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Gestion du portfeuille--Introduction

Gestion du portfeuille--Introduction. Université Laval. Brève histoire des marchés financiers. Quelle est l’origine des marchés financiers tels qu’on les connaît aujourd’hui? Qu’est-ce qui explique la localisation des centres financiers mondiaux actuels (ex: New York, Londres, Paris)?.

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Gestion du portfeuille--Introduction

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Presentation Transcript


  1. Gestion du portfeuille--Introduction Université Laval

  2. Brève histoire des marchés financiers • Quelle est l’origine des marchés financiers tels qu’on les connaît aujourd’hui? • Qu’est-ce qui explique la localisation des centres financiers mondiaux actuels (ex: New York, Londres, Paris)?

  3. Marchés financiers—les débuts • En 1171-1172, la cité-état de Venise oblige ses habitants à lui prêter de l’argent afin de financer ses guerres. • Venise promet alors de verser de l’intérêt sur ses emprunts jusqu’à ce qu’elle soit en position de rembourser le capital.

  4. Marchés financiers—les débuts • Entre 1262 et 1379, Venise ne rate pas un seul paiement d’intérêt (5% par année) et les investisseurs s’échangent les obligations émises, celles-ci ayant acquis une certaine crédibilité avec le temps. • Le nord de l’Italie est à l’époque un lieu de commerce important (point de rencontre avec l’Asie et ports bien développés). • Gênes et Florence imitent l’exemple de Venise et émettent elles aussi des obligations transférables.

  5. Route de la soie http://www.east-site.com/silk-road

  6. Marchés financiers—les débuts • Durant les années 1200-1380, les obligations de certaines cités italiennes se transigent entre investisseurs et servent parfois même de monnaie d’échange. • Le succès de ces émissions est en partie dû à la prospérité des marchands et des banquiers italiens de l’époque. • Cependant, aucun marché physique, avec son propre édifice et ses courtiers exclusifs, n’existe pour l’instant.

  7. Les années 1500 • Avec la découverte des Amériques en 1492 par Christophe Colomb et dû au fait qu’on réussisse alors à se rendre en Asie en passant sous le Cape of Good Hope (Afrique du Sud), les places portuaires du nord de l’Europe commencent à se développer. • Vers 1500, la plupart des transactions financières ont lieu à la Place de la Bourse à Bruges, en Belgique. • Le nom « bourse » tire son origine du « Ter Buerse Inn », maison de négociation tenue par la famille Van der Buerse à Bruges.

  8. Les années 1500 • Vers 1550, Antwerp devient la place financière principale du nord de l’Europe. • Lyon, Bruges et Gênes sont aussi des lieux de finance importants. • Les bourses permettent alors de transiger principalement des fonds publics (obligations gouvernementales) et des devises, les sociétés par actions étant pratiquement inexistantes à l’époque.

  9. 16ième siècle—routes espagnoles et portugaises Source: Wikipedia--16th century Portuguese Spanish trade routes

  10. Les années 1600: Amsterdam • Amsterdam devient le principal centre portuaire et financier de l’Europe durant les années 1600. • La Banque d’Amsterdam (Wisselbank) est fondée en 1609, améliorant grandement le système de paiement entre marchands européens. • Les principaux assureurs maritimes de l’époque se trouvent aussi à Amsterdam.

  11. Premières grandes sociétés par actions • La compagnie des Indes orientales hollandaise, fondée en 1602, fut une des premières grandes sociétés par actions accessibles au public. • Les voyages maritimes de long terme étant risqués et coûteux, le financement par actions leur convenait mieux que le financement par des emprunts avec intérêt. • Lorsqu’un navire revenait d’un voyage, les actionnaires se partageaient une portion des profits réalisés.

  12. Premières grandes sociétés par actions • En Angleterre, la English East India Company, formée en 1600, est aussi une société par actions mais elle est détenue par un petit groupe d’investisseurs et ses actions sont très peu transigées. • La compagnie de la Baie d’Hudson, formée en 1670, est aussi une société par actions avec un très faible volume de transactions. • La création de la Banque d’Angleterre (Bank of England) en 1694, de la nouvelle East India Company en 1698 et de la South Sea Company en 1711, attire de nombreux investisseurs et insuffle beaucoup de dynamisme au marché financier de Londres.

