innée de percevoir l’ensemble des contrastes sonores utiles pour la parole [b] [d]…. Le nourrisson de quelques jours est parfaitement sensible à ce type de différences. • A partir de l’âge de six mois environ, les nourrissons vont progressivement perdre cette capacité à distinguer les contrastes non pertinents pour leur langue maternelle. • Aux vocalisations réflexes (soupirs, gémissements, cris, bâillement) se mêlent des séquences de sons constituées de syllabes « primitives ». C’est le babillage.

  7. Vers l'âge de six mois • Il devient capable de contrôler ses ajustements phonatoires. C’est le babillage canonique (production de syllabes simples de type consonne- voyelle). On note dans cette période une préférence pour les consonnes occlusives (p/b/t/d) , les consonnes nasales (n) et les voyelles les plus ouvertes (a).

  8. 2. L’apprentissage des mots : • Le bébé doit disposer de l’ensemble d’informations suivant, au plus tard vers l’âge de onze mois : • Les contraintes phonotactiques : Exemple : séparation entre [t] [p] • Les régularités distributionnelles : plus les suites de sons sont utilisées fréquemment, plus elles ont de chances de constituer un mot. • La prosodie de la parole : intonation et rythme de la parole.

  9. B. La période linguistique : • 1. Sur le plan de l’émission : • La période linguistique est caractérisée à son début, par l’acquisition d’un premier capital de mots et par l’apparition d’énoncés rudimentaires. • A partir de l’âge de trois ans : L’enfant va progressivement abandonner les structures rudimentaires et s’approprier des constructions linguistiques de plus en plus conformes au langage de l’adulte. Cette évolution qualitative s’accompagne d’une évolution quantitative importante sur le plan du vocabulaire. • Les premiers mots produits véhiculent un sens que l’enfant généralise à plusieurs objets ou situations qui présentent des caractéristiques communes (exemple « dodo ») • Stade du mot- phrase.

  10. A un an : 5 à 10 mots acquis L’évolution devient alors rapide … • A deux ans : deux cents mots environ. • La période des trois ans en moyenne est marquée par un enrichissement du vocabulaire : 1 500 mots vers quatre, cinq ans. Sur le plan qualitatif, on observe l’apparition d’énoncés. Cependant, l’acquisition de phrases grammaticales (phrase caractérisée par un ensemble de règles) ne semble pas résulter d’un simple processus de répétition ou d’imitation. L’enfant participe activement à la construction de son propre langage : il déduit de l’expérience linguistique des principes de fonctionnement qu’il applique à des situations nouvelles. Pour progresser sur le plan du langage, il effectue constamment une comparaison entre ses propres productions et celles que lui adresse son entourage. Exemple: généralisation de l’emploi d’une marque du participe passé à tous les groupes verbaux « le chat a mordé ».

  11. Les énoncés évoluent ainsi d’une forme rudimentaire de type « agent- action » vers la phrase de type « sujet/ verbe/ complément // adjectif ». • L’entrée dans le langage est également marquée par l’apparition des pronoms personnels. Si l’emploi du « moi » est repérable dès l’âge de deux ans, il faut attendre l’âge de trois ans pour voir apparaître les « je, tu, il … » • A la même période, l’enfant commence à maîtriser les articles et les prépositions (à dans, sur ..). L’emploi des subordinations « qui, parce que … » émerge vers quatre, cinq ans.

  12. 2. Sur le plan de la réception : • Vers l’âge de deux ans et demi, trois ans, la compréhension est à dominante lexicale (identification du mot et mise en relation avec le contexte). • A partir de trois ans et demi/ quatre ans, les capacités de compréhension deviennent plus performantes : elles prennent en compte les aspects morphosyntaxiques du langage oral. • « Ex : demain, nous irons jouer »/ représentation mentale du lieu évoqué et des actions possibles …) • C’est seulement à six, sept ans que l’enfant devient capable de se distancier dans une situation de communication et de concevoir les représentations de l’interlocuteur : nécessité de préciser les choses, atténuer les effets d’un énoncé … L’enfant apprend à socialiser son langage.

  13. DES TROUBLES FONCTIONNELS

  14. II. DE LA DIFFICULTE AU TROUBLE : • A. Difficultés ou troubles fonctionnels : Il s’agit de troubles simples du langage (TSDL) « bénins » dans la mesure où ils se comblent entre trois et cinq ans sans laisser de séquelles. • Le cadre explicatif de ces troubles serait généralement celui d’un simple retard de maturation. • Les troubles sont dits fonctionnels car ils sont liés à des difficultés de l’utilisation de l’appareil bucco- phonatoire. • La rééducation orthophoniste est alors très efficace.

