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La condition ouvrière Texte de S.WEIL

La condition ouvrière Texte de S.WEIL. « Il faut connaître le mal que l’on veut combattre ». Sommaire. Biographie Bibliographie Le livre la Condition ouvrière La lettre à A.Thévenon Le contexte des années 34-35 Partie manquante de la lettre L’extrait Conclusion.

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La condition ouvrière Texte de S.WEIL

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Presentation Transcript


  1. La condition ouvrière Texte de S.WEIL « Il faut connaître le mal que l’on veut combattre »

  2. Sommaire • Biographie • Bibliographie • Le livre la Condition ouvrière • La lettre à A.Thévenon • Le contexte des années 34-35 • Partie manquante de la lettre • L’extrait • Conclusion

  3. Biographie • 3 Février 1909 Naissance à PARIS d’origine juive • juin 1925 Bachot de philosophie • octobre 1925 Cagne à Henri IV : rencontre avec ALAIN (Emile Chartier) • 1929 - 1930 Diplôme d‘études Supérieures • 1931 Agrégation de philo • 1931 Elle participe au congrès de la C.G.T. 30 septembre • 1933 Rencontre avec TROTSKY • 1933 - 1934 Elle enseigne à ROANNE décembre • du 4 décembre 1934 au 5 avril 1935 Simone travaille à l'usine • du 6 juin 1935 à août 1935 Elle est à l'usine Renault à Boulogne-Billancourt • octobre 1935 Professeur de philo au lycée à BOURGES • Victoire du Front Populaire, puis grèves 8 août 1936 Simone s'engage dans les "Brigades Internationales" et entre dans l'Espagne en guerre • 14 juin 1940 Les allemands entrent dans PARIS. Fuite de Simone et sa famille • 14 mai 1942 Les WEIL embarquent pour CASABLANCA (arrivée le 20 mai) 7 juin 1942 Départ du Maroc vers les Etats-Unis, avec ses parents 6 juillet 1942 • novembre 1942 Simone embarque pour LIVERPOOL • Elle travaille à LONDRES pour la France combattante du général de Gaulle. • Atteinte de tuberculose elle démissionne et refuse de se nourrir afin de partager les souffrances des français demeurés sous l'occupation allemande 24 août 1943 Simone entre en coma à 17 h, puis décède à 22 h 30

  4. Bibliographie • Dix huit livres publiés • 1950 La Connaissance Surnaturelle Gallimard 1951 Lettre à un ReligieuxGallimard 1951 La Condition Ouvrière Gallimard 1953 La Source Grecque Gallimard 1955 Oppression et Liberté Gallimard 1957 écrits de Londres et Dernières Lettres Gallimard 1962 Pensées sans ordre concernant l'amour de Dieu Gallimard 1966 Sur la Science Gallimard 1968 Poèmes, suivis de Venise Sauvée Gallimard 1982 Correspondance L'Age d'homme 1985 Intuitions Pré-Chrétiennes Fayard 1985 Attente de Dieu Fayard 1988 Premiers Ecrits Gallimard 1988 La Pesanteur et la Grâce Plon 1989 Leçons de Philosophie Plon 1990 L'Enracinement (Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain) Gallimard 1988 - 1991 Ecrits Historiques et Politiques I, II et III Gallimard 1991 La Pesanteur et la Grâce Presses-pocket 1994 Cahiers I à VI Gallimard

  5. Le livre : la Condition ouvrière • Publication en 1951 des écrits de 1934-1942. • En décembre 1934, Simone Weil entrait comme « manœuvre sur la machine » dans une usine. Ce professeur agrégé voulait vivre la vie d'un ouvrier, partager ses peines, mais éprouver aussi la solidarité et l'amitié. • La Condition ouvrière est la somme de ces observations vécues. Il se compose de son « Journal d'usine » et d'une série de textes, où l'auteur dégage la philosophie et la morale de cette expérience.

  6. La lettre à A.Thévenon • L’extrait de texte (italique) est une partie de la troisième lettre publiée adressée à Mme Albertine Thévenon (expliquer le contenu du livre)

  7. Le contexte des années 34-35 • La crise de 1929 : Krach dû à la bulle spéculative. • En France pour un indice de la production à 100 en 1913 ; en 1930, il est de 140 ; en 1935, il est de 94. • La semaine de travail légale est de 48 heures ; dans certaines branches d'industrie, on travaille 52 à 56 heures par semaine; Dans les usines, le patronat organise la chasse aux militants syndicaux, aux militants politiques. On réprime le droit de grève, licencie pour activités syndicales : le mouvement ouvrier doit s'accrocher dans une situation de semi-légalité. • Le parti radical • Le 12 février 1934 : la réplique de la classe ouvrière

