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Séminaire de l’Ancre Prospective technologique de l’énergie Mardi 29 avril 2014

Séminaire de l’Ancre Prospective technologique de l’énergie Mardi 29 avril 2014 Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Amphithéâtre Poincaré - 25 rue de la montagne Sainte Geneviève - Paris 5 e Enjeux SHS des scénarios Sandra Laugier

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Séminaire de l’Ancre Prospective technologique de l’énergie Mardi 29 avril 2014

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Presentation Transcript


  1. Séminaire de l’Ancre Prospective technologique de l’énergie Mardi 29 avril 2014 Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Amphithéâtre Poincaré - 25 rue de la montagne Sainte Geneviève - Paris 5e Enjeux SHS des scénarios Sandra Laugier Directrice adjointe scientifique de l’InSHS, CNRS Chargée de l’interdisciplinarité Membre du Directoire ATHENA Co-responsable du GPRO ATHENA ENERGIE

  2. Le rapport ATHENA Energie En ligne juillet 2013 Publication juin 2014

  3. Groupe de travail ATHENA Energie novembre 2012 / juillet 2013 Florent Champy, DR CNRS, DAS InSHS Pierre Charbonnier,CR CNRS,IMM, philosophie Patrick Criqui,DR CNRS,EDDEN-PACTE,economie Alain Dollet,DAS INSIS CNRS, responsable de l'action Energie CNRS,ingenierie Patrick-Paul Duval,IFPEN,geologie/geophysique Pierre Fournier, PR Aix-Marseille Universite,LAMES,sociologie; Claude Gilbert, DR CNRS, PACTE, science politique Bernd Grambow, directeur de Subatech,responsable NEEDS, chimie Olivier Labussiere,MCF,Universite Joseph Fourier,Grenoble,Pacte,géographie Sandra Laugier, DAS lnSHS CNRS,, Elisabeth Le Net,FCBA,economie Catherine Locatelli,CR CNRS, EDDEN-PACTE,économie; Alain Nada'i, DR CNRS,CIRED, socio-economie Sebastien Velut, PR Universite de Paris 3 Sorbonne Nouvelle, geographie Nouveau GPRO ATHENA janvier 2014 : prospective Alain Nadai, Olivier Labussière, Sandra Laugier

  4. RAPPORT ENERGIE ATHENA plan PREMIERE PARTIE :DES SCIENCES SOCIALES DE L'ENERGIE Chapitre 1: La réouverture contemporaine des enjeux énergétiques Chapitre 2 : Ouvrir la technologie, déployer le social DEUXIEME PARTIE : THEMES DE RECHERCHE Chapitre 3 : Visions du futur et scenarios Chapitre 4 : Politiques publiques et gouvernance Chapitre 5 : Marche, régulations et modes de consommation Chapitre 6 : Territoires et recompositions sociales TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS Un potentiel de recherche en SHS à développer 2. Les défis du CNRS (2012-2013) 3. Les thématiques prioritaires, outils, ressources  

  5. RAPPORT ATHENA thèmes Chapitre 3 : Visions du futur et scenarios ......................................................................................... 24 3.1. Au-delà du rôle des prix, un agenda pour les modélisations ................................................. 27 3.2. Les pratiques de scénarisation ............................................................................................... 31 3.3. Représentations et valeurs dans les scenarios....................................................................... 33 3.4. Les épreuves sociales des modélisations ............................................................................... 34 3.5. L'histoire du futur................................................................................................................... 37 Chapitre 4 : Politiques publiques et gouvernance ............................................................................ 39 4.1. Les enjeux globaux ................................................................................................................. 40 4.2. Interroger la transition énergétique a la française ................................................................47 Chapitre 5 : Marche, régulations et modes de consommation........................................................ 53 5.1. Libéralisation : des acteurs en quête de coordination ........................................................... 54 5.2. Diversification et sécurité énergétique, une nouvelle géopolitique sous contrainte climatique...................................................................................................................................... 61 5. 3. Les modes de consommation............................................................................................... 63 5.4. L'accès a l'énergie et la précarité énergétique ...................................................................... 67 Chapitre 6 : Territoires et recompositions sociales........................................................................... 70 6.1. Ecueils et jalons problematiques............................................................................................ 70 6.2. Questionnements et enjeux ................................................................................................... 71 6.3. Pistes de recherche ................................................................................................................ 75