  15. Les difficultés d’articulation . L’articulation est un phénomène mécanique dépendant de l’action coordonnée de la mâchoire, du palais, de la langue, des joues et des lèvres. Avant 4 ans, il n’est pas étonnant que l’articulation soit encore imprécise. Ils se manifestent alors par l’erreur permanente et systématique dans la prononciation d’un phonème quelle que soit sa position dans le mot. Les |ch] et [j] sont les plus longs à maîtriser.

  16. Le bégaiement Il apparait entre 3 et 7 ans. Ce trouble est largement masculin. C’est une difficulté qui se porte sur la fluidité de l’élocution: perturbation du rythme de la parole et des tics. - Rééducation orthophonique le plus tôt possible. - Privilégier le fond et non la forme. - Relaxation Origine: génétique ou évènementielle (naissance d’un nouvel enfant, déménagement, changements d’école, conflit familial …)

  17. Le retard simple de parole C ’est un trouble phonologique qui va toujours dans le sens d’une simplification phonologique (langage bébé donnant une prononciation approximative) - Inversion [tacalogue] - Suppression de sons (finale) - Déplacement (brouette: [bourette] - Élision: parti: [pat] - Substitution: dragon : [gragon] Difficultés avec les phonèmes consonnantiques Le retard de parole peut être favorisé par des facteurs socio- culturels et affectifs, une immaturité motrice (bouche).Rééducation orthophonique et une prise en charge psychologique si besoin.

  18. Le retard simple de langage C’ ’est un retard dans la vitesse d’acquisition du langage avec un déficit à la fois syntaxique, phonologique et lexical: • Anomalies de syntaxe • Lexique rudimentaire • Difficulté avec les désinences verbales Prise en charge orthophoniste , psychologique si besoin

  19. La rééducation orthophonique - L’orthophoniste travaille les différentes aptitudes qui font défaut chez l’enfant: Travail sur le rythme Travail sur la discrimination et la mémoire auditive Motricité du visage (langue/ lèvres/ joues …) - Utilisation de dessins, gestes, miroirs …

  20. Et à l’école ? - Privilégier le petit groupe au groupe- classe - Privilégier quand on peut des moments individuels - Utiliser les outils d’évaluation langage GS - Mettre en place des activités de communication - Mettre en place des activités d’étude de • fonctionnement de la langue (syntaxe, vocabulaire, matériaux sonores de la langue)

  21. III. QUELLE ORGANISATION pour le langage ? • En collectif : Le langage en groupe- classe reste sécurisante et plus facile à mettre en œuvre. Toutefois, l’enseignant a des difficultés pour observer tous les élèves. On note aussi une certaine instabilité de la part des enfants. Le temps de parole reste très limité. La parole est souvent monopolisée par les grands parleurs. • En groupe : L’organisation est plus rassurante. Il y a plus de temps de parole, plus de sollicitations individuelles. Difficultés : Dépendance à l’adulte Climat calme propice au travail Occupationnel à éviter. • Les groupes de besoin : Les groupes homogènes de langage ne permettent pas toujours de poursuivre une compétence visée. Exemple : Quel avantage à mettre des élèves ayant des difficultés d’articulation ou de prononciation ensemble ? Il en est de même pour les groupes hétérogènes. Exemple : Les grands parleurs mélangés à de petits parleurs vont monopoliser la parole.

  22. Un exemple d'organisation en groupes de besoin • Après évaluation, les groupes de besoin peuvent être constitués de la manière suivante : • GROUPE 1 : les grands parleurs • GROUPE 2 : Les petits parleurs • GROUPE 3 : Groupe hétérogène avec difficultés d’articulation ou de prononciation • GROUPE 4 : Groupe hétérogène avec difficultés d’articulation ou de prononciation • GROUPE 5 : Groupe composé d’enfants ayant un déficit lexical. (peut- être homogène ou hétérogène).

