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Images de la nature

Images de la nature. La nature et l'artifice: du paysage à la réalité augmentée Véronique Mauron. Nature/culture. Philippe Descola , Par-delà nature et culture , Paris, Gallimard, 2005. Philippe Descola , Par-delà nature et culture , Paris, Gallimard, 2005.

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Presentation Transcript


  1. Images de la nature La nature et l'artifice: du paysage à la réalité augmentée Véronique Mauron

  2. Nature/culture • Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005

  3. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • Il était un temps «où l’on pouvait se délecter des curiosités du monde sans dissocier l’enseignement tiré de l’observation des animaux de celui que les mœurs de l’Antiquité ou les coutumes que les contrées lointaines proposaient. Une “mesme nature” régnait sans partage, distribuant avec équité entre les humains et les non-humains le foisonnement des habiletés techniques, des habitudes de vie et des manières de raisonner. Cette époque a pris fin peu après la mort de Montaigne (1592), lorsque la nature a cessé d’être une disposition unifiant les choses les plus disparates. Une cosmologie nouvelle était née, invention collective qui offrait un cadre sans précédent au développement de la pensée scientifique et dont nous continuons d’être les gardiens, en ce début du 21e siècle. Ce savoir qui est le nôtre aujourd’hui, c’est ce savoir dissocié, cette fracture entre la nature et la culture.»

  4. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • L’ouvrage de Descola montre que l’opposition entre la nature et la culture ne possède pas l’universalité qu’on lui prête, non seulement parce qu’elle est dépourvue de sens pour tous les autres que les Modernes, mais aussi du fait qu’elle apparaît tardivement au cours du développement de la pensée occidentale elle-même.

  5. Les Achuar

  6. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • Pour de nombreuses cultures comme celle des Indiens Achuar de l’Equateur, «la nature n’est pas ici une instance transcendante ou un objet à socialiser, mais le sujet d’un rapport social : prolongeant le monde de la maisonnée, elle est véritablement domestique jusque dans ses réduits les plus inaccessibles.» p. 23 • «Dans la mesure où la catégorie des “personnes” englobe des esprits, des plantes et des animaux, tous dotés d’une âme, cette cosmologie ne produit pas une discrimination entre les humains et les non-humains ; elle introduit seulement une échelle d’ordre selon les niveaux d’échange d’information réputés faisables.» p. 33

  7. Les Achuar

  8. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • «La nature ne s’oppose pas à la culture, mais elle la prolonge et l’enrichit dans un cosmos où tout s’ordonne aux mesures de l’humanité.» pp. 33-34. • «En Sibérie et en Amérique, bien des peuples paraissent rebelles à l’idée d’une séparation tranchée entre leur environnement physique et leur environnement social. Ces deux domaines que nous distinguons d’ordinaire ne sont pour eux que des facettes à peine contrastées d’un continuum d’interactions entre personnes, humaines et non humaines. » p 41.

  9. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • Le livre de Descolaveut faire prendre conscience que la manière dont l’Occident moderne se représente la nature est la chose du monde la moins bien partagée. Dans de nombreuses régions de la planète: -humains et non-humains ne sont pas conçus comme se développant dans des mondes incommunicables et selon des principes séparés ; -l’environnement n’est pas objectivé comme une sphère autonome ; -les plantes et les animaux, les rivières et les rochers, les météores et les saisons n’existent pas dans une même niche ontologique définie par son défaut d’humanité.» p. 56.

  10. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • Sauvage / domestique: • Les chasseurs-cueilleurs laissent des traces sur le territoire qui se combinent avec les gestes des générations antérieures. • L’environnement est socialisé en tout lieu car parcouru sans relâche.

  11. Les Achuar

  12. Les Achuar

  13. Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 • La domestication des plantes et des animaux n’est pas une fatalité historique que seuls des obstacles techniques auraient çà et là retardé, de nombreux peuples ne paraissant guère avoir éprouvé la nécessité d’une telle révolution.

