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La prévention des maladies à transmission vectorielle

La prévention des maladies à transmission vectorielle . Une perspective socio-anthropologique. Dr Jocelyn Raude Maître de conférences Sorbonne Paris Cité Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique Département des sciences humaines et sociales Jocelyn.Raude@ehesp.fr.

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La prévention des maladies à transmission vectorielle

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  1. La prévention des maladies à transmission vectorielle Une perspective socio-anthropologique Dr Jocelyn Raude Maître de conférences Sorbonne Paris Cité Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique Département des sciences humaines et sociales Jocelyn.Raude@ehesp.fr

  2. Les principales approches en SHS On peut distinguer deux principales approches des questions de prévention en sciences sociales : • Les approches politiques (ou « descendantes »): elles mettent l’accent sur les jeux d’acteurs institutionnels et sur les processus de négociation qui aboutissent à une définition des contenus des politiques publiques. • Les approches culturalistes (ou « ascendantes ») : elles mettent l’accent sur les systèmes de pensées et de pratiques construits autour de la santé et la maladie, ainsi que leur variabilité sociale.

  3. L’épidémiologie profane : une définition Pour Frankel et al (1991) et Davidson et al (1991), l’épidémiologie profane désigne respectivement : • « les schémas d’intelligibilité par lesquels les individus interprètent les risques pour leur santé, à travers des observations de routine et/ou la discussion de cas de maladie ou de décès dans leur réseau personnel, mais aussi dans la sphère publique notamment via les médias.» • « les processus sociocognitifs à travers lesquels les gens ordinaires donnent un sens, comprennent et interprètent les menaces pour leur santé ».

  4. Les grandes questions de recherche • Quels sont les modèles d’explication profanes de ces maladies disponibles sur le « marché » cognitif ? • Les représentations mentales de la maladie orientent-elles les stratégies de prévention profane ? • Comment les campagnes d’information interagissent-elles avec les modèles d’explication profane ? • Les systèmes de valeurs et les visions du monde affectent-ils la sélection des modèles d’explication de la maladie ? • Les stratégies de prévention profane sont-elles sujettes aux mécanismes d’influence sociale ?

  5. Les modèles d’explication de la maladie Les modèles d’explication profanes de la santé et de la maladie se situent généralement entre deux « grands » types d’explications idéal-typiques : • Les approches ontologiques (contamination de l’organisme) : ► théorie des miasmes, virus, bactéries, poisons, polluants environnementaux, etc. • Les approches holistiques (équilibre/déséquilibre de l’organisme) : ► médecines alternatives, hippocratiques, ayurvédiques, chinoises traditionnelle, systémiques, etc.

  6. Les représentations du Chikungunya La théorie vectorielle “concurrencée” par la théorie des miasmes ?

  7. Les grandes questions de recherche • Quels sont les modèles d’explication profanes de ces maladies disponibles sur le marché cognitif ? • Les représentations mentales de la maladie orientent-elles les stratégies de prévention profane ? • Comment les campagnes d’informations interagissent-elles avec les modèles d’explication profane ? • Les systèmes de valeurs et les visions du monde affectent-ils la sélection des modèles d’explication de la maladie ? • Les stratégies de prévention profane sont-elles sujettes aux mécanismes d’influence sociale ?

  8. Les dimensions des représentations de la maladie Les travaux précurseurs de Leventhal sur les représen-tations cognitives de la maladie montrent que ces dernières s’organisent autour de 5 dimensions structurantes : • Une identité : un ensemble de symptômes ou signes cliniques qui caractérisent une maladie. • Une étiologie : une ou plusieurs causes qui permettent d’expliquer les symptômes observés. • Un ensemble de conséquences : sur le plan biologique mais aussi social (ex: perte d’autonomie ou stigmatisation). • Une temporalité : l’affection est-elle chronique ou aigüe ? • Une contrôlabilité : la maladie peut-elle traitée ou évitée ?

  9. Typologie des réactions au risque d’infection grippale Raude J, Setbon M (2011) Predicting the Lay Preventive Strategies in Response to Avian Influenza from Perceptions of the Threat. PLoS ONE 6(9):e24943.

  10. Typologie des réactions au risque d’infection grippale Raude J, Setbon M (2011) Predicting the Lay Preventive Strategies in Response to Avian Influenza from Perceptions of the Threat. PLoS ONE 6(9):e24943.

  11. Typologie des réactions au risque d’infection grippale Raude J, Setbon M (2011) Predicting the Lay Preventive Strategies in Response to Avian Influenza from Perceptions of the Threat. PLoS ONE 6(9):e24943.

  12. Les grandes questions de recherche • Quels sont les modèles d’explication profanes de ces maladies disponibles sur le marché cognitif ? • Les représentations mentales de la maladie orientent-elles les stratégies de prévention profane ? • Comment les campagnes d’informations interagissent-elles avec les modèles d’explication profane ? • Les systèmes de valeurs et les visions du monde affectent-ils la sélection des modèles d’explication de la maladie ? • Les stratégies de prévention profane sont-elles sujettes aux mécanismes d’influence sociale ?

  13. Les « trajectoires » de l’information médicale Les travaux classiques en sociologie et en psychologie cognitive tendent à montrer que toute information interagit avec des systèmes de représentations pré-existantes : • Assimilation : l’information est incorporée dans le système de représentations sans altération notable. • Hybridation : une partie de l’information est incorporée avec un certain nombre de modification (notamment via des processus d’ancrage qui peuvent donner lieu à des « transferts de propriétés illégitimes »). • Rejet : l’information n’est pas compatible avec le système de représentation (et sera considérée pour cela comme erronée, non-fiable ou non-représentative).

  14. Les grandes questions de recherche • Quels sont les modèles d’explication profanes de ces maladies disponibles sur le marché cognitif ? • Les représentations mentales de la maladie orientent-elles les stratégies de prévention profane ? • Comment les campagnes d’informations interagissent-elles avec les modèles d’explication profane ? • Les systèmes de valeurs et les visions du monde affectent-ils la sélection des modèles d’explication de la maladie ? • Les stratégies de prévention profane sont-elles sujettes aux mécanismes d’influence sociale ?

  15. Les causes proximales et distales de l’infection

  16. Les grandes questions de recherche • Quels sont les modèles d’explication profanes de ces maladies disponibles sur le marché cognitif ? • Les représentations mentales de la maladie orientent-elles les stratégies de prévention profane ? • Comment les campagnes d’informations interagissent-elles avec les modèles d’explication profane ? • Les systèmes de valeurs et les visions du monde affectent-ils la sélection des modèles d’explication de la maladie ? • Les stratégies de prévention profane sont-elles sensibles aux mécanismes d’influence sociale ?

  17. Les déterminants de la vaccination Les variables psycho-sociologiques testées : • Les recommandations des proches et des pairs • Les recommandations des professionnels de la santé • La peur et l’inquiétude par rapport à la maladie • La gravité perçue de la maladie • La vulnérabilité perçue par rapport à la maladie • La contrôlabilité perçue du risque infectieux • L’efficacité perçue des traitements curatifs • L’incertitude perçue / la maladie

  18. Les déterminants de la vaccination Résultats des analyses de régression logistique

  19. Conclusion • Comment nos concitoyens (métropolitains) se représentent-ils et réagissent-ils face aux risques d’infection à arbovirus, ainsi qu’aux enjeux environnementaux et comportementaux qui leur sont associés ? • Comment ces représentations et ces conduites collectives vont-elles se construire, se diffuser, se structurer, se distribuer et se modifier dans les territoires exposés ? • Quel rôle les professionnels de la santé et de la lutte anti-vectorielle jouent-ils dans la construction des représentations et des pratiques face aux risques infectieux et aux facteurs de vulnérabilité ?

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