  23. Une posture … - Encourager l’enfant à s’exprimer - Faire semblant de comprendre si ce n’est pas le cas - Faire semblant de ne pas avoir compris pour obliger l’enfant à reformuler - Manifester de l’impatience, en le pressant de parler, en regardant ailleurs, en interrogeant un autre élèves - Finir ses phrases à sa place - Exiger un langage irréprochable (trop en décalage) - Eviter la répétition systématique mais reformuler - En cas de langage inintelligible, poser des questions, donner des étayages (supports imagiers)

  24. L’aphasie Trouble non développemental suite à un accident.

  25. LA DYSPHASIE Trouble spécifique du langage oral

  26. B. Les troubles structurels : 1. Définition : Les troubles spécifiques du langage sont des troubles structurels. Ils comportent de véritables déviances graves et durables. Ces troubles sont actuellement répertoriés dans la classification internationale des maladies (O.M.S.) Les troubles spécifiques du langage sont définis par la négative. C’est une définition par exclusion. Ils surviendraient en dehors d’une déficience intellectuelle ou sensorielle, de troubles psychopathologiques, d’une privation affective ou une insuffisance de fréquentation scolaire. Il n’existe pas de groupe homogène mais on distingue plusieurs types de dysphasies avec divers degré de sévérité : Dysphasie d’émission- Dysphasie de réception Dysphasie mixte. D’autres classifications de dysphasies existent.

  27. 2. Manifestations dysphasiques possibles • Expression linguistique très pauvre mais désir de communiquer. • Richesse de communication gestuelle pour compenser. • Langage parfois tout à fait inintelligible. • Conscience phonologique souvent très perturbée. • Manque de mots/ confusions de vocables • Syntaxe déficitaire. • Compréhension au mieux littérale.

  28. D'autres troubles peuvent être associés à ces troubles - trouble de l'attention - signes d'hyperactivité - troubles psychomoteurs - troubles visuo- spatiaux - troubles mnésiques (mémoire à court terme ou à long terme) • Lien aves les TSL E.

  29. Il est parfois difficile de différencier dysphasie et retard simple de langage, mais la sévérité des symptômes et l’absence d’amélioration spontanée sont fortement en faveur d’un dysphasie. • - Evolution prise en compte dans le diagnostic • - Diagnostic pluri- catégoriel

  30. 3. Aménagements pédagogiques Pour favoriser la compréhension • adapter la façon de parler au niveau de langage des élèves • répéter plusieurs fois • accompagner le message verbal de compléments visuels (gestes, mimiques, illustration) • vérifier si l'élève a bien compris en demandant une reformulation (si cela ne la met pas en difficulté trop importante) • l'aider à dire s'il n'a pas compris. • parler lentement en renforçant les mots importants par des gestes ou des intonations • attention une consigne à la fois.

  31. Aménagements pédagogiques Pour favoriser l'expression • lui laisser le temps de trouver ses mots • l'aider à reformuler sans le reprendre sans cesse • lui laisser un espace d'expression

  32. Aménagements pédagogiques Pour favoriser l'acquisition de lexique • Enrichissement: travail par thèmes, jeux de devinettes, mime (dico- picto, imagiers) • organisation: classement, catégorisation, contraires, synonymes ...

  33. Aménagements pédagogiques Pour favoriser la mise en place de la syntaxe • - Faire un travail spécifique sur l'utilisation des pronoms, les formes conjuguées, les déterminants, les connecteurs. • L.S.F. Ou L.P.C. en cas de manifestations dysphasiques sévères sur le versant réceptif.

  34. Autres aménagements pédagogiques • Placer l'élève à côté d'un élève calme • Capter son attention en l'appelant, en le touchant, en croisant son regard le plus souvent possible • Etre vigilant à sa fatigue et à sa lenteur

  35. DES ACTIVITES LANGAGIERES en fonction DES COMPETENCES POURSUIVIES

  36. S’ EXPRIMER PRENDRE LA PAROLE DANS DES SITUATIONS DIVERSES

  37. ECHANGER: ENTRER DANS UN DIALOGUE AVEC UN ADULTE, UN PAIR OU UN GROUPE DE PAIRS :

  38. S’ EXPRIMER DE MANIERE COMPREHENSIBLE

  39. Progresser vers la maîtrise de la langue françaiseDévelopper le lexique

  40. PROGRESSER VERS LA MAÎTRISE DE LA LANGUE FRANCAISEEVOQUER DES SITUATIONS ABSENTES ou IMAGINAIRES et SE FAIRE COMPRENDRE

  41. UTILISER UNE SYNTAXE ADAPTEE DANS LES DIFFERENTES FORMES DE DISCOURS ET L’ENRICHIR

  42. S’ INTERESSER AU LANGAGE et A SON FONCTIONNEMENTUTILISER CORRECTEMENT LE MATERIEL PHONETIQUE

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