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Histoire de la Guerre froide

Histoire de la Guerre froide. Dixième cours : De la Guerre froide à la paix froide (1991 à aujourd’hui). Dixième cours : Et le vainqueur est…. 1 – L’effondrement soviétique et le monde 2 – De l’enthousiasme à la méfiance 3 – La Paix froide

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Histoire de la Guerre froide

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Presentation Transcript


  1. Histoire de la Guerre froide Dixième cours : De la Guerre froide à la paix froide (1991 à aujourd’hui)

  2. Dixième cours : Et le vainqueur est… 1 – L’effondrement soviétique et le monde 2 – De l’enthousiasme à la méfiance 3 – La Paix froide 4 – Les bases idéologiques de l’incompréhension russo-occidentale 5 – Perspectives de développement des relations étrangères russes

  3. 1 – L’effondrement soviétique et le monde • Le rapprochement américano-soviétique conduit à la résolution de nombreux conflits régionaux. • Dans la foulée du sommet de 1987, Reagan accepte de couper le financement aux moudjahidines afghans, ce qui permet à l’URSS de retirer ses troupes du sol afghan. • À la même époque, l’URSS retire ses soldats de Mongolie et fait aussi pression auprès des Vietnamiens pour mettre fin à l’intervention de ceux-ci au Cambodge. • Ces actions visent à un rapprochement avec la Chine. En juin 1989, la visite de Gorbatchev à Pékin enterre la hache de guerre entre les deux pays et conduit à la normalisation de leurs relations.

  4. En 1991 sont signés les accords de Madrid, prévoyant la mise en place d’un État palestinien et conduisant théoriquement à la fin de l’état de guerre entre Israël et ses voisins. • L’URSS se retire aussi d’autres conflits régionaux, en Angola, au Mozambique, au Nicaragua et en Éthiopie, ce qui conduit à la normalisation graduelle de la situation dans ces pays. • L’URSS réduit considérablement l’aide internationale et retire son soutien à certains dictateurs peu fréquentables, au premier chef, Kadhafi et Saddam Hussein. • En 1990, l’URSS soutient activement les puissances occidentales dans leurs actions contre le régime irakien, allant même jusqu’à voter en faveur de l’intervention de 1991. • Ces actions font baisser la tension internationale et conduisent à l’établissement de relations normales entre l’URSS et des pays de la sphère d’influence américaine, au premier chef Israël, Corée du Sud, Taiwan, etc.

  5. Ce désengagement de l’URSS a aussi lieu dans son glacis : en 1989, les soldats soviétiques se retirent des PECO, dont les régimes vont un à un s’effondrer. D’abord en Pologne, puis en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Bulgarie. • À la suite du démantèlement du mur de Berlin en 1989, un référendum tenu en 1990 entérine la réunification de l’Allemagne. Le gouvernement change aussi en Mongolie et le Vietnam s’engage sur la voie des réformes. • En Europe de l’est, les nouvelles forces au pouvoir engagent des processus de réformes économiques, en même temps qu’elles cherchent à se détourner rapidement de l’URSS. • La rupture des liens économiques de l’URSS avec ces États porte un coup très dur à l’économie soviétique et va conduire aussi à une détérioration de la situation politique à l’intérieur. • Au printemps 1991, le COMECON et le Pacte de Varsovie sont officiellement dissous.

  6. Le rapprochement est-ouest conduit à un véritable désarmement, par l’élimination d’une importante partie des arsenaux nucléaires soviétiques et américains. • De même, cela conduit à l’intégration de plus en plus poussée de l’URSS et des États est-européens aux structures économiques et politiques internationales. • Toutes ces conséquences ont un résultat majeur : le changement de la structure des rapports internationaux, la fin de la bipolarité et sa conséquence, le développement de l’hégémonie américaine. • Sur le plan intérieur, la perte pour l’URSS de sa position stratégique va anéantir le prestige du système et conduire au développement de crises majeures • Pour le tiers-monde, la disparition de l’URSS va permettre de régler les conflits internes, mais va aussi affaiblir la position de ces États.

