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Interactions écriture et oral: l’efficacité des groupes de révision rédactionnelle au primaire

Lizanne Lafontaine, Université du Québec en Outaouais, Québec, Canada www.lizannelafontaine.com Sylvie Blain, Université de Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada Cette recherche a été rendue possible par le soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada.

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Interactions écriture et oral: l’efficacité des groupes de révision rédactionnelle au primaire

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Presentation Transcript


  1. Lizanne Lafontaine, Université du Québec en Outaouais, Québec, Canada www.lizannelafontaine.com Sylvie Blain, Université de Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada Cette recherche a été rendue possible par le soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada Interactions écriture et oral: l’efficacité des groupes de révision rédactionnelle au primaire Colloque de l’ABLF: Interactions entre le lire et l’écrire 31 octobre 2008

  2. Problématique • Résultats décevants des élèves francophones du NB et du QC au sujet de la production écrite(groupe DIEPE, 1995; Conseil des ministres de l'Éducation du Canada, 1994; Ministère de l’Éducation du Québec, 2001) • Plusieurs recherches ont étudié les effets de la rétroaction verbale des pairs en langue première et seconde (groupes de révision rédactionnelle [GRERE]), tant chez les enfants que chez les adultes(Blain, 2001; Blain et Painchaud 1999; Connor et Asenavange,1994; Mendonça et Johnson, 1994; Nelson et Murphy, 1993) • Les études concernant la construction de la prise de parole entre les élèves dans un but d’entraide et de construction des connaissances en écriture ainsi que ses effets sur les tâches-problèmes telles que la rédaction autonome sont très peu nombreuses et méritent d’être approfondies(Dreyfus et Cellier, 2000 ; Le Cunff et Jourdain, 1999; Ceillier, 2003; Caillier, 2003).

  3. Problématique (suite et fin) • Quelle pédagogie favoriser en milieu linguistique minoritaire (et même majoritaire…) pour favoriser le développement des compétences en littératie ?(Cormier, 2005) • Développement d’un rapport positif à la langue et optimalisation de la production et de la réception langagières en français • Rapport positif avec la langue • Ne pas dénigrer l’anglais • Mettre l’accent sur la valorisation du français • Accepter la langue vernaculaire et construire sur ce fondement • Progresser des situations informelles aux situations formelles • Laisser les élèves parler pour apprendre: avoir des discussions authentiques favorise le développement des compétences orales, celles-ci étant associées à une identité franco dominante • Ne pas simplifier

  4. Questions de recherche • Est-ce que la façon dont la prise de parole est effectuée entre les élèves pendant le GRERE motive les enfants à tenir compte ou non des commentaires de leurs pairs ? • Est-ce que les révisions (suscitées ou non par les pairs) améliorent la qualité de l’écriture ? • La rétroaction verbale continue au cours des GRERE favorise-t-elle une amélioration de la qualité de la langue orale ? • La rétroaction verbale lors de GRÉRÉ permet-elle d’effectuer un transfert des connaissances lors des rédactions effectuées de façon autonome ? • Quelles sont les différences et les similitudes entre le contexte francophone minoritaire (NB) et majoritaire (QC) en ce qui a trait à l’ensemble des résultats ?

  5. Cadre théorique • Oral objet d’enseignement par l’entremise de modèles didactiques des genres (Dolz et Schneuwly, 1998; Lafontaine, 2001; 2003) et oral intégré à la pratique de la classe(Nonnon, 2001; Le Cunff, 1999) • Oral réflexif : apprentissage par l’interaction, prise en compte du destinataire, écoute active, reformulation, parler pour développer les compétences sociales, étayage, oral permettant un retour réflexif sur l’écrit (Cellier, 2003; Lusetti, 2004; Bouchard, 2004; Auriac-Peyronnet, 2003; Chabanne et Bucheton, 2002; Delabarre et Trégnier, 2001; Plane, 2001; Nonnon, 2000) • Construction des conduites discursives et des interactions à visée explicative dans les cours de français (Ceillier, 2003; Caillier, 2003; Dreyfus et Cellier, 2000 ; Durand, 1998 ; Le Cunff, 1993 ; Le Cunff, Turco et Gadet, 1998 ; Trégnier, 1990) • Insécurité linguistique en contexte francophone minoritaire(Boudreau et Dubois, 1992)