  14. Les quatre ontologies: rapport à soi, rapport aux autres • Les deux éléments qui définissent l’individu dans son rapport à soi et au monde  • L’intériorité:«Il faut entendre une gamme de propriétés reconnues par tous les humains et recouvrant en partie ce que nous appelons d’ordinaire l’esprit, l’âme ou la conscience – intentionnalité, subjectivité, réflexivité, affects, aptitude à signifier ou à rêver.» Descola, p. 168. Il s’agit de cette croyance universelle qu’il existe des caractéristiques internes à l’être ou prenant en lui sa source. • La physicalité: «concerne la forme extérieure, la substance, les processus physiologiques, perceptifs et sensori-moteurs, voire le tempérament ou la façon d’agir dans le monde en tant qu’ils manifesteraient l’influence exercée sur les conduites ou les habitus par des humeurs corporelles, des régimes alimentaires, des traits anatomiques ou un mode de reproduction particuliers.» p.169

  15. Les quatre ontologies • Les possibles combinaison de l’intériorité et de la physicalité: • face à un autrui, humain ou non humain, soit il possède des éléments de physicalité et d’intériorité identiques aux miens (totémisme ): • soit que son intériorité et sa physicalité sont distinctes des miennes (analogisme); • soit encore que nous avons des intériorités similaires et des physicalitéshétérogènes (animisme ); • soit enfin que nos intériorités sont différentes et nos physicalitésanalogues (naturalisme ).

  16. Totémisme : Ressemblance des intériorités et Ressemblance des physicalités • «[…] on parle de totémisme «chaque fois qu’un ensemble d’unités sociales – des moitiés, des clans, des sections matrimoniales ou des groupes cultuels – se trouve associé à une série d’objets naturels, le nom de chacune de ces unités dérivant souvent un animal ou d’une plante éponyme.» Descola, p. 177. • «Dans un tel mode d’identification, les objets naturels constituent une collection de sujets avec lesquels les hommes tissent jour après jour des rapports sociaux.» Descola, p. 178

  17. Totémisme : Ressemblance des intériorités et Ressemblance des physicalités • Les Aborigènes et le Rêve, Dreamtime ou Dreaming. • L’organisation totémique est donc l’association entre des entités et phénomènes non humains et des groupes de personnes humaines. L’identité de chaque être humain est immergée dans celle d’un animal ou d’une plante dont il est issu. • Les membres humains et non humains de chaque groupe totémique ont en commun une même relation – d’origine, d’apparentement, de similitude. • “social-et-naturel”

  18. Peinture sur écorce, Ontalle, Aborigènes

  19. Peinture, Rêve du Wallaby, Aborigènes

  20. Animisme : Ressemblance des intériorités et Différence des physicalités • «Les systèmes animiques n’utiliseraient pas les plantes et les animaux pour conceptualiser l’ordre social, mais se serviraient au contraire des catégories élémentaires de la pratique sociale afin de penser le rapport des hommes aux êtres naturels.» Descola, p. 178. «L’animisme impute aux humains et aux non-humains une intériorité identique. Cette disposition humanise les plantes, et surtout les animaux, puisque l’âme dont ils sont dotés leur permet non seulement de se comporter selon les normes sociales et les préceptes éthiques des humains, mais aussi d’établir avec ces derniers et entre eux des relations de communication .» p. 183. • Emergence des discontinuités “naturelles” à partir d’un continuum “culturel” originaire. • Caractéristique: la métamorphose

  21. Masque yup'ik, Alaska, début 19e siècle

  22. Miniature Inuit

  23. Naturalisme : Différence des intériorités et Ressemblance des physicalités • Ce qui différencie les humains des non-humains pour nous, c’est : la conscience réflexive, la subjectivité, le pouvoir de signifier, la maîtrise des symboles et le langage au moyen duquel ces facultés s’expriment. • Depuis Darwin nous n’hésitons pas à reconnaître que la composante physique de notre humanité nous situe dans un continuum matériel au sein duquel nous n’apparaissons par comme des singularités beaucoup plus significatives que n’importe quel autre être organisé. • Toutefois les âmes sont différentes : elles sont mortelles chez les animaux et immortelles chez les humains.

  24. Guillaume Machaut,Printemps, miniature, vers 1360

  25. Pieter Claesz, Nature morte à l’huître, huile sur toile, 1633

  26. Analogisme: Différence des intériorités et Différence des physicalités • «[…] un mode d’identification qui fractionne l’ensemble des existants en une multiplicité d’essences, de formes et de substances séparées par de faibles écarts, parfois ordonnées dans une échelle graduée, de sorte qu’il devient possible de recomposer le système des contrastes initiaux en un dense réseau d’analogies reliant les propriétés intrinsèques des entités distinguées.» Descola, p. 280 • L’analogisme est une rêve herméneutique de complétude. • «La ressemblance devient le seul moyen d’introduire de l’ordre dans le monde insaisissable de l’analogisme(p. 285), monde à priori chaotique et boursouflé puisqu’il contient une infinité de choses différentes.» Descola, p. 285. • L’Europe de la Renaissance, la société chinoise ancienne et les peuples méso-américains.

  27. Art moghole, 16e siècle

  28. Corps zodiacal, miniature

  29. Synthèse

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