  7. Ces facteurs auront pour effet d’obliger la révision de la posture stratégique de la Russie, puissance nucléaire et militaire considérable, mais désormais faible politiquement et économiquement. • Avec la chute de l’URSS, la Russie récupère les attributs internationaux de l’État défunt : son siège permanent au Conseil de Sécurité, son armement stratégique, de même que ses dettes, qui ont crû de façon extraordinaire dans les dernières années du régime. • Héritière, la Russie est donc puissante, mais aussi très affaiblie. C’est pourquoi la politique étrangère de Boris Eltsine sera très semblable à celle de Gorbatchev : disposant d’outils puissants, mais dépourvue de bras pour pouvoir s’en servir, la Russie n’occupera qu’une place de second ordre dans la politique mondiale de 1991 à 2000, sauf exception.

  8. 2 – De l’enthousiasme à la méfiance • La pierre angulaire de cette politique sera les relations avec l’ancien ennemi : l’argent manque, et ce sont bien sûr les Américains qui ont la haute main sur la bourse des institutions de financement mondiales. • On assiste alors à un marchandage très difficile : de l’argent contre le silence. Les années 1990 sont synonyme d’hégémonie pour les États-Unis : la Russie est faible et la Chine ne s’est pas encore levée. • Sur le plan international, le vacuum provoqué par l’effondrement soviétique se traduit par des interventions directes dans les affaires intérieures des autres États. C’est alors que renaît le concept de « devoir d’ingérence », utilisé depuis à de multiples reprises.

  9. Ce « devoir » sera la cause de la seule crise importante de la décennie entre Russes et Occidentaux, avec à leur tête les Américains : le problème serbe. • Suite aux guerres de Yougoslavie, l’Occident choisit son camp et accuse les Serbes de tous les maux. • En 1999, en pleine crise du Kosovo, les Occidentaux décident de bombarder Belgrade. • Les Serbes étant les principaux alliés de la Russie dans la région, les Russes prendront mal ces bombardements, d’autant qu’ils ne peuvent rien faire pour les empêcher. • Dans la population, ces événements seront ressentis très douloureusement : la Russie est devenue si faible qu’elle ne peut même plus protéger ses alliés les plus fidèles. Cela contribuera à mettre fin à la « lune de miel » avec l’Occident. Le complexe d’assiégé renaît.

  10. Du point de vue de la Russie, les États-Unis ne cessent de vouloir empiéter sur ce qu’elle considère comme sa sphère d’influence. • Sous le patronage de Washington apparaît au milieu des années 1990 le GUAM, organisation dont est explicitement exclue la Russie. • L’organisation n’est pas très puissante, mais elle témoigne de la volonté de Washington de s’implanter aux frontières de la Russie. Réunissant deux des trois États du Caucase, le GUAM vise à faciliter les projets pétroliers de Washington dans la région.

  11. Les États membres du GU(U)AM

  12. 3 – La Paix froide • Les relations de la Russie avec l’Ouest ont beaucoup fluctué depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine. Natif de la plus européenne des villes russes, on s’attend à ce qu’il maintienne la politique étrangère sur les mêmes rails. • C’est ce qu’il fait au début, aidé par les attentats du 11 septembre 2001. La Russie en profitera pour se poser en champion de la civilisation contre la « barbarie » islamiste. • Poutine est l’un des premiers à téléphoner à Bush après les attentats et sera l’un des premiers à se rendre aux États-Unis dans la foulée de ces événements pour rencontrer Bush • Pendant quelque temps, on pourra croire que le temps du condominium américano-soviétique sur le monde était revenu, comme dans les belles années de la détente.

  13. Mais les Russes devront déchanter rapidement puisque Washington ne voit dans la Russie qu’un allié parmi tant d’autres, laquelle ne peut rien faire contre cela. • Le point tournant des relations russo-américaines survient en 2003, à la suite du refus de la Russie de participer à l’invasion irakienne. • Adversaire commode d’un point de vue idéologique, opposant traditionnel de l’Occident depuis 400 ans, la Russie n’aura pas droit à l’indulgence manifestée envers la Chine et la France, qui ont aussi refusé d’appuyer le bellicisme de Washington. • Dès lors, les relations se tendent. Jusqu’au changement de garde à Washington, celles-ci vont se détériorer. Poutine rêvait d’obtenir un accord de l’Ouest à ses politiques, ce qu’il a effectivement obtenu jusqu’à ce que celles-ci entrent en opposition avec les grands objectifs et principes des Occidentaux en général et des États-Unis en particulier.