  13. Premières grandes sociétés par actions • La création de la Bank of England en 1694 s’inscrit dans une série de réformes apportées au système politique anglais à partir de 1688, réformes donnant plus de pouvoir aux élus (parlement) vis-à-vis des finances publiques du pays. • La Bank of England peut émettre du papier-monnaie et cela facilite grandement le financement des activités (principalement des guerres) du gouvernement.

  14. 1717-1720: Première bulle spéculative • La découverte des Amériques entraîne la création de plusieurs sociétés par actions ayant des activités sur le nouveau continent. • La France imite le modèle anglais en mettant sur pied une banque (Banque Générale Banque Royale) qui émet aussi du papier-monnaie ainsi qu’une société par actions, baptisée la Compagnie du Mississipi ( Compagnie des Indes), possédant le monopole de toute activité économique se déroulant dans la Louisiane française (le long du fleuve Mississipi).

  15. Source: http://www.thebubblebubble.com/mississippi-bubble/

  16. Source: http://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-2/exercice-anglais-58566.php

  17. 1717-1720: Première bulle spéculative • Entre 1719 et 1720, environ 190 nouvelles compagnies avec, supposément, des activités en Amérique, sont formées et les investisseurs se ruent pour acheter leurs actions. • Les prix s’envolent jusque vers le milieu de 1720. • Certaines compagnies sont de la pure fraude. • Les prix commencent à chuter à partir de mai 1720 à Paris et à Londres.

  18. 1717-1720: Première bulle spéculative • Entre 1719 et 1720, il y a aussi spéculation à Amsterdam, Genève, Hambourg, Lisbonne et Vienne mais pas de la même ampleur qu’à Londres et Paris. • À Londres et Paris, les prix font plus que doubler entre 1719 et 1720 et perdent deux tiers de leur valeur entre le sommet de 1720 et le creux de 1722. • En France, le public ne fait plus confiance au papier-monnaie émis par la Banque Royale et celle-ci doit fermer ses portes. • La Bank of England, quant à elle, survit au crash.

  19. Londres, Paris et New York • Le crash de 1720, les guerres et les défauts sur obligations souveraines refroidissent les marchés financiers entre 1720 et 1815, année marquant la fin des guerres napoléoniennes. • Suite à la défaite de Napoléon, la France doit emprunter de fortes sommes afin d’effectuer les paiements de réparation qui lui sont demandés. • Les institutions politiques et financières mises sur pied sous Napoléon offrent beaucoup de stabilité et permettent à la France d’emprunter non seulement à domicile mais aussi à l’étranger. • Le flux important de rentes françaises (obligations gouvernementales) et leur attrait fait en sorte que Paris demeure un place financière forte après 1815. • L’Angleterre est la puissance dominante et Londres reste un marché financier important.

  20. Londres, Paris et New York • Vers 1815, des marchés financiers se développent aussi à Philadelphie et à New York aux États-Unis. • En 1830, le marché de New York est de beaucoup supérieur à celui de Philadelphie.

  21. 1850-1900: Investissements productifs • Avant 1850, les marchés financiers servent surtout à financer les activités des gouvernements, principalement des guerres. • À partir de 1850, l’argent des investisseurs sert à financer des activités contribuant au développement économique (ex: chemins de fer).

  22. 1900 à aujourd’hui • Les progrès technologiques du début des années 1900 engendrent un période de prospérité sans précédent (sauf durant la période 1914-1918) jusqu’en 1929. • L’économie vacille vers la fin des années 1920, la bourse de New York s’effondre à l’automne 1929 et une série de crises bancaires au début des années 1930 entraînent l’économie mondiale dans un dépression qui durera jusqu’en 1939.