  6. RaRAPPORT ENERGIE ATHENA schéma o

  7. RAPPORT ATHENA Motivations Les directions de recherche présentées dans le rapport ATHENA sont essentielles aux débats politiques en cours, au-delà des questions d’acceptabilité ou d’ « impact » où les SHS sont souvent identifiées. La perspective d’un épuisement des ressources conventionnelles, la redistribution des enjeux géopolitiques, l’horizon du changement climatique, les innovations technologiques en matière d’extraction et de stockage, l’importance grandissante des débats publics sur ces questions... sont les signes d’une transition historique de nos sociétés. L’époque est celle d’un choix, d’un renouvellement du contrat énergétique des sociétés industrielles, et la recherche SHS doit jouer son rôle dans ces mutations.

  8. RAPPORT ATHENA Priorités opérationnelles SHS Renforcer un réseau d'unités déjà fortes et internationalement visibles affichant clairement l'énergie dans leurs priorités de recherche : CIRED, CERTOP, PACTE-EDDEN Dynamiser et structurer ce réseau par la création d'un GDR Sciences sociales de l'énergie. Recenser et intégrer les EA, nombreuses et de qualité sur le sujet, de façon à créer un maillage national autour des unités déjà organisées Organiser des écoles thématiques sur les SHS de l’énergie et des écoles interdisciplinaires pour associer les SHS aux autres disciplines. Travailler de façon plus systématique au renforcement des liens entre les SHS et autres disciplines et entre ATHENA et ANCRE Organiser des formations master (parcours dans les mentions ou spécialités masters disciplinaires) Travailler à l’intégration d'enseignements SHS de l'énergie dans les formations des autres disciplines scientifiques. Organiser une structuration internationale par la création d'un réseau et d’un LIA

  9. Principes du rapport ATHENA : Des problématisations multiples aussi légitimes les unes que les autres Pas de hiérarchie entre un point de vue technologique et « scientifique » et un point de vue de société La question de l’énergie est une question sociale: celle des usages, des organisations, des acteurs ; celle des inégalités d’accès, de la précarité, des consommations, des conflits géopolitiques. La technicité des questions ne doit pas disqualifier les autres approches : sociologiques, politiques, géographiques, éthiques, qui ont leur propre potentiel d’innovation La dimension sociétale de l’innovation et du changement technologique, les succès et limites des différentes politiques et stratégies de l’énergie, les processus de formation des potentiels technologiques, l’appréciation et la valorisation des innovations sociales... ne peuvent être compris et portés en débat sans une participation active des SHS interdisciplinarité = faire circuler des langages et des cadrages disciplinaires variés sur l’énergie, faire bouger les lignes, ajuster des agendas différenciés mais partagés. La constitution d’une communauté énergie est dépendante de la consolidation d’une communauté SHS.

  10. Apports des SHS : Les SHS s’appuient dans leur action sur leur capacité à –interroger le social dans ces différentes dimensions pour mieux comprendre les processus, leurs déterminants, –évaluer leurs effets et proposer des innovations dans les politiques publiques, –penser ensemble environnement mondial, développement de nouvelles ressources énergétiques, reconfigurations géopolitiques, montée en puissance de nouveaux acteurs, notamment territoriaux –rendre compte des multiples dimensions du déploiement des énergies renouvelables : nouveaux espaces d’implantation, controverses, insertion dans les systèmes existants, prise en compte des différents intérêts

  11. Apports des SHS : Aide à la mise en débat et à la décision Les analyses des processus qui conduisent de la connaissance à la décision et à l’action font face aux difficultés de la prise de décision en contexte d’incertitude et de controverses. Les décisions et la délibération publiques sont confrontées à de nouveaux critères : bien commun, utilité sociale et environnementale, responsabilité, démocratie. Elles doivent reconnaître et intégrer la diversité des compétences et prendre en compte le développement de dispositifs de consultation multiples et concurrents, s’efforçant d’inclure, dans l’élaboration de critères, des responsables publics, des experts scientifiques, des citoyen-ne-s ordinaires... L’aide à la décision dans la construction et l’évaluation des politiques publiques ne peut plus avoir recours à une expertise purement technique ni à des outils d’analyse qui ont montré leur inadéquation aux contextes où les impératifs épistémiques, éthiques et politiques deviennent forts. .

