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Histoire d’une ex -collection ethnographique à Saint-Donat sur l’Herbasse

Décembre 2011 – janvier 2012. Histoire d’une ex -collection ethnographique à Saint-Donat sur l’Herbasse. La colère de l’Association de Sauvegarde du patrimoine de la Vallée de l’Herbasse ou. Cliquer pour faire avancer le diaporama, merci. Imaginez…

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Histoire d’une ex -collection ethnographique à Saint-Donat sur l’Herbasse

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Presentation Transcript


  1. Décembre 2011 – janvier 2012 Histoire d’une ex-collection ethnographiqueà Saint-Donat sur l’Herbasse La colère de l’Association de Sauvegarde du patrimoine de la Vallée de l’Herbasse ou Cliquer pour faire avancer le diaporama, merci.

  2. Imaginez… une collection ethnographique reconnue, répertoriée, d’objets agraires et quotidiens. qui disparaît, brûlée ou jetée à la décharge par les services municipaux à la demande d’ élus donatiens!

  3. Origine de la collection : Un petit rappel historique : en 1982, Monsieur Héritier de Romans, archéologue et préhistorien de renom, prend contact avec le maire de Saint-Donat, M. Galland, afin de faire don à la commune d’une importante collection ethnographique d’objets agraires, dans le but de créer un musée où “chacun puisse retrouver quelques traces de son passé”. La municipalité accepte ce don et entrepose cette collection dans les sous-sols du palais delphinal en cours de rénovation. Remarque : La plupart des outils de cette photos ont été détruits en 2011. 2 objets rescapés

  4. En 1989, la nouvelle commission municipale chargée de l’animation réfléchit sur la création d’un musée à partir de ce don. L’idée d’un Écomusée se fait jour et une association « Pour la création d’un écomusée » naît.

  5. La présentation de la collection ethnographique a lieu à partir de 1990 au cours d’évènements festifs dans le canton et par des expositions au “palais delphinal” de Saint-Donat. Le public est enchanté et la population locale ne tarde pas à manifester son adhésion au projet en contribuant à agrandir considérablement la collection par des dons à l’association. Fête à Arthemonay 1994 Crible à grain (très rare) disparu en 2011

  6. Charrue disparue en 2011 La vigne et le vin, 1991, Saint-Donat Fête des Asperges, 1991 Charmes, Tonneau et benne, disparus en 2011 Le canal, 1993, Saint-Donat

  7. En 1994, à l’époque des « fêtes baroques » à Saint-Donat, une exposition permanente qui durera jusqu’en 2001, est installée dans le sous-sol du Palais Delphinal :« Saint-Donat au 18ème siècle » Fléaux, faux, fourches en micocoulier, disparus en 2011 Pelle à grain en bois, ,faux armée et crible, disparus en 2011

  8. Les petits métiers sont exposés : Banc-étau disparu en 2011 le travail du chanvre, le tonnelier ou les outils pour le travail de la terre Jougs, bêches, pioches, houes, disparu en 2011

  9. En 1992, un inventaire de la collection est réalisé avec l’aide de la conservation départementale.

  10. 1995, année d’élections municipales : À Saint-Donat, l’équipe municipale change. Monsieur Chaléon devient maire (il l’est encore aujourd’hui). Les nouveaux élus sont mis au courant par l’association patrimoniale de l’existence de la collection ainsi que des accords passés avec l’ancienne municipalité. Les demandes répétées de l’association pour pérenniser un petit musée au sous-sol du palais delphinal, sont éludées, de même pour établir une convention d’occupation des locaux. Dans les années qui suivent, à chaque occasion publique (Assemblées Générales, vernissages d’exposition...) les représentants du Conseil municipal nous assurent qu’ils apprécient et soutiennent notre action patrimoniale.