  23. 1900 à aujourd’hui • 1939-1945: Deuxième guerre mondiale • 1973: Désistement des États-Unis des accords de Bretton Woods (conclus en 1945) et début de la période de monnaie fiduciaire dans laquelle nous vivons présentement • 1996-2000: Bulle technologique • 2003-2008: Bulle immobilière

  24. Corporations, actions et obligations Une corporation consiste en un regroupement d’actifs générant des revenus. Revenus Dette Actifs Dépenses Capital propre Bénéfice net Une fois les dépenses soustraites, nous obtenons le bénéfice net de l’entreprise

  25. Corporations, actions et obligations Les actifs d’une entreprise sont financés à l’aide de dette et de capital propre Argent emprunté aux créditeurs, à être remboursé avec intérêt Dette Actifs Investissement provenant des propriétaires de l’entreprise Capital propre

  26. Corporations, actions et obligations • Les créditeurs ne participent ordinairement pas aux prises de décision de l’entreprise. • Les créditeurs prêtent un montant déterminé pour une période déterminée, recevant de l’intérêt sur l’argent prêté tout au long de l’existence du prêt. • Les créditeurs peuvent forcer l’entreprise à liquider ses actifs afin de récupérer l’argent prêté lorsque celle-ci est incapable de repayer capital et/ou intérêt (faillite; la loi sur les arrangements avec les créanciers permet à une entreprise de se donner du temps pour négocier avec ses créanciers).

  27. Corporations, actions et obligations Les propriétaires participent aux prises de décision de l’entreprise selon la taille relative de leur mise de fonds. Dans une société par actions, le capital propre de l’entreprise est subdivisé en parties égales, appelées «actions». Plus un propriétaire possède d’actions, plus son pouvoir décisionnel est grand (une action, un vote). Dette Actifs Capital propre

  28. Le bénéfice net d’une entreprise appartient à ses actionnaires Revenus Dette Actifs Dépenses Capital propre Bénéfice net Dividendes Bénéfices réinvestis $$$ Valeur de l’action Actionnaires

  29. Dividendes et bénéfices réinvestis • Le bénéfice net d’une entreprise peut servir à payer un dividende aux actionnaires et/ou à financer l’achat d’actifs (bénéfices réinvestis). • Le bénéfice réinvesti sert aussi à maintenir les actifs existants. • Il est sous-entendu que les bénéfices réinvestis le sont à l’avantage des actionnaires, i.e. le rendement ainsi généré leur est favorable (rendement sur capital propre au moins aussi élevé que ce qu’ils seraient capable d’obtenir en réinvestissant eux-mêmes le dividende).

  30. Actions et obligations • Une société par actions est une personne morale, i.e. elle possède une existence indépendante de ses actionnaires. • Ainsi, les actionnaires ne peuvent perdre plus que ce qu’ils ont investi dans l’entreprise (responsabilité limitée). • À l’inverse, une entreprise personnelle expose son propriétaire à la saisie de tous ses actifs (maison, voiture, etc.) par ses créditeurs. • Un partenariat expose aussi ses partenaires généraux à de telles saisies (et non les partenaire à responsabilité limitée).

  31. Actions et obligations • Les actionnaires sont les bénéficiaires résiduels (« résidual claimants ») de l’entreprise: ils se font payer les derniers, soit après les fournisseurs, les employés, les gouvernements et les créditeurs (l’intérêt payé aux créditeurs constitue une dépense pour l’entreprise).

  32. Actions et obligations • Une société par actions peut être privée (actions détenues par un cercle « fermé » d’investisseurs) ou publique (actions cotées sur des marchés boursiers). • La cotation d’une action en bourse facilite grandement le transfert de droits de propriété.

  33. Actions et obligations • De la même façon, il peut être possible de prêter de l’argent à une entreprise (acheter des obligationsdette) sans avoir la possibilité d’acheter des actions (ex: Hydro-Québec).

  34. Actions et marchés boursiers Dette Actions Actifs Capital propre Marché boursier Acheteurs et vendeurs s’entendent sur un prix selon la valeur estimée de la compagnie. Acheteurs Vendeurs Prix ($) Actions

  35. Actions et marchés boursiers • Lors de l’émission d’une action, l’entreprise émettrice reçoit un certain montant (le prix de l’émission) pour chaque action vendue. Le marché à travers lequel une compagnie lève des fonds à l’aide d’émissions d’actions est un « marché primaire ». • Par la suite, la compagnie ne touche pas un sou des transactions ayant lieu sur les marchés boursiers (marchés secondaires) entre actionnaires.

