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JEAN ECHENOZ L’OCCUPATION DES SOLS

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morrison
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JEAN ECHENOZ L’OCCUPATION DES SOLS

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Presentation Transcript


  1. JEAN ECHENOZ L’OCCUPATION DES SOLS Comme tout avait brûlé - la mère, les meubles et les photographies de la mère -, pour Fabre et le fils Paul c’était tout de suite beaucoup d’ouvrage : toute cette cendre et ce deuil, déménager, courir se refaire dans les grandes surfaces. Fabre trouva très vite quelque chose de moins vaste, deux pièces aux fonctions permutables sous une cheminée de brique dont l’ombre donnait l’heure, et qui avaient ceci de bien d’être assez proches du quai de Valmy.

  2. Comme tout (quoi ?)avait brûlé (alors quoi ?)- la mère, les meubles et les photographies de la mère -, pour Fabre et le fils Paul c’(quoi ? : « tout » mais quoi ?) était tout de suite beaucoup d’ouvrage : toute cette (la ?) cendre et ce(le ?)deuil, déménager, courir se refaire dans les grandes surfaces.

  3. Fabre trouva très vite quelque chose (quoi ?) de moins vaste, deux pièces aux fonctions permutables sous une cheminée de brique dont l’ombre donnait l’heure, et qui avaient ceci de bien d’être assez proches du quai de Valmy.

  4. Le soir après le dîner, Fabre parlait à Paul de sa mère, sa mère à lui Paul, parfois dès le dîner. Comme on ne possédait plus de représentation de Sylvie Fabre, il s’épuisait à vouloir la décrire toujours plus exactement : au milieu de la cuisine naquirent des hologrammes que dégonflait la moindre imprécision. Ça ne se rend pas, soupirait Fabre en posant une main sur sa tête, sur ses yeux, et le découragement l’endormait. Souvent ce fut à Paul de déplier le canapé convertible, transformant les choses en chambre à coucher.

  5. Le soir après le dîner, Fabre parlait à Paul de sa mère, sa mère à lui Paul, parfois dès le dîner. Comme on ne possédait plus de représentation de Sylvie Fabre (et pourtant il y en a une), il s’épuisait à vouloir la décrire toujours plus exactement : au milieu de la cuisine naquirent des hologrammes que dégonflait la moindre imprécision. Ça (*elle) ne se rend pas, soupirait Fabre en posant une main sur sa tête, sur ses yeux, et le découragement l’endormait. Souvent ce fut à Paul de déplier le canapé convertible, transformant les choses en chambre à coucher.

  6. Le dimanche et certains jeudis, ils partaient sur le quai de Valmy vers la rue Marseille, la rue Dieu, ils allaient voir Sylvie Fabre (la voir). Elle (qui ? L’effigie de la mère)les regardait de haut, tendait vers eux le flacon de parfum Piver, Forvil, elle souriait dans quinze mètres de robe bleue. Le gril d’un soupirail trouait sa hanche. Il n’y avait pas d’autre image d’elle (Sylvie Fabre).

  7. Après l’entrée, au cœur d’une cour dallée, un terre-plein meuble prédisait le retour de la végétation trahie. Paul considérant cela, une femme qui venait sur le trottoir s’arrêta derrière lui, leva les yeux au ciel et cria Fabre. Paul, dont c’est quand même le nom, se tourna vers celle qui criait Fabre Fabre encore, j’ai du lait. La voix énervante tomba du ciel : tu simules, Jacqueline. La femme s’éloignait, on ne sait pas qui c’était. Monte, Paul.

  8. Après l’entrée, au cœur d’une cour dallée, un terre-plein meuble prédisait le retour de la végétation trahie. Paul considérant cela, une femmequi venait sur le trottoir s’arrêta derrière lui, leva les yeux au ciel et cria Fabre. Paul, dontc’est quand même le nom, se tourna vers celle qui criait Fabre Fabre encore, j’ai du lait. La voix énervante tomba du ciel (de qui ?) : tu simules, Jacqueline. La femme s’éloignait, on ne sait pas qui c’était. Monte, Paul.