  6. Cadre théorique (suite et fin) • Processus d’écriture: planification, mise en texte, révision(Flower et Hayes, 1981; Scardamalia et Bereiter, 1986; Bruer, 1993; Fayol,1993) • Zone proximale de développement (Vygotsky) • Résultats de recherches à propos des GRERE chez des élèves du primaire (Blain et Painchaud, 1999; Messier, 1989; Samway, 1987; Urzua, 1987; Russell, 1983; Sudol et Sudol, 1991; Blain, 1997 et 2001; Brakel-Olson, 1990; MacArthur, Schwartz et Graham, 1991) • Composantes pédagogiques essentielles en littératie(Rapport de la Table ronde des experts pour l’enseignement en matière de littératie…, 2005) • Stratégies pédagogiques favorisant l’apprentissage du français (Rapport de la Table ronde… 2005; Larkin, 2001; Hogan et Pressley, 1997; )

  7. Intervention pédagogique : GRERE GRERE :rencontre entre un scripteur et ses pairs au cours de laquelle le scripteur lit à haute voix son texte et reçoit des commentaires des membres du groupe tant sur le fond que sur la forme A) Rédaction individuelle du texte B) En équipes de quatre: première rencontre (cohérence et structure) • chaque scripteur lit son texte à haute voix • chaque scripteur reçoit des commentaires verbaux: • commentaires positifs • questions • suggestions spécifiques C) Retour en travail individuel pour intégrer ou non les commentaires D) En équipes de quatre: deuxième rencontre (correction des erreurs) • les pairs lisent le texte d’un scripteur • oralement, ils signalent les erreurs qu'ils ont relevées en expliquant l'origine de la faute au scripteur E) Retour en travail individuel pour intégrer ou non les commentaires

  8. Méthodologie • Participants : • Deux classes de 4e annéeà Moncton (NB) et deux à Gatineau (QC) (deux groupes témoins [GT] et deux gr. Expérimentaux [GÉ]) pour un total de 72 participants pour l’écriture et 16 pour l’oral (deux GÉ) • Collecte des données écriture : • Un texte par mois pendant 6 mois : 1er brouillon et copie finale pour un total de 852 textes • Collecte des données écriture et oral : • Trois séries de GRERE enregistrés sur cassette audio pour 16 enfants (2 GRERE par province = 8 enfants par province): octobre, décembre, mars 2003 • Trois séries d’entrevues semi-dirigées pour 8 enfants ayant participé aux GRERE (4 par province)

  9. Méthodologie (suite) • Analyse des données écriture : • Trois mesures ont été prises: • Nombre de mots selon le logiciel Word; • Score holistique sur 5 points (Blain, 2001); • Score analytique obtenu avec trois mesures pour le fond (communication, organisation, cohérence) et cinq mesures pour la forme (syntaxe, lexique, ponctuation, grammaire et usage). • Deux juges qui ne connaissaient pas les objectifs de la recherche ont évalué les 852 textes • Analyse des données oral : • GRERE: • Composantes de la prise de parole: pragmatique, discursive, linguistique, métalinguistique, travail sur soi, savoirs métalangagiers (Le Cunff et Jourdain, 1999) • Conduites discursives: expliquer, justifier, reformuler, discuter, convaincre, couper la parole, réfuter, suggérer, etc. • Étayage des conduites discursives de l’adulte et des pairs (intervention langagière dans laquelle le locuteur aide l’autre à surmonter une difficulté)

  10. Méthodologie (suite et fin) • Analyse des données oral (suite et fin) • ENTREVUES : • Intégration ou non intégration des commentaires • Influence de la prise de parole (positive ou négative) • GRERE ET ENTREVUES: • Transcription des verbatim et analyse de contenu par catégorie à l’aide du logiciel Atlas.ti • Fidélité inter juge • Outils d’analyse qualité de la langue orale (critères issus du cadre théorique et des programmes d’études du MÉQ et du MÉNB, 2001): • Grille d’évaluation de la qualité de l’oral • Tableau du locuteur • Échelons de compétence

  11. Résultats: question 1 Dans les GRERE et les entrevues : • Les commentaires des pairs qui sont intégrés au texte le sont parce que la prise de parole est faite de façon polie, gentille, pertinente ou justifiée (vérification à l’appui faite dans les GRERE) • Ces commentaires sont également intégrés parce que le scripteur (selon l’analyse des verbatim d’entrevues): • A aimé les suggestions des pairs • Est d’accord avec la correction proposée • A vérifié la correction dans les outils de référence • A lui-même intégré ses propres corrections faites de façon individuelle • A acceptéla suggestion de l’adulte

  12. Résultats: question 1 (suite) • Dans les GRERE, la prise de parole est axée sur les composantes : • Savoirs métalangagiers: repérage et explications d’erreurs, propositions de corrections • Pragmatique : échanges sur l’enjeu de la situation (idées véhiculées dans le texte, acceptation ou non-acceptation des commentaires qui ne sont pas dits correctement) • Discursive : échanges sur la conduite discursive (procédures du GRERE) • Conduites demander, suggérer et expliquer/justifier tel qu’exigé par les procédures du GRERE • Linguistique: échanges sur la cohérence textuelle

  13. Résultats: question 1 (suite et fin) • L’étayage des pairs contribue au développement des compétences en littératie par: • Le questionnement (Comment s’appelle le personnage?) • L’incitation (Tu devrais mettre un « s » parce qu’il y a plusieurs fantômes) • La reformulation (Il manque des adjectifs dans ton texte […] Il manque des expressions pour mieux décrire le personnage, tu sais, des adjectifs.)

