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E N D
AVEC MARIJO
NEW YORK 8 -
Bien sûr, je suis très consciente que ce titre peut en surprendre plusieurs! Pour trop de monde, New York, dans l’imaginaire, ce n’est qu’une accumulation de béton, des gratte-ciels étouffants. On le voit sans verdure à part, pour certains, le fait qu’il existe un parc nommé Central Park… Alors, je veux montrer à tous que les New-Yorkaisse préoccupent aussi de l’environnement et que l’on retrouve des arbres un peu partout dans les rues et dans les nombreux squares.
Situé à peu près au centre de l’île de Manhattan, entre la 59e et la 110e rue, le Central Park est effectivement le principal poumon de la ville. Mesurant environ 4 km sur 800 mètres, il offre 341 ha de verdure accessibles à tous, sans interdiction de marcher sur les pelouses… C’est en 1850 que l’on commença à penser sa création et l’emplacement fut déterminé en 1853. Ce site offrait des roches et des marécages qui pouvaient se transformer en lacs. Les travaux commencèrent en 1857 et se terminèrent en 1873. C’est une véritable oasis au milieu des constructions de la ville. Elle offre plusieurs lacs artificiels, des chemins pour piétons et même une patinoire sur glace… Une route entoure le parc mais la circulation y est interdite après 19 heures et les fins de semaine. Cette route est alors utilisée tant par les piétons que par les cyclistes, les coureurs et les adeptes du roller. Ce parc comporte, de plus, outre les pelouses disponibles pour pratiquer les jeux de plein air, des espaces de protection de la vie sauvage et on peut y observer de nombreux oiseaux migrateurs.
Tout près de Central Park, les jardins de la Collection Frick.
Tout au nord de Manhattan se trouve le parc de Fort Trayon, d’une surface de 270 000 m2. A son emplacement s’est déroulée l’une des grandes batailles de la guerre d’Indépendance. Les Britanniques ayant gagné, le fort fut rebaptisé en l’honneur du dernier gouverneur britannique de la colonie de New York. L’emplacement devint la propriété successive de plusieurs riches Américains. C’est John Davidson Rockfeller Junior qui, en 1917, l’acheta et décida d’en faire un parc qu’il offrirait à la ville. Les travaux se terminèrent en 1935. Par la suite, après une période d’abandon, il fut entièrement réaménagé en 1995.
En bordure de l’Hudson, on aperçoit le pont Georges Washington.
C’est dans le parc de Fort Tryonque Rockfeller décida d’aménager les Cloîtres.
A l’extrême sud de Manhattan se trouve Battery Park. De là partent les ferries pour Ellis Island et la statue de la Liberté. Il offre surtout de nombreuses attractions : jongleurs, musiciens ambulants, etc. Je n’y suis pas allée personnellement cette année. En dehors des géants cités, il y a beaucoup de parcs et jardins à New York. Parfois ce sont des squares très petits ou des jardins plus conséquents au pied des immeubles. Il y a les petits jardins privés devant les maisons de Soho, Chelsea ou Greenwich Village, les arbres dans la majorité des rues, parfois avec des fleurs à leurs pieds, les bandes fleuries séparant le trafic au milieu de certaines avenues, les petites aires de repos mais aussi l’aménagement verdoyant des rives de l’Hudson et de East River… Contrairement à une idée généralisée, New York est une ville arborée. Et il paraît qu’il faut y aller au printemps pour voir les milliers de cerisiers parés de fleurs roses…
Mélange d’eau, de fleurs et de verdure devant le Rockfeller Center.
Devant le Flatiron Building, l’un des nombreux espaces aménagés près d’un square ou non, pour le repos des passants… Les lieux sont enjolivés avec d’énormes pots contenant arbustes et fleurs…
Terre-plein de séparation de la circulation sur une grande avenue.
Même les petits cimetières anciens qui subsistent sont transformés en havre de paix!
Déjà vus dans un diaporama précédent, les jardins privés des quartiers résidentiels. Ici, nous sommes dans Greenwich Village.
Et au pied du World Financial Center, ce magnifique et grand jardin qui invite à la détente, bien prisé durant les journées de canicule…
Dans Lower Manhattan, un simple jardin d’immeuble avec son aire réservée aux enfants…
La réalisation qui m’a le plus frappée, c’est toutefois l’aménagement de l’High Liner. C’était une voie ferrée surélevée qui avait été développée le long de l’Hudson pour le transport du fret venu de l’Atlantique, apporté par des bateaux amarrés non loin. Laissée à l’abandon depuis 1980, il était question de la détruire quand une Association s’est formée, lesAmis de l’High Line qui s’est battue pour son réaménagement en voie verte. Les abattoirs et les docks ayant été réaménagés en lofts, les nouveaux résidents éprouvaient le besoin de lieux urbains de détente… Le premier tronçon fut ouvert en juin 2009 et la voie se développe continuellement. C’est devenu une sorte de jardin suspendu qui s’étend actuellement entre la 20e et la 30e rue avec champs de fleurs sauvages, eau et pelouses… Différentes ambiances se succèdent ainsi que des aménagements d’espaces très différents. Le mobilier y est adapté, invitant au repos en flottant au-dessus de la ville!
S’inspirant de la nature sauvage qui avait envahi les lieux à l’abandon, les concepteurs ont voulu proposer un autre style d’espace invitant à réfléchir sur la relation entre nature et constructions.
Tout est prévu pour le confort! Les paysagistes James Corner Field Operations, maîtres d’œuvre de la réalisation avec l’agence d’architecture DillerScofidio +Renfro, ont inventé un nouveau terme définissant le projet : « l’agri-tecture ».
A gauche, des chaises longues de bois permettant de se reposer ou de se faire dorer au soleil… … et, à droite, des bancs installés sur l’eau courante pour se rafraîchir les pieds…
Toutes les plantes utilisées sont de nature vivace et très rustique.
Cette portion à l’état sauvage permet d’imaginer ce qu’était devenue la voie avant son réaménagement…
Un autre exemple du besoin de verdure! Sur un immeuble voisin, des plantes grimpantes montent à l’assaut des murs.
La promenade est toujours impeccable grâce à la vigilance d’employés traquant les moindre détritus…
Pour faciliter l’accès à tous, des ascenseurs ont été installés.
C’est sur cette note rafraîchissante que j’ai voulu terminer cette série sur New York. J’espère que j’aurai pu vous convaincre que chacun peut trouver des points d’intérêt dans cette vaste métropole et que, comme partout, ses habitants aspirent à se doter d’un environnement apaisant pour leurs temps de repos, un environnement qui les rapproche de la nature et de ses bienfaits…
Musique : Bartok – HungarianSquetches Swineherd’s Dance Informations prises sur différents sites Web Photos, conception et réalisation : M. J. Farizy-Chaussé Juillet 2011 marijo855@gmail.com
Tous mes diaporamas sont conçus dans un esprit documentaire. Classés par régions pour la France et par continents pour les autres pays, ils peuvent être retrouvés, depuis les premiers créés en 2005, sur le site http://petit.saumanais.free.fr/ sous l’onglet Marijo et ses amis.