  9. Il rassembla des affaires et revint samedi soir. Le père avait fait quelques courses : un autre bloc de mousse, quelques outils, beaucoup de yaourt et de pommes chips, beaucoup de nourriture légère. Nul ne raconta rien de ces dernières années, rien ne s’évoqua sous l’ampoule nue ; on discourut juste de la nécessité, puis de la couleur d’un abat-jour. Fabre était plus disert que Paul, avant de s’endormir il se plaignit doucement, comme pour lui-même, du système de chauffage par le sol. Regarde un peu le soleil qu’on a, dit-il aussi le lendemain matin.

  10. Le soleil en effet balaierait tout le studio, comme un projecteur de poursuite dans un music-hall frontalier. C’était dimanche, dehors les rumeurs étouffées protestaient à peine, parvenant presque à ce qu’on les regrettât. …. D’un tel compte à rebourson peut, avant terme, convoquer à son gré le zéro. Alors autant s’y mettre, autant gratter tout de suite, pas besoin de se changer, on a revêtu dès le matin ces larges tenues blanches pailletées de vieille peinture, on gratte et des stratus de plâtre se suspendent au soleil, piquetant les fronts, les cafés oubliés. On gratte, on gratte et puis très vite on respire mal, on sue, il commence à faire terriblement chaud.

  11. Annotation référentielle systématique des référents : • 1 = Sylvie Fabre ; 1'= effigie de Sylvie • 2 = Fabre (père) ; 2'= nom de Fabre ("et cria Fabre") • 3 = Paul (fils) • 4= Flers • 5= Architecte du bâtiment Wagner • 6 = l'équipe de Flers • 7 = attroupement • 8= l'usager • 9= quelqu'un • 10 = des hommes • 11= un contremaître • 12 = Jacqueline • 13= des peintres • 2.3 = introduction conjointe "2 et 3" • 2+3 = pro pluriel ou forme comparable (on) • (1') : Anaphore Associative "la robe" (de 1') • Sans les on (sauf s'ils commutent clairement avec nous), sans les ProDem ni les SNDem potentiellement coréférentiels (notés x en indice)

  12. &1 1 1 2+3 (e2+3) (e2+3) 2 &2 2 3 3 1 3 1 3 3 1+2+3 1 2 2 (e2) 1 2 (e2) 2 2 2 3 (e3) (e3) &3 2+3 2+3 1' 1' 2+3 2+3 1' 1' 1 &4 4 1 5 4 6 4 1 &5 (e1) 4 (e1) 2 1 (e1) 1 3 3 3 3 1' 2 2 2 2 (1') (1') 2 3 2 7 7 &6 (e3) 2 3 3 1' 1' 3 3 2 (e1') 1' &7 8 8 (e8) 8 (e8) 8 (e8) (e8) 8 8 8 8 8 8 &8 1' 1' son1' (e1') 1' 3 (e1') &9 9 10 (e10) 1' 3 2 3 1' (e1') 2 11 (e2) 3 3 (e2). &10 (e1') 3 (e1') 3 1' &11 3 12 12 12 3 (e12) (e12) 2' 3 3 3 12 12 (2') (2') 12 (e2) 12 12 12 12 3. &12 2+3 2 2 (e2) 2 &13 2 2 13 2 (e2) 1' 2 2 (e1') (e2) 1' 2 3 2 2 3 3 &14 3 2 2+3 2 3 2 2 2 (e3) 2+3 2 2 &15 2+3 2/3 2/3 2/3 3 2 2+3 2/3 2+3 2 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3 2+3

  13. Apparition des personnages dans chaque paragraphe Nombre d’apparitions d’un personnage dans un paragraphe / nombre de mots du paragraphe x 100 § 2 : fils apparaît 8 fois / 92 mots dans §  8,7%

  14. Nombre d’occurrences de personnages dans un § / 239 apparitions de personnages dans le texte

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