  14. Prenons le cas du Caucase, considéré par la Russie comme sa sphère d’influence depuis plus de 200 ans • Si la Géorgie a manifesté une grande velléité d’indépendance dans la foulée de la révolution de 1917, ce n’est pas le cas de l’Arménie. Après 1991, on revoit cette même distinction, avec une Arménie qui rejoint la CEI, alors que la Géorgie préfère rejoindre d’abord le GUAM. • Le cas de la Géorgie est particulièrement intéressant. En 2003, l’ex-ministre des Affaires étrangères de l’URSS, Chevardnadze, est renversé par une réaction populaire. Saakachvili prend le pouvoir et s’entoure de personnalités pro-occidentales qui ont passé le plus clair de leur existence à l’extérieur du pays. Dès lors, les relations russo-géorgiennes vont se tendre. • Les contentieux entre les deux États sont nombreux et tous deux portent une part de responsabilité. Et puis il y a les problèmes de séparatisme.

  15. Moscou accuse Tbilissi de se montrer complaisante envers les rebelles tchétchènes qui se réfugient sur son territoire, et Tbilissi accuse Moscou de favoriser la partition du territoire géorgien, en soutenant l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. • À l’automne 2006, l’arrestation de conseillers militaires russes accusés d’espionnage a été suivie par une réaction excessive de Moscou, laquelle a décrété un blocus à l’endroit de la Géorgie et commencé à « régulariser » les Géorgiens vivant en Russie. • Cette tension a atteint son paroxysme en août 2008, lorsque la Géorgie a tenté de reprendre le contrôle des deux régions séparatistes du nord, entraînant une réplique de Moscou. • Depuis, c’est le statu quo  : Moscou a reconnu l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, mais peu de pays lui ont emboité le pas. Le conflit est gelé et a peu de chance d’évoluer tant que Saakachvili, qui n’est pas à Moscou considéré comme un interlocuteur, demeurera en poste.

  16. Géorgie

  17. Difficile de ne pas voir l’ombre de Washington derrière les gestes du président géorgien, bien que de l’aveu même de Saakachvili, Washington lui avait fortement déconseillé toute forme d’aventurisme militaire contre la Russie. Washington cherche en effet à s’implanter militairement dans la région, ce qui ne peut faire autrement que de braquer Moscou. • Avec l’arrivée de Medvedev et d’Obama, les choses se sont calmées et le ton a changé. Mais le redémarrage n’a pas porté de fruits bien évidents et depuis les élections russes de 2011, la rhétorique agressive est repartie de plus belle entre les deux États. La guerre des listes en est la dernière manifestation en date.

  18. 4 – Les bases idéologiques de l’incompréhension russo-occidentale • Il y a un aspect idéologique au conflit entre Moscou et l’Ouest : appartenant à des espaces culturels distincts, leurs compréhensions du monde, leurs valeurs et leurs priorités sont également différentes. • Ce n’est pas un hasard si le « marxisme appliqué » n’est apparu que dans des États n’appartenant pas au monde occidental. Et ce n’est pas qu’une question de développement économique. • Marx n’envisageait pas nécessairement que son système surgisse dans un avenir rapproché. S’agissant d’un modèle collectiviste, son idéologie était plus adaptée à des cultures où l’individualisme est moins fort qu’en Europe.