  12. SHS, visions du futur et scénarios (Chapitre 3 du rapport ATHENA) S’intéresse à la production de scénarios et de visions d’avenir et à la manière dont ils sont mobilisés dans la mise en débat et la construction de futurs énergétiques. La nécessité d’une « transition énergétique » peut apparaître aujourd’hui comme une exigence partagée, cependant sa mise en œuvre et les directions qu’elle doit prendre font l’objet de nombreux désaccords et débats. Les divergences sur l’avenir énergétique prennent souvent la forme de visions d’avenir différemment formulées mais constituant, dans leur manière même de poser le problème des énergies, des gestes sociaux et politiques. Les SHS interviennent à deux niveaux : Non en proposant leurs propres scénarios mais - En étudiant les pratiques de scénarisation, la fabrique et la vie sociale de ces objets singuliers que sont les scénarios et visions du futur énergétique - En étudiant les valeurs dont les scénarios et visions du futur sont porteurs `

  13. SHS, scénarios et visions du futur • scénarios = pratique sociale qui joue aujourd’hui un rôle central dans la réflexion sur les énergies. • 2 modes de mise en forme de l’avenir, scénarios et visions du futur • scénarios = élaborations techniques quantifiées, visant à établir des perspectives d’évolution des systèmes énergétiques et économiques à partir de leur connaissance actuelle • visions du futur = formes de représentation de l’avenir moins « expertes », mais tout aussi importantes et pragmatiques ; rendant lisibles, visibles et discutables des visions quant aux futurs accès et usages énergétiques `

  14. SHS, visions du futur et scénarios Modélisations Deux approches traditionnellesde la modélisation des systèmes énergétiques. L’option « bottom-up » part des systèmes sociotechniques qu’elle tente de mettre en équation de manière à rendre compte des savoirs d’ingénieurs et dynamiques propres à ces systèmes (rendements croissants d’adoptions, « lock-in » technologiques, choix de trajectoires sous-optimales, structure capitalistique des coûts, inerties des modes de consommations, régulations et signaux prix …). L’option « top-down »procède d’une représentation macroéconomique multisectorielle par équilibres successifs de marché (rencontre des offres et des demandes autour d’un vecteur de prix), qu’elle articule en modèle d’équilibre général reflétant des indicateurs de croissance et de bien-être dit ‘social’. Les dynamiques sociotechniques et des comportements ne sont pas prises en compte dans ces modèles. Emergence de modèles hybrides et d’une communauté internationale de modélisation (Energy Modelling Forum) `

  15. Exemple, l’agenda des modélisateurs modélisations des secteurs intensifs en énergie-carbone Modèles hybrides développés par des groupes de recherche en économie sectorielle (mobilité et transports, agriculture et usage des sols, bâtiments et logements, énergie et marchés). Ces modèles prennent en compte les hétérogénéités de comportements, les inerties, la mobilité des populations à toutes les échelles temporelles; les délais d’adaptation et permettent d’éclairer la temporalité des politiques publiques (incitations) de manière à réduire les coûts. 1) Mobilité et transports : les modèles de prospective doivent éclairer les recompositions possibles des mobilités (usage des territoires et du temps au quotidien, ségrégation spatiale, logistique urbaine, prospective de la mobilité et des émissions). Une taxe carbone même élevée ayant des effets faibles, des mesures agissant sur les nouvelles formes d’urbanisme (logements, etc.), le prix du foncier ou l’organisation spatiale de l’économie (par exemple les infrastructures de transports) doivent être examinées. 2) Agriculture et usage des sols dans les différentes régions mondiales : Une réflexion importante est en cours sur un paradigme ‘moderne’ de transformation structurelle et de croissance conduisant in fine à un monde totalement urbanisé et énergivore (convergence des revenus ville-campagne, urbanisation quasi-totale des pays en développement, métropolisation). 3) Evolutions dans les modes de calibration et de validation des modèles `

  16. SHS, visions du futur et scénarios • Modélisations • Deux conceptions du rôle de la modélisation • Le modèle a une portée représentative et un statut normatif qui lui permet de dicter les modalités des politiques énergétiques à instaurer (visions planistes) • Le modèle et le scénario sont des outils d’interaction et d’intégration de connaissances ; ils permettent le couplage entre spécialistes (par exemple transports, systèmes urbains, agriculture, énergie, macroéconomie) … Le modèle informe la décision plus qu’il ne la norme, il rend visibles des liens et des interdépendances complexes difficiles à appréhender autrement. • Ces pratiques, et les valeurs ou les visions du monde qui sous-tendent les choix de scénarisation ont encore été peu étudiées y compris par les SHS. • Elles appellent une analyse critique du contenu des scénarios et des visions du futur qui sont aujourd’hui proposés, à partir de diverses entrées.... `