  36. Comment estimer la valeur d’une action? Revenus Dette Actifs Dépenses Capital propre Bénéfice net Dividendes Bénéfices réinvestis $$$ Valeur de l’action Actionnaires

  37. Comment estimer la valeur d’une action? • Méthode des dividendes: Puisque les bénéfices réinvestis servent à générer des revenus supplémentaires qui viendront éventuellement gonfler les dividendes versés, la valeur de l’action d’une corporation peut être calculée en actualisant la valeur des dividendes futurs anticipés (notez que l’espérance de vie d’une corporation et de ses actions est infinie):

  38. Comment estimer la valeur d’une action? • Méthode des flux monétaires libérés (free cash flow): Pour une compagnie ne payant pas de dividendes, une méthode d’évaluation appropriée consiste à estimer, pour chacune des années à venir, les flux monétaires pouvant être distribués aux créditeurs (capital + intérêt) et aux actionnaires (dividendes + bénéfices réinvestis). • Ces flux monétaires sont ensuite actualisés au « coût moyen pondéré du capital (CMPC) (« weighted average cost of capital », WACC) de l’entreprise, donnant alors la valeur intrinsèque de l’ensemble des actifs de la firme. • La valeur intrinsèque d’une action est alors obtenue en soustrayant la valeur de la dette de la valeur de l’entreprise et en divisant le tout par le nombre d’actions en circulations.

  39. Comment estimer la valeur d’une action? • Méthode des flux monétaires libérés (free cash flow): • Il s’agit ensuite de soustraire la valeur de la dette et de diviser par le nombre d’actions en circulations pour obtenir la valeur intrinsèque d’une action de l’entreprise.

  40. Comment estimer la valeur d’une action? Capital +Intérêts Créditeurs Actifs Dividendes +Bénéfices Réinvestis Actionnaires

  41. Comment estimer la valeur d’une action? • Une fois la valeur intrinsèque trouvée (V), il s’agit de soustraire la valeur (marchande) de la dette et de diviser par le nombre d’actions en circulation afin de trouver la valeur intrinsèque d’une action:

  42. Facteurs d’actualisation • Lorsque l’on actualise la valeur espérée des dividendes directement, le taux d’actualisation utilisé correspond au rendement demandé par les actionnaires pour leur investissement. • Le coût moyen pondéré du capital, quant à lui, correspond à la moyenne des rendements demandés par les actionnaires et les créditeurs selon les proportions de dettes et de fonds propres dans le financement de l’entreprise.

  43. Facteurs d’actualisation • Le rendement demandé par un investisseur dépend ordinairement du risque encouru. • Le rendement espéré compense pour le risque encouru: Plus un placement est risqué, plus son rendement espéré devrait être élevé. • Le Capital Asset Pricing Model (CAPM) et les modèles d’arbitrage sont souvent utilisés afin de déterminer le rendement demandé par les actionnaires d’une compagnie.

  44. Marchés et indices boursiers • Les marchés boursiers permettent aux investisseurs de transiger plus facilement. • Les marchés boursiers sont des intermédiaires financiers. • Un indice boursiers est une indicateur du niveau des valeurs boursières de certains types d’actions: • Le marché dans son ensemble (ex: TSX, S&P 500) • Certains secteurs du marché (ex: TSX financier, TSX minier) • Un indice doit être formé de façon à correctement représenter les valeurs désirées

  45. Marchés et indices boursiers • Un indice boursier peut être construit de différentes façons: • Un indice pondéré selon la capitalisation boursière (prix multiplié par le nombre d’actions) évolue selon la valeur de la capitalisation boursière de ses composantes (TSX300, S&P500). • Un indice peut être construit en prenant le prix moyen d’un groupe de titres (Dow Jones Industrial Average). • Un indice peut évoluer selon le rendement moyen de ses composantes (indices produits par Value Line).

  46. Indices boursiers (chapitre 24 pp 830-834) • Considérons un marché avec trois titres: Firme A: 100 millions d’actions à 20$ chacune Firme B: 50 millions d’actions à 15$ chacuneFirme C: 130 millions d’actions à 25$ chacune

  47. Indices boursiers (chapitre 24 pp 830-834) Comment suivre l’évolution dans le temps de la capitalisation boursière de ces trois titres? Comment suivre l’évolution dans le temps du niveau des prix de ces trois titres? Comment suivre l’évolution dans le temps du rendement d’un portefeuille où des montants égaux sont investis dans chaque titre?

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