  19. De ce point de vue, le régime soviétique fut la matérialisation du collectivisme russe dans le cadre d’un univers industrialisé. • La fin de l’URSS en 1991 n’a pas entraîné un rapprochement durable avec le modèle occidental, étranger à la culture russe. • Car aux droits individuels de l’Ouest, la Russie oppose un modèle social qui priorise les droits collectifs. • L’affaire des Pussy Riot en 2012 a constitué une excellente illustration de cette différence fondamentale en matière de droit, la prestation des cinq jeunes femmes ayant été perçue comme une attaque contre la communauté orthodoxe. C’est d’ailleurs à des chefs d’accusation correspondant qu’elles ont dû répondre. • Leur droit individuel (c’est-à-dire leur droit à s’exprimer librement) a été considéré par le tribunal et par 90 % des Russes comme devant être subordonné aux droits collectifs (ici, le respect de la communauté orthodoxe et la paix sociale, le droit à la sécurité).

  20. L’événement a mis en exergue une autre différence fondamentale entre le monde occidental et la Russie : le refus total de l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures des États, le fameux « devoir d’ingérence ». • Celui-ci suppose la supériorité d’un modèle social (celui de l’Occident) sur tous les autres, et lorsqu’un État enfreint sur son territoire les principes de l’Occident , celui-ci considère de son devoir de s’interposer. Il va de soi qu’une telle lecture est catégoriquement rejetée par la Russie. • Pour l’État russe et une écrasante majorité de la population, le modèle social russe n’est en aucun cas inférieur à celui de l’Occident. De même, les autres modèles socioculturels ne sont pas jugés inférieurs à celui de la Russie. Ils sont simplement différents, et ils ont droit de l’être. Cette politique s’inscrit dans une très longue tradition étatique.

  21. Par exemple, la Russie n’a pas participé aux Croisades. Son expansion territoriale s’est faite généralement (il y a des exceptions) sans colonisation religieuse ou culturelle, le respect de la diversité culturelle étant inscrit dans le « code génétique » de l’État russe, mosaïque ethnique complexe. Ce n’est pas une générosité de l’État, mais bien la condition sine qua non de son existence et de sa survie. • C’est pourquoi la Russie s’oppose à ce qu’un ou des États s’arrogent le droit d’intervenir dans les affaires des autres pour des questions de principe, même si cela n’exclut pas nécessairement une intervention de la Russie hors de ses frontières, mais il sera alors ici question d’intérêts de l’État russe, non de principes. • L’exemple le plus actuel est celui de la Syrie, alors qu’au nom du devoir d’ingérence, les États occidentaux ont tenté à plusieurs reprises de faire pression sur le gouvernement syrien par le biais de résolutions au Conseil de sécurité.

  22. La réponse de la Russie et de la Chine (de même que, accessoirement, des autres pays du BRICS) a été un refus catégorique parce que la souveraineté syrienne est jugée par la Russie plus importante que les principes au nom desquels les États occidentaux veulent intervenir. • On explique souvent la position russe par les intérêts commerciaux et stratégiques de la Russie en Syrie. Sans rejeter totalement ces explications (ces intérêts existent), ils ne sont pas fondamentaux. • Ce qui est en jeu, c’est le droit de chaque pays de régler ses problèmes sans ingérences extérieures et la position russe n’a pas varié d’un iota depuis deux ans : favoriser le dialogue entre les parties, plutôt que de soutenir l’une contre l’autre. • Ainsi, si des représentants du gouvernement syrien sont passés à Moscou depuis deux ans, les représentants de l’opposition ont été également très présents dans la capitale russe.

  23. 5 – Perspectives de développement des relations étrangères russes • Les multiples difficultés des Américains ont significativement modifié la donne depuis 10 ans et le monde unipolaire appartient déjà au passé. D’un point de vue militaire, les États-Unis dominent, mais les conflits actuels nous rappellent que les armes ne suffisent pas à gagner les guerres… • Union européenne, Chine, Inde, Russie, Amérique latine : les centres de pouvoir sont désormais nombreux et la résolution des grands problèmes internationaux ne peut désormais faire l’économie de consensus entre les grandes puissances. • Les sphères d’influence demeurent, mais elles ne sont plus exclusives et ne constituent plus des chasses gardées des grandes puissances.