  14. Question 2 : moyenne des types de locuteurs et des échelons de compétence par province • QC: locuteur moyen à bon; échelon «acquisition» • NB: locuteur faible à moyen; échelon «acquisition» • Pas d’amélioration significative de la qualité de la langue orale: stabilité d’un GRERE à l’autre • Savoirs oraux utilisés de façon non consciente

  15. Questions 2, 3 et 4 • Ressemblances entre les provinces: • Savoirs oraux maîtrisés: • Lexique varié • Reformulation • Argumentation • Utilisation de connecteurs • Phrases complexes et éléments prosodiques chez les élèves plus forts • Écoute active (développée au fil des GRERE) • Savoirs oraux non maîtrisés: • Structure de la phrase interrogative • Volume de la voix, intonation et fluidité chez les élèves faibles • Articulation et prononciation • Lexique : utilisation d’anglicismes • Stabilité des types de locuteurs et des échelons de compétence • Emploi d’un registre de langue familier favorisant la discussion

  16. Questions 2, 3 et 4 (suite et fin) • Différences entre les provinces : • NB: articulation et prononciation plus faibles, influence plus grande de l’anglais : anglicismes lexicaux (well, so) et sémantiques (non j’ai pas); phrases complètes en anglais • NB: plus de difficultés à formuler des phrases complexes, car profusion de phrases courtes; structure erronée des phrases interrogatives (où c’que t’as trouvé ça: ajout du pronom ce); • QC: anglicismes lexicaux (Game boy, Barbie, fun) et structure des phrases interrogatives (Tu veux-tu?; ajout du pronom tu) en lien avec un registre de langue familier • QC: oublis et répétitions « perroquet » (répéter abusivement ce que les autres ont déjà dit) • QC: propos vagues et vides de sens (Mets plus de verbes dans ton texte.)

  17. Limites de la recherche • Petits groupes rencontrés hors de la classe : portrait biaisé de la situation authentique • GRERE enregistrés et non filmés: absence ou manque de certaines informations • L’oral comme médium d’enseignement : GRERE vus seulement comme un processus d’amélioration de l’écriture et non comme un moyen de développer des savoirs oraux ou de les enseigner • Forte présence de l’adulte dans les GRERE du QC et présence non constante au NB

  18. Conclusion : au QC et au NB pour le développement de facteurs de réussite en littératie • Absence d’amélioration significative pour la qualité de l’écriture peut être due au fait que: • Il y a eu peu de GRERE (trois en tout pour 7 compositions) • Le GT recevait également une aide pour réviser ses textes, soit de l’enseignante ou soit des outils de référence; on peut donc considérer que les deux groupes étaient expérimentaux • Les différences significatives observées entre les milieux minoritaire et majoritaire en ce qui a trait à la forme confirment les résultats obtenus aux tests nationaux (PIRS). • Les différences significatives entre les deux contextes (minoritaire et majoritaire) ont possiblement contribué à l’absence de différences significatives entre le GT et le GÉ • Construction de compétences en littératie oral/écrit au regard de la langue (syntaxe, cohérence, lexique, orthographe, etc.) • Construction decompétences sociales (écoute, prise en compte de l’autre, etc.) • Le fait de participer de façon régulière aux GRERE n’a pas permis aux enfants d’améliorer leur qualité de langue orale (stabilité du type de locuteur et de l’échelon de compétence) • L’oral n’est pas « didactisé » par les enseignantes: l’oral estplutôt intégré à la pratique de la classe, mais de façon non consciente.

  19. Conclusion : au QC et au NB pour le développement de facteurs de réussite en littératie (suite et fin) • L’intervention pédagogique (GRERE) respecte certaines composantes essentielles en littératie et met de l’avant des stratégies pédagogiques facilitant l’apprentissage du français : • Composantes pédagogiques: • Réinvestissement • Langage adapté • Pratique guidée à l’écrit et possibilité de faire des transferts • Enseignement clair et organisé • Stratégies pédagogiques: • Étayage: objectif commun, identification des besoins de l’élève et suivi de ses progrès, aide adaptée, persévérance dans la poursuite des objectifs, rétroaction, contrôle du niveau de frustration et de la prise de risques, intégration et autonomie • Modelage • Pratique guidée

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