  17. SHS, visions du futur et scénarios Un agenda des modélisateurs Approfondir les modélisations des secteurs intensifs en énergie-carbone / mobilité et transports / agriculture et usage des sols / calibration, validation Des analyses pragmatiques L’analyse des pratiques de scénarisation : Comment fait-on exister un « fait » climatique ou un « futur énergétique » ? Quelles formes de connaissance, quelles formalisations sont mises en œuvre ? Quels réseaux sociaux sont impliqués ? Quels sont les modes de validation des modèles, leurs évolutions ? L’analyse des représentations et des valeurs qui sous-tendent les scénarisations : Au-delà de la quantification technologique, quelles représentations de l’espace, de l’urbain, des modes de consommation et de la technologie, portent ces visions du futur ? Quelle place confèrent-ils aux choix politiques, à la technologie ? L’analyse des mises à l’épreuve sociales et politiques de ces scénarisations : Comment ces scénarios sont-ils reçus, diffusés, utilisés par les acteurs sociaux ? Comment sont-ils reçus dans les sphères politiques et industrielles ? quel a été historiquement leur rôle dans les grands processus nationaux ou internationaux ? L’analyse historique des différentes formes de vision du futur : Comment, selon les contextes historiques et sociaux, les sociétés envisagent-elles leur propre avenir ? En quoi cette réflexivité est-elle constitutive d’un rapport à la technique et à la science ? Comment ces visions d’avenir passées ont-elles contribué à définir l’état actuel du système énergétique ? `

  18. SHS, visions du futur et scénarios • Démocratisation des pratiques de scénarisation • Prendre en compte l’ensemble des compétences scientifiques, et au-delà de la communauté scientifique et des experts, le grand nombre, la dynamique, la pluralité des argumentations et la diversité des acteurs impliqués dans les modélisations énergétiques. L’accès aux sources d’énergies ou leurs usages étant remis en question, ces enjeux deviennent un terrain de confrontations sociales et politiques. • Les scénarios jouent un rôle central dans la conversation politique en rendant lisibles, visibles et dans certains cas discutables, des visions et valeurs quant aux futurs accès et usages énergétiques • exemples : « think tank » (Institut Montaigne, Terra Nova en 2010) ; collectifs d’expertises militants (négawatt, Global Chance ; groupes d’intérêt européens (European Wind Energy Association ; European Renewable Energy Council)) et transnationaux, de plateformes ou des collectifs hybrides (EREC-GreenPeace ; WWF-OMA-Ecofys) • 2) La diversité des acteurs engagés dans la production de visions et de scénarisations, la variété des finalités qui sous-tendent ces visions...  créent des modes de légitimité spécifiques. Production de scénarios à partir de la définition des futurs envisagés : avec ou sans nucléaire, avec ou sans capture et stockage du CO2, avec ou sans hydrocarbures non conventionnels…). • D’où la nécessité de mettre en débat ces choix et d’ouvrir l’avenir.

  19. SHS, visions du futur et scénarios La fin de l’exception énergétique Experts et non-experts. Un partage présupposé par le développement de la science moderne : le savoir n’est pas également partagé dans la sphère sociale, et revient en priorité à une catégorie donnée, les scientifiques et technologues... ... remis en discussion par l’idéal de démocratie (la capacité de chacun-e d’envisager le futur) et la notion liée de public. Le développement de scénarios et de visions d’avenir induit des reconfigurations de ce partage. Des communautés locales peuvent, par exemple, se saisir des moyens d’accès à l’information en matière énergétique pour la confronter aux visions d’experts. L’én Conflits de légitimité et aide à la décision. Certaines modélisations formulées par des institutions en charge de la gouvernance économique et/ou politique bénéficient d’un statut d’officialité, alors que les visions profanes sont confrontées à un déficit de légitimité et doivent recourir à des ressources supplémentaires, opérer un travail de légitimation (par exemple validation par experts indépendants, légitimation et soutien académique, mobilisation dans les instances …). Exemple du scénario négawatt dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. La fabrication collective des scénarios énergétiques mobilise de nouveaux acteurs, de nouvelles formes d’accès au savoir, et de nouvelles formes de discours et d’action publique. .

  20. Merci

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