  11. Une mauvaise nouvelle : L’étude de faisabilité d’un musée agraire et ethnographique, pilotée par “La Drôme des Collines”, de 1990 à 1995, se solde par la négative. Il s’agissait de créer un écomusée à Romans (autour des canaux et de la meunerie) et sur Saint-Donat (autour d’un musée agraire). Mais : • le territoire, les bâtiments à mettre en valeur, les collections ne sont pas assez spécifiques ou remarquables, d’autres musées de même type “fleurissant” un peu partout ; • Les collectivités locales sont réticentes (Conseil Général, DRAC, Communes). C’est la fin du projet « Écomusée  régional»

  12. À l’occasion de l’Assemblée Générale de 1996, le président de l’association s’interroge sur l’avenir de la collection et souligne : « …la collection de Saint-Donat, née du souci du principal donateur M. Héritier de préserver des outils qui étaient en danger de disparaître brûlés ou jetés à la décharge, enrichie par de nombreux dons….présente l’immense intérêt de rassembler des témoignages de la vie rurale ancienne. Ces objets ont ce qui me semble une précieuse qualité : ils sont bien réels et invitent le visiteur qui les touche, les manie, les sent, à s’interroger sur cet autre homme qui les a fabriqués ou utilisés… »

  13. On peut reconnaître diverses personnalités dans l’assistance de l’Assemblée Générale de 1996…

  14. Changement d’association… …mais continuité des buts En 2000 l’association pour un Écomusée est dissoute et fait place, à l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Vallée de l’Herbasse dont l’un des buts est la conservation et la mise en valeur de la collection ethnographique d’outils agraires et d’objets du quotidien, dont une partie est constituée par le fond “Héritier” et l’autre par sa collection propre.

  15. Adieu le petit musée… Premier coup de semonce pour la collection ethnographique : au printemps 2002, la municipalité veut récupérer définitivement et sans concertation préalablela salle dite des Casemates pour une soirée de conférence dans l’été pendant le festival Jean-Sébastien Bach et pour le weekend du « Marché de Noël ». L’exposition muséographique doit être démontée aussitôt sans que la municipalité propose une solution de remplacement.

  16. C’est le début d’années d’attente en vue de jours meilleurs …! L’association ne dispose d’aucun local Elle doit trouver rapidement une solution pour mettre à l’abri l’ensemble muséographique qui représente un grand volume et dont une partie est communale ! Avec l’accord de la municipalité, et, à défaut de mieux, elle stocke les collections au sous-sol du palais delphinal : • une partie est entreposée dans l’ancienne cuisine située à l’ouest de la salle dite des casemates (pièce non rénovée). Le matériel est placé sur un plancher et recouvert de toiles de jute et de bâches plastiques. Ce sont les pièces les plus volumineuses et souvent les plus rares (comme les différents modèles d’araires utilisés dans la région). • dans la salle du pilier à l’est, l’autre partie de la collection et diverses expositions sont déposées, bien que le passage dans cette salle soit important et le plus souvent non contrôlé.

  17. MAIS : Les conditions de stockage sont déplorables : - présence de pigeons qui nichent un peu partout et salissent par leurs déjections ou leurs cadavres. - visites indésirables…. (les clés générales du palais delphinal ouvrent toutes les portes et l’accès au sous-sol est facile lorsque des expositions ont lieu dans les étages). La municipalité, alertée chaque année lors de l’Assemblée Générale de l’association et à de nombreuses occasions, ne propose pas d’autres solutions de conservation pour la collection.

  18. L’association pour la Sauvegarde du patrimoine de la vallée de l’Herbasse travaille beaucoup… en particulier pour Saint-Donat. En 2008, elle célèbre le centenaire de la Foire des Bœufs Gras de Saint-Donat. À cette occasion, elle illustre son exposition en présentant des pièces issues de la collection ethnographique. Malgré les mauvaises conditions de stockage, un simple dépoussiérage a suffi : les protections mises en place contre les pigeons et la poussière font leur office.

  19. Des visiteurs indélicats : À l’automne 2010, constatant que les objets stockés dans la salle du pilier sont un peu trop à la portée de toutes les personnes qui « visitent » les lieux, l’association est obligée de les bâcher hermétiquement pour les mettre à l’abri des petits vols ou de dégradation. À l’occasion de ce rangement, il est de nouveau remarqué que les conditions de stockage de l’autre partie de la collection, dans la cuisine, se dégradent : plus de serrure à la porte séparant la salle dite des casemates et la vieille cuisine, beaucoup trop de pigeons... Une nouvelle fois, à l’Assemblée Générale suivante, il est demandé aux conseillers chargés de la Culture et du Patrimoine que soit fait quelque chose par les services municipaux. Les représentants de la municipalité le promettent… …mais à l’été 2011…

  20. Une odeur insupportable constatée au rez-de-chaussée du Palais Delphinal, attire l’attention sur le sous-sol : dans l’ancienne cuisine, beaucoup de fiente de pigeons et surtout de nombreux cadavres d’oiseaux en décomposition prouvent que les pigeons sont chez eux. La collection est fortement salie, d’autant que les protections ont été déplacées : Par qui ? Pourquoi ? La municipalité est prévenue par le biais d’un élu, hélas ! par oral car l’association est encore confiante . Celui-ci répond que le problème des pigeons est justement à l’étude (!).

  21. État de la cuisine et de la collection à l’été 2011 quand la municipalité a été prévenue.

  22. le réceptacle du Tarare est couvert par les fientes des pigeons. Disparu en 2011

  23. Les objets ont été découverts de leurs protections : les bâches plastiques..…………et ……………………. les toiles de jute ont été mis en tas à côté et sont remplacées par les déjections des volatiles. Machine à laver disparue en 2011 Râteau disparu en 2011

  24. Des objets ont été déplacés et manipulés : Les licols sont abimés par les pigeons et les rats (pour leur paille) Qui a laissé cette ruche ouverte ? Tous ces objets ont disparu en 2011

  25. Novembre 2011 :le désastre d’une solution radicale. L’ancienne cuisine est entièrement vidée par les services municipaux sans que l’association soit consultée ni même avertie. Le 20/12/2011, à sa demande, l’association rencontre monsieur le maire, des représentants de la municipalité et des services municipaux pour savoir ce qui s’est passé : « Les employés municipauxont eu l’ordre, disent les élus, de nettoyer la pièce en la vidant de tout ce qui s’y trouvait. Les objets en bois ont été brûlés, le reste a été porté à la déchetterie.Nous assumons ce qui a été fait. »

  26. Défense de l’élu chargé du patrimoine : «J’avais juste demandé de nettoyer, je n’ai pas été compris des services municipaux.» Nettoyer quoi ? Comment ? Loin de s’excuser, les élus invitent l’association à se tourner vers son assurance pour être dédommagée et constatent très simplement que c’est trop tard : «C’est fait, on ne peut pas y revenir». Dans la conversation, les services techniques nous apprennent qu’ils vident souvent des locaux « où des associations ont laissé des affaires s’entasser», sans prévenir personne...

  27. Ce sont des faits GRAVES L’association n’a pas été mise au courant de ces mesures. Elle apprend les faits par hasard 3 à 4 semaines après leur exécution. Cela s’apparente à de la “dégradation volontaire du bien d’autrui”… (voir le code pénal).

  28. « C’était une nécessité de salubrité. » d’après les techniciens de la mairie. Y avait-il une si grande épaisseur de fiente de pigeon pour que les pièces de la collection ethnographique ne puissent être récupérées? Jugés irrécupérables par les services techniques municipaux, tous les objets de la collection ethnographique ont été détruits Pourquoi un tel acharnement contre une collection ethnographique et l’action d’une association de patrimoine ?

  29. Conclusion : « Il n’y a pas mort d’homme. » a dit monsieur le maire… mais il y a certainement mort de quelque chose car : Que penser d’une municipalité : Qui détruit des témoignages de l’histoire locale alors qu’elle est chargée de veiller au bien public ? Qui n’a pas de dialogue avec une association qui agit pourtant au grand jour pour et dans la commune ? Est-il nécessaire que des associations “loi 1901” existent et que des bénévoles œuvrent pour la communauté ? Qui décide sans concertation du devenir de ce qui ne lui appartient pas ? Qui ne répond pas par écrit aux courriers de certaines associations ? Qui a toujours éludé les demandes de convention pour l’occupation d’un local ? Qui ne tient pas les promesses orales, mais publiques, de ses représentants ?

  30. L’association pour la Sauvegarde du Patrimoine ressent une grande amertume à voir ainsi traiter les marques du passé et bafouer son action par des élus municipaux. Mais cet acte de destruction d’une collection patrimoniale, l’encourage à persévérer dans son entreprise de sauvegarde de ce passé, dont il importe de permettre à tout un chacun de garder la mémoire et les témoins, si nécessaire pour se construire.

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