  8. Partie manquante de la lettre • Elle prône le paradoxe en dépeignant l’usine comme «  un endroit où l’on se heurte durement, douloureusement, mais quand même joyeusement à la vraie vie ». • Elle met en avant le fait qu’il ne faut pas voir l’usine comme un endroit morne où l’on subit mais qu’il faut le voir comme élément à maîtriser où l’on se sert les coudes et où l’on peut connaître le vrai sens de la vie dans son pire comme son meilleur avec des petits sourires valant bien plus que toutes les amitiés. «  En face de moi un soudeur […], m’envoie un sourire triste, plein de sympathie fraternelle, qui me fait un bien indicible (inexprimable). » • description d’un travail cadencé, standardisé : elle énumère. • « il faut que je me mette en plein en face du four, et que jamais la douleur des souffles enflammés sur mon visage et du feu sur mes bras (j’en porte encore la marque) ne me fasse faire un faux mouvement. Je baisse le tablier du four ; j’attends quelques minutes ; je relève le tablier et avec un crochet je retire les bobines passées au rouge, en les attirant à moi très vite. Et puis je recommence. » Ici l’ennui comme souffrance y est exprimé. • « De l’autre coté, chaudronniers, travail accompli en équipe, avec soin et sans hâte ; travail très qualifié. Tout ça dans un coin où on se sent chez soi, où le chef d’équipe et le chef d’atelier ne viennent pour ainsi dire jamais ». • Description du travail dur mais néanmoins qualifié comme agréable et en autonomie plus avancée, en contraste avec celui des petites mains. • Elle décrit pour finir son ressentie de joie à manger un pain qu’elle avait gagné les rares fois où elle avait travaillé à ces postes, dans ces coins où on se sent utile et responsable. • Ici elle met en exergue le fait qu’un sentiment de valorisation et de considération dans le travail rend celui beaucoup moins pénible et beaucoup plus intéressant.

  9. L’extrait • Décompensation, perte de soi. • Révolte, engagement. • Les deux facteurs annihilant: • La vitesse • Les ordres • Le fil humain. • La trace.

  10. Décompensation,perte de soi •  L’indignation ouvrière : « […] pour executer des ordres,[…] souffrances dont aucun ouvrier ne parle ». •  Elle induit ici clairement l’état de décompensation dans lequel elle se retrouve, c'est-à-dire que sous une contrainte brutale et quotidienne, il y a effondrement général de la personnalité de tout individu quelqu’il soit face à ce que l’on peut ressentir comme une agression d’un milieu sur son intégrité et sa dignité (tout homme mérite que l’on le respect). •  Elle exprime sa résignation, sa docilité, son acceptation de ces conditions sans même se révolter. Elle s’était abaissée dans sa propre considération et se pensait n’être fait que pour obéir : elle se sentait automate et de ne pas être faite pour penser et réfléchir. • On est ici dans une véritable perte de soi et de ces capacités. On se transforme et devient esclave volontaire.

  11. Révolte, engagement • elle affronte les difficultés, ne les subit plus. Il y a ici un véritable engagement de soi, devenant consciente de sa condition : « j’ai reconquis à travers l’esclavage le sentiment de ma dignité d’être humain, […], sentiment toujours accompagné de la conscience que je n’avais aucun droit à rien […]. »

  12. Le facteur Vitesse • les gestes sont répétitifs, ils doivent être réalisés le plus rapidement possible. Cette Vitesse imposée contraint l’individu à ne jamais avoir un moment de répit sous peine que le travail soit mal fait. L’activité est monotone, elle lasse vite l’individu ce qui crée de l’ennui définie par C. Dejours. • En conséquence toutes les pensées ou les rêveries que peut ressentir un salarié sont totalement bannies de son esprit car « la vitesse est plus rapide que la pensée » dixit l’auteur. La réflexion de l’individu est annihilé.

  13. Le facteur ordre • La pression est permanente au sein de cette organisation Taylorienne. Les individus ne peuvent jamais s’exprimer envers leur supérieur sinon ils se font rabrouer. • La peur est omniprésente chez le salarié, il craint de subir des remarques désobligeantes de son responsable hiérarchique. Le salarié perd sa liberté, « il tue son âme », c’est un « travail enchaîné » comme le développe Robert Linhart dans son livre « L’établi ».

  14. Le fil humain • Le rapport entre les individus n’est pas très développé au sein de cette organisation. Pourtant, le contact humain réconforte les salariés et est plus importante que les amitiés existantes. L’individu garde une sensibilité dans son travail. Les employés sont conditionnés par rapport « à la dureté » du travail, ce qui entraîne une fraternité humaine faible, et c’est cette solidarité faiblement perceptible mais présente dont Weil explique qu’il faut s’y ouvrir.

  15. La trace • L’individu est totalement brisé sur le plan mental. Il ne fait que « se taire », « d’obéir » et de « plier » envers ses supérieurs. Il ne peut jamais s’exprimer, pour se défendre il s’isole, se recroqueville sur lui-même et s’isole. Cette stratégie c’est l’indifférence aux autres et l’isolement si l’on se réfère aux travaux de C. Dejours. • L’auteur a perdu une partie de son âme dans cette usine, elle y laisse sa gaieté et un souvenir de souffrance indélébile, et paradoxalement à travers cet état elle a su en tirer un plaisir, un regain de sa maîtrise du soi et d’une considération intérieur.

  16. Conclusion • Dans cette OST, les salariés souffrent psychologiquement par la contrainte imposée par la vitesse et la cadence. Ils s’ennuient, se sentent constamment sous pression. Ils sont résignés à travailler de cette façon sous peine de se « faire rabrouer » et d’augmenter cette souffrance qui pourrait se transformer en dépression. • Le contact même s’il est faible, il reste l’un des seuls moyens de ne pas « craquer » dans cette organisation. • Simone Weil ne s’attendait pas du tout à vivre un expérience aussi dure et d’avoir le sentiment d’être traité comme une esclave et l’intéressant c’est qu’elle a su aller au-delà de cet état par la conscience de son environnement et de ce qu’elle subisait. • 20 plus tard, Rober Linhart vivra une expérience similaire, ses travaux seront au cœur de mai 68 et la condition ouvrière fut reconnu et les conditions de travail s’améliorèrent.

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