  24. La pénétration des Chinois et des Russes en Amérique latine, celle des Américains en Asie centrale, démontrent clairement que nous sommes entrés dans une ère de compétitivité entre puissances pour l’influence des différentes zones du monde. • Les acteurs régionaux en bénéficient fortement, eux qui peuvent faire monter les enchères, afin de défendre et de promouvoir leurs intérêts nationaux. • Quels sont les atouts et les faiblesses de la Russie dans ce nouveau contexte international? • Ses gigantesques ressources naturelles d’abord. La boulimie énergétique de l’Europe et de la Chine la place en très bonne position. Pour le moment, l’Europe demeure le principal client du pays, mais le développement des relations avec l’Asie permettra de sécuriser les revenus énergétiques. • Les ressources diplomatiques du pays sont également importantes. Membre du Conseil de sécurité, la Russie participe à toutes les grandes discussions internationales.

  25. L’ère de l’unilatéralisme étant terminée, les grandes institutions internationales reprennent de leur importance et la Russie est de facto réintroduite dans le jeu international. • Dans ses relations avec l’Occident, la Russie souffre de sa mauvaise réputation en tant que « démocratie » et en ce qui concerne les droits humains, ce qui peut contribuer à isoler la Russie de ses partenaires de l’Ouest. • Comme pour tous les pays de la planète, les relations avec les États-Unis demeurent un élément fondamental de la politique étrangère. À ce titre, la relation amour-haine entre les deux États s’est ravivée depuis quelques années, déterminant dans une grande mesure la présence russe auprès d'autres États. • On peut à ce titre remarquer que plus un pays est à couteaux tirés avec Washington, mieux il s’entend avec Moscou. L’Iran constitue un excellent exemple de cette situation.

  26. Graduellement, depuis une décennie, la politique étrangère russe s’est réorientée en direction de l’est, en application de la doctrine Primakov : la Russie, qui n’est ni d’Orient ni d’Occident, aura plus de facilité à établir des relations avec les États de l’est, car ceux-ci partagent son souci du respect des différents modèles économiques, politiques et sociaux. • L’Organisation de coopération de Shanghai est à ce titre l’une des pierres d’assises de la politique étrangère orientale de la Russie. • Second grand axe, le réinvestissement russe dans son proche étranger et le renouveau de son influence régionale. La CEI est depuis une décennie revivifiée par la mise en place d’autres structures administrative (Union douanière), sécuritaire (Organisation du traité de Sécurité collective) et économique (Union économique Eurasienne) se superposant en tout ou en partie au canevas original de la CEI.

  27. Les États membres et invités de l’OCS

  28. Troisième élément clé de la politique étrangère russe, la lutte contre la domination occidentale des institutions internationales, dont le forum des BRICS est l’instrument privilégié. • Au lieu de tenter de concurrencer de l’intérieur cette domination, ces États émergents favorisent la création d’institutions parallèles qui seraient davantage en mesure de défendre les intérêts particuliers de ses membres. • La méthode n’est pas agressive : il ne s’agit pas de concurrencer lesdites institutions, mais plutôt de les doubler pour répondre aux intérêts des BRICS. La BM ne s’y trompe d’ailleurs pas et a manifesté son approbation à la création d’une Banque de développement autonome des BRICS. • Mais on ne peut pas prétendre que la Russie se détourne totalement de l’Ouest et la « théorie eurasienne » demeure l’un des fondements de la politique étrangère de Moscou.

  29. Même si le ton monte entre la Russie et ses partenaires à l’ouest, discrètement, la collaboration avec le monde occidental demeure très importante pour une foule de questions (coopération scientifique et technique, sécurité, économie, affaires internationales, etc.) • Bien que froide, la paix actuelle est beaucoup mieux pour tout le monde que la guerre de la période précédente. Moscou en est parfaitement consciente. • Sans prétendre que la situation internationale de la Russie est comparable à celle de l’URSS, on doit constater un retour en force de l’influence russe dans le monde. • Elle est différente et se situe dans le cadre d’une lutte d’influence capitaliste, mais Moscou a appris à tirer son épingle du jeu de cette situation internationale nouvelle. • Sa puissance diplomatique et militaire, alliée à sa puissance économique en devenir, lui assurera de faire partie des grandes puissances de ce monde pour encore